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jeudi, juillet 08, 2010

La révolution espagnole sur les ondes de Québec...

(Via Voix de Faits)
Nos camarades du Collectif la Nuit, ont eu l'excellente idée de diffuser un feuilleton radiophonique sur la guerre d'Espagne, sur les ondes de la radio de Québec. Pour ceux et celles que ça pourrait intéresser...Bonne écoute!

Pour écouter les podcasts--par  ici

jeudi, avril 16, 2009

Salud Abel!


Abel Paz, qui fut militant de la CNT lors de la révolution espagnole et l'un des historiens les plus importants de cette période est décédé le 13 avril 2009. Par sa mort, le mouvement anarchiste perd un pan important de sa mémoire vivante en plus de perdre un militant infatigable.

Voici un extrait de sa biographie:
Né à Almeria en 1921, dans une famille d’ouvriers agricoles, sous le nom de Diego Camacho, Abel Paz (son nom de plume) est d'abord apprenti dans une usine de textile (1934). Il rejoint en 1935 le syndicat anarchiste Confederacion National del Trabajo (CNT). Quand éclate la guerre civile en 1936, il participe aux combats contre les troupes franquistes (au sein de la Colonne Durruti) jusqu'à la victoire de celles-ci, qui le contraint à s'exiler en France (1939). Comme tant d'autres réfugiés espagnols, il est enfermé en France dans des camps de prisonniers (Argelès-sur-Mer, Le Barcarès et Saint-Cyprien). En 1942, il rejoint en Espagne la guérilla anti-franquiste. Arrêté et emprisonné pendant plus de dix ans, il s'exile à nouveau en France en 1953, où il travaille dans une imprimerie jusqu'en 1977, date de son retour en Espagne. Il publie des livres sur la guerre civile espagnole. Il deviendra notamment le biographe de Buenaventura Durruti. Il vit à Gràcia, quartier populaire de Barcelone.



Salud Abel!

lundi, juillet 28, 2008

Le lundi matin en vidéo:Un documentaire sur la vie de Buenaventura Durruti

Un documentaire intéressant sur la vie de Buenaventura Durruti, dirigé par Abel Paz et Paco Rios. Ce film est basé sur la biographie de Durruti écrite par Abel Paz (Un combattant libertaire dans la révolution espagnole).

samedi, juillet 19, 2008

19 juillet 1936...

2 documentaires sur le 19 juillet 1936.Un de propagande sur la Colonne Durutti(en français) et l'autre sur les premières journées de la révolution espagnole(espagnol). Aujourd'hui 19 juillet, 72 ans après, 2 documentaires pour rendre hommages à touTes ces camarades qui ont lutté-es au nom d'un monde meilleur.

Le 19 juillet 1936, profitant de la mobilisation contre le soulèvement militaire fasciste, le peuple prend spontanément le pouvoir, reléguant le gouvernement et la bourgeoisie comme de simples instruments inutiles. C'est le début de la révolution espagnole...

4 jours après que les troupes rebelles furent défaites à Barcelone, la première milice anarchiste fortes de plus de 3000 femmes et hommes, et mené par Buenavanetura Durruti, quitte la Catalogne pour libérer leurs camarades à Saragosse.



Un petit documentaire fait à partir d'images prises par l'Union du Film de la CNT du 19 au 23 juillet 1936.

samedi, juillet 12, 2008

Un petit souvenir

Y'a des fois, comme ça, où y'a pas grand chose d'autre à rajouter. De hier à aujourd'hui, les mêmes mots s'appliquent...

lundi, mai 12, 2008

Chronique littéraire: Commissaire de choc - L’engagement d’un jeune militant anarchiste dans la Guerre civile espagnole.

Lorsque les gens de l’Atelier de création libertaire, les éditeurs de ce magnifique témoignage de la révolution espagnole, reçurent le manuscrit de « Commissaire de choc », ils furent à prime abord repoussé par ce titre plutôt provocateur. Un titre qui allait à l’encontre de la position traditionnelle des anarchistes qui s’opposèrent à la création de l’armée populaire en 1936, lors de la révolution espagnole. Ce livre, « Commissaire de choc » c’est avant tout l’engagement d’un jeune militant de la CNT qui donna sans regrets sa jeunesse au service de la révolution espagnole, comme des milliers d’autres camarades lors de cette révolution avortée par les fascistes.

L’auteur, Joan Sans Sicart, est né le 16 mai 1915 à Barcelone d’une famille de la petite bourgeoisie « éclairée ». Son père, militant, doit quitter avec sa famille en 1929 l’Espagne, alors sous la dictature de Primo de Rivera, pour se réfugier en France à Perpignan. En 1930, alors âgé de 14 ans, Joan retourne avec sa famille en Catalogne où il côtoiera les anarchistes, parmi les plus influents de leur époque, qui se réunissaient chez lui. On peut penser à Peirõ, Montseny, Pou, Buenasaca, et de nombreux militants de la CNT (Confederación Nacional del Trabajo-anarco-syndicaliste), pour ne nommer que ceux-ci. Champion d’athlétisme à 17 ans, il deviendra instituteur à l’âge de 21 ans.

En juillet 1936, alors que les troupes rebelles, sous le commandement du général fasciste Franco, tentent un coup d’état, la révolution espagnol éclate. Sans Sicart part volontaire dans l’armée de la république, sous les drapeaux de la CNT. Il y combattra dans la désormais célèbre Colonne Durrutti puis dans la 26ième division après la « militarisation » des milices et leur centralisation au sein de l’«armée populaire ». Arrivé sur le front en juillet 1936, en tant que délégué de centurie, il deviendra le plus jeune commissaire politique de la 121ème brigade mixte, puis de la 72ème division, et finalement commissaire du XVIIIème corps d’armée en février 1939, au moment où les derniers combattants républicains tentent de fuir vers la France.

Il faut savoir que les défaites militaires d'août et septembre 1936, et la désorganisation totale du front, ont durement ébranlé les partisans du maintien des milices. Plusieurs anarchistes influents tels que Durruti, Garcia Oliver et Mera, demandent alors la mise en place d’une organisation unifiée sous un commandement unique. Une politique largement imputable au parti communiste stalinien. Il était primordial, selon ces anarchistes, d’instaurer une discipline de fer au combat et dans le service, d’élaborer une stratégie de combat efficace ainsi que de coordonner le ravitaillement, l’équipement et les communications. Une prise de position qui ne sera pas sans soulever multitudes de débats et de luttes parfois violentes au sein du front populaire. Autant certains anarchistes supportaient cette militarisation autant d’autre l’ont qualifié de prémisse à la « contre-révolution stalinienne ». Mais c'est à partir de ce moment que débutèrent les divergences politiques au sein des révolutionnaires. Les anarchistes tentent alors de réaliser ces transformations dans le cadre des milices, en maintenant l'élection des officiers, la solde unique et la suppression des grades.

Sans Sicart qui désirait plus que tout la victoire face aux fascistes, fut de ceux qui supportèrent ces mesures et devint alors commissaire politique. C’est dans cette optique qu’il accepte, à la demande de la CNT, d’aller à l’École des Commissaires, où il sortira premier de sa promotion, non sans avoir eu maille à partir avec le directeur qui était alors un membre influent du parti communiste. Le rôle du commissaire est alors de représenter la politique de guerre du gouvernement dans l’armée. Le commissaire est avant tout l'éducateur politique des soldats et des officiers, l'agent de liaison avec la population civile et l'organisateur du travail, des loisirs, du repos.

Puis ce fut la déroute des troupes républicaines et la fuite vers la France. Sans Sicart est alors en charge de restituer 12 chars d’assauts russes avec leur armement, à l’armée française, au poste frontalier de la Jonquera. C’est à partir de ce moment que Sans Sicart se retrouve incarcéré au camp de concentration de Saint Cyprien comme de nombreux espagnols. De nombreuses aventures l’y attendront encore. Puis il obtiendra un sauf conduit du gouvernement français, à la demande du gouvernement espagnol en exil, pour son attitude exemplaire durant la guerre. Sans Sicart sera par la suite persécuté par le régime de Vichy et sera actif au sein de la résistance française. Puis il œuvrera activement à la réorganisation de la CNT en France de 1945 à 1959.

« Commissaire de choc » est une biographie aux allures de roman, qui nous transportent à travers les milles et unes péripéties d’un milicien ordinaire qui a vécu une époque extraordinaire. Mais c’est avant tout un livre qui regorge de détails sur les lieux et les évènements de 1936 à 1939. Un livre qui relate au jour le jour, les batailles et la vie sur le front durant cette guerre, qui fut l’un des plus beaux espoirs révolutionnaires du 20ième siècle. C’est aussi le récit des expériences, des batailles, des bagarres, des amours et de l’autodiscipline exemplaire d’un militant qui désirait avant tout la victoire contre le fascisme et qui a tout donné pour que cette révolution puisse enfin voir le jour.

Mais c’est aussi un livre qui nous fournit une vision diamétralement opposée de la vision figée des anarchistes espagnoles qui s’opposèrent à la création de l’armée populaire. Un point de vue qui ne peut nous laisser froid et nous force à reconsidérer d’un point de vue positif certains aspects de cette militarisation, qui pour beaucoup d’anarchistes, fut le tombeau de cette révolution.

L’Atelier de création libertaire qui devait faire paraître ce livre en octobre 2007 envoya les épreuves à Joan, qui était entre temps tombé gravement malade. Joan s’est éteint le 30 septembre, à 9h45. Il a eu le temps de voir avec émotion le tirage numérique de son livre avant de quitter cette vie qui fut plus que remplie.

Un livre à lire absolument cet été....

Salud Joan!

Joan Sans Sicart, Commissaire de choc – L’engagement d’un jeune militant anarchiste dans la Guerre civile espagnole (traduit de l’espagnol par Rita Pinot, préfaces de Manuel Vasquez Montalban et de Mimmo Pucciarelli), Atelier de création libertaire, 266 pages.

Disponible à la librairie l’Insoumise (Montréal) au coût de 22$.

mardi, mai 06, 2008

Espagne: Un village autogéré par des anarcho-syndicalistes.


La CGT-E (CONFEDERACION GENERAL DEL TRABAJO ) issue de la scission de la CNT en 1979, est la 3ième centrale syndicale Espagnole et la plus importante organisation libertaire au monde (60 000 membres). Les camarades de la CGT-E se sont fait confier en 1988 la Ruesta, un village en ruine, qui avait subi au fil des ans le pillages des habitants des environs. Ils ont décidé de faire revivre ce village, en y bâtissant une économie afin de faire de celui-ci, un lieu de vie alternatif et autogéré fonctionnant avec les principes du muncipalisme libertaire.

Évidemment, les thèses du municipalisme libertaire sont critiquables sur de nombreux points, dont en autre l'ignorance fondamentale de la lutte des classes au sein même des communautés "autogérées" et la naïveté de croire en un changement radical qui ne nécessitera pas une insurrection prolétarienne. D'ailleurs, pour lire une critique intéressante du municipalisme, vous pouvez aussi consulter l'article d'un camarade de l'OCL (Organisation Communiste Libertaire), "
L'Illusion du Municipalisme Libertaire". N'empêche, en dépit des critiques, l'expérience risque tout de même d'être intéressante, et il sera plus que pertinent de suivre les développements de cette expérience afin d'observer et d'analyser ses forces et ses faiblesses.


Espagne - Le village de Ruesta, autogéré par les anarcho-syndicalistes de la CGT-E.

Située sur le chemin de Saint - Jacques - de - Compostelle, l’auberge de Ruesta accueille randonneurs et pèlerins, ainsi que des anarcho-syndicalites de la CGT-E comme de tous les coins du monde. Le village abrite aussi divers séminaires ou journées de travail et de formation de la CGT. Mais l’ambition est plus vaste...

En dépit de sa tour sarrasine du XIe siècle accrochée dans le ciel d’Aragon, le village de Ruesta, abandonné depuis 1959, ne figure sur aucun guide ou carte. Lorsque le gouvernement de Franco a noyé leurs terres sous les eaux d’un lac de retenue, les 600 habitants du village perché sur la colline sont partis. Relogés de force. Troquant leurs demeures pour le béton et le bitume. Les vieux en son morts rapidement, les autres ont fait mine d’oublier. C’était le progrès. Financé par les Américains, mis en oeuvre par le franquisme.

Dans les années qui ont suivi l’évacuation du village, les paysans et les brocanteurs des alentours sont venus lui arracher tout ce qui pouvait encore servir : tuiles, portes, volets, fenêtres, etc. Village fantôme, Ruesta est bientôt devenu village en ruines. Jusqu’à ce qu’en 1988, la Confederacion hidrographico del Ebro confie sa gestion pour cinquante ans aux... anarcho-syndicalistes de la CGT espagnole. Le fait n’est pas exceptionnel : d’autres confédérations syndicales se sont ainsi vu confier des villages abandonnés, en respectant un certain nombre d’engagements en matière d’activités sociales, de réhabilitation du bâti, de protection de l’environnement, etc.

Le castillo

Nos camarades de la CGT ont entrepris l’aménagement d’un terrain de camping, puis la rénovation totale de plusieurs maisons, les transformant en auberge de jeunesse, en centre culturel avec bibliothèque et en lieux d’habitation.

Située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, l’auberge accueille randonneurs et pèlerins, ainsi que des militants de la CGT-E ou des anarcho-syndicalistes de tous les coins du monde. Le village abrite aussi divers séminaires ou journées de travail et de formation de la CGT. Mais l’ambition est plus vaste.

La nouvelle équipe qui s’occupe de Ruesta entend bien renouer avec le projet initial : faire revivre ce village, y créer une activité économique, en faire un lieu de vie alternatif fonctionnant avec les principes du muncipalisme libertaire.

Ruesta, avec ses 350 hectares de terres, ses paysages magnifiques et ses belles maisons à reconstruire, ne demande qu’à revivre. Nos camarades espagnols font valoir que bien des activités y sont possibles, aussi bien agricoles qu’agro-alimentaires, mais aussi le tourisme ou les nouvelles technologies. Ou encore l’accueil des enfants en colonies de vacances, l’accueil des anciens qui aimeraient retrouver un peu de calme et cultiver leur jardin, la réouverture d’une école dans le village voisin, etc.

Ils tiennent beaucoup à ce que Ruesta devienne un lieu d’échanges et de rencontres internationales. Les anarcho-syndicalistes suédois de la SAC ont d’ailleurs fait part de leur intérêt et entendent s’investir dans le projet. Une belle occasion de passer quelques jours de vacances, soit au camping, soit à l’auberge de jeunesse.

[Bernard, Santé-Social RP]
dans le « Combat syndicaliste », organe de la Confédération nationale du travail.

Pour en savoir plus : http://www.ruesta.com/

Source

lundi, octobre 29, 2007

Le pape béatifie 498 « martyrs » de la guerre civile espagnole?

Vous avez bien lu, le pape dans sa grande sagesse a béatifié 498 "martyrs" de la révolution espagnole. Vous êtes peut être porté à croire, que des victimes de la dictature sanglante de Franco, supportée par le Vatican, viennent d'être béatifiées, ou du moins réhabilitées? Et bien non, vous êtes dans l'erreur! (L'article du Devoir)

Par ce geste, le pape "a rendu hommage aux martyrs, «ces témoins héroïques de la foi qui, motivés exclusivement par l'amour du Christ, ont payé de leur sang leur fidélité au Christ et à son Église»." Non mais quelles conneries ne faut-il pas entendre de la part de ce Sacro-Saint-Homme au passé de jeunesse Hitlérienne?
De plus, le représentant sur Terre de Dieu en personne a continué son plaidoyer en ajoutant:
«Que leurs paroles et leurs gestes de pardon envers leurs persécuteurs nous poussent à travailler inlassablement à la miséricorde, la réconciliation et la coexistence pacifique». Persécuteurs? Tu ne serais pas un mêlé mon Ben par hasard? Si l'on se fie à une source de confiance sur la révolution espagnole, l'historien britannique Paul Preston, les chiffres fournit par la dictature Franquiste elle-même, rapportait que 200 000 dissidentEs politiques ont été executéEs ou sont mortEs dans des camps de concentrations de 1939 à 1945 (source). Si ce n'était de l'appui que les pays européens, le Vatican, et les USA ont apporté à la dictature de Franco, il y'a longtemps qu'on aurait décrié ces évènements comme un génocide.

Cette béatification, a d'ailleurs semé la controverse en Espagne, puisque le gouvernement s'apprête à faire adopter par le Parlement une loi réhabilitant la mémoire des victimes du franquisme. Plutôt que d'être béatifier par des cathos, il serait peut être temps que le peuple espagnol exige réparation de cette pourriture qui a commis les pires crimes contre l'humanité.

NO PASARAN!