Un Soir in Paris

Un Soir in Paris (One Night in Paris) is a short edit of some of the footage I captured whilst visiting the city in December 2011. The edit is nothing fancy, I added some effets in post to give the piece something different. The music is 'Quelqu'un m'a dit' by Carla Bruni. Enjoy

PARIS NOIR

-PARIS NOIR- Une histoire de pigeons, de nuages, de canailles à la Gréco sur un air de particules fines qui sent le tapin. Publié le 07 février 2017 à l'occasion du 90eme anniversaire de Mme Juliette Gréco. Réalisation: Benjamin Trancart ©2017 Musique: Paris Canaille-Juliette Gréco Shooting time lapses can be very addictive. One day, you test it for the first time then all your everyday environment becomes a fantastic playground. Your sight is slightly sliding, you see everything from an other angle. 
Morning and evening lights remain fast pictures that only appear once.
So comes the second time. The frustration time. Frustration that makes you feel that walking the streets, paths, seeing those beautiful clouds and skies, you'll never shoot them and they will melt forever in the particular second of time. How many time did I felt this? How many times did I wanted to be ubiquitous so I could be in Oslo, Timbuktu or Menilmontant at the same time? Instead I have to calm down and simply be grateful for this beautiful sky. For me, only for me. Since past years, i often dreamt of shooting time lapses. This night again, I was on top of a slate metallic roof lit by the moon. Viewpoint was awesome, opening on the seaside with a red lighthouse sweeping the mist. I was licking the salt on my lips. 
But in those dreams, i'm always late setting up my camera or i just forgot to charge my battery missing the occasion to capture this ephemeral moment. Positive side of it is that during those dreams my brain has created fantastic images, unbelievable landscapes, volcanos, and luxuriant forests. Some places that will never exist but that i'll never forget. However i open my eyes and i still go and look for those places. With always in mind this Philppe Lejeune's quote: "By dint of searching, sometimes you'll finally find... what you were not after". I'm ok with that. I'm aware that we have to live things and not look at them through the lens of a camera but harvest time is an incredible moment. Maybe we'll meet one night on a slate metallic roof messed around by a pale moonlight. ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Photographier des time lapse peut vite devenir une obsession. Un jour, on fait un premier essai et puis tout l’environnement quotidien devient un fantastique terrain de jeu. Le regard se déplace, on voit tout d’un autre oeil. Les lumières du matin et celles du soir sont autant d’images furtives et uniques qui ne reviendront plus. 
Alors vient le second temps, celui de la frustration. La frustration qui fait qu’en marchant dans les rues, dans les chemins on aperçoit un joli ciel, de beaux nuages qu’on ne photographiera pas et qui s'évaporent dans la seconde. Combien de fois ai-je eu ce sentiment? Combien de fois ai-je voulu avoir le don d’ubiquité pour être posté à Oslo, Tombouctou et Ménilmontant à la même seconde entre chien et loup? Il faut alors se raisonner, apprendre à profiter de la simple vue de ce joli ciel. Pour soi, rien que pour soi. Aussi depuis quelques années, je fais des rêves de time lapse. Cette nuit encore, j’étais perché sur un toit d’ardoise métallique éclairé par la lune. J’avais une vue imprenable, une ouverture fantastique sur la mer, sur un phare rouge balayant les brumes. Je léchais le sel sur mes lèvres. Mais dans ces rêves je suis toujours en retard ou j’ai oublié de recharger mes batteries. La nuit tombe et je rate l’occasion de capturer ce moment éphémère. Le bon côté, c’est que mon cerveau a crée des images fantastiques, des paysages improbables, des volcans aux forêts luxuriantes. Des lieux qui n’existeront jamais mais que je n'oublierai jamais. Pourtant j’ouvre les yeux et je pars encore les chercher, toujours avec cette phrase de Philippe Lejeune en tête: « A force de chercher, il arrive qu’on trouve... ce qu’on ne cherchait pas ». Oui ca me va comme ça. J’ai bien conscience qu’il faut vivre les choses et non les regarder par la lorgnette d’un appareil photo mais malgré tout le temps des moissons est un moment extraordinaire. Il y a eu des nuits qui comptent beaucoup comme celle passée en haut de la Tour Saint-Jacques grâce à François Grunberg. Dans le colimaçon minuscule, à dormir tête posée contre des graffitis vieux de plusieurs siècles, ces mots d’amants que la Tour garde en secret. Ou celle de l’église Saint-Eustache sous l’immense charpente de bois qui ressemblait à un ventre de baleine. Avec l’espoir que peut-être je vous croiserais, qui sait, une nuit sur un toit d’ardoise chahuté par la lune.