pop in
C’était au siècle dernier, peu après la grande bataille de la Britpop…
Ils étaient trois et s’ennuyaient dans leurs boulots, il faut dire que deux d’entre eux travaillaient dans la banque, on n’a pas idée aussi…
Quand on aime le rock et boire des coups, on finit par ouvrir un bar, ce n’est pas une fatalité, juste dans l’ordre des choses…
Le Pop In est né en 1997, plus qu’un bar, c’est devenu très vite une affaire de famille.
Une plaque tournante et une rampe de lancement pour un nombre significatif de musiciens, mais aussi un havre de paix, de réconfort et de perdition pour tous les cœurs brisés (dont il a été prouvé scientifiquement qu’ils écrivaient de meilleures chansons). Terrain de jeux et de pochetronades décisives, terrain d’ententes et de rencontres souvent aussi. Combien de groupes n’auraient pas existé sans le Pop In ?
Entre l’éthylisme et la mélomanie, le choix n’a jamais été clairement fait et c’est tant mieux.
La cave du Pop In reste ce dancefloor où chacun a célébré, sué, dragué, fait le con, fait la conne, s’est perdu et s’est retrouvé. Il y avait aussi des concerts. Certains furent mythiques. D’autres lamentables. Mais cette vibration unique, ce point d’ancrage électrique sis Rue Amelot, Paris 11 est resté.
Et des concerts, il y en a toujours et de plus en plus. Et puis les soirées Open-Mic du dimanche soir. Qui furent le carnet de liaison. Puis le livret de famille.
On ne savait pas vraiment pourquoi on était là mais on s’en doutait un peu. Pour prendre le pouls, écouter les autres, voir leurs progrès, prendre de leurs nouvelles, surtout.
Et puis aujourd’hui pourquoi pas un label ?
On se demande même pourquoi ils n’y ont pas pensé plus tôt…
Etienne Greib, Paris, Juin 2010