Mode de production

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Le mode de production concerne la façon dont sont traités les facteurs de production pour aboutir à un produit ou service disponible pour les demandeurs.

Dans le sens le plus compréhensif il s’agit de la production sociale de la vie humaine.

La promotion de modes de production plus durables fait partie de la stratégie de l'Union européenne en faveur du développement durable, en vue d'une gestion durable des ressources naturelles[1].

Enjeux des modes de production[modifier | modifier le code]

Choisir un mode de production lors de la création d'une entreprise est un acte fondateur qui permet de positionner la stratégie de l'entreprise. En effet le mode de production en continu peut permettre d'envisager par exemple une stratégie de domination par les coûts. Une production unitaire sera aussi envisageable pour la production de produits dont l'image de marque est le luxe. Le mode de production est aussi le mode d'urbanisation de l'entreprise ou du système d'information.

Typologies des modes de production[modifier | modifier le code]

L'approche économique[modifier | modifier le code]

Questions à se poser pour envisager un mode de production.

Il est possible de distinguer cinq modes de production de biens ou services en management.

L'approche philosophique[modifier | modifier le code]

Platon est le premier philosophe à proposer une division du travail pour améliorer la vie en société[2].

Plus tard Karl Marx nomme mode de production la combinaison des deux facteurs suivants :

Les antagonismes entre les deux conditionnent dans sa vision le passage d'un mode de production à un autre. Il entend donc définir l'histoire de l'humanité comme celle de ses modes de production au cours des âges.

Il distingue les suivants :

  • asiatique (grands investissements par l'État + subordination direct de chaque personne et chaque cellule sociale à l'État) ;
  • antique (agriculture, artisanat + esclavage) ;
  • féodal (agriculture individualisée + servage, combiné à l'artisanat et au système des corporations dans les villes) ;
  • capitaliste (industrie en premier lieu sur la base de la propriété privée capitaliste + prolétariat) ;
  • communiste (production socialiste + société sans classes sociales et sans État comme mode de production qui n'est pas encore advenu.

Évolution et complexification du concept[modifier | modifier le code]

Nous assistons à une complexification du mode de production par coexistence de forces et rapports divers.

Pour prendre un exemple parmi d'autres, la mouvance du libre se développe par l'émergence d'un sixième mode de production constité d'un autre couple :

Internet + contributeurs bénévoles

qui n'a pas encore reçu de nom (ce pourrait être l'un des éléments du phénomène bien plus large et divers de l'âge post-industriel).

Il est à l'œuvre dans des réalisations comme le projets GNU, Linux, SETI@home, SourceForge.net, Généthon, Slashdot et Wikipédia, pour ne citer qu'eux. Il ne remplace pas le mode de production capitaliste, et n'a pas vocation à le faire[3], mais se juxtapose parfois harmonieusement à lui (usage de Linux par IBM) et entre parfois en conflit ouvert avec lui sur certains créneaux :

  • concurrence croissante de Linux avec les déclinaisons « serveur » du système Windows
  • diffusion par les systèmes P2P vs. majors du disque,
  • etc.

Selon Howard Rheingold, ce genre d'escarmouche aux frontières des deux systèmes va croître à court terme.

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]