Mauritanie
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République islamique de Mauritanie
الجمهورية الإسلامية الموريتانية (ar)
Drapeau de la Mauritanie. |
Sceau de la Mauritanie. |
Devise nationale | شرف إخاء عدالة Honneur Fraternité Justice |
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Hymne national | Nachid al-watani (l'hymne national) |
Forme de l'État | République islamique |
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Président de la République | Mohamed Ould Abdel Aziz |
Premier ministre | Yahya Ould Hademine |
Langues officielles | arabe (officielle), français (administrative), arabe-hassaniya (populaire) le soninké, le peul,et le wolof ont le statut de langues nationales. |
Capitale | Nouakchott |
Plus grande ville | Nouakchott |
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Superficie totale | 1 030 700 km2 (classé 29e) |
Superficie en eau | Négligeable |
Fuseau horaire | UTC +0 |
Indépendance | De la France |
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Date |
Gentilé | Mauritanien |
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Population totale (2015) | 3 596 702[1] hab. (classé 132e) |
Densité | 3 hab./km2 |
IDH | 0,5 (moyen) |
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Monnaie | Ouguiya ( ) |
Code ISO 3166-1 |
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Domaine Internet | .mr |
Indicatif téléphonique | +222 |
Organisations internationales |
ONU (28 octobre 1961[2]) |
La Mauritanie, en forme longue la République islamique de Mauritanie (en arabe : الجمهورية الإسلامية الموريتانية), est un pays du nord-ouest de l’Afrique, situé entre 15 et 27 degrés de latitude nord et 5 et 17 degrés de longitude ouest. La Mauritanie fait partie de l'Union africaine, la Ligue arabe, l'Union du Maghreb arabe, et de l'OMVS, en plus d'être membre de la Francophonie.
Elle possède une côte de 600 km sur l'océan Atlantique s'étirant de Ndiago au sud jusqu'à Nouadhibou au nord. Au nord, elle est limitrophe de l'Algérie et du Sahara occidental (revendiqué par le Maroc et la République arabe sahraouie démocratique), du Mali à l'est, et du Sénégal au sud.
La Mauritanie constitue un point de passage entre l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne, ce qui en fait un pays pluriethnique ; elle est peuplée de Noirs-Africains, premiers habitants, Peuls, Soninkés, Wolofs et Bambaras, représentant 30 % de la population, de maures Arabo-Berbères dits « Maures blancs » (30 %) et d'Haratins, d'origine négro-africaine, anciens esclaves des Arabo-Berbères, dits « Maures noirs » (40 % de la population), selon les estimations de la CIA[3].
Son nom lui vient de la Maurétanie romaine, désignant le territoire des « Maures », peuple berbère, dans l'Antiquité. La capitale de l'actuelle Mauritanie est Nouakchott. Les autres villes principales sont : Zouérate, Nouadhibou.
Le terme « Mauritanie occidentale », appliqué en décembre 1899 par Xavier Coppolani supplante progressivement les autres noms.
Sommaire
Ancienne toponymie[modifier | modifier le code]
Jusqu'à son renommage, la Mauritanie est désignée sous plusieurs noms qui correspondent chacun à l'une des régions de l'actuelle Mauritanie et sous celui de Gannar par les Wolofs[4].
Géographie[modifier | modifier le code]
La Mauritanie est un pays de l'Afrique de l'ouest. Sa superficie est de 1 030 700 km2.
Elle possède des frontières avec l'Algérie (463 km), le Sahara occidental (1 561 km), le Mali (2 237 km) et le Sénégal. Celles-ci ont été tracées par les colonisateurs français, ce qui explique les lignes droites, sauf pour le fleuve Sénégal qui constitue une frontière naturelle entre la Mauritanie et le Sénégal. Elle est bordée à l'ouest par l'océan Atlantique (700 km).
La Mauritanie se divise en quatre régions naturelles :
- Le long de la côte atlantique s’étend un grand désert sablonneux, le Sahara.
- La région centrale est parsemée de plateaux escarpés : à l’est s’ouvrent de larges cuvettes dunaires.
- Le fleuve Sénégal a creusé une vallée le long de la frontière sud du pays.
- La Mauritanie est également traversée par le Karakoro.
L'est est constitué de zones de pâturage, alors que le sud constitue la zone agricole grâce aux alluvions du fleuve Sénégal.
La majorité du territoire se trouve dans le désert du Sahara avec des plaines et des reliefs peu accidentés avec quelques regs (roches). Pourtant au Nord, il existe de hauts plateaux avec un sommet à 915 m d'altitude : le mont Kedia d'Idjil. Dans le centre du pays, la cuvette du Hodh est bordée au sud-est par des plateaux gréseux (Adrar, Tagant). La façade maritime a une longue bande de dunes de sable.
Climat[modifier | modifier le code]
Son climat est globalement désertique très chaud et très sec, ce qui explique la faible densité de population. De plus, des sécheresses successives ont accentué la désertification du pays.
Les températures sont relativement tempérées sur la côte grâce aux vents venant du large et la région du fleuve est plus humide.
Dans l’extrême sud et sud-est, qui se positionne sur la bande du Sahel, la végétation réapparaît et des cultures sont possibles.
Un vent de sable chaud (le Khamsin, ou Harmatan) balaye parfois des régions, ensevelissant des cultures, voire des villages qui luttent contre l'avancée du désert.
Dans les régions intérieures du pays, les températures sont largement plus élevés et torrides que sur les côtes. Il peut facilement faire plus de 50°.
Les nuances entre les 4 saisons sont quasi inexistantes.
Environnement[modifier | modifier le code]
- Flore
- parcs nationaux
Le plus grand parc national mauritanien, en termes de surface et de paysages, est le Parc national du banc d'Arguin[5]. Il présente un paysage extrêmement contrasté, entre désert et océan, ainsi qu'un riche patrimoine naturel. Le banc d'Arguin est également un site exceptionnel pour la reproduction des oiseaux migrateurs européens ; à ce titre il a été inscrit sur la liste Ramsar. Le Parc national du banc d'Arguin est également classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
- WWF
Géographie humaine[modifier | modifier le code]
- Urbanisation
Géographie administrative[modifier | modifier le code]
La Mauritanie est divisée en 12 wilayas, auxquelles s'ajoute le district de la capitale Nouakchott.
Histoire[modifier | modifier le code]
Préhistoire[modifier | modifier le code]
De nombreuses peintures pariétales ou gravures rupestres, au fond de grottes ou sur des falaises, témoignent de présence humaine préhistorique sur l'actuel territoire mauritanien. L'environnement a donc été différent de ce que l'on connaît actuellement : autrefois, la Mauritanie n'était pas un désert mais une région humide avec des cours d'eau et du gibier.
Des bifaces témoignent des débuts de la présence de l'homme, au Paléolithique inférieur. Ces outils acheuléens changent de formes, deviennent ovales, triangulaires puis sont accompagnés de hachereaux (outil à biseau tranchant réalisé sur éclat massif). C'est dans l'Adrar et plus particulièrement à Aghmakou et El Beyyed que l'on peut se rendre compte de ces évolutions[6].
Des grattoirs, pointes, racloirs moustériens nous parviennent du Paléolithique moyen. Au nord de la Mauritanie actuelle, l'Atérien qui venait sans doute d'Afrique du Nord, nous apporte des outils améliorés avec une extrémité transformée en pédoncule pouvant être emmanché. Les humains anatomiquement modernes du Paléolithique supérieur s'établissent sur la côte atlantique vers la baie du Lévrier.
Au début du Néolithique, l'Atérien disparaît avec l'arrivée de population du nord de l'Afrique. La présence humaine est attestée au Néolithique par des habitats structurés pendant deux millénaires dans la région du Dhar Tichitt[7]. Des pointes de flèches ont également été retrouvées.
Des populations noires du Bafour, en partie sédentaires, se sont établies en Mauritanie, plus particulièrement dans la région de l'Atar. Ils étaient chasseurs-pêcheurs puis ils ont développé une civilisation agro-pastorale. Ensuite le Sahara s'est étendu, d'autres populations venant de l'est sont parvenues dans cette région comme les Peuls (des pasteurs qui suivent leurs troupeaux) ainsi que d'autres nomades du nord qui sont venus dès le premier millénaire avec leur dromadaires.
Les empires[modifier | modifier le code]
L’empire du Ghana fondé par les Soninkés avait pour capitale Koumbi Saleh (dans le Hodh Ech Chargui), il est antérieur aux premiers Capétiens de France.
Désigné par ses habitants sous le nom d'Empire Ouagadou, il se fait connaître en Europe et en Arabie comme l'Empire du Ghana. Issu du Royaume du Ouagadou, l'empire du Ghana s'est développé au VIIIe siècle avec l’exportation d’or et de sel, important pour la conservation des aliments. Il connait son apogée au Xe siècle, et s'étend alors sur un territoire à cheval sur la frontière actuelle entre la Mauritanie et le Mali, comprenant le Ouagadou, et Oualata. En 990, il annexe Aoudaghost, grande cité berbère, centre névralgique des échanges entre le nord et le sud[8].
Le mouvement religieux musulman de rite malékite almoravide formé par des tribus berbères Sanhadja (nomadisant entre le Nord de l'actuel Sénégal, l'actuelle Mauritanie et le Sud de l'actuel Maroc) est né sur les rives du fleuve Zenaga (fleuve Sénégal) ou sur les rivages de l’Atlantique. Ce mouvement religieux a donné un empire Almoravide contemporain et rival de l'empire du Ghana. Au Xe siècle, il unifiera certains peuples de l'Adrar et étendra, au XIe, sa domination sur l'empire du Ghana (victoire sur les villes Aoudaghost et Koumbi Saleh). Au XIIe, la Mauritanie devient province de deux empires : l'empire du Mali et l'empire songhaï.
Au XIIe siècle, la ville de Tichit est fondée. Cette cité qui allie le savoir au commerce contribue substantiellement au rayonnement de la région du Maghreb et de l'ouest africain fraîchement islamisé.
Au XIVe siècle, plusieurs villes comme Oualata, Chinguetti, Ouadane se développent.
Les Bidhans[modifier | modifier le code]
Au XVe siècle, les Arabes Beni Hassane (ou tribu des Hassanes), venus probablement du Yémen, se fixent dans le Nord et combattent les tribus sanhadjas[9]. Ils vont influencer la structure sociale et la composition ethnique de la société donnant naissance à un ensemble dit berbèro-arabe et répandre progressivement le dialecte arabo-berbère dit encore hassaniyya. Au XVIIe siècle, les tribus Maghfra et Zouaya vont se combattre pendant près de 30 ans. Les berbères étaient déjà islamisés avant l'arrivée des arabes, ils avaient fondé la grande civilisation islamique almoravide quatre siècles avant l'arrivée des arabes. Tout comme les berbères, les royaumes et empires négro-africains qu'a connu la Mauritanie étaient déjà islamisés avant l'arrivée des arabes, comme en témoignent l'empire peul du Fouta-Toro et L’empire du Ghana. Les tribus gèrent des régions et c'est ainsi que des émirats tels que le Trarza, le Brakna, le Tagant et l'Adrar arriveront à se maintenir. Ses émirats étaient souvent en guerre avec les empires du sud tels que l'empire peul du Fouta-Toro ou l'empire du Oualo.
La colonisation[modifier | modifier le code]
La brève colonisation de la Mauritanie peut être présentée par cette chronologie :
- 1902 : début de la pénétration coloniale.
- 1903 : la Mauritanie est dite protectorat.
- 1904 : rattachement de la rive droite du fleuve Sénégal au Protectorat ; arrêté du 10 avril 1904 prononçant l'éclatement du cercle de Kayhayzi et le rattachement de sa rive droite au nouveau protectorat.
- 1920 : la Mauritanie est décrétée colonie française.
- 1934 : fin de la résistance armée.
- 1945 : la Mauritanie est territoire d’outre-mer de l’Union française.
- 1957 : la Mauritanie bénéficie de la loi-cadre (dite loi Defferre).
- 1958 : autonome, la République islamique est proclamée le 28 novembre (dans la nouvelle mais éphémère Communauté française qui remplace les anciennes fédérations administratives de territoires de l'Union française)
- 1960 : le 28 novembre, l’indépendance nationale est octroyée en vertu des accords franco-mauritanien de restitution de souveraineté.
Les Portugais avaient déjà eu des contacts avec les habitants du banc d'Arguin. Le commerce de la gomme au nord du Sénégal se développe. Le fort Portendick au nord de l'estuaire du fleuve Sénégal ainsi que la vallée du Sénégal deviennent une région servant de base à l'expansion économique des colonies. En 1816, le navire La Méduse s'échoue sur la banc d'Aguin en tentant de rejoindre Saint-Louis. Faidherbe considère que les émirats sont source d'insécurité et commence d'abord par annexer l'empire du Oualo avant de conquérir l'autre rive du fleuve. Les maures du Trarza tentent d'instaurer une paix entre les tribus, mais dès 1899 l'administrateur Coppolani instituera une Mauritanie occidentale, tout en reconnaissant en 1900 les intérêts des Espagnols établis au cap Blanc.
Les Français s'établissent dans l'Adrar en 1908 puis au Hodh en 1911. Les frontières sont fixées à la suite d'un accord franco-espagnol. En 1920, la Mauritanie devient une des colonies de l'Afrique-Occidentale française (AOF). 1934 est l'année qui sonne le glas de la résistance, puis 1936 marque l'achèvement de l'occupation militaire de la Mauritanie.
Il n'y aura pratiquement pas de développement du pays et juste une domination militaire en se servant des chefs traditionnels afin de sécuriser le territoire (les antagonismes entre les différentes tribus seront utilisées avec profit par les Français). Ce sera Saint-Louis du Sénégal — capitale de l'AOF et du Sénégal — qui sera donc la capitale administrative de la Mauritanie. Il faudra attendre l'indépendance pour voir s'ériger des installations portuaires ou des aéroports. Durant cette période, les populations nomades deviennent de plus en plus pauvres.
En novembre 1945 les Sénégalais Lamine Gueye et Léopold Sédar Senghor sont élus députés de la circonscription réunissant le Sénégal et la Mauritanie.
En 1946, la Mauritanie accède au statut de territoire d'outre-mer et le , Ahmeddou Ould Horma Ould Babana devient le premier député mauritanien. Cela permet dès 1948, le développement d'une élite et de partis politiques. La loi-cadre Gaston Defferre du permet la création d'un pouvoir exécutif local dont la mise en place est confiée à un avocat Mokhtar Ould Daddah.
Après l'indépendance du Maroc, à partir de 1955, le royaume chérifien revendique le territoire mauritanien[10].
La Mauritanie indépendante[modifier | modifier le code]
Après le référendum de 1958, la Constitution mauritanienne adoptée l'année suivante instaure un régime parlementaire. L'indépendance est proclamée le . Le pays est reconnu officiellement par l'Organisation des Nations unies (ONU) le et devient membre fondateur de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) en 1963. Toutefois, elle n'intégrera la ligue arabe qu'en 1969 après la reconnaissance par le Maroc de son indépendance.
- Revendication par le Maroc de la Mauritanie
Après l'indépendance du Maroc, le royaume chérifien ambitionne de récupérer l’ensemble du territoire marocain précolonial, l'Empire chérifien qui avait été coupé en plusieurs morceaux par la France et l'Espagne a essayé de négocier avec ces deux puissances coloniales le retour dans son giron de ces anciens territoire. Contrairement à Tarfaya en 1958 et Sidi Ifni en 1969, le Maroc a vu la Mauritanie lui échapper et accéder a l'indépendance. Plusieurs personnalités mauritaniennes étaient cependant venues prêter allégeance au roi Mohamed V à Rabat, comme l'ancien député mauritanien à l'Assemblée nationale française, Horma Ould Babana, l'émir du Trarza, Fal Ould Oumeir, qui est devenu ministre au Maroc de la Mauritanie et du Sahara, ou encore le diplomate Dey Ould Sidi Baba. Le royaume a finalement renoncé à toutes ses revendications territoriales liées au Grand Maroc sur la Mauritanie et a du se résigner a la reconnaitre diplomatiquement. Un ministère de la Mauritanie et du Sahara exista au Maroc entre 1961 et 1972.
- Mokhtar Ould Daddah (1960-1978)
Reprendre l'œuvre inachevée de l'unification des diverses ethnies est l'objectif premier de cette jeune république. Son président Mokhtar Ould Daddah devra s'imposer face aux dissensions internes et l'influence de ses voisins tels que le Maroc ou l'Algérie. En août 1966, il est réélu à la présidence. Il est confronté à une contestation syndicale marxiste et maoïste qui finit par intégrer l'unique parti au pouvoir quelques années plus tard en 1975.
Le partage du Sahara occidental entre le Maroc et la Mauritanie va générer de graves crises pour le pays. Le conflit avec le front Polisario soutenu par l'Algérie plonge la Mauritanie dans une misère noire (et une famine à cause de la sécheresse de 1978). Malgré le soutien de l'armée française basée à Dakar en décembre 1977, les attaques de villes dans le nord et même de la capitale Nouackchott par le front Polisario finissent par pousser les militaires mauritaniens à déposer le président Mokhtar Ould Daddah en 1978.
- Moustapha Ould Mohamed Saleck, Mohamed Mahmoud Ould Ahmed Louly et Mohamed Khouna Ould Haidalla (1978-1984)
Le 10 juillet 1978, le lieutenant-colonel Moustapha Ould Mohamed Saleck accède au pouvoir. Le Comité militaire de redressement national signe un cessez-le-feu avec le front Polisario. Ce nouveau dirigeant est en proie à des luttes intestines qui ont conduit, le 6 avril 1979, à des modifications transférant la réalité du pouvoir à un nouveau premier ministre le lieutenant-colonel Ahmed Ould Bouceif. Moustapha Ould Mohamed Saleck conserve toutefois son poste de chef de l’état. Un Comité militaire de Salut National est créé. À la suite de la mort du premier ministre Ahmed Ould Bouceif dans un accident d'avion le 2 juin 1979, une nouvelle direction est mise en place, Mohamed Mahmoud Ould Ahmed Louly devient chef de l’état et Mohamed Khouna Ould Haidalla premier ministre. Un accord de paix est signé avec le front Polisario et la Mauritanie se retire du Sahara occidental. Le 4 janvier 1980, à la suite d'une nouvelle restructuration au sein du Comité Militaire de Salut National, Mohamed Khouna Ould Haidalla devient chef de l’état. Divers putschs sont déjoués, tandis que l'opposition ne cesse de se développer.
- Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya (1984-2005)
Le 12 décembre 1984, le colonel Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya, chef d'état major des armées — Premier ministre (1981-1984) et ministre de la Défense — accède au pouvoir par un coup d'État avec l'aide du Comité militaire de salut national dont il est président. Il libéralise l'économie, permet l'organisation des élections au niveau régional et départemental. En 1991, il proclame une nouvelle Constitution, instaure le multipartisme et créé le Parti républicain démocratique et social (PRDS). En 1992, il est élu président de la République, puis réélu en 1997, malgré de fortes contestations sur l'état des libertés dans le pays. Crise économique et corruption empêcheront le processus de démocratisation d'arriver à sa fin.
- Ely Ould Mohamed Vall (2005-2007)
Le 3 août 2005, l'armée, au travers du Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD), prend le pouvoir pour, officiellement, « mettre fin au régime totalitaire du président Taya et mettre en place de véritables institutions démocratiques ». Ce putsch a lieu alors que le président est sur le chemin du retour de Riyad où il avait assisté la veille aux funérailles du roi Fahd d'Arabie saoudite. Après un court séjour au Niger et en Gambie, ce dernier se réfugie au Qatar où il obtient résidence permanente.
Le nouvel homme fort du pays, le colonel Ely Ould Mohamed Vall, a été l'un des plus fidèles compagnons de route du président déchu. En effet, responsable de la Sûreté nationale (police mauritanienne) pendant 18 ans, il était à la base de toutes les politiques de répressions successives. Le 21 avril 2006, il autorise l'ex-président Maaouiya Ould Taya, en exil au Qatar, à revenir dans son pays, lui interdisant toutefois de participer aux élections prévues dans le cadre d'une transition démocratique jusqu'en 2007. L'ex-président Maaouiya Ould Taya n'a toutefois pas regagné la Mauritanie.
Conformément à ses engagements formulés lors de sa prise de pouvoir, Ely Ould Mohamed Vall ne se présente pas à l’élection présidentielle de mars 2007, ainsi que tous les militaires qui avaient participé au coup d'État. Aucun des candidats en lice ne pourra obtenir 50 % des suffrages lors du premier tour. Un second tour a lieu le 25 mars 2007.
- Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi (2007-2008)
Le nouveau président de la République élu lors de ces élections est Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. Il prête serment le 19 avril 2007. C'est le premier civil, depuis près de 30 ans, élu démocratiquement sans fraude massive depuis l'indépendance de la Mauritanie. Un vent d'espoir souffle sur le pays : les médias sont plus libres et de nouvelles organisations politiques sont acceptées dont un parti islamiste. Mais des émeutes à cause de la baisse du pouvoir d'achat et l'augmentation de l'insécurité dans le pays affaiblissent le pouvoir du président[11].
Le Premier ministre est Zeine Ould Zeidane mais le 6 mai 2008, il annonce sa démission ainsi que celle de tout son cabinet[12]. Le 11 mai 2008, le Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghf forme son premier gouvernement d'ouverture avec des personnalités de l'entourage du président déchu, ce qui sera peu apprécié par les militaires qui étaient à l'origine du putsch de 2005 sans oublier l'entrée de deux membres islamistes. Trois femmes, dont deux du précédent gouvernement, rejoignent ce cabinet. Mais une motion de censure est déposée par des députés, le 30 juin 2008. Cette motion n'aboutira pas puisque le gouvernement démissionnera.
Après trois semaines de crise constitutionnelle, le Premier ministre, reconduit dans ses fonctions, compose un nouveau cabinet renouvelé par moitié mais sans ouverture vers l'opposition ni vers la deuxième force politique du pays qui faisait pourtant partie de la majorité présidentielle. Les anciens membres du gouvernement qui semblaient être source de conflit entre le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et les militaires ont été écartés afin de permettre le retour à un apaisement mais les membres inconnus du public semblent susciter encore des interrogations[13].
- Mohamed Ould Abdel Aziz (depuis 2008)
Lors du coup d'État militaire du 6 août 2008, le président de la République et le Premier ministre sont arrêtés et déposés à la suite du renvoi de quatre des plus importants officiers militaires du pays[14],[15]. Le rapporteur de la présidence annonce que le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi est détenu au palais des congrès de Nouakchott. Le nouveau maître du pays est le général Mohamed Ould Abdel Aziz qui préside un Haut Conseil d'État et promet d'organiser une rapide élection présidentielle. Le 13 août 2008, il nomme un nouveau Premier ministre, Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf.
Après avoir démissionné de l'armée, il abandonne la charge de chef de l'État le au président du Sénat Ba Mamadou dit M'Baré afin de pouvoir se présenter à l'élection présidentielle, prévue en juin, qui se tient finalement le 18 juillet. Élu avec 52,5 % des voix, il entre officiellement en fonction le 5 août.
Le premier semestre de l'année 2011 est marqué par l’extension du printemps arabe en Mauritanie, avec une vague sans précédents de grèves, manifestations et revendications politiques.
Politique[modifier | modifier le code]
Politique intérieure[modifier | modifier le code]
La Constitution de la République islamique de Mauritanie date du 20 juillet 1991, et a été révisée à deux reprises, en 2006 et 2012. Elle rappelle dans son préambule son attachement à l'islam et aux principes démocratiques tels que définis dans la Déclaration universelle des droits de l'homme ainsi que dans la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples[16].
Politique extérieure[modifier | modifier le code]
Les traités et accords internationaux ne peuvent être ratifiés qu'en vertu d'une loi. Aucune modification du territoire (cession, échange, adjonction) ne peut se faire sans le consentement du peuple par référendum.
Les engagements internations contraires à la Constitution rendent nécessaire la révision de celle-ci afin de ratifier ces engagements. À partir de leur publications, ces engagements internationaux ont une valeur supérieure à celle des lois[17].
Les Ordres et décorations de Mauritanie[modifier | modifier le code]
- Ordre National du Mérite
Économie[modifier | modifier le code]
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Données | Valeurs |
---|---|
Produit intérieur brut | 4,158 $ milliards (2013)[18] |
Produit intérieur brut par habitant | 1060 dollars US (2013) |
Taux de croissance | 6,7% (2013) |
Taux d'inflation | 4,5% (2013) |
Main d’œuvre par secteurs | agriculture : 50 % industrie : 10,0 % services : 40 % (est. 2001) |
Taux de chômage | 31 % (OIT, 2012) |
Dette extérieure | 2,791 milliards $ (31 December 2011 est.) |
Indice de développement humain | 0,5 (2014) |
Population sous le seuil de pauvreté | 40 % (est. 2010)[19] |
Coefficient de Gini | 40,5 (est. 2008) |
Sources : Banque Mondiale [20] |
En 2009, la Mauritanie s'est classée au 154e rang sur 182 pays à l'indice de développement humain (IDH)[21]. La moitié de sa population vit toujours de l'agriculture et de l'élevage, mais un nombre croissant de nomades et de paysans ont dû partir vers les grandes villes afin de fuir la pauvreté[22]. Certains ont tout perdu lors des sécheresses des années 1970 et 1980. Une mauvaise gestion de ces crises dues à la sécheresse n'a fait qu'augmenter la dette qui s'élève à plus de trois fois le total des exportations annuelles du pays. En décembre 2001, la Mauritanie a reçu — en tant que « pays pauvre fortement endetté » ou Heavily Indebted Poor Countries (HIPC) — des aides de la part de pays donateurs. Une nouvelle fiscalité a été développée (0 % d'imposition sur les sociétés en 1993) afin de favoriser les investisseurs étrangers et créer de l'emploi, le taux de chômage étant alors de 80 %. La Mauritanie a également accordé une concession de pêche dans ses eaux territoriales au Japon éventuellement renouvelable[23]. Le Fonds monétaire international (FMI) a imposé des mesures et des réformes afin de résoudre le problème de la dette. La découverte de pétrole à 80 km au large n'a pu se traduire en une exploitation de ces gisements. Le gouvernement a souhaité réduire la pauvreté, améliorer l'éducation et la santé et développer le secteur privé.
Secteurs[modifier | modifier le code]
- Secteur agricole : dattes, millet, sorgho, riz, maïs, bœuf, mouton
- Secteur minier : Le fer constitue près de 40 % des exportations. Mine(s) d'or.
- Secteur maritime : les côtes sont parmi les plus poissonneuses d'Afrique comme au Sénégal. La pêche est surtout exploitée par des sociétés étrangères[réf. nécessaire].
Le secteur primaire occupe 25% du PIB, le secteur secondaire en occupe 29 % et le secteur tertiaire 46 %. www.ciaworldfactbook.us/africa/mauritania.html
Infrastructures[modifier | modifier le code]
- Aux environs de la capitale, Nouakchott, se trouve un port en eau profonde, inauguré en 1986.
- Le pays compte au total 10 aéroports, dont 3 internationaux.
- La ligne ferroviaire du chemin de fer de Mauritanie, ouverte en 1963 et longue de 700 km, exploitée par la SNIM, relie le site minier de Zouerate au port de Nouadhibou.
- Le réseau routier compte environ 11 000 km de routes reliant les différentes villes.
Démographie[modifier | modifier le code]
La population de la Mauritanie est estimée à près de 4 million d'habitants en 2014[24].
Les conditions géographiques – le Sahara occupe les deux tiers du territoire – expliquent la très faible densité moyenne de population, de l'ordre de 3 habitants par km2. Dans le Sud cependant, les rives du fleuve Sénégal connaissent une plus grande concentration d'habitants, très majoritairement noirs. Nouakchott, capitale créée de toutes pièces après l'indépendance (6 000 habitants en 1965), est devenue une agglomération importante qui accueille, aujourd'hui, le tiers des Mauritaniens, dont de très nombreux anciens nomades, que la sécheresse a condamnés à changer de mode de vie. Avec le port de Nouadhibou, au nord, et quelques rares centres secondaires, dont Zouerate, la ville minière du désert, le taux d'urbanisation dépasse 50 %. Le pays connaît une croissance démographique soutenue, de l'ordre de 3 % par an, liée à une très forte fécondité.
On distingue généralement trois groupes humains.
Les Maures noirs[modifier | modifier le code]
Ils constituent la partie la plus nombreuse de la population (40 %)[25]. Les Haratines sont des Noirs, anciens esclaves des Beidanes, d'origines bafours et négro-africaines fortement assimilés et quelque peu métissés aux maures blancs partageant la même langue et la même culture.
Les Noirs africains[modifier | modifier le code]
Représentant environ 30 % de la population, ils comprennent plusieurs ethnies[25] :
- Les Poulars (ou Peuls : faisant partie des plus anciens peuples du pays, ils sont pour la plupart originaires du sud du pays.
- Les Soninkés : ce sont les descendants des habitants de l'empire du Ghana qui dominait le pays jusqu'à la chute de l'empire, ils se sont par la suite établis majoritairement dans la wilaya du Guidimakha et du Gorgol.
- Les Wolof : ils sont pour la plupart établis au Trarza sur les rives du fleuves Sénégal.
- Les Bambaras
Les Maures blancs[modifier | modifier le code]
Ils forment 30 % de la population[25]. Les « Beidanes » -littéralement, les Blancs- issus des vagues de peuplement successives arabes plus ou moins métissées avec les populations berbères et noires anciennement implantées. Ils parlent un dialecte berbéro-arabe fortement influencé par les langues berbères, le hassanya et sont, ou plutôt étaient, organisés en tribus nomades.
Un système inégalitaire[modifier | modifier le code]
Malgré une unité assurée par la religion, un islam sunnite de rite malékite, cette structure héritée de l'histoire pèse toujours lourdement sur les rapports sociaux. Les profondes mutations enregistrées depuis les années 1970 ont même entraîné un raidissement dans les relations entre les communautés. Si l'esclavage – il s'agit d'un esclavage domestique – a été juridiquement aboli au début des années 1980, les relations de dépendance n'ont cependant pas disparu, même si l'esclavage a diminué avec le développement de la vie urbaine.
Les réfugiés[modifier | modifier le code]
Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, et à la suite du conflit qui a éclaté au Nord Mali en 2012, à la mi-août 2013, 72 000 réfugiés maliens avaient trouvé refuge en Mauritanie.
L'esclavage en Mauritanie[modifier | modifier le code]
L’esclavage a été officiellement aboli en 1981[26].
En 2007, une loi criminalise l’esclavagisme dorénavant passible de cinq à dix ans de prison ainsi que l’apologie de l’esclavage punissable de deux ans de prison. Pour autant, en dépit de l’arsenal législatif, environ 150 000 personnes seraient encore asservies dans ce pays d’à peine 3,5 millions d’habitants[27]. Une situation que combat l'ONG mauritanienne Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) dirigée par Biram Ould Dah Ould Abeid surnommé par la presse le « Spartacus mauritanien »[28]
Éducation[modifier | modifier le code]
L'école primaire dure six ans et l'enseignement secondaire sept ans[29]. On commence à apprendre le français dans la deuxième année scolaire[29]. L'enseignement des sciences naturelles prend place en français[29] L'analphabétisme est fréquent[30].Le taux d'alphabétisation des Mauritaniens est de 58 %(2010)[31].
Culture[modifier | modifier le code]
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
1er janvier | Jour de l'an | ||
1er mai | fête du travail | ||
28 novembre | indépendance | LISTIKLAL |
Sont également fériées certaines fêtes musulmanes : Aïd el-Fitr, Aïd al-Adha et le Mawlid (naissance de Mahomet).
Religions[modifier | modifier le code]
- Religion en Mauritanie : Islam en Mauritanie (>99%), Christianisme en Mauritanie(<1%).
Très ancienne terre d'islam, comme en témoignent les milliers de manuscrits conservés dans les bibliothèques de Chinguetti, Ouadane ou Oualata, la Mauritanie est musulmane à près de 100 %[32]. Cette foi qui imprègne très fortement la société et la culture du pays est affirmée par la Constitution qui en fait la religion d'État. Les Mauritaniens sont sunnites et se réclament pour la plupart de l'école de jurisprudence malékite, l'une des quatre écoles du sunnisme[32]. Beaucoup de musulmans appartiennent aussi à des confréries religieuses. Les plus représentées en Mauritanie sont la Qadiriyya et la Tidjaniyya[32].
Selon l’article 306 du Code pénal mauritanien, tout musulman qui apostasie, sans se repentir dans un délai de trois jours, est passible de la peine de mort[33].
Les non-musulmans sont pour la plupart des étrangers, généralement des catholiques qui disposent de plusieurs lieux de culte dans le pays, à Nouakchott (cathédrale) et à Nouadhibou notamment. En revanche les protestants et les juifs – très peu nombreux – n'ont ni temple ni synagogue[34].
L'impression et la distribution de matériel non musulman sont interdits ainsi que le prosélytisme non musulman[35]. Selon la Constitution de 1991, les citoyens sont musulmans[35].
Langues[modifier | modifier le code]
Les langues sont inscrites dans la Constitution à l'article 6[36].
La langue officielle est l'arabe écrit. À noter qu'il existe l'arabe littéral non-parlé et l'arabe dialectal local parlé : l'hassanya.
Les langues nationales sont l'arabe-hassaniya,le peul, le soninké, et le wolof.
Le français joue aussi un rôle important dans l'État mauritanien.
Francophonie[modifier | modifier le code]
La Mauritanie est membre de l'Assemblée parlementaire de la francophonie de même que de l'Organisation internationale de la francophonie.
Les régions mauritaniennes de Dakhlet Nouadhibou, Gorgol et de l'Inchiri sont membre de l'Association internationale des régions francophones[37].
Médias[modifier | modifier le code]
La Mauritanie est 67e au classement mondial 2013 en termes de liberté de la presse, selon le rapport annuel établi par le groupe de surveillance des médias Reporters Sans Frontières (RSF)[38].
La liberté des médias fluctue selon les régimes en place. Il n'est pas toujours facile pour les journalistes de faire leur travail mais cela dépend réellement de la situation politique du jour. Depuis le début de la transition démocratique en 2005 les médias ont plus de liberté. Après le coup d'État de 2008, il y eut une reprise en main des médias publics, notamment de la télévision et de la radio publique dont l'information est censurée, alors que certains journaux gardent une grande liberté de parole (notamment le Calame et la Tribune). Mal payés les journalistes rédigent souvent sur commande des notables, des politiques ou des hommes d'affaires. L'autocensure et le manque de sources aux articles sont d'autres pratiques qui contribuent à la médiocrité de la presse mauritanienne.
Mode[modifier | modifier le code]
Le mode vestimentaire en Mauritanie a été influencée par les modes traditionnels dans l’Afrique du Nord et l’Afrique au sud du Sahara. Le climat aride et chaud du désert mauritanien a déterminé la nature de chaque pièce vestimentaire du costume traditionnel.
Le daraa ou boubou, est le costume incontestable des hommes Maures en Mauritanie. Cette tenue traditionnelle est habituellement, confectionnée de coton chiga, ou du bazin damassé. Le daraa peut être de couleur bleue ou blanche, avec une fente pour la tête et de larges pans (manches) ouverts des deux côtés, qu’on peut replier sur les épaules. Ce boubou est parfois orné, en plusieurs endroits, de jolies bordures. Sous ce boubou, les hommes portent un sarouel, un pantalon bouffant, de couleur bleue, blanche ou noire.
Un chèche ou haouli en hassanya, de couleur bleue, blanche ou noire, est porté par les hommes pour se protéger du soleil et des vents de sable.
Le melehfa, un long voile rectangulaire souple et généralement fin, enveloppe les Mauresques de la tête aux pieds. Il est coloré de teintures unicolores ou multicolores.
Chez les Peuls, Soninkes, Wolofs et Bambaras, la version feminine du boubou largement repandu dans les pays du Sahel est porté par les femmes, avec de beaux pagnes dessous et un foulard ceignant la tête. Le bolonta est surtout porté par la population soninké de Kaédi au sud du pays, il a la forme d'un caftan, mais il est sans manche, on met une chemise longue manche appelé katalla en dessous.
Arts[modifier | modifier le code]
- La poésie
C'est l'art le plus apprécié des Mauritaniens avec les contes.
La poésie se décline en deux branches[39] :
- en soninké : Xaran sungu
- arabe classique : echiir
- en hassaniyya : legh'nen
- en wolof: taalif
- Les contes
La nuit à la belle étoile après une chaude journée, les Mauritaniens aiment contempler leur environnement. Les choses sont magnifiées (sans les diviniser puisque interdit par l'islam), les conteurs savent raconter des histoires qui permettent à l'imaginaire de s'échapper vers le contemplatif.
Les contes servent également à éduquer les enfants en leur transmettant des connaissances, préceptes avec des exemples développés sous formes de petites histoires...
- la littérature peul
Elle est surtout orale constituée de chants et de musique. Chaque groupe social (guerriers, tisserands...) a son chant[40].
- La musique
La musique est influencée par les sons des peuples noirs du sud.
La musique traditionnelle rappelle les exploits des princes guerriers des grands empires qui ont existé en Mauritanie. Elle est assez élitiste. Aujourd'hui, une musique populaire jouée par des artistes actuels est écoutée dans lors événements traditionnels tels que les baptêmes[41].
Les instruments de musique se modernisent et remplacent la Kora, le Djembé, les Dum dum, le N'goni, la Tambin (flûte peule), le Tidinit, l'Ardîn, le Tbel…
- Le cinéma
Traditions[modifier | modifier le code]
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- Les mariages
Le mariage unit non seulement deux individus mais aussi deux familles, deux ethnies. Par le passé, les enfants étaient désignés pour le mariage dès leur berceau. Parvenus à l'âge adulte, nul ne songe à décevoir les parents, la communauté. Une dot est fixée lors d'une réunion entre les parents.
Chez les maures, après le mariage, la mariée tente de se cacher avec ses amies. Si le marié ne la retrouve pas, il paie une rançon au camp adverse. Mais actuellement, l'évolution de la société mauritanienne fait que beaucoup de ces pratiques disparaissent surtout dans les villes.
Gastronomie[modifier | modifier le code]
La cuisine mauritanienne est composée de produits locaux : mil, blé, orge, haricot, pastèque, dattes etc. C'est donc une cuisine typique des peuples du Sahel. Les plats les plus connus sont à base de deux variétés de couscous communément appelé petit couscous et gros couscous, et, "fondé", "Makhafo", El aiche, Baci, sakou, Echerchem, Leglyé, Bellakh, Belleghmane, Hacou, lemvassas, soupe kandja, michoui, gombou, niétié, thiéboudiène, mafé, lakh, etc.[42].
Les protéines animales viennent du dromadaire, du bœuf, et du poisson (sur la côte). Le fromage caravane se fait à partir de lait de chamelle.
À part ces produits traditionnels, d'autres denrées tels le riz, la pomme de terre sont également consommés et la mondialisation influence les méthodes et les usages culinaires.
Jeux et sports[modifier | modifier le code]
L'influence de l'islam dans les relations hommes/femmes a créé deux types de jeux joués[43] :
- soit uniquement par les femmes (es-sig, krour, Em-Ehmeidech, Chnague, lewzar, Sigueye, Salar...) dans des endroits frais (tentes, maisons) ou ombragés (arbres...) ;
- soit uniquement par les hommes (Em-Edghougha, Heibe, Towd, Dhamette, Khreibga, Diaro...) dans des endroits découverts, à l'air libre.
- soit uniquement par les enfants.
Codes[modifier | modifier le code]
La Mauritanie a pour codes :
- MR, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- RIM, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
- .mr, selon la liste des Internet TLD (domaine de premier niveau) ;
- MR, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
- MRT, selon la norme ISO 3166-1, code alpha-3 (liste des codes pays) ;
- MTN, selon la liste des codes pays du CIO ;
- MRT, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en) Population de la Mauritanie en 2015 (CIA World Factbook).
- Site de l'ONU.
- « The World Factbook », sur www.cia.gov (consulté le 8 janvier 2016)
- T. Lewicki, Gannar - Le nom Wolof de la Mauritanie, Paideuma: Mitteilungen zur Kulturkunde, Afrika-Studien I (1989), p. 177-179 , présentation ligne
- Parc national du banc d'Arguin
- Portail national du gouvernement mauritanien - La préhistoire : Apparition de l'Homme
- « Habitat et sociétés préhistoriques du Dhar Tichitt (Mauritanie) », A. Holl, Revue du CNRS.
- "Manuel d'histoire 8e année", Éditions Jamana, 2008, pp 23-24, (ISBN 2-915032-02-5)
- Attilio Gaudio, « Le Dossier de la Mauritanie », Nouvelles Editions Latines, 1978, (ISBN 9782723300353), p. 13 extraits en ligne
- Philippe Herreman, « Les revendications marocaines sur la Mauritanie placent les pays africains devant un choix difficile à l’ONU », monde-diplomatique.fr, octobre 1960.
- « Un an de pouvoir civil » - Article RFI du 19/04/2008
- « Remaniement gouvernemental » Article RFI du 7/05/2008
- « Nouveau gouvernement : fin de la crise politique ? » Article de RFI
- New york times
- Article coup Mauritanie sur radio Canada
- « Constitution de la République de Mauritanie » (consulté le 7 juin 2009)
- TITRE V DES TRAITES ET ACCORDS INTERNATIONAUX
- « BM/ Données Mauritanie », sur Banque Mondiale
- http://www.undp.mr/omd/omd1.htm
- (en) Statistiques économiques de la Mauritanie (Banque Mondiale)
- (en) Human Development Report 2009 [1]
- (en) The World Factbook [2]
- Source : Banque nationale de Mauritanie, rapport 1993
- http://data.worldbank.org/indicator/SP.POP.TOTL
- [3]
- En 1905 les autorités françaises avaient déjà étendu à sa colonie l'interdiction de l'esclavage et en 1960 la constitution mauritanienne avait proclamé l'égalité de droits entre tous les citoyens
- (en) « 2014 Global Slavery Index : Mauritania », (consulté le 8 février 2015)
- Damien Roustel, « Mauritanie : ces Spartacus qui gênent le pouvoir », L'Humanité,
- http://www.bibl.u-szeged.hu/oseas_adsec/mauritania2.htm
- http://www.unicef.org/infobycountry/mauritania_statistics.html
- http://www.indexmundi.com/g/g.aspx?c=mr&v=39&l=fr
- Jean-Claude Klotchkoff, La Mauritanie aujourd'hui, Éditions du Jaguar, p. 67-71
- Code pénal mauritanien sur Droit-Afrique.com
- (en) Anthony G. Pazzanita, Historical dictionary of Mauritania, Lanham (Maryland) ; Toronto, Plymouth (Royaume-Uni), Scarecrow Press, (ISBN 978-0-810-85596-0), « Islam », p. 277-283
- (en) International Religious Freedom Report 2010
- http://www.mauritania-today.com/francais/constitution.htm#1
- regions-francophones.com
- http://fr.rsf.org/press-freedom-index-2013,1054.html
- L'art poétique sur le portail national
- Tourath : Projet de sauvegarde de la culture mauritanienne traditionnelle - Poésie
- Musique sur le portail national
- Art culinaire sur le portail national
- Jeux - Portailnational
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Généralités uniquement
- Mariella Villasante Cervello, Parenté et politique en Mauritanie : essai d'anthropologie historique, Paris, L'Harmattan, , 282 p. (ISBN 2-738-46392-4)
- Mariella Beauvais (dir.), Groupes serviles au Sahara : approche comparative à partir du cas des arabophones de Mauritanie, Paris, CNRS, (ISBN 2-271-05684-5), p. 359
- Mariella Villasante Cervello, (dir.), Colonisations et héritages actuels au Sahara et au Sahel, L'Harmattan, 2 vols (ISBN 978-2-296-04024-3)
- Mariella Villasante Cervello, (dir.), Le passé colonial et les héritages actuels en Mauritanie, L'Harmattan, 566 p (ISBN 978-2-343-01767-9)
- Elemine Ould Mohamed Baba, La Mauritanie, un pays atypique, L'Harmattan, 2007, 160 p. (ISBN 978-2-296-04591-0)
- Muriel Devey, La Mauritanie, Karthala, Paris, 2005, 316 p. (ISBN 978-2-84586-583-9)
- Viviane Froger-Fortaillier et Janine Koudjina, Mauritanie, scènes de vie, Sepia, 2007, 120 p. (ISBN 978-2-84280-133-5)
- Attilio Gaudio, Le dossier de la Mauritanie, Nouvelles éditions latines, 2008, 429 p. (ISBN 978-2-7233-0035-3)
- Jean-Claude Klitchkoff, La Mauritanie aujourd'hui, Éditions du Jaguar, 2003 (2e éd.), 248 p. (ISBN 978-2-86950-340-3)
- Danielle et Vincent Bisson, Mauritanie, aux confins du Maghreb, éditions ACR, 2005, 335 p. (ISBN 9-782867-701719)
Discographie[modifier | modifier le code]
- Le Chant des enfants du monde, vol. 8 Mauritanie, Arion, 2009 (1re éd. 2001), ICD (compilation de 24 titres)
Filmographie[modifier | modifier le code]
- Mauritanie, film documentaire réalisé par Claude Pavard, Oasis Production, Sèvres, 2003, 2 DVD (240') + 1 livret (64 p.)