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samedi, septembre 29, 2012

Anarchisme en Asie de l'Est (3/3) - Le Japon





Kōtuku fut un précurseur du syndicalisme au Japon. Né à Nakamura, il emménage à Tokyo où il devient journaliste en 1893. Il fonde le Parti social-démocrate en 1901, traduit le Manifeste du parti communiste et est emprisonné en 1905 pour son opposition virulente à l'impérialisme japonais.

En prison, il lit Kropotkine et devient anarchiste. Il traduit la Conquête du pain et lance le journal anarchiste Heimin Shimbum («Le journal du peuple»). En 1911, vingt-six anarchistes sont déclarés coupables de complot visant à assassiner l'empereur. Kōtuku, qui n'est pas impliqué dans ce qui sera appelé l’Incident de Haute Trahison, est frappé par la répression qui s'abat. Il est pendu avec onze autres anarchistes en janvier 1911.

Le syndicalisme japonais prend de l'ampleur dans les années qui suivent, particulièrement les années 1910. En 1916, il y a ainsi un syndicat d'imprimeurs (Shinyūkai) et le Mouvement Syndical (Rōdō Undō). Le syndicat des travailleurs et travailleuses de journaux (Seishinkai) se forme en 1919. Les anarchistes sont aussi actifs et actives dans le Yūaikai, un syndicat moderne qui s'est développé au sein de la Fédération japonaise du travail (Nihon Rōdō Sōdōmei, souvent abrégée à Sōdōmei) en 1921. Il y eut notamment une tentative de fusionner le Shinyūkai, le Seishinkai et le Sōdōmei.

Les relations se détériorent entre les syndicats modérés et anarchistes et aboutissent à la fin des coopérations qui avaient lieu. La première fédération anarcho-syndicaliste – la Zenkoku Jiren - est formée en 1926 : elle est alors forte de 15 000 membres. Des conflits internes entre syndicalistes et anarchistes pur-e-s. conduit à une scission en 1928. Les syndicalistes quittent alors pour fonder la Nihon Jikyo. Les deux fédérations anarchistes atteignent des sommets en 1930 : la Zenkoku Jiren a alors 16 300 membres, et le Nihon Jikyo environ 3000. Elles se refusionnent en 1934 - en partie parce que plusieurs anarchistes pur-e-s sont revenu-e-s à une approche syndicaliste -, mais le Japon évolue alors vers un État semi-fasciste. L'anarchisme sera bientôt écrasé.

Il y eut également des syndicats parmi les Coréens et Coréennes au Japon, notamment le Kokurōkai (fondé en 1921), le Dong Heong (fondé en 1926) et le Syndicat coréen de travail libre (fondé en 1927).

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Extrait tiré de Black Flame, pages 168-169

Pour aller - un peu - plus loin (en anglais) : http://libcom.org/history/anarchism-in-japan

Un autre texte plus complet disponible en ligne (encore en anglais) : http://flag.blackened.net/af/ace/japan.html

samedi, juillet 28, 2012

Dico anti-capitaliste : Qu'est-ce que le communisme libertaire?



Chaque mois, un mot ou une expression est passée au crible par les anarchistes d'Alternative Libertaire (France).

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Qu'est-ce que le communisme libertaire?



Tout d’abord faut-il dire communisme libertaire ou bien anarcho-communisme ? Cela serait entrer dans des débats historiques et sémantiques un peu complexes. On va donc se borner à dire que les deux termes sont acceptables, le premier étant le plus ancien, puisqu’il est revendiqué dès 1876 en Italie par les membres italiens de l’Association internationale des travailleurs, parmi lesquels Errico Malatesta et Carlo Cafiero. Le côté historique étant mis de côté – un ouvrage ne suffirait pas pour raconter l’histoire de ce courant de pensée – attaquons-nous maintenant aux principes politiques défendus par le communisme-libertaire.

Premier principe, l’anti-autoritarisme. Étant en partie issus de l’internationale antiautoritaire, les communistes libertaires ne pouvaient pas se permettre d’être staliniens. Dans la pratique, on retrouve cette idée dans les modalités de lutte – assemblées générales, mandat révocable, fédéralisme – prônées par les communistes libertaires, ainsi que dans les modes d’organisation que ces derniers et ces dernières adoptent au sein de leurs organisations politiques.

Deuxième principe majeur, la lutte des classes, notion marxiste s’il en est. Contrairement à certains anarchistes individualistes, les communistes libertaires revendiquent une certaine filiation théorique marxiste, à travers la reconnaissance du principe de lutte des classes, du matérialisme historique. Ce principe se retrouve dans l’implication relativement importante des militants et des militantes de ce courant de pensée dans les différents syndicats dits « lutte de classes ». Ainsi en France, beaucoup de communistes-libertaires vont se retrouver à militer au sein de la CGT, de la CGT-FO ou de l’Union syndicale Solidaires.

Maintenant que l’on cerne un peu mieux ce qu’est un ou une communiste-libertaire, attardons nous sur les endroits, les syndicats, les organisations, les tendances où l’on peut espérer trouver cet étrange personnage. 

En fait, c’est comme les champignons, il faut connaître les bons coins. Premier coin qui fourmille de communistes libertaires, bien évidemment les organisations politiques se réclamant de cette orientation. Alternative libertaire bien sûr, mais aussi en France l’Organisation communiste libertaire, la Coordination des groupes anarchistes, Offensive libertaire et sociale ou encore la Fédération anarchiste. À l’étranger on peut aussi citer la Federación anarquista uruguaya en Uruguay ou l’Union communiste libertaire au Québec.

Mais leur présence ne se limite pas à des organisations spécifiques, puisque des organisations se revendiquant de l’anarcho-syndicalisme, comme la Confédération nationale du travail en France ou la Confederación general del trabajo dans l’État espagnol, défendent elles aussi le projet politique communiste libertaire.


Pour une définition un peu plus complète (et peut-être plus accessible), on peut consulter les Buts et principes de l'UCL :).

vendredi, juillet 20, 2012

À propos de l' ''anarchisme'' de la CLASSE

Article publié dans Le Devoir du 20 juillet 2012,  en réaction à un autre article écrit quelques jours plus tôt.

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Quelle ne fut pas ma surprise en lisant Le Devoir du 11 juillet de tomber sur la lettre signée par Louis Fournier, ce « vieux de la vieille ». Monsieur, qui se plaît à rappeler son statut de journaliste et de syndicaliste, nous offre un charmant petit billet… antisyndical et bien peu journalistique !

En s’appuyant sur « l’information » largement médiatisée de quelque chroniqueur de droite en manque de scandale, M.Fournier contribue à isoler et à diaboliser la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), la seule organisation étudiante actuellement à même de mettre le gouvernement libéral en échec. En tant que membre de cette « quasi clandestine » (ha !) Union communiste libertaire (UCL), je vous propose donc ces quelques éclaircissements sur l’anarchisme et, puisqu’il semble que ce soit nécessaire, sur le syndicalisme.

Anarchisme 101

L’anarchisme est un courant politique révolutionnaire ayant émergé au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, au sein de la Première internationale, et dont l’objectif est l’atteinte d’une société libertaire et égalitaire, débarrassée de toutes relations de pouvoir.

Tandis que la plupart des partisans du capitalisme et de l’institution étatique justifient la nécessité de ces systèmes coercitifs par une prétendue nature humaine foncièrement égoïste et lâche, nous croyons au contraire que l’être humain est d’abord le fruit de son environnement et de son éducation. Nous nous efforçons donc, dans nos milieux respectifs et chaque fois que l’occasion se présente, d’encourager et de susciter la réflexion critique, l’entraide et la solidarité. Nous savons bien que l’anarchisme a mauvaise presse, notamment grâce aux médias qui ne présentent généralement les anarchistes que comme de vulgaires vandales. Et pourtant, nous choisissons de revendiquer et d’assumer l’étiquette galvaudée.

Syndicalisme 101

Le syndicalisme n’a pas toujours été ce qu’il est actuellement au Québec, et M.Fournier, à titre d’ancien syndicaliste et de spécialiste des mouvements ouvriers, le sait certainement. Deux tendances principales ont marqué l’histoire de la province. D’une part, le syndicalisme dit « d’affaires », pleinement représenté par les grandes centrales syndicales d’aujourd’hui, où l’on croit notamment que la négociation se fait sur un pied d’égalité, que la crédibilité des chefs prévaut sur la mobilisation des membres et qu’il convient - discours à la mode par les temps qui courent ! - que chacun ait sa « juste part » du gâteau.

On retrouve, d’autre part, le syndicalisme de combat, prôné par exemple par la CLASSE, qui repose au contraire sur la reconnaissance que l’adversaire - État ou patronat - n’est pas neutre et a lui aussi des intérêts (généralement opposés aux nôtres), que notre meilleure arme est l’information et la mobilisation du plus grand nombre et que ce n’est généralement qu’en mettant suffisamment de pression qu’on réussit à faire plier une partie adverse intransigeante. Les syndicats de cette tendance ont toujours préconisé un fonctionnement authentiquement démocratique, où les décisions se prennent à la base, ainsi que leur indépendance de tout parti politique.

Et puis figurez-vous, M.Fournier, que même des syndicats révolutionnaires ont déjà existé, luttant à la fois pour l’amélioration immédiate des conditions de vie et pour le renversement de ce système économique qui engendre la misère, l’exploitation et la guerre ! Plusieurs centaines de milliers de membres, je vous dis ! Lux éditeur a récemment publié un excellent petit bouquin de Michael Schmidt à ce sujet-là.

La CLASSE et l'UCL

Pour conclure, je me contenterai de citer un extrait d’un communiqué publié sur notre site Web au mois de mai dernier, intitulé - tiens donc ! - « Rectificatifs sur les liens entre la CLASSE et l’UCL » : « En ce qui concerne le mouvement étudiant québécois, notre action est similaire à celle de bien d’autres militants : participation à des assemblées générales, manifestations, actions symboliques et de désobéissance civile, animation de réunions, d’assemblées, d’ateliers de formation, de conférences.

Notre approche n’est pas d’imposer des pratiques ou de “ noyauter ” des organisations en obtenant des postes de pouvoir (ce qui serait contraire à nos principes). Il s’agit plutôt de défendre la démocratie directe, d’insister sur le partage des connaissances et des responsabilités, d’inculquer une méfiance des dirigeants (étudiants ou autres), de promouvoir une vision non corporatiste de la lutte en allant au-delà de la défense des intérêts strictement étudiants, etc. »

Que des animateurs réactionnaires de radio-poubelle lancent une chasse aux sorcières contre la « terrible conspiration anarchiste », on peut le prendre avec humour, mais quand c’est repris par quelqu’un comme Louis Fournier, on se sent en droit de se poser des questions. On n’a peut-être plus les syndicalistes qu’on avait…

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Jacques Phosphore - Militant lors de la grève étudiante de 2005 et membre de l’Union communiste libertaire

jeudi, juillet 19, 2012

19 juillet 1936 : révolution sociale et victoire sur le fascisme




Mille neuf cent trente six. Le talon de fer de l’État et du capitalisme écrase l’Europe. En URSS le capitalisme d’État s’installe dans une dictature sanglante. En Allemagne c’est le cauchemar nazi. En Italie règne le fascisme mussolinien. Au Portugal, Salazar impose la terreur.

A l’opposé de cette domination bestiale qui étendra rapidement ses tentacules à tout le continent, les idéaux de liberté et d’égalité vont triompher un moment en Espagne grâce à la révolution sociale et libertaire du 19 Juillet 36.

Les militaires espagnols imbibés d’autoritarisme et de colonialisme, se sentaient un destin national de mercenaires au service des industriels et des grands propriétaires.

Quand ils firent leur coup d’État, le 18 Juillet 1936, ils pensaient que tout irait vite, qu’en Espagne comme ce fut le cas en Allemagne ou en Italie, la population se soumettrait à la brutalité de la force armée. C’est l’inverse qui se produisit . Contre les généraux traîtres il se leva dans les 24 heures un ras de marée révolutionnaire qui allait submerger non seulement les militaires fascistes mais également la bourgeoisie dominante. Dans leur calcul, les réactionnaires et les fascistes d’Espagne avaient oublié que le contexte social de ce pays était différent du reste de l’Europe. Depuis des décennies que se succédaient dans ce pays les grèves de solidarité et que se multipliaient les "aténéos" (centres culturels libertaires), il s’y était développé une culture d’auto-organisation. Les luttes dans les quartiers et dans les entreprises, menées par la base, avaient forgé une mentalité qui refusait la soumission. Les ouvriers et les paysans ne suivaient pas les politiciens. Contrairement à de nombreux pays dans ces années, le Parti communiste et le parti fasciste (en Espagne, les phalangistes) étaient groupusculaires. Cette situation inédite qui a permis la première défaite historique du fascisme fut l’oeuvre de l’anarchisme militant. La spécificité des militants anarchistes espagnols était d’être majoritairement issus des classes exploitées. D’origine paysanne ou ouvrière ils restaient dans leur milieu pour y mener la lutte de classe. A l’inverse de ce qui s’est produit en France, ils ne rejoignaient pas les appareils syndicaux réformistes. Ensemble, avec leurs collègues et avec leurs voisins, ils ont construit une fédération de groupes et de syndicats qui avaient tous pour projet le communisme libertaire et dont le fonctionnement et les tactiques essayaient d’être en cohérence avec leurs finalités.

En conséquence, Le 19 juillet 1936 vit non seulement la défaite des militaires factieux battus par le peuple en armes mais la naissance d’une révolution sociale et libertaire. Cette journée fut historique car la force et la confiance collective furent telles que spontanément des masses d’hommes et de femmes descendirent dans la rue pour s’opposer au coup d’État. Dans la plus grande partie du territoire on vit des militaires, au départ arrogants et prêts à toutes les brutalités, reculer devant des foules décidées à ne pas se laisser faire puis finir par se rendre au premier venu.

Tout comme ils avaient gagné leur liberté, tout aussi naturellement et dans un même mouvement les paysans se réapproprièrent les terres des grands possédants et les ouvriers prirent en main les machines. Dans les champs, surtout en Aragon, Valence et Catalogne, il y eut un regroupement des terres cultivées en commun au sein des Collectivités villageoises. Chacun était libre de participer ou pas à ces Collectivités. Mais même les plus sceptiques y adhéraient quand ils constataient que la Collectivité produisait mieux pour tous et avec moins de travail. Quant aux ouvriers catalans ils placèrent leur entreprise en auto-gestion et au service de tous.

Bien-entendu les privilèges, les traditions et l’obscurantisme religieux furent jetés par la fenêtre. Dans le pays de l’inquisition, on eut le droit de vivre en union libre ou de divorcer. C’était dans une atmosphère de liesse, de bonheur partagé et de fraternité que le peuple marchait vers un futur plus juste et plus humain en cet été de 1936.



Cela pouvait être contagieux. La bourgeoisie ne pouvait supporter un tel exemple. Elle était consciente de l’ampleur du vide politicien occasionné par la socialisation et l’autogestion des moyens de production qui ne laissaient aucune place aux gesticulations politiciennes. Le communisme libertaire était en marche et rendait inutile toute forme de pouvoir et de hiérarchie. Le premier acte des anciens dirigeants politiques fut d’inciter les anarchistes à participer à un gouvernement de front populaire. Ceux ci commirent l’erreur d’accepter. Certains, dont Fédérica Montseny, furent nommés ministres et ce n’est que trop tard qu’ils s’avisèrent d’avoir ainsi remis le pied à l’étrier aux adversaires de la révolution sociale. Ces derniers préféraient tout plutôt que l’émancipation sociale. lis allaient peu à peu accomplir leur travail de sape. Les politiciens professionnels socialistes et communistes, alors qu’ils ne représentaient rien, siégèrent également dans le gouvernement républicain unitaire qui fut de moins en moins symbolique et de plus en plus réactionnaire. De plus, le capitalisme avait de nouveau un pied dans chaque camp et pouvait manoeuvrer au niveau international.

Dans le camp fasciste, bien sûr, les nazis de Hitler et les chemises noires de Mussolini vinrent soutenir Franco. Dans le camp "démocrate", les bourreaux staliniens furent invités par les dirigeants républicains. Le but des uns et des autres était commun : écraser les libertés et liquider les militants et les conquêtes révolutionnaires. Après les journées de mai 1937 à Barcelone ceci se réalisa au grand jour. On assista alors à la répression ouverte contre les dissidents anarchistes ou marxistes, puis à la destruction des collectivités par les chars du Parti Communiste Espagnol. Ce fut la militarisation de la société. La transformation par la force de la révolution en une guerre traditionnelle, dont l’épisode culminant fut l’imbécile bataille de l’Èbre, n’apporta que du sang et des larmes.

Ce fut à l’aube de la deuxième guerre mondiale -dont elle constitua de bien des manières une répétition générale- que prit fin la guerre d’Espagne.

C’était en 1939.

Un militant.

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samedi, juillet 14, 2012

Anarchisme en Asie de l'Est (2/3) - Chine


Liu Shifu


En Chine, Shifu fut une figure de proue remarquable du syndicalisme révolutionnaire, et plusieurs des cercles auxquels il participa furent des pionniers syndicaux. En 1917, les anarchistes et syndicalistes avaient déjà fondé les premières organisations syndicales modernes en Chine. Celles-ci regroupaient au moins une quarantaine de syndicats dans la région de Canton en 1921.

Les anarchistes chinois faisaient face à plusieurs défis dans leur travail syndical. Outre la compétition et les initiatives de leurs rivaux nationalistes de la Guomindang, l'émergence du parti communiste chinois (PCC) commença à se faire sentir en 1920. Le PCC avait réussi à attirer dans ses rangs bon nombre d'anarchistes ou de personnes sympathiques à l'anarchisme - notamment le jeune Mao - et assura rapidement un rôle-clé dans le mouvement ouvrier de Beijing, Shanghai et Wuhan. Dans certains cas, les anarchistes ont constitué une part intégrante des premiers pas du mouvement communiste. Dans le noyau communiste de Beijing par exemple, des anarchistes furent initialement admis et s'occupèrent d'édition du journal.

Pendant ce temps, en Chine centrale, les anarchistes Huang Ai et Pang Renquan formaient l'Association des travailleurs de Hunan (Hunan laogon-ghui) dans la capitale provinciale de Changhsa. Ce syndicat eut jusqu'à 5000 membres.

La domination anarchiste des mouvements ouvriers continua ainsi à Canton et Chansha malgré les avancées du PCC, et ce jusqu'au milieu des années 1920. Les anarchistes chinois jouèrent également un rôle significatif dans la Fédération des syndicats de Shanghai (Shanghai gongtuan lianhe hui) qui avait pour but de former un syndicat révolutionnaire. La plupart de ses syndicats membres avaient été formés dans les années 1910 et 1920.


Extrait tiré de Black Flame (2009 : 168).





Décapitation publique d'anarchistes chinois (photo tirée de la page Wikipédia Anarchism in China)

dimanche, mai 02, 2010

Les bonnes nouvelles du premier mai

Certains camarades profitent de cette période de l'année haute en signification et en lutte pour nous annoncer de bonnes nouvelles!

Nos alliés, dont certains étaient auparavant organisé autour du réseau de militants du Michigan-Minnesota Anarchist Group (MMG) ont finalement formé une organisation: le First of May Anarchist Alliance (M1). Basé dans le midwest américain, ils rejoignent enfin les autres fédérations anarchistes régionales comme Common Cause en Ontario, la NEFAC dans le nord-est des États-Unis, Common Action dans le nord-ouest et nous, l'UCL au Québec. Prochainement ils nous ferons part de leurs positions et de leurs campagnes courantes. Nous leur envoyons nos salutations les plus fraternelles!

Lisez leur communiqué

Puis, les camarades du Workers Solidarity Alliance en on profité pour lancer (ou plutôt relancer) leur périodique Ideas & action en format en ligne seulement cette fois-ci. Faut souligner que c'est un journal qui a déjà une certaine histoire puisque le premier numéros est sorti en 1981

Lisez leur communiqué

lundi, décembre 21, 2009

Le syndicat FAU Berlin interdit!


Appel urgent à la solidarité internationale !

Depuis le 11/12/2009, le syndicat FAU Berlin est interdit de fait. L’arrêt a été prononcé sans audience contradictoire. Le fait même que l’entreprise « Neue Babylon GmbH » ait entamé une action judiciaire n‘avait pas été communiqué à la FAU Berlin, impliquée depuis plusieurs mois dans un conflit social avec cette entreprise. L’arrêt va bien au-delà de la privation pour la FAU Berlin de ses droits syndicaux au niveau de l’entreprise puisqu’elle n’a même plus le droit de se désigner comme « syndicat ».

L’interdiction prend effet immédiatement.

Le prélude

Depuis juillet 2009, la FAU Berlin et sa section syndicale revendiquent une convention collective et sont impliqués dans un conflit social avec ce cinéma, le seul partiellement communal de Berlin, recevant des subventions publiques et dans lequel on n’offre pas des salaires décents et ignore les droits de salariés. Dans ce cinéma une partie considérable du personnel est syndiquée à la FAU Berlin. Ce conflit social, qui est le premier conflit social majeur pour la FAU Berlin, encore bien petite, a rencontré un fort écho, non seulement à Berlin, mais dans toute la république. Les anarcho-syndicalistes lancés dans un conflit social, s’appuyant sur un boycottage très médiatisé et efficace pour gagner sur des revendications amples et innovantes, avec une participation, inhabituelle pour le syndicalisme allemand, des salariés eux-mêmes : tout cela a impressionné largement le public. Quand la pression a atteint un niveau tel que la direction ne pouvait plus éviter les négociations, ce ne sont pas seulement la municipalité, mais aussi le syndicat DGB ver.di qui sont intervenus.

Bien que ce syndicat ne dispose pas d’une base syndicale dans l’entreprise, ver.di a entamé des négociations avec la direction sans y être mandaté. Malgré son indignation, le personnel concerné n’a pas été impliqué.

Il est clair qu’un marché entre le syndicat ver.di, la municipalité et la direction est à l’origine de ces négociations afin de débarquer la FAU Berlin et de rétablir le calme dans la boîte. Mais les salariés et la FAU ne s’étant pas résignés, il s’est suivi plusieurs « coups de matraque » judiciaires et une campagne de ver.di contre la FAU. Ainsi, les modes d’actions de ce conflit social, comme le boycottage, ont été proscrits par un tribunal. Ce même tribunal mettait en doute la « représentativité » du syndicat qui est en Allemagne une condition préalable pour enclencher des conflits sociaux. Dans le même temps, il y a eu d’autres procédures en diffamations initiées par la direction du cinéma. Mais la FAU Berlin ne reculant toujours pas, cela a mené à l’arrêt récent qui interdit quasiment la FAU en tant que syndicat.


samedi, avril 25, 2009

Nouveaux arrivages à la librairie anarchiste L’insoumise

Plus de 5000 livres en anglais et en français qui explorent toutes les possibilités des changements sociaux d'un point de vue libertaire.

2033 Boul. St-Laurent, Montreal. A deux pas du métro St-Laurent 514-313-3489

LA LISTE DES ARRIVAGES !
Autonomie individuelle et force collective - Skirda Alexandre,
Nestor Makhno : Le cosaque libertaire 1888-1934, par Skirda Alexandre
Les anarchistes russes, les soviets et la révolution de 1917, par Skirda Alexandre
L’affaire Sacco et Vanzetti, par R. Creagh
L’Histoire du mouvement makhnoviste (1918-1921), par Piotr Archinov
Kronstadt 1921 - Izvestia des marins, soldats rouges et ouvriers de la ville de Kronstadt, Éditions Ressouvenances
L'anarchisme à Cuba, F. Fernandez, CNT-RP
Nouvelles de nulle part, par William Morris, L’Altiplano
Octobre 1917 - Le thermidor de le révolution russe, par BERTHIER René, CNT-RP
La CGT-SR et la révolution espagnole - De l'espoir à la désillusion, par BERTHUIN Jérémie, CNT-RP
La Commune de Paris, par BAKOUNINE Michel, CNT-RP
Autogestion et anarcho-syndicalisme - Analyse et critiques sur l’Espagne (1931-1990), par MINTZ Frank, CNT-RP
Viet Nam, 1920-1945, de Ngo Van, Éd. Nautilus
Carnets de luttes d'un anarcho-syndicaliste (1896-1945) : Du Maine-et-Loire à Moscou, de François Bonnaud et Christophe Patillon, Éditions du Centre d'histoire du travail
La Communauté par le retrait et autres essais, de Gustav Landauer, Éd. Du Sandre
Insaisissable: Les aventures de B. Traven, de Rolf Recknagel, Éd. L'Insomniaque
Chroniques d’un incroyant, de Bruno Alexandre, tome 1, Éd. Libertaires
Grève générale!, Jack London, Éd. Libertalia
L’Homme et la terre, de Élisée Reclus, tome 1, 2 et 3, Trinquier
Un nom confisqué - Elisée Reclus et sa vision des Amériques, de E. Mächler Tobar, Indigo & Côté-femmes éditions
La révolution libertaire, de Michel Paraire, Éd.Le temps des cerises
Du principe fédératif et de la nécessité de reconstituer le parti de la révolution, de P.-J. Proudhon, Éd.Romillat
Idées révolutionnaires, Proudhon, Trinquier
La guerre et la paix, tome 1 et 2, de P.-J. Proudhon, Trinquier
Le mouvement anarchiste en Espagne, de Lorenzo, Éd. Libertaires
Les conflits dans l’internationale, de M. Bakounine, Trinquier
Relations avec Netchaiev, de M. Bakounine, Trinquier
Quitter son point de vue, utopies anarcho-littéraires, de C. Granier, Éd. Monde libertaire
L’entraide, de P. Kropotkine, Trinquier
La conquête du pain, de P. Kropotkine, Trinquier
Champs, usines et ateliers, de P. Kropotkine, Phénix éditions
Le Living Theatre : de la toile à la scène : 1945-1985 par Stéphanette Vendeville, L’Harmattan
Albert Camus et les libertaires : écrits présentés par Lou Marin. Marseille : Egrégores, 2008.
Au coeur de la Révolution : Mes années de Russie, 1917-1927, par Marcel Body, Editions de Paris-Max Chaleil
Le socialisme des intellectuels, par Jan Waclav Makhaïski, Editions de Paris-Max Chaleil
Ceux d'en bas de Mariano Azuela, Fondeurs de briques
À la recherche de B. Traven de Jonah Raskin, Fondeurs de briques
L’organisation anarchiste - textes fondateurs, Éditions de l’entraide.
UP from slavery – Ascension d’un esclave émancipé, Booker T. Washington, Éditions libres
Élisée Reclus – six études en géographie sensible, J. Cornuault, Éd. Isolato
Pour en finir avec la psychiatrie– Éd. Libertaires
Les jacobins noirs : toussaint-louverture et la revolution de saint-domingue, Éd. Amsterdam
La Fabrique de l'impuissance 1 & 2 - L'école entre domination et émancipation- Éd. Amsterdam. (2 tomes)
Anarchisme nation identité culture, par Karim Landais, Orphéo édition
Propos d’un agitateur, par Ricardo Flores Magon, Éd. Libertalia
Lettre de Bartolomeo Vanzetti à la camarade Blackwell de la prison de charlestown. (10 janvier 1927),Éd. La mauvaise graine
Premières et Dernières amours : Louise Michel, Éd. La mauvaise graine
Portrait historique et mental du policier ordinaire, Rajsfus, Éd. Après la lune
Trois essais de philosophie anarchiste : islam, histoire, monadologie, par Daniel Colson, Lignes Manifestes
Paris ville rebelle Tome 2, de 1800 à nos jours, par Andrew Hussey, Max Milo Éd.
Les Briseurs de formules. Les écrivains anarchistes en France à la fin du XIXe siècle, par Caroline Granier, Éditions Ressouvenances
Étude sur le Mouvement communaliste à Paris, en 1871, par Gustave Lefrançais, Éditions Ressouvenances
Prison fin de siècle, par E. Degout et Charles Malato, Éditions Ressouvenances
La Commune de Paris au jour le jour, par Elie Reclus, Éditions Ressouvenances
Journal : comment rendre le monde meilleur (on ne fait qu'aggraver les choses), par John Cage, Éd.Héros-Limite
Pierre Monatte, par Colette Chambelland, Éd. de l’Atelier
Louise Michel (1830 - 1905), de Gérard Dittmar, Éd. Dittmar
Mémoires, de Louise Michel, Éd. Tribord (coll. Flibuste)
Aventures squats, par Clémentine Guyard, ACL
Histoire des femmes dans la Commune de Paris, de Gérard Dittmar, Éd. Dittmar
Les socialismes et l'enfance : expérimentation et utopie (1830-1870), par Nathalie Brémand, Presses universitaires de Rennes
Sous l'écorce de Guy Debord, le rudéral, de Jean-Claude Bilheran, Éd. Sens & Tonka
Le Rouge et le Noir à l'Ombre de 1793, par Miguel Abensour, Éd. Sens & Tonka
La Démocratie conte l'État : Marx et le moment machiavélien, par Miguel Abensour, Éd. du Félin
Les 3 secrets : Tome 2, En hommage à Guy Debord, par Olivier Jacquemond, Éd. Sens & Tonka
La mécanique raciste, de Pierre Tévanian, Éd. Dilecta
OGM, semences politiques, vers un contrôle total du vivant, par Philippe Godard, Homnisphères
Proudhon : héraut et philosophe du peuple, par Chantal Gaillard, Société P-J Proudhon
La Foire aux Ânes (ou l'abolition du salariat), par Gaston Britel, Le Coquelicot
Clinique de la servitude, de Jacques Félician, Éd. Campagne-Première
La Commune, par Pierre Kropotkine (suivie de La Commune de Paris), L’Altiplano
18 ans de bagne, par Jacob Law, Éd. Égrégores
Au maquis de Barrême, souvenirs en vrac, par Oxent Miesseroff, Éd. Égrégores
RFID : la police totale. Puces intelligentes et mouchardage électronique, par Pièces et main d’œuvre, éd.L’Echappée
Nourritures anarchistes. L'anarchisme explosé, de René Schérer, Éd. Hermann
Les anarchistes contre la République, par Vivien Bouhey, Presses univ. De Rennes
Un regard noir. La mouvance anarchiste française au seuil de la Seconde Guerre mondiale et sous l’occupation nazie (1936 - 1945), par Michel Sahuc, Éditions du Monde Libertaire
Mémoires d’un prolétaire, Norbert Truquin, Éd. Le mot et le reste
Utopie antique et guerre des paysans en Chine, par Ngo Van, Éd. Le chat qui pêche
Quatuor pour une autre vie / Raoul Vaneigem, Marcel Moreau, Claire Lejeune, Jacques Sajcher, Éd. L. Wilquin
Raoul Vaneigem : L'éloge de la vie affinée, par Laurent Six, Éd. L. Wilquin
Vision anarchiste et syndicaliste, par BAKOUNINE Michel, CNT-RP
Vers un autre futur - Un regard libertaire, par CARTIER-BRESSON Henri, Éd. Nautilus
Nous, femmes sans frontière, par MARICOURT Thierry, Éd. L'Harmattan
Dansons la ravachole - Roman noir et rouge, par Paco, Éditions libertaires
La canaille - Histoire sociale de la chanson française, par PORTIS Larry, Éd. CNT
1906 - Le congrès syndicaliste d'Amiens, par POUGET Emile, CNT-RP
La confédération générale du travail, par POUGET Emile, CNT-RP
Argentine - Généalogie de la révolte - La société en mouvement, par ZIBECHI Raúl, CNT-RP
Journal de guerre d’un combattant pacifiste, par Camille Arthur Augustin Rouvière, ÉditionsAtlantica-Séguiers
Les mémoires de mon ami, d’Octave Mirbeau, Éditions L’Arbre vengeur
Essais de critique du marxisme - et autres études sur la valeur-travail, de Georges Sorel, Éd. L'Harmattan
Espagne 1936-1975 - Les affiches des combattant-e-s de la liberté tome 1 et 2, de Pino et Rosell, Éditions libertaires
Dictionnaire des chansons politiques et engagées, de C. Passevant et Larry Portis, Éd. Scali
Victor, Émile, Georges, Fernand, et les autres…, Regards sur le syndicalisme révolutionnaire, s.d. Michel Pigenet et Pierre Robin, Éditions d’Albret

ET BIEN PLUS!

mardi, mai 06, 2008

Espagne: Un village autogéré par des anarcho-syndicalistes.


La CGT-E (CONFEDERACION GENERAL DEL TRABAJO ) issue de la scission de la CNT en 1979, est la 3ième centrale syndicale Espagnole et la plus importante organisation libertaire au monde (60 000 membres). Les camarades de la CGT-E se sont fait confier en 1988 la Ruesta, un village en ruine, qui avait subi au fil des ans le pillages des habitants des environs. Ils ont décidé de faire revivre ce village, en y bâtissant une économie afin de faire de celui-ci, un lieu de vie alternatif et autogéré fonctionnant avec les principes du muncipalisme libertaire.

Évidemment, les thèses du municipalisme libertaire sont critiquables sur de nombreux points, dont en autre l'ignorance fondamentale de la lutte des classes au sein même des communautés "autogérées" et la naïveté de croire en un changement radical qui ne nécessitera pas une insurrection prolétarienne. D'ailleurs, pour lire une critique intéressante du municipalisme, vous pouvez aussi consulter l'article d'un camarade de l'OCL (Organisation Communiste Libertaire), "
L'Illusion du Municipalisme Libertaire". N'empêche, en dépit des critiques, l'expérience risque tout de même d'être intéressante, et il sera plus que pertinent de suivre les développements de cette expérience afin d'observer et d'analyser ses forces et ses faiblesses.


Espagne - Le village de Ruesta, autogéré par les anarcho-syndicalistes de la CGT-E.

Située sur le chemin de Saint - Jacques - de - Compostelle, l’auberge de Ruesta accueille randonneurs et pèlerins, ainsi que des anarcho-syndicalites de la CGT-E comme de tous les coins du monde. Le village abrite aussi divers séminaires ou journées de travail et de formation de la CGT. Mais l’ambition est plus vaste...

En dépit de sa tour sarrasine du XIe siècle accrochée dans le ciel d’Aragon, le village de Ruesta, abandonné depuis 1959, ne figure sur aucun guide ou carte. Lorsque le gouvernement de Franco a noyé leurs terres sous les eaux d’un lac de retenue, les 600 habitants du village perché sur la colline sont partis. Relogés de force. Troquant leurs demeures pour le béton et le bitume. Les vieux en son morts rapidement, les autres ont fait mine d’oublier. C’était le progrès. Financé par les Américains, mis en oeuvre par le franquisme.

Dans les années qui ont suivi l’évacuation du village, les paysans et les brocanteurs des alentours sont venus lui arracher tout ce qui pouvait encore servir : tuiles, portes, volets, fenêtres, etc. Village fantôme, Ruesta est bientôt devenu village en ruines. Jusqu’à ce qu’en 1988, la Confederacion hidrographico del Ebro confie sa gestion pour cinquante ans aux... anarcho-syndicalistes de la CGT espagnole. Le fait n’est pas exceptionnel : d’autres confédérations syndicales se sont ainsi vu confier des villages abandonnés, en respectant un certain nombre d’engagements en matière d’activités sociales, de réhabilitation du bâti, de protection de l’environnement, etc.

Le castillo

Nos camarades de la CGT ont entrepris l’aménagement d’un terrain de camping, puis la rénovation totale de plusieurs maisons, les transformant en auberge de jeunesse, en centre culturel avec bibliothèque et en lieux d’habitation.

Située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, l’auberge accueille randonneurs et pèlerins, ainsi que des militants de la CGT-E ou des anarcho-syndicalistes de tous les coins du monde. Le village abrite aussi divers séminaires ou journées de travail et de formation de la CGT. Mais l’ambition est plus vaste.

La nouvelle équipe qui s’occupe de Ruesta entend bien renouer avec le projet initial : faire revivre ce village, y créer une activité économique, en faire un lieu de vie alternatif fonctionnant avec les principes du muncipalisme libertaire.

Ruesta, avec ses 350 hectares de terres, ses paysages magnifiques et ses belles maisons à reconstruire, ne demande qu’à revivre. Nos camarades espagnols font valoir que bien des activités y sont possibles, aussi bien agricoles qu’agro-alimentaires, mais aussi le tourisme ou les nouvelles technologies. Ou encore l’accueil des enfants en colonies de vacances, l’accueil des anciens qui aimeraient retrouver un peu de calme et cultiver leur jardin, la réouverture d’une école dans le village voisin, etc.

Ils tiennent beaucoup à ce que Ruesta devienne un lieu d’échanges et de rencontres internationales. Les anarcho-syndicalistes suédois de la SAC ont d’ailleurs fait part de leur intérêt et entendent s’investir dans le projet. Une belle occasion de passer quelques jours de vacances, soit au camping, soit à l’auberge de jeunesse.

[Bernard, Santé-Social RP]
dans le « Combat syndicaliste », organe de la Confédération nationale du travail.

Pour en savoir plus : http://www.ruesta.com/

Source

lundi, mars 31, 2008

Un pamphlet sur l'organisation en milieu de travail.

Un pamphlet intéressant produit par la FAU (Freie Arbeiter Union--Union Libre des Travailleurs) allemande conjointement avec l'AG hollandaise. Il y décrivent des exemples et des analyses d'actions directes à petites échelle pouvant servir aux travailleurs de divers secteurs dans leurs luttes contre le patronat. De bons exemples de créativité et d'organisation combative en milieu de travail par le biais du syndicalisme révolutionnaire.
Pour télécharger le pamphlet.

mardi, mars 25, 2008

Kosovo

Des camarades en voyage en Serbie ont rencontré des militants de Belgrade du Anarcho-Syndicalist Initiative. Ils nous transmis un texte qui a été traduit en français par des camarades belges. Une analyse intéressante d'un point de vue communiste libertaire sur la déclaration d'indépendance du Kosovo.

Malgré le fait que le Kosovo soit un très petit pays bien loin d'ici, les évènements politiques qui ont eu lieu là-bas on finit par avoir une résonance au Québec. Chaque fois qu'un "nouveau" pays joint les rangs des "nations" de ce monde, chacun de nos "dirigeants", qu'ils soit Canadiens ou Québécois ne peuvent s'empêcher de nous briser les oreilles en nous comparant aux autres.

Alors, au lieu d'écouter nos propres maîtres, écoutons nos camarades des Balkans!


Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes !



Le 17 février, la classe dirigeante kosovar, au service de l’impérialisme US, a déclaré la création d’un autre Etat dans les Balkans. Plusieurs semaines après cet acte et les événements qui l’ont suivi, nous pensons qu’assez de temps s’est écoulé pour essayer d’objectiver et de comprendre ces faits.

Il n’y a pas de doute que derrière cette déclaration d’indépendance par les patrons et les politiciens kosovars, malgré ce qu’ils présentent comme raisons, se cache leur souhait de formaliser et de tracer des positions à partir desquelles ils peuvent exploiter la population du Kosovo de façon beaucoup « indépendante ». Chaque Etat, y compris le nouveau Kosovo, a maintenu le système capitaliste par la force, parce que c’est l’ultime raison de son existence. Or dans ce système, un groupe de criminel dirige la vie de travailleurs et de paysans réduits à l’esclavage.

Le large soutien apporté par les citoyens du Kosovo à leurs politiciens et patrons trouve son origine dans le souvenir toujours vivace du régime d’apartheid que Milosevic a poussé à ses limites durant son règne. En utilisant le mythe du Kosovo médiéval comme drogue pour la population, Milosevic a, de la façon la plus brutale, exercé la politique au service de la classe dirigeante de Serbie. Avec sa politique nationaliste dirigée contre les Alabanais, Milosevic a été capable de détourner l’attention de l’émergence de problèmes sociaux, qui commençaient à menacer sérieusement la bureaucratie socialiste de l’ex-République socialiste fédérale de Yougoslavie. Nous nous souvenons de sa lutte brutale contre les travailleurs et étudiants albanais, sa diarrhée verbale à Gazimestan, mais aussi ses crimes perpétrés contre les civils albanais, les relégant à des citoyens de seconde zone. Aujourd’hui, les patrons et les politiciens serbes souhaitent répéter ce mauvais tour et, invulnérables, poursuivre leur vol et privatisation, en nous rendant tous fous avec leurs contes sans fin à propos du Kosovo.

Comme de nos jours, il est impossible dans ce cas de souligner suffisamment l’influence des grands pouvoirs dans les événements survenus récemment au Kosovo et dans les Balkans. La force capitaliste dominante actuelle, ce sont les Etats-Unis d’Amérique, au service de qui Milosevic travaillait depuis un bout de temps, et qui, de concert avec leurs alliés, l’ont même qualifié un moment de « facteur de paix et de stabilité dans les Balkans ». Aujourd’hui, les USA ont trouvé, dans la classe dirigeante du Kosovo, des serviteurs sur lesquels elle peut, manifestement, s’appuyer bien plus solidement. Et tandis que les politiciens albanais excitent la population par des discours où il est question de se libérer des griffes de l’Etat serbe, ils placent en fait les Albanais sous une nouvelle bride contrôlée par les tenants du pouvoir occidental.


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samedi, mars 22, 2008

L'exploitation capitaliste en images


Ce n'est pas si compliqué quand même !!

samedi, février 09, 2008

Un brin d'humour anarcho-syndicaliste...

Un petit brin d'humour politique provenant d'une scène d'un classique de l'humour british. The Holy Grail un film des Monthy Python. Dans cette scène le roi Arthur, dans son périple, croise une commune anarcho-syndicaliste...