Macron, l’illusionniste en marche
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- Par Danielle RIVA
(…) L’espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
(Charles Baudelaire, extrait de spleen)
Comme prévisible, le petit et sémillant prince de la « modernisation capitaliste heureuse » a été élu président de la République avec plus de 20 millions (44% des inscrits) contre près de 11 millions (22% des inscrits) pour Le Pen. Toutefois en présence de près de 26%, d’abstentions – un record pour des présidentielles – et autour de 9% de votes blancs et nuls, un autre record absolu, soit 16 millions de voix au total. Autre problème pour le président, une partie de ceux qui ont voté Macron l’ont fait contre Marine Le Pen. Et dans un sondage récent 61% des Français ne souhaitent pas lui donner une majorité. Le soir du son élection, Macron, tel Bonaparte en Égypte, a remercié ses électeurs devant la pyramide du Louvre. Faut-il lui rappeler comment s’est terminée la campagne d’Égypte ?
Les racines du conservatisme français
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- Par Guillermo Almeyra
La néofasciste Marine Le Pen a rassemblé 36 pour cent des voix des ouvriers qui votaient avant pour le parti communiste ou les socialistes. 32 pour cent des électeurs de Jean Luc Mélenchon, socialiste de gauche, selon les sondages, soutiendraient l’ancien banquier de la banque Rothschild - et ancien ministre des finances du gouvernement libéral de Hollande -Emmanuel Macron. Tous les candidats à la présidence de la France (à l’exception de Jean Lasalle (fils de père et mère bergers) ont parlé continuellement de souveraineté française, de la « grandeur » française, du rôle de la France dans le monde en brandissant le drapeau tricolore et en chantant la Marseillaise (qui était un hymne révolutionnaire et est devenu aujourd'hui un symbole du nationalisme).
Emmanuel Macron, l’économie en marche arrière
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- Par Dany Lang et Henri Qterdyniak (Les Economistes Atterrés)
Après plusieurs mois de suspense, Emmanuel Macron vient de présenter son programme. Le programme économique est hélas sans surprise. Comme l’avait annoncé Jean Pisani-Ferry, ce n’est pas un programme socialiste, c’est-à-dire un programme qui voudrait donner plus de pouvoir aux citoyens dans la cité et aux travailleurs dans l’entreprise ; ce n’est pas non plus un programme écologiste qui prendrait la mesure des efforts à réaliser pour la transition écologique. C’est un programme néo-libéral, « progressiste » uniquement pour ceux qui pensent que le progrès consiste à imposer à la France d’aller vers le modèle libéral. Ce n’est donc pas non plus un programme de rupture, puisqu’il s’inscrit dans la continuité de la politique menée par François Hollande et Manuel Valls, des 40 milliards de réduction d’impôts sans contrepartie pour les entreprises à la loi Travail. Ce programme nous propose d’accepter les demandes du grand patronat, en espérant que celui-ci daigne investir et embaucher en France.
La question principale de l’élection présidentielle Française : La souveraineté nationale
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- Par Diana Johnstone
Diana Johnstone est l’auteur de croisade des fous : Yougoslavie, l’OTAN et délires de Western. Son nouveau livre est Reine du Chaos : les mésaventures de Hillary Clinton.
L’élection présidentielle française de 2017 marque un changement profond dans les alignements politiques européens. Il y a un glissement en cours de la traditionnelle rivalité gauche/droite à une opposition entre la mondialisation, sous la forme de l’Union européenne (UE), et la souveraineté nationale. Le traitement standard s’en tient à un simple dualisme de gauche/droite : le refoulement « raciste » de l’immigration est la principale question en litige et ce qui importe le plus est « d’en finir avec Marine Le Pen ! » Aller de là à là, c’est comme marcher à travers le miroir d’Alice. Presque tout tourne autour. La gauche s’est transformée en droite et une partie de la droite se transforme en gauche.
Anatomie du Front national - Entretien avec René Monzat
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- Par Utopie Critique
(Contretemps, janvier2016)
Est-que que la direction Marine Le Pen représente la victoire d’un courant au sein du Front national, ou représente-t-elle une figure de rassemblement en son sein ? Quelles sont les forces que Marine Le Pen est parvenue à hégémoniser ? Et, à l’inverse, pour qui est-ce que la déchéance de Jean-Marie Le Pen est une « défaite » ?
Marine Le Pen coalise, au sein du front National, les courants qui veulent que ce parti arrive au pouvoir et qu’il représente (avec d’éventuels alliés proches) une majorité idéologiquement dominante dans le pays. Jean-Marie le Pen représente les courants qui veulent avant tout défendre une identité politique du Front National radicalement différente de toutes les autres composantes du champ politique. A leurs yeux la question du pouvoir est secondaire, peu importe que le parti se contente d’exercer une fonction tribunitienne.Le terme, appliqué à l’origine au PCF, décrit le rôle d’un parti qui s’exprime au nom de ses mandants sans chercher réellement à exercer le pouvoir. Georges Lavau, A quoi sert le Parti Communiste Français ? Paris, Fayard, 1981. Cette opposition tactique repose sur les enjeux d’aujourd’hui. Elle a été présentée comme une opposition de Marine réaliste et se modérant face à Jean-Marie doctrinaire et radical. Or la différence réelle entre les deux responsables tient aux rythmes de la construction du Front National et aux différents rôles qu’a pu y jouer Jean-Marie le Pen.
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