L’expérience de Don King

 

Je veux parler de la Sexion Doundou et de la vie que nous vivons au Maroc .
 
Sexion Doundou est une pensée positive : La vie peut être deux choses . Vous pouvez soit survivre , soit mourir. Pour l’instant nous survivons , mais nous ne savons pas ce qui arrivera demain .  
 
Sexion Doundou est quelque chose que nous avons créé entre nous , pour apporter l’unité et la solidarité . Nous sommes venus ici avec la mission de traverser . Nous voulons  donner du courage à l’autre  . Sexion Doundou rassemble les bonnes choses que nous faisons , nous voulons que ce soit quelque chose de positif , des mots avec lesquels  nous pouvons parler à nos frères et leur faire prendre conscience . C’est notre mission et c’est pour cela que nous nous battons. Parce que nous avons tous du mal à rendre la vie meilleure .
 
Je suis venu ici en 2012 . J’ai quitté ma maison parce que la vie était difficile là-bas. A cette époque, je ne pouvais pas rester au Sénégal parce que je n’avais pas  de possibilités là-bas . Alors j’ai commencé à voyager à travers la Mauritanie . Mais sur le chemin , la voiture avait un problème avec le moteur . J’avais très peu d’argent , mais j’ai dû payer à nouveau pour d’autres transports . De là, je suis arrivé à Nouakchott ( capitale de la Mauritanie ) où j’ai passé une semaine. 
Puis nous sommes allés à Nouadhibou près de la frontière et j’ai continué directement à la frontière . Nous avons passé deux jours à Bouregendous ( ? ? ?) à la frontière entre la Mauritanie et le Maroc . Après deux jours, je suis arrivé au Maroc . Il y avait beaucoup de contrôle à la frontière , et ils rejetaient beaucoup de personnes . Certaines personnes allaient et essayaient de soudoyer la police , mais se faisaient souvent renvoyer . J’ai mis 50 euros dans mon passeport , et lui ai donné à l’agent quand je suis arrivé . Le policier a vu les 50 euros et m’a donné mon passeport . C’est ainsi que j’ai eu le visa et le cachet d’entrée . De là je suis allé à Dakhla où je travaillais dans les usines de pêche . Je suis resté à Dakhla  7 mois. Quand j’étais à Dakhla , j’ai commencé à entendre parler de Tanger et des problèmes des migrants là et comment ils tentaient de traverser l’Espagne .   
 
De Dakhla je suis allé à Casablanca où j’ai passé 5 mois à travailler dans la construction . Survivre au Maroc est difficile pour les migrants . Même si vous avez un emploi . Vous travaillez dur , et ils vous payent des salaires très bas . Ils me payaient 80 dirhams par jour , soit 8 euros . J’ai travaillé à partir de 7 heures du matin à 5 h du soir avec une pause d’une heure . L’argent part très vite quand vous avez besoin d’acheter le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner et autres nécessités , donc le lendemain vous devez continuer à aller travailler  . Vous travaillez comme un esclave , c’est très difficile . Si vous n’avez pas de résistance , vous ne seriez jamais capable de faire ce travail .
 
A Tanger la vie est difficile , parce que vous ne pouvez pas trouver de travail . Lorsque vous cherchez du travail , personne ne va vous prendre . Si vous allez chercher un emploi , ils demandent  votre carte de séjour (carte prouvant votre statut juridique ) également à Tanger..  
La façon dont les gens voient les migrants est très compliquée . Ils le prennent comme quelque chose de très lourd. Certains Marocains n’ont pas de pitié pour le noir. Beaucoup d’entre eux ne connaissent et pas le père de l’ Afrique noire . Ils ne connaissent pas la valeur de noir.  
Ils voient les Africains comme esclaves , jusqu’à présent c’est le genre d’idée que la plupart d’entre eux ont . Les gens d’ici doivent comprendre que nous sommes juste des gens qui voyagent , mais c’est difficile pour les populations locales à comprendre .
 
Au début, je pensais que quand je suis à Tanger je vais traverser facilement. Mais ce n’est pas comme ça. Je pensais avant , que si j’essaie de passer et que je ne réussis pas , je vais revenir à Casa. Puis après avoir essayé de passer , je sentais que je ne pouvais pas partir. J’ai essayé ici et je voulais rester près de la frontière . Si vous voulez passer , c’est à Tanger que vous pouvez trouver  un moyen.  
La plupart des migrants clandestins sont ici à Tanger . Nous sommes tous à la recherche d’ une vie meilleure , nous voulons aller , et nous irons.
 Mais la vie à Tanger est une vie dangereuse . Vous voulez traverser , et vous rendre en Europe , mais c’est seulement Dieu qui peut décider . Quand nous essayons de traverser , et nous ne réussissons pas , nous commençons la recherche d’une autre solution.  
Quand certaines personnes tentent de traverser mais n’y parviennent pas , ils essaient de revenir en arrière, au lieu de rester .  
Il ne serait pas bon pour moi de revenir en arrière. Mais je ne veux pas rester ici et perdre mon temps . Je suis resté deux ans sans avoir la moindre chance . Je pourrais aussi retourner voir ma famille et essayer d’autres options pour aller à un autre endroit . Je rêve d’aventures et je suis prêt à lutter pour améliorer ma vie . Je veux me renseigner dans ce monde . Lorsque vous voyagez aujourd’hui pour aller dans un autre pays , la question n’est pas uniquement l’argent . Si j’étais resté au Sénégal  je n’aurais jamais vécu les expériences que j’ai eues ici .
 
 En tant qu’être humain , vous devez être libre et être soi-même . Nous devrions être libres de voyager , parce que quand vous voyagez, vous voyez beaucoup de choses différentes que vous n’avez jamais vu avant . Mais avec le système de frontière, ce n’est pas facile pour nous .
 Ce que j’ai vu de ce contrôle à la frontière n’est pas juste . Ce n’est pas normal . Les frontières doivent être ouvertes .  Les gens ont juste à être libre d’aller où ils veulent  .
Mais il y a tellement de corruption en cours. Ils vous donnent un passeport et disent ” c’est votre nationalité , vous devez voyager avec ça “.  
 
Tous ces trucs sont des stratégies politiques . Les citoyens européens ont accès à l’ Afrique , et nous sommes censés avoir le même accès , de voyager facilement. L’accès doit être universel .
 
Nous sommes tous un , ce n’est pas grave si vous êtes blanc ou noir . Nous sommes tous un seul peuple. Ce sont les politiciens qui  nous divisent , ils  divisent le monde . Peut-être un jour les frontières s’ouvriront , mais ce ne sera pas maintenant . Le monde doit d’abord se développer.  
Actuellement ce sont les politiciens qui prennent des décisions sur ces questions.  
 
Nous espérons que la nouvelle génération mélangera le monde , ouvrira les frontières . C’est ce que je pense  . Pas de frontières . De plus en plus de gens commencent à se plaindre au sujet du système de frontière . Ce n’était pas le cas avant . Mais maintenant les gens se battent contre le problème de la frontière . Et cette lutte va croître .

La experiencia de Don King

Yo quiero hablar sobre la Sexion Doundou y la vida que vivimos en Marruecos.

Sexion Doundou es un pensamiento positivo. Porque la vida puede ser dos cosas. O sobrevives o mueres: De momento estamos sobreviviendo, pero no sabemos que pasará mañana. Sexion Doundou es salgo que nosotrxs creamos entre nosotrxs, para traer unidad y solidaridad. Vinimos aquí con la misión de cruzar. Así que éste es el tipo de cosa que podemos hacer para darnos coraje los unxs a los otrxs. sexion Doundou une las buenas cosas que hacemos, queremos que sea algo positivo, una manera en la que podamos hablar a nuestras hermanas y hacerlas conscientes. Esta es nuestra misión y esto es por lo que luchamos: porque estamso todas luchando para hacer la vida mejor.

Yo vine aquí en el 2012. Dejé mi casa porque la vida allí era dura. Entonces yo no podría quedarme en Senegal porque yo no tenía ninguna oportunidad allí. Así que empecé a viajar cruzando Mauritania. Pero de camino, el coche estaba teniendo un problema con el motor. Yo tenía muy poco dinero, pero tenía que pagar otra vez por otro transporte. Desde allí yo llegué a Nouakchott (capital de Mauritania) donde estuve una semana. Desde allí fuimos a Nouadhibou, cerca de la frontera, y continué directo a la frontera. Estuvimos dos día en Bouregendous (???) at the border between Mauritania y Marruecos. Después de dos días llegué a Marruecos. Allí habían muchos controles en la frontera, y estaban rechazando a mucha gente. Algunas personas fueron e intentaron sobornar a la policía, pero ellxs eran enviadxs de vuelta. Yo puse 50 Euros en mi pasaporte, y se lo dí al oficial cuando llegué allí. El policía vió los 50 Euros y  me devolvió el pasaporte. Así fue como conseguí la visa y el sello de entrada. Desde allí fuí a Dakhla donde estuve trabajando en una fábrica de pescados. Estuve en Dakhla 7 meses. Cuando estaba en Dakhla empecé a oir sobre Tangier y los problemas de lxs migrantes allí y como estaban intentando llegar a España. Así que cuando vine a Tánger, este era también mi plan, cruzar a España. Desde Dakhla fuí a Casablanca donde estuve 5 meses trabajando en la construcción. Sobrevivir en marruecos es duro para lxs inmigrantes. Hasta si tu tienes un trabajo. Tu trabajas duro, y ellxs te pagan un sueldo muy bajo. Me pagaron 80 Dirhams por día, eso son 8 Euros. Yo trabajaba desde las siete de la mañana hasta las cinco de la tarde con un descanso de una hora. El dinero no dura mucho cuando tienes que comprar desayuno, comida, cena y otras necesidades, así que el próximo día tienes que ir y trabajar otra vez. Tu trabajas como esclavx, es muy duro. Si no tienes resistencia, nunca serás capar de hacer el trabajo.

En Tánger la vida es difícil, porque no puedes encontrar ningún trabajo. Cuando buscas trabajo, nadie te cogerá. Si tu vas y preguntas por un trabajo ellxs te preguntan por tu carte séjour (tarjeta que prueba tu estado legal). En Tánger también, el modo que la policía ve a lxs inmigrantes es muy complicado. Ellxs se lo toman como algo muy duro. Algunxs marroquíes no tienen piedad por lxs negrxs. Muchos de ellxs no conocen al padre de la Africa negra. Ellxs no saben el valor del negro. Ellxs ven lxs africanxs como esclavxs, hasta ahora es el tipo de idea que la mayoría de ellxs tienen. La gente aquí tiene que entender que somos sólamente gente que está vijando, pero es duro de entender para la gente local. Al principio yo pensaba, que cuando llegase a a Tánger cruzaría fácilmente. Pero no es así. Yo pensaba antes, que si intento pasar la frontera y no lo consigo volveré a casa, pero cuando no lo conseguí, sentí que no quería ir más lejos. Ya había conseguido llegar aquí y quería estar cerca de la frontera. Si quieres cruzar la frontera, es desde Tánger desde donde la puedes cruzar fácilmente. La mayoría de lxs migrantes clandestinxs están aquí en Tánger. Estamos todxs buscando una vida mejor, queremos ir, e iremos. Pero la vida en Tánger es una vida peligrosa. Quieres cruzar, y llegar a Europa, pero es sólo Dios quien puede decidirlo. Cuando intentamos cruzar, y no lo conseguimos, empezamos a buscar otra solución. Cuando alguna gente intenta cruzar pero no lo consiguen, intentan volver, en lugar de quedarse. No sería bueno para mí volver. Pero tampoco quiero quedarme aquí y perder mi tiempo. Yo estuve dos años sin tener ninguna oportunidad. Yo podría también volver a ver a mi familia e intentar otras opciones para ir a otro sito. Estoy soñando aventuras y estoy dispuesto a luchar para hacer mi vida mejor. Quiero educarme a mí mismx en este mundo. Cuando hoy viajas para ir a otro país, el problema no es solo dinero. Si me hubiese quedado en Senegal, nunca podría haber

 tenido las experiencias que he tenido aquí. Como ser humano, tienes que ser libre y ser tú mismx. Deberíamos ser libres para viajar, porque cuando viajas, ves muchas cosas diferentes que nunca viste antes. Pero con el sistema de fronteras no es fácil para nosotrxs. Lo que yo he visto en este control de frontera no es correcto. No es normal. Las fronteras deben estar abiertas. Hay demasiada corrupción. La gente solo tiene que ser libre para ir donde quiera que quieran ir. Ellxs te dan un pasaporte y te dicen “ésta es tu nacionalidad, tienes que viajar con ésto”. Todo es sobre estrategias políticas. La gente europea tiene acceso para venir a África, y nosotros se supone que tenemso el mismo acceso, para viajar fácilmente. El acceso tiene que ser universal. Nosotrxs somos todxs unx. no importa si eres negrx o blancx. Somos todxs una personx. Son lxs políticos quienes nos están dividiendo, ellxs están dividiendo el mundo. Tal vez un día las fronteras se abrirán, pero eso no será ahora. El mundo necesita primero que evolucionar. Pero como es ahora, son lxs políticxs tomando decisiones en estos temas. Pero tenemos esperanza en que 

las nuevas generaciones serán las que mezclarán el mundo, las que abrirán las fronteras. Esto es lo que pienso sobre las cosas. Fronteras no. Más y más gente están empezando a quejarse sobre el sistema de fronteras. Ésto no estaba pasando antes. Pero ahora la gente está luchando contra el problema de las fronteras. Y continuará creciendo.

 

La hitoria de Claro

Yo empecé a viajar en el 2007. Fuí con una embarcacion desde Dakar yendo a Tenerife. Eramos 120 personas a bordo y tardamos 7 días en llegar. Una vez estábamos en Tenerife, ellos nos llevaron al campamento. Allí nos dieron comida y aseo. Estuvimos allí cinco días, y después nos llevaron a Fuerteventura, donde estuvimos en un campamento 30 días. Las cosas estaban bien allí. Un día la policía española empezó a actuar violentamente contra nosotros., porque nos querían deportar a todos de vuelta. Nosotros sospechamos ue ellos nos deportarían, y les preguntamos a donde nos esttaban llevando. Ellos nos dijeron que alguna gente iría a Marsella y otra a Barcelona. Nosotros sabíamos que seríamos deportados. Nos pusieron en una sala, desde donde podíamos ver todo el pueblo. Estábamos pensando como escapar, y planeamos esperar hasta la noche y entonces ir de dos en dos. Arrancamos las barras de hierro de las camas y empezamos a romper las ventanas mientras sonaba música muy ruidosa, así la policía no se daría cuenta de qué estaba pasando, y alguien rápidamente limpiaría todo el desastre con un cepillo. Si la policía viniese nosotros podríamos mover las camas enfrente de la ventana así que ellos no podrían ver qué estaba pasando. Después de las 4 en punto un fotógrafo vino a tomarnos fotos. No funcionó con mi foto, así que ellos necesitaron intentar cuatro veces, antes de que al final funcionase. Después de que el cámara se fuese nos llamaron para cenar. Alguien trajo una piedra grande, y nos dijo que sería suficiente para nosotros para escapar. Alguna gente se asustó, y dijeron, que cuando la policía viniese, ellos les dirían que estábamos intentando escapar. Nosotros dijimos << Nosotros tendremos problemas en el aeropuerto cuando seamos deportados>>. Así que la gente no dijo nada a la policía. Sobre las 9.30 conseguimos abrir la ventana. Mis amigos miraron fuera, y nos dijeron que el autobús que nos llevaría al aeropuerto, que sólamente estaba a 500 metros de allí, había 

llegado. You fuí a echar un vistazo, y en ese momento dos personas saltaron por la ventana hacia afuera. Yo salté directamente después de ellos: Los otros dos se calleron, y yo empecé a correr al pueblo. Vi a una mujer mayor que estaba al teléfono, Yo estaba asustado porque ella podría haber llamado a la policía si me hubiese visto saltar, así que empecé a andar. Llegué  a unos arbustos, y desde allí hsta el otro final del pueblo. Mientras corría en los arbustos pensé que podría llevarme horas, pero solo me llevó 30 minutos llegar. En el pueblo conocí a un chico. El chico no hablaba francés, y no no hablaba español. Le pedí un cigarro, que me dió. Le pregunté donde la gente de Senegal estaba viviendo, y me mostró un sitio. Fuí a la puerta y llamé. Un hombre abrió la puerta. Yo estaba vestido como un clandestino, pero le agradecí de buenas maneras. Yo expliqué que acababa de escapar de la policía, que quería deportarme, y le pregunté si me podría ayudar y dejarme estar allí unos días. El hombre me dijo que él estaba allí con su mujer y su hermano, así que yo no podría quedarme allí. Me dijo que fuese al centro del pueblo donde habían muchos Senegaleses viviendo. Le pregunté si yo podría hacer una llamada telefónica, y me dejó entrar. 

Cuando estaba andando hacia el centro del pueblo con el chico, ví a un africano, y le pregunté si podría venir y hablar. Le expliqué mi situación, y me dijo que podría ir a su casa. El chico se fué, pero me dió dos cigarrillos y su mechero. Cuando llegamos a la casa del hombre, me dijo que esperase fuera mientras él hablaba con sus hombres. Fumé los dos cigarrillos, y me sentí muy feliz de haber escapado. El hombre volvió fuera, y me dijo que podía estar allí. Yo fuí dentro de la habitación, donde conocí a cuatro personas a las que agradecí, y ellos me dieron la bienvenida. Yo les hablé, y ellos me ofrecieron café y otro hombre me dió cigarrillos: Yo estaba muy estresado, así que fumé mucho. Ellos también me dejaron darme un baño y después me dieron buenas ropas para vestir. Yo les conté mi historia y ellos me dijeron que yo era fuerte y que había luchado mucho para mejorar mi vida. Nosotros estábamos disfrutando de la noche juntos, y la siguiente mañana todos fueron a trabajar mientras yo estaba en la casa.

Una historia personal de una Bayefall

Cuando dejé Senegal, era la primera vez que viajaba, y es la primera vez que había visto algo como esto. Yo fuí desde Senegal, hasta Mauritania y a Marruecos. La vida aquí es la vida maś difícil que he visto, porque ellas quieren parar que crucemos.

Algo me sorprende en este mundo. Cuando las ciudadanas del Oeste quiren viajar, no importa si ellas son ricos o pobres, ellos pueden ir donde quieran. Pero cuando nosotras queremos cruzar, ellos ponen límites para nosotros.

En mi opinión, nosotras todavía estamos en la época del comercio de esclavos. La libertad todavía no ha llegado. La esclavitud todavía existe de una moderna manera..

Hace algún tiempo experimenté algo aquí. Fuimos a Castellago (un pueblo marroquí próximo a Ceuta, y también de cara a la península española a tan solo 14 kilómetros de Tarifa) a intentar alcanzar el otro lado. Una vez allí, tuvimos un problema. Había un agujero en la embarcación, el tiempo era malo, y solo dos personas de siete sabían como remar. La embarcación con todxs nosotrxs pesaba 255 kilos. Empezamos a remar, pero después de remar por una hora no pudimos seguir, así que llamamos a la Cruz Roja española. La cruz roja nos preguntó si había alguna mujer en el barco, y dijimos que no había ninguna. Nos preguntaron si estábamos en el lado español o marroquí, y le dimos una localización equivocada. La Cruz Roja estaba buscándonos, pero no podían encontrarnos. Nuestra embarcación se estaba inundando y nuestros teléfonos no tenían señal. La gente decía << vamos a volver>> pero no era fácil volver porque estábamos lejos, y el barco se estaba hundiendo.Vimos una pequeña montaña en el agua, una isla, alguna gente decía que no sería seguro ir allí, pero al final fuimos. Habían pescadores cerca de la isla, y ellos iluminaron nuestro camino con sus linternas. Después los pescadores nos dieron algo de comida y llamaron a la marina para nosotros. La policía marroquí vino y nos llevó a la estación donde nosotros tuvimos que estar todo el día, porque había un partido de fútbol. Nos dejaron ir a las 9pm. Fuimos a la estación de autobuses, pero estaba cerrada, así que estuvimos un rato en el café. Después decidimos intentar cruzar de nuevo, nadando hasta ceuta. En nuestro camino nos encontramos con muchos niños marroquíes con piedras y palos. Ellos dijeron <<Mon ami, ¿Dónde vais?>> Nos estaban persiguiendo, así que tomamos una ruta diferente. Cuando llegamos, el hombre que estaba dirigiendo el camino dijo que teníamos que nadar. Nosotros preguntamos cómo estaba de lejos, y el dijo que no lo sabía. Cinco personas querían seguir. Yo decidí volver con mi amigo. Yo dije a mi amigo <

<vamos a la gendarmerie (la policía), no tenemos que correr. Les decimos que fuimos a la estación de autobuses, pero estaba cerrada, así que no teníamos donde dormir. Ellos deberían darnos un sitio. >> Pasamos la calle donde los chicos nos estaban siguiendo antes, todavía estaban allí, y ahora eran más de ellos. Todos ellos tenían cuchillos, y nos preguntaron por nuestros teléfonos y dinero, así que se lo dimos. Yo tenía algunos anillos de plata que ellos demandaban mientras me amenazaban con cuchillos, así que les dí los anillos. Los chicos empezaron a pelearse por las cosas, y nos estaban pegando. Después fuimos a la gendarmerie y les dijimos la historia. Ellos nos llevaron a la estación, donde nuestros amigos que habían intentado nadar se encontraban arrestados. Después a cinco de nuestros amigos les pusieron las esposas y se los llevaron fuera, y la policía nos estaba diciendo a nosotros dos que nos fuésemos, diciendo cosas racistas como << Sois blancos, ¿Qué estáis haciendo aquí? Porqué no os quedáis en vuestro país?>> Un hombre marroquí reclamó haber sido apuñalado por inmigrantes, así que llevaron a nuestros cinco amigos al hospital a preguntarle si era uno de ellos quien lo hizo, y cuando dijo que ellos no habían sido, los arrojaron en un pueblo.

 

The experience of Don King

I want to talk about the Sexion Doundou and the life we live in Morocco.

Sexion Doundou is a positive thought. Because life can be two things. You either survive or you die. For now we are surviving, but we don’t know what will happen tomorrow. Sexion Doundou is something we created between us, to bring unity and solidarity. We came here with the mission to cross. So this is the kind of thing we can do to give each other courage. Sexion Doundou resembles the good things we do, we want it to be something positive, a way we can talk to our brothers and make them conscious. That’s our mission and that’s what we are fighting for. Because we are all struggling to make life better.

I came here in 2012. I left my home because the life was tough there. At this time I couldn’t stay in Senegal because I didn’t have any opportunities there. So I started travelling up through Mauritania. But on the way, the car was having a problem with the engine. I had very little money, but I had to pay again for other transport. From there I got to Nouakchott (capital of Mauritania) where I spend one week. From there we went to Nouadhibou close to the border and I continued straight to the border. We spend two days in Bouregendous(???) at the border between Mauritania and Morocco. After two days I got to Morocco. There was a lot of control at the border, and they were rejecting a lot of people. Some people would go and try to bribe the police, but get sent back. I put 50 Euros in my passport, and gave it to the officer when I got there. The policeman saw the 50 Euros and gave me back my passport. That was how I got the visa and entry stamp. From there I went to Dakhla where I was working in the fishing factories. I stayed in Dakhla for 7 months. When I was in Dakhla I started to hear about Tangier and the migrants’ issues there and how they were trying to cross to Spain. So when I came to Tangier, that was also my plan, to cross to Spain. From Dakhla I went to Casablanca where I spent 5 months working in the construction. Surviving in Morocco is hard for migrants. Even if you have a job. You work hard, and they pay you very low wages. They payed me 80 Dirhams a day, that is 8 Euros. I worked from 7 o’clock in the morning to 5 in the afternoon with one hours break. The money is not lasting very long when you need to buy breakfast, lunch and dinner and other nessecities, so next day you need to go and work again. You work as a slave, it is very hard. If you don’t have resistance, you would never be able to do the work.

In Tangier the life is difficult, because you can’t find any work. When you are looking for work, no one will take you. If you go and look for a job they will ask for your carte séjour (card proving your legal status) Also in Tangier, the way people see migrants is very complicated. They take it as something very heavy. Some Moroccans don’t have mercy for the black. A lot of them don’t know the father of the black Africa. They don’t know the value of black. They see Africans as slaves, until now that is the kind of idea that most of them have. The people here have to understand that we are just people who are travelling, but this is hard for the local people to understand. In the beginning I thought, that when I get to Tangier I will cross easily. But it’s not like that. I was thinking before, that if I try to strike and I don’t succeed I will go back to Casa, but when I didn’t succeed I felt that I didn’t want to go further away, I already made it to here and I wanted to stay close to the border. If you want to strike, it is from Tangier that you can strike easily. Most of the clandestine migrants are here in Tangier. We are all looking for a better life, we want to go, and we will go. But life in Tangier is a dangerous life. You want to cross, and to get to Europe, but it is only God who can decide. When we try to cross, and we don’t succeed, we start looking for an other solution. When some people try to cross but don’t manage, they try to go back, instead of staying. It would not be good for me to go back. But I also don’t want to stay here and waste my time. I stayed two years without having any chance. I could also go back to see my family and try other options to go to another place. I am dreaming of adventures and I’m ready to struggle to make my life better. I want to educate myself in this world. When you travel today to go to another country, the issue is not only money. If I had stayed in Senegal I would never have the experiences that I had here, I would never experience the life here. As a human being you have to be free and be yourself. We should be free to travel, because when you travel you see a lot of different things that you have never seen before. But with the border system it is not easy for us. What I have seen of this border control is not right. It is not normal. The borders have to be open. There is so much corruption going on. The people just have to be free to go anywhere they want to go. They give you a passport and say “this is your nationality, you have to travel with this”. All this stuff is about political strategies. European people have access to come to Africa, and we are supposed to have the same access, to travel easily. The access has to be universal. We are all one, it doesn’t matter if you are white or black. We are all one people. It is the politicians who are dividing us, they are dividing the world. Maybe some day the borders will open up, but it won’t be now. The world first needs to develop. But as it is now, it is the politicians making decisions on those issues. But we hope that the new generation will be the ones who mix the world, who will open the borders. This is what I think about things. No borders. More and more people are starting to complain about the border system. This was not happening before. But now people are fighting against the border issue. And it will keep growing.

Claro’s story

I started travelling in 2007. I left with a boat from Dakar going to Tenerife. We were 120 people on board and it took 7 days. Once we were in Tenerife, they took us to the camp. Here they gave us food and a shower. We stayed there for five days, and afterwards we were taken to Fuerteventura, where we stayed in a camp for 30 days. Things were okay there. One day the Spanish police started acting violently against us, because they wanted to deport us all back. We suspected that they would deport us, and asked them where they were taking us. They told us that some people would go to Marseille and other to Barcelona. We knew we would get deported. They put us in a hall, from where we could see the whole town. We were thinking about how to escape, and we planned to wait until the night and then go two and two. We took the iron bars off the beds and started breaking the windows, while playing noisy music so that the police would not realise what was going on, and someone quickly swept up all the mess with a broom. If the police came in we would move the beds in front of the window so that they couldn’t see what was going on. After 4 o’clock the cameraman came in to take our photos. It didn’t work with my photo, so they needed to try four times, before it finally worked. After he left they called for us for dinner. From the dinner one guy brought a big stone, and he told us that this would be enough for us to escape. Some people got scared, and said, that when the police came, they would tell them that it was us trying to escape. We said «  We’ll have problems in the airport when we are deported back. » So the people didn’t say anything to the police. By 9.30 we managed to open the window. My friends looked out, and told us that the bus to transport us to the airport, which was only 500 meters away, had arrived. I went to have a look, and at that moment two people jumped out of the window. I jumped out straight after them. The two others fell, and I started running towards the town. I saw an old woman who was on the phone. I was afraid that she would call the cops if she saw me running, so I stared walking. I got to the bush, and through that to the other end of town. While running in the bush I thought it would take me hours, but it only took me 30 minutes. In the town I met a boy. The boy didn’t speak French, and I didn’t speak Spanish. I asked him for a cigarette, which he gave me. I asked him where the Senegalese people are living, and he showed me a place. I went to the gate and knocked. The guy opened the door. I was dressed as a clandestine, but greeted him nicely. I explained that I just escaped from the police, who wanted to deport me, and asked him to help me and let me stay for a few days. The guy told me that he was here with his wife and brother, so I couldn’t stay there. He told me to go to the centre of the town where there were many Senegalese people living. I asked him if I could make a phone call, and he let me in.

When I was walking towards the town centre with the boy, I saw an African man, and I asked him to come and talk. I explained my situation to him, and he told me that I could come to his place. The boy left, but gave me two cigarettes and his lighter. When we came to the man’s place, he told me to wait outside while he talked to his guys. I smoked the two cigarettes, and felt so happy that I had escaped. The man came back out, and told me that I could stay there. I went in to the room, where I met four people that I greeted, and they all welcomed me. I talked to them, and they offered me coffee and another guy gave me cigarettes. I was quite stressed, so I smoked a lot. They also let me have a shower, and afterwards they gave me nice clothes to wear. I told them my story, and they said to me that I am strong, and that I struggle a lot to improve my life. We were enjoying the night together, and next morning everybody went to work while I stayed in the house.

L’histoire de Claro

J’ai commencé à voyager en 2007 . Je suis parti avec un bateau de Dakar vers Tenerife . Nous étions 120 personnes à bord et il a fallu 7 jours. Une fois que nous étions à Tenerife , ils nous ont emmenés au camp . Ils nous donnaient de la nourriture et une douche . Nous y avons séjourné pendant cinq jours , et ensuite nous avons été emmenés à Fuerteventura , où nous avons séjourné dans un camp pendant 30 jours. Les choses étaient bien là. Un jour, la police espagnole a commencé à agir violemment contre nous , parce qu’ils voulaient tous nous expulser . On s’en doutait qu’ils allaient nous expulser , et on leur a demandé où ils nous emmenaient . Ils nous ont dit que certaines personnes iraient à Marseille et d’autres à Barcelone . Nous savions que nous allions être déportées .

 Ils nous ont mis dans une salle , d’où nous pouvions voir toute la ville . Nous avons réfléchi à la façon de s’échapper, et nous avons prévu d’attendre la nuit et de s’échapper deux par deux . Nous avons pris les barres de fer des lits et on a commencé à briser les fenêtres , tout en jouant de la musique bruyante pour que la police ne réalise ce qui se passait. Quelqu’un a rapidement balayé tout le désordre avec un balai . Si la police serait venue on avait déplacer les lits en face de la fenêtre de sorte qu’ils ne pouvaient pas voir ce qui se passait . Après 04 heures le caméraman est venu pour prendre nos photos .  Je ne collaborais pas pour prendre ma photo, et il a du s’y reprendre à 4 fois. Après avoir quitté ils nous ont appelé  pour le dîner . Au dîner un gars avait une grosse pierre , et il nous  dit que ce serait assez pour nous évader . Certaines personnes ont eu peur , et ont dit que, lorsque les policiers viendront , ils leurs diront que c’est nous qui essayons de s’échapper. Nous avons dit : «Nous aurons des problèmes à l’aéroport si nous sommes renvoyés . »

Pour finir les gens n’ont rien dit à la police . A 9.30 , nous avons réussi à ouvrir la fenêtre . Mes amis regardaient , et nous leurs disons que le bus pour nous transporter à l’aéroport  était à seulement 500 mètres . . Je suis allé jeter un coup d’oeil , et à ce moment là deux personnes ont sauté par la fenêtre . J’ai sauté tout de suite après eux. Les deux autres sont tombés. Moi j’ai commencé à courir vers  la ville . J’ai vu une vieille femme qui était au téléphone . J’avais peur qu’elle appellerait les flics si elle me voyait courir, donc j’ai ralentit . Je suis arrivé à la brousse qu’il fallait traverser pour arriver à l’autre bout de la ville . Pour la traversée de la brousse , je pensais qu’il me faudrait des heures, mais  cela ne m’a pris que 30 minutes. Dans la ville , j’ai rencontré un garçon . Le garçon ne parlait pas français , et je ne parle pas espagnol . Je lui ai demandé une cigarette , qu’il m’en a donné une . Je lui ai demandé où les Sénégalais vivaient  , et il m’a montré un endroit . Je suis allé à la porte et j’ai frappé . Le gars a ouvert la porte . J’étais habillé comme un clandestin , mais je l’ai salué gentiment. Je lui ai expliqué que je viens d’échapper à la police , qui voulaient me déporter , et lui ai demandé de m’aider et de me laisser rester pour quelques jours chez lui. Le gars m’a dit qu’il était ici avec sa femme et son frère , je ne pouvais pas y rester. Il m’a dit d’aller au centre de la ville où il y a beaucoup de  sénégalais qui  vivent . Je lui ai demandé si je pouvais téléphoner , et il m’a laissé entrer.

En marchant vers le centre -ville avec le garçon , j’ai vu un homme africain , et je lui ai demandé de venir parler . Je lui ai expliqué ma situation  , et il m’a dit que je pouvais venir chez lui . Le garçon a quitté , en me donnant deux cigarettes et son briquet . Quand nous sommes arrivés à la place de l’ homme , il m’a dit d’attendre dehors pendant qu’il parlait à ses gars . J’ai fumé deux cigarettes , et je me sentais si heureux que je m’étais échappé . L’homme est revenu ​​, et m’a dit que je pouvais  rester. Je suis allé dans la chambre, où j’ai rencontré quatre personnes qui m’ont accueillit  . Je leur ai parlé , et ils m’ont offert le café et un autre gars m’a donné des cigarettes . J’étais très stressé , je fumais beaucoup. Ils m’ont laisser prendre une douche , et ensuite ils m’ont donné de beaux vêtements à porter. Je leur ai raconté mon histoire , et ils m’ont dit que je suis fort , et que je lutte beaucoup pour améliorer ma vie . Nous passons la nuit ensemble , et le lendemain matin tout le monde est partit travailler. .