Triste est le constat que l'Etat aussi tombe sous les coups répétés des intérêts particuliers et la superficialité carnavalesque. Honte aux yeux étatiques fixés sur les systèmes digestifs renégats et non sur les ventres vides. Honte aux yeux étatiques fixés sur les marques d'affection publiques et non sur ceux délaissés de toute affection...
RÉGIME ALIMENTAIRE - Depuis longtemps, le jeûne est utilisé pour ses vertus diététiques et thérapeutiques. Un jeûne de plusieurs jours permettrait en effet de régénérer l'organisme, de purifier la peau ou encore d'améliorer son bien-être. À condition de respecter quelques règles.
ÉDUCATION - L'enseignement supérieur public est un grand corps malade. Tous les voyants sont au rouge car le système est en arrêt cardiaque tant au niveau de la capacité d'accueil que de la qualité des formations proposées. Les lycéens marocains qui s'apprêtent à passer le baccalauréat mettront les pieds dans des établissements complètement dépassés par le nombre de candidats et incapables de se hisser aux standards internationaux. A moins d'envoyer tous nos étudiants à l'étranger, il faudra bien prendre le taureau par les cornes, le plus tôt serait le mieux, l'avenir du pays en dépend.
Lorsqu'en 2011, le vent de la démocratisation oblige les anciens politiciens à céder la place, le combat pour la justice devient l'affaire de tous. Force est de constater que ses objectifs sont déviés chaque jour davantage et les moyens deviennent de plus en plus hypothétiques. En résultent, des phénomènes récurrents et inquiétants, tels le terrorisme, la violence, la corruption, la pauvreté, le mépris du droit à la différence et les menaces de balkanisation du territoire.
SOCIÉTÉ - Le syndicaliste italien Antonio Gramsci a défini la crise comme ce moment où le vieux tarde à mourir et le neuf tarde à naître. Cette définition résume bien la situation actuelle du Maroc.
L'État tunisien avait déjà, par la bouche du président de la République, assuré protéger la famille Soltani. Or, il n'en a rien été; et la pauvre mère de cette famille déjà cruellement éplorée vient de perdre un second fils. Comment la jeunesse pourra-t-elle encore faire confiance à un État incapable de tenir parole?
Tout ministère de la Culture qui se respecte, qui se veut être dans l'air du temps, qui est imbu de la mission de promouvoir l'image de son pays devra avoir un portail sur le Web qui reflète et son dynamisme et le meilleur du patrimoine culturel local; il est le ministère mandaté pour promouvoir l'image de marque du pays. Malheureusement, notre ministère de la Culture a toujours, dans ce côté-ci, failli à sa mission.
Je crois qu'en dépit de tout, nous ne sommes pas un si mauvais peuple qu'on le pense et que nous méritons du répit, des joies, des rires, des fêtes et de l'amour ...
SOCIÉTÉ - Al Hoceima nous donne à penser et à réfléchir et c'est tant mieux. La crise du Rif a une dimension irréductible, singulière. Mais elle n'est plus un phénomène isolé. Elle a désormais acquis une résonance nationale. Le défaut d'intégration de cette région au reste de la Nation est patent, et sur tous les plans.
Le vivre ensemble n'est pas un acquis, il ne se décrète pas, il se construit chaque jour, patiemment et sans relâche. C'est une question de volonté et nous sommes tous et toutes concernés.
L'univers des coupoles tunisiennes est particulièrement fascinant. Qu'elles soient grandes ou petites, simples ou richement décorées, celles-ci sont l'objet d'une véritable prédilection dans l'architecture traditionnelle du pays.
Le gros problème dans tout cela est que toutes ces erreurs sont commises de façon tout à fait inconsciente, par automatismes.
COMMUNICATION - Lever des fonds, vendre son idée, convaincre, booster sa carrière, vendre, cela s'apprend: le pitch fait la loi et le marketing de soi doit faire partie du quotidien de l'entrepreneur; car désormais, pour trouver une place dans un incubateur, trouver des associés, il faut savoir pitcher.
Saluons une Constitution "l'une des meilleures au monde", un contrat social qui préserve les libertés individuelles, dont la liberté de croyance et de conscience et autres beaux discours vantant la Tunisie progressiste, toujours en comparaison à d'autres pays arabes, mais progressiste quand-même! Aiment croire certains d'entre nous.
Je ne sais même pas ce que j'éprouve sur le coup, c'est un drôle de mélange entre colère, tristesse, rage et envie de vengeance. Mais ça ne dure plus suffisamment pour que cela se cristallise en quelques sentiments que ce soient.
TOURISME - En une année normale, les Canaries reçoivent plus de 12 millions de visiteurs, l'Andalousie 26 millions alors que le Maroc se débat péniblement pour atteindre les 10 millions de touristes. Le tourisme au Maroc a quelque chose en commun avec le sable qui couvre le désert: on a beau l'arroser nuit et jour, rien n'y pousse.
ÉCONOMIE - On vient de l'échapper belle car enfin l'article 8 bis du projet de loi de finances 2017, ayant soulevé un tollé ces derniers jours, vient d'être retiré par le PJD, qui l'avait proposé avec le soutien de la majorité. Selon cet article, si l'Etat vous doit de l'argent (indemnité d'expropriation, montant d'un marché, etc.), et même si vous avez un jugement définitif, il n'aurait été plus tenu de vous payer que dans la limite du budget alloué. En cas d'insuffisance de fonds, l'ordonnateur pourrait budgétiser le reliquat sur les exercices suivants.
SOCIÉTÉ - En un mot comme en plusieurs, les événements d'Al Hoceima sont la conséquence de la gouvernance politique actuelle qui n'est plus en phase avec les besoins de la population. La population marocaine a évolué alors que la gouvernance stagne dans un schéma qui dure depuis des siècles et qui repose sur l'exploitation et les harka en cas de rébellion (siba).
INTERNATIONAL - C'est peut-être le discours le plus "cher" de tous les temps et jamais prononcé par un leader politique ou une personnalité publique.