Par Jean Richepin (1876)
3 maiRegardez-les passer ! Eux, ce sont les sauvages.
Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts,
Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages.
L’air qu’ils boivent ferait éclater vos poumons.
Personne n’ignore les résultats des élections du premier tour des présidentielles. Pour nous cela n’est pas essentiel. Certes, que des millions de personnes se déplacent encore pour aller voter témoigne que nous vivons encore dans une société composée en bonne partie de citoyen-ne-s obéissant-e-s, et pas, hélas, d’individus libres. Mais comment cela pourrait-il nous étonner sachant qu’un panel d’institutions – à commencer par l’école – s’acharne, années après années, à reproduire cette créature. Certes, (…)
Aux origines du 1er Mai - L’affaire dite des « martyrs » de Haymarket
Par Aviv Etrebilal (2013)
30 avrilLes anarchistes exécutés n’étaient pas des enfants de chœur, qu’on se le dise. La plupart d’entre eux étaient de la tendance insurrectionniste (comme on disait à l’époque) et prônaient l’action directe et la violence révolutionnaire, tout en faisant l’apologie, comme le disait la chanson, de la « meilleure amie » du prolétaire : la chimie. Que ce soit leur main ou celle de Schnaubelt qui ait lancé la bombe n’a donc aucune importance, tous étaient complices et l’inauguration des hostilités n’était que la première étape d’une tension insurrectionnelle décomplexée. Laissons ces considérations à ceux dont c’est le métier, juges et flics auparavant et historiens aujourd’hui. Ce qui nous intéresse au contraire aujourd’hui, c’est de ne pas occulter la partie la plus importante de cette histoire. Cette attaque à la bombe n’était qu’un moment (certes culminant) parmi d’autres dans une tension pensée et exécutée de façon à faire éclater une insurrection violente contre l’État et le Capital dans les rues de Chicago. C’est pour cette raison que l’appel à cette journée chaude demandait précisément aux travailleurs de venir armed and ready (ce qui ne fut certes pas le cas de tous), certainement pas pour défiler pacifiquement en mangeant des gaufres.
Nous nous plaisons à nous envisager tels des hommes et des femmes libres, entier/es et indivisibles, que l’on ne peut couper en petits bouts pour ranger dans les tiroirs institutionnels de l’Etat ou les tiroirs caisses des patrons et autres propriétaires. Mais il n’est pas difficile de se rendre compte que tout cela n’est qu’une illusion de plus. Le fait est que nous ne parvenons pas à nous appartenir à nous mêmes. Nous sommes possédés par des maîtres, à coup de fric et de temps. Notre temps est morcelé en petits bouts au loisir des politiciens, des publicitaires, des flics, des juges, des « aides » sociales, des patrons, de la médecine, des communautés et des familles. Tous s’allient à un moment ou un autre, de façon consciente ou non, pour nous diviser, nous monter les uns contre les autres, nous représenter de force, nous dépouiller, nous enrégimenter, nous analyser, nous menacer, nous acheter et nous vendre, ou plus basiquement, nous matraquer.
Par Zo d’Axa (1898)
30 avrilAujourd’hui c’est la fête du Travail !
A l’heure où les syndicats s’apprêtent à fêter l’aliénation, la collaboration de classe et la Merguez pas fraiche, l’occasion est belle de ressortir ce vieux texte extrait de La Feuille N°24 de Zo D’Axa, écrit il y a plus de 100 ans, mais toujours d’actualité.
Et présentation du Carapace
30 avrilDu 9 mars au 15 septembre 2016, des manifestations et autres actions déterminées sont menées contre la loi travail. Dès le début du mouvement social, l’Etat use de la violence pour casser les blocages et disperser les manifestations. La détermination de l’Etat à ne pas laisser le mouvement se développer est particulièrement forte dès les premières actions. Les blessés et interpellés sont nombreux, rien d’étonnant au vu des moyens dont disposent les flics (matraques, flashballs, gaz, grenades, etc…). Au (…)
Par Paul Adam (1892)
27 avrilEn ce temps les miracles et les saints semblaient vouloir disparaître. On croyait facilement que les âmes contemporaines manquaient de l’esprit de sacrifice. Les martyrs du siècle furent surtout d’obscurs citoyens hallucinés par le tintamarre des mots politiques, puis mitraillés impitoyablement en 1830, en 1848, en 1871 au bénéfice de certaines situations parlementaires que se préparaient ainsi des avocats violents et sournois ; et il y aurait même de l’imprudence à prétendre que nul voeu d’intérêt individuel n’engagea ces combattants malheureux à rechercher, eux-mêmes, les armes à la main, un profit électoral.
Il y a plusieurs années au cours d’une élection, un célèbre journaliste italien invita ses lecteurs à se pincer le nez et accomplir leur devoir de citoyens en votant pour le parti qui était alors au pouvoir. Le journaliste était bien conscient que pour les gens ce pouvoir dégageait la puanteur de décennies de pourrissement institutionnel – abus de pouvoir, corruption, transactions sales – mais la seule alternative politique disponible, la gauche, semblait d’encore plus mauvais augure. Il n’y avait pas d’autre choix que de se boucher le nez et de voter pour les dirigeants déjà au pouvoir.
Débarrasser l’anarchie du fardeau gauchiste
24 avrilDans ce texte sous forme de proposition générale pour une rupture avec la gauche adressée à tous les anarchistes qui ne souhaitent plus attendre de miraculeux lendemains qui chantent, l’auteur trace des pistes claires pour une lutte anti-politique avec pour volonté d’avoir une incidence sur la pensée comme sur les actes.
31 mars… A bas les politiques ! Vive la révolte !
24 avrilAu Paraguay le 31 mars, une magouille entre deux factions des partis pour permettre à un Président de pouvoir se représenter plus d’une fois aux élections -une impossibilité garantiste héritée de la chute du très sanglant dictateur le général Alfredo Stroessner (au pouvoir de 1954 à 1989)-, devient l’étincelle qui fait exploser la rage dans les rues. Le bâtiment du Parlement est saccagé et incendié, les affrontements avec la police se répandent dans les quartiers (un mort, des centaines de blessés et 211 (…)
par Rudolf Rocker (1937)
22 avrilLa vieille opinion qui attribue la création de l’État nationaliste à l’éveil de la conscience nationale du peuple n’est qu’un conte de fées, très utile aux protagonistes de l’idée de l’État national, mais néanmoins faux.
Par Élisée Reclus (le 26 septembre 1885)
21 avrilVoter, c’est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c’est renoncer à sa propre souveraineté. Qu’il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d’une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu’ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir.
LE SYSTÈME ÉLECTORAL A TOUJOURS SERVI À LA SOUMISSION. Le premier président élu en France a sonné définitivement le glas de la révolution de 1848, mettant fin aux espérances d’une république sociale et démocratique, et il s’est rapidement intronisé Empereur. Basé sur la propriété, le travail, la famille et l’ordre public, le régime de Louis-Napoléon Bonaparte avait alors les mains libres pour développer l’exploitation capitaliste. La République suivante renouait avec le massacre des espérances et des révolté-e-s en brisant la Commune de Paris en 1871. La Vème République est quant à elle apparue dans les conditions d’un putsch, mettant à sa tête un général nommé pour maintenir l’ordre et conserver l’Algérie française.
Le tabassage et le viol de Théo, perpétré début février à Aulnay-sous-bois par des flics, est venu briser le spectacle sécuritaire orchestré depuis des années, et accentué par l’Etat d’urgence. Difficile de faire gober que l’introduction d’une matraque télescopique dans un rectum sur une longueur de 10 cm est une maladresse. Difficile en effet de se laisser une nouvelle fois berner par la thèse de l’accident, répétée jusqu’à la nausée, dans les meurtres successifs de Zyed et Bouna, de Rémi Fraisse, d’Adama (…)
Il y a aujourd’hui un an que notre compagnonne a été arrêtée, séquestrée le 13 avril 2016 par les Mossos d’Esquadra catalans au cours d’une opération conjointe avec la police allemande. Elle se trouve actuellement en détention préventive dans la prison de Cologne, en même temps que se tient le procès contre elle et un autre compagnon (incarcéré, lui, à Aachen). Tous deux sont accusé-e-s du braquage d’une agence de la Pax-Bank à Aachen en novembre 2014.
En mars 2016, suite à l’annonce d’une énième loi régulant la bonne marche de notre exploitation, des dizaines de milliers de personnes se sont mises en mouvement. Parmi les nombreuses formes qu’a prises ce mouvement, les manifs syndicales ont été débordées et la répression des manifestations est très vite devenue un point de focalisation. Les flics sont devenus en mots et en actes l’une des cibles favorites des manifestant-es, devenant parfois une fin en soi. Cependant cela a suscité de beaux actes de (…)
L’affaire Xylella, c’est-à-dire le dessèchement rapide des oliviers dans le Salento, est arrivée impérieusement dans les chroniques des quotidiens qui chaque jour y consacrent des pages entières ; c’est plus particulièrement le cas depuis le jour où un Commissaire extraordinaire a été nommé pour gérer la situation. Avec le Commissaire est aussi arrivée la gestion de l’état d’urgence et des solutions drastiques et irréparables pour vaincre l’ennemi. Et le langage n’est pas fortuit, parce que le ton utilisé (…)
Ces quatre femmes sur la photo avaient un nom. Prudencia Acosta, María Antonia de la Purificación (connue sous le nom de « Pureza »), Antonia Juntas Hernández (« Antonia la repasseuse ») y Antonia Gutiérrez Hernández. Ne les oublions pas. Elles furent agressées, tondues et exhibées comme de vulgaires trophées brandis par la meute du franquisme. Cela s’est passé à Oropesa (province de Tolède).
Inauguration des Fleurs Arctiques. Une bibliothèque pour la révolution, Paris XIXe. Samedi 22 avril 2017 à 18h aux Fleurs Arctiques. 45 Rue du Pré Saint-Gervais, 75019 Paris. Métro Place des Fêtes (lignes 7bis et 11 du métro). Voir une carte ici
Après presque deux ans d’une existence tumultueuse qui donnera tout son sens – peut être un peu trop – à son nom, la bibliothèque anarchiste La Discordia, pour d’autres raisons, a décidée de se dissoudre dans des projets qui lui semblent plus intéressants, et plus à même de répondre aux enjeux d’une époque troublée qui n’a rien de formidable. D’une part, la mise en avant et l’organisation selon les principes d’un courant circonscrit de l’aire révolutionnaire, dans une non-mixité théorique qui ne peut mener, à (…)
Par Emma Goldman (1915)
7 avrilDepuis le début de la conflagration européenne, l’humanité a été presque entièrement anesthésiée par la mortelle folie du bellicisme, enivrée par les vapeurs délétères d’un chloroforme imprégné de sang, qui a obscurci sa vision et paralysé son cœur. En effet, à l’exception de quelques tribus sauvages qui ne connaissent ni la religion chrétienne, ni l’amour fraternel, ni les dreadnaughts, les sous-marins, les usines de munitions et les emprunts de guerre, le reste de l’humanité est plongé dans une terrible narcose. L’esprit humain ne semble s’intéresser qu’à une chose, la spéculation sur le meurtre. Toute notre civilisation, toute notre culture est concentrée sur la folle demande d’armes de destruction, si possible les plus perfectionnées.
A relire en ce moment
Contre-enquête sur les dessous de la militarisation de Belleville
4 avrilComme nous en parlions dans le précèdent numéro, Belleville n’a jamais autant été militarisée qu’en cette année 2011. Les flics sont partout, avec ou sans uniformes, CRS, BAC, superBAC, BST, Police Nationale, correspondants de nuit, contrôleurs, GPSR, GPIS, BAPSA, agents de sécurité de la mairie… Ils sont partout, imposant leur présence par des arrestations massives, des mauvais regards d’intimidation, des contrôles au faciès incessants, des rafles de sans-papiers, des contrôles de tickets dans le métro, des tabassages ciblés, des insultes. Autant dire que pour les pauvres du quartier, qu’ils soient d’origine asiatique ou non, Belleville sous occupation policière est réellement devenu un îlot d’insécurité permanente.
Par Fiodor Dostoïevski (1877)
2 avrilLe Rêve d’un homme ridicule, sous-titré Récit fantastique est une nouvelle de l’écrivain Fiodor Dostoïevski publiée en avril 1877 dans son Journal d’un écrivain.
En 2013, six anarchistes ont été arrêtés pour un double braquage dans la ville de Kozani, à Velventos. Un an plus tard, ils ont été condamnés à des peines allant de 11 à 16 ans de prison ferme. Au début du mois de mars 2017 a débuté le procès en appel dans la prison de Korydallos, où ils sont incarcérés depuis leur arrestation.
En quelques décennies, le monde entier a été recouvert par différentes nouvelles toiles. Internet, réseau de téléphonie mobile & co… Avec quelle rapidité cette toile allait se développer, à quel point elle se tisse de manière toujours plus serrée… quasiment personne n’aurait osé le prédire. Les câbles en fibre optique tirés comme des veines sous les villes, les signaux vibrant dans l’air à toujours plus haute fréquence, les antennes, les modems, les portables, le wifi, le home monitoring, les objets « intelligents », les smart cities…
Une critique de l’intersectionnalisme
29 marsDe Foucault, les intersectionnalistes cultivent ce qu’en a tiré Butler mais méconnaissent sa position sur la race. Butler en a tiré une dissolution des identités sexuelles. L’hermaphrodite Herculine Barbin faisait dire à Foucault que les assignations mâles et femmes relevaient d’effets de pouvoirs et de savoirs, Butler poursuivit sa destruction des catégories jusqu’au bout. Ce qui est troublant, dans le genre lectures politiques, c’est qu’au nom de cette destruction des catégories, les intersectionnalistes multiplient les assignations sexuelles.
Deux tract d’ouvriers révolutionnaires de Peugeot (mars 1979)
28 marsExtraits du livre de James Schenkel (ex-ouvrier de Peugeot), Bureaucrates et manipulateurs du balai !, sans éditions, novembre 84.
Publication autour du parcours de l’anarchiste Simon Radowitsky
Simon Radowitzky est un de celles et ceux, innombrables et intemporels, qui, face à l’existant, décident de l’affronter. De s’y confronter de mille façons, sans s’imaginer être l’épicentre fantasmé d’une nécessaire destruction. Une histoire singulière qui a retenu notre attention et que nous voulions partager.
Par Max Stirner, 1842, brochure de Ravage Editions
25 marsComme notre époque est en quête du mot qui exprime l’esprit qui l’habite, nombreux sont les noms qui envahissent le devant de la scène et tous prétendent être le bon. De toutes parts se manifeste le plus divers grouillement de partis et, autour de l’héritage pourrissant du passé, se rassemblent les aigles de l’instant. Les cadavres politiques, sociaux, religieux, scientifiques, artistiques, moraux et autres, abondent en tous lieux et tant qu’ils ne seront pas tous consumés l’air ne deviendra pas pur, le souffle des vivants en restera oppressé.
Par Henri Michaux (1934)
24 marsJe vous construirai une ville avec des loques, moi !
Je vous construirai sans plan et sans ciment
Un édifice que vous ne détruirez pas,
Et qu’une espèce d’évidence écumante
Soutiendra et gonflera, qui viendra vous braire au nez,
Et au nez gelé de tous vos Parthénons, vos arts arabes, et de vos Mings.
Thierry Vincent, journaliste pour France Télévision, s’incruste depuis un temps certain dans les lieux et rassemblements politiques pour mieux se faire accepter et construire paisiblement des reportages visant à amener au grand écran des analyses scabreuses sur les milieux anarchistes et autonomes.
Par Xosé Tarrio Gonzàles
20 marsLes extraits ci-dessous sont tirés du livre Huye hombre huye de Xosé Tarrio Gonzàles. Ce prisonnier incarcéré au régime FIES ne raconte pas “une histoire exceptionnelle mais une triste histoire qui se répète dans les prisons espagnoles. C’est l’humble tentative d’un néophyte de transmettre une réalité façonnée sur papier avec les limites d’un brevet des collèges. Pourtant, j’ai pensé que dans ce premier essai je pouvais vous offrir ma sincérité. Je n’ai pas prétendu embellir un thème aussi sérieux avec des ornements littéraires. J’ai voulu être sincère, dur, cru et critique comme le sujet l’exige, sans me poser en victime mais sans renoncer à raconter des faits que les médias ont tu. J’en assume les risques et les conséquences, étant toujours enfermé dans une cellule à la merci des excès de ceux que je critique ouvertement dans ce livre”. La traduction est tirée de la version italienne éditée en septembre 2000, et est parue dans un recueil d’articles contre les prisons diffusé par Tout le monde dehors ! début juin 2001.
A relire en ce moment…
Vous avez peut être prévu d’aller marcher avec dignité contre le racisme le 31 octobre prochain en répondant à l’appel porté par Amal Bentoussi. Vous n’avez peut être pas prêté particulièrement attention au fait que cette initiative a été lancée par le Parti des Indigènes de la République ou vous avez renoncé à prendre en compte ce que cela signifie. L’appel lui-même se donne d’ailleurs l’air assez normal et évite les formules choc dont le P.I.R. s’est pourtant fait une spécialité. On pourra tout de même y (…)
Alors, le gaz, la douche, c’est douteux ?
Ou quand l’« intellectuel anarchiste » et le pape du négationnisme pro-nazi s’envoyaient des bisous
17 marsNdNF : Les faurissonades n’ont pas touché grand monde dans les milieux dits "radicaux" depuis le début des années 70/80, surtout une poignée d’ultra-gauches et des militants spécifiques de l’antisémitisme (dont les plus connus sont aujourd’hui Dieudonné M’Bala M’Bala et Alain Soral), mais aussi quelques rares libertaires et anarchistes. C’était déjà beaucoup trop. Certains d’entre eux et elles ont fini à l’extrême droite (Pierre Guillaume, Yann-Ber Tillenon, Dominique Blanc…), d’autres ont cessé d’en parler (…)
Le 8 mars 2017, jour de la Journée internationale des Femmes, 19 adolescentes mourraient dans l’incendie du « Hogar seguro » (« foyer sécurisé ») de San José Pinula, dans la banlieue de la capitale guatémaltèque. 21 autres sont décédées des suites de leurs blessures dans les jours suivants.
Chaque année depuis plus de 3000 ans, on fête en Iran Chaharshanbe suri, la fête du feu. C’est depuis plusieurs années l’occasion pour de nombreux iraniens de faire exploser leur rage contre le régime théocratique islamique actuel, d’autant que la fête est condamnée par les mollahs, et que la surveillance et l’intimidation sont renforcées. Les médias d’État ont diffusé cette année une fatwah de l’ayatollah Khomeini, selon laquelle cette fête est contraire aux préceptes de l’islam .
Après les huit interpellations qui ont déjà eu lieu dans l’affaire de la voiture brûlée le 18 mai 2016 Quai de Valmy, la police et la justice continuent à chercher d’autres personnes pour les mettre en examen. Les flics de la 2eme DPJ, à Louis Blanc qui sont chargés de cette enquête et agissent sur commission rogatoire de la juge d’instruction, ont récemment lancé une série de convocations pour témoignage.
En 1904, entre Nord Vaucluse et Drôme provençale, le chantier de construction d’une ligne de chemin de fer est le théâtre de grèves, de manifestations et d’affrontements. La cause ? Les ouvriers français veulent chasser les ouvriers italiens…
Ayant été l’heureux destinataire d’une convocation du Commandant de Police Corinne Bouchend’homme (une grande lignée de « bouchers d’hommes » ?) et sur requête de la juge d’instruction Berthezene chargée de l’affaire de la voiture de flics brûlée à Paris le 18 mai, je souhaite apporter quelques réflexions sur mon refus de m’y rendre.
Ces mots nous parviennent aujourd’hui 10 mars 2017 depuis la taule, avec le retard propre aux communications restrictives dans les centres d’extermination espagnols. Le 7 mars, les compagnon-nes ont finalement été expulsés au Chili, où ils ont été reçus avec force déploiement médiatique et menaces répressives. Mais finalement Mónica et Francisco sont dehors, leur dignité intacte.
Voici une traduction d’un discours de Lucy Parsons, paru le 21 décembre 1886. Elle enchaîne alors les interventions publiques pour défendre les inculpés anarchistes de Chicago, condamnés à mort, parmi lesquels son époux. Elle revient sur la fameuse affaire d’Haymarket Square.
Comme tout le monde a pu l’apprendre à travers la presse bourgeoise, la magistrature espagnole a donné son aval à l’expulsion de nos compagnons Mónica et Francisco le 30 janvier dernier. Cette expulsion n’a pas encore eu lieu, même si elle prenait effet immédiatement et devrait se produire d’ici peu. Cependant aucune date n’a encore été fixée.
Dans Le Monde du 25 juin, un article de Jean-Paul Dufour nous annonce que des mathématiciens auraient démontré, grâce à la théorie des jeux, la supériorité de l’altruisme sur l’égoïsme dans le comportement social, ce qui serait une preuve que la sociobiologie peut contredire le darwinisme social. Pour une nouvelle, c’est une nouvelle.
Nous publions ici la lettre d’une compagnonne anarchiste qui est incarcérée depuis quelques mois à Cologne en Allemagne, à qui il est reproché d’avoir braqué une banque à Aachen. Elle comparait en ce moment devant le tribunal. Elle a écrit cette lettre dans le contexte du 8 mars, journée internationale de la lutte des femmes.
De manière générale les projets d’autoroute ou de prison sont considérés comme des évidences, et des « nécessités sociales », alors que leur apparition est relativement récente.