L’an dernier, sous l’impulsion de la rĂ©alisatrice Pascale Ferran, encore tout aurĂ©olĂ©e de ses nombreux CĂ©sar pour son magnifique Lady Chatterley, un groupe de professionnels, rĂ©unis sous la dĂ©nomination de « Club des 13 » (treize membres Ă l’origine, plus de deux cents Ă l’arrivĂ©e), dĂ©nonçait les dysfonctionnements du système de financement du cinĂ©ma français. Bien que la production nationale reste Ă©levĂ©e, il constatait un accroissement significatif du fossĂ© sĂ©parant un cinĂ©ma surfinancĂ© (pour aller vite, les comĂ©dies et les films comptant des acteurs bankable [1] au gĂ©nĂ©rique) et un cinĂ©ma sous-financĂ© (pour schĂ©matiser, lĂ aussi, les premiers films et l’ensemble du cinĂ©ma d’auteur), impliquant l’asphyxie de tout un pan de la crĂ©ation : les « films du milieu », c’est-Ă -dire des productions dont le coĂ»t oscille entre 3 et 7 millions d’euros (...)
Source : Le lac des signes
Thème(s) :
Art, Audiovisuel, Cinéma, Culture, à ?conomie