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Plus étrange que ma fiction

19/10/2012 07:26 CEST | Actualisé 04/10/2016 23:08 CEST
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Ce billet a initialement été publié sur Le Huff Post Politics (US). Il a été traduit par Caroline Parent.

PROCÈS - E pluribus unum a officiellement été remplacée en tant que devise des Etats-Unis en 1956, année de ma naissance, lorsque le Congrès a adopté une loi faisant de In God we trust la devise officielle.

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Je voudrais pouvoir faire confiance au Dieu de l'Amérique, mais je ne suis plus sûre de qui il est. J'aimerais croire en la promesse de l'Amérique d'une justice pour tous.

A cette minute, je n'y crois pas. J'espère avoir tort en pensant que je n'y croirai plus jamais.

proces patricia cornwell

Après trois ans et des millions de dollars, soit plus que ce que j'ai payé pour une décennie passée à essayer d'attraper le plus célèbre tueur en série de tous les temps, Jack l'éventreur -ma journée au tribunal prévue ce mois-ci n'a pas eu lieu.

Le procès pour mon action en justice contre mon ancien cabinet gestionnaire de fortune, Anchin Block & Anchin, a été ajourné à quelques semaines de son commencement, lorsqu'une autre affaire criminelle sans rapport est devenue prioritaire devant la Cour du Palais de Justice Fédéral de Boston. Le procès de cette autre affaire criminelle a ensuite également été reporté, sans possibilité de récupérer mon audience prévue de longue date.

J'ai passé beaucoup de temps à réfléchir pendant la période durant laquelle j'aurais dû être au milieu d'un procès qui pourrait enfin marquer la fin d'un véritable film d'horreur produit par Anchin. J'ai alors commencé à me demander où j'habite, si c'est vraiment dans l'Amérique "garantie de la justice pour tous", sans favoriser les institutions faisant de la surenchère auprès de ceux qui sont au pouvoir. Je suis une citoyenne, tout simplement. Je ne suis pas une banque ou un grand cabinet d'expertise comptable. Si je n'avais pas d'argent et des moyens pour protester, je pourrais être ruinée. Il est même possible que je puisse être injustement emprisonnée pour un crime que je n'ai pas commis.

Ces trois dernières années ont été les plus éprouvantes de ma vie. Je suis sûre que la partie adverse aime entendre cela. Il semble bien qu'ils aient fait de leur mieux pour mener une campagne de terreur contre ma famille, mes amis, ma partenaire et moi-même. Je suppose que leur but était de me donner une leçon pour avoir osé engager une bataille juridique contre une institution financière qui, selon moi, a complètement trahi ma confiance et géré de manière malencontreuse et imprudente mon argent ainsi qu'à peu près tous les aspects de ma vie sur lesquels ils avaient un pouvoir légal et un contrôle. Anchin Block & Anchin était un météore fonçant à travers l'espace en direction de ma petite planète sans méfiance. Ils m'ont abîmée pour toujours, ainsi que les gens que j'aime.

Le report de mon procès contre Anchin, qui devait commencer le 10 septembre, n'est pas le premier j'ai, durant ma guerre contre ce cabinet comptable puissant, pu rencontrer. Il y a eu des délais, des blocages et une série d'attaques imprévues et choquantes parmi lesquelles Anchin et son ancien directeur Evan Snapper m'accusaient à tort d'activité criminelle pouvant m'envoyer en prison.

Cette accusation est intervenue quelques semaines seulement après que j'aie déposé ma plainte contre Anchin, et ce n'est presque qu'un an plus tard que le Département de la Justice a finalement classé l'affaire contre moi, fin 2010. Mon avocate a été informée que je n'étais pas une cible et que l'enquête était terminée. Que cette décision eut été fondée sur leur prise de conscience des problèmes dans l'affaire ou bien que le Grand Jury ait refusé de m'inculper de quelque chose que je n'avais pas fait, je ne suis pas autorisée à le savoir.

J'encoure toujours une amende lourde de la part de la Commission Electorale Fédérale du fait de l'utilisation de mon argent pour des financements illégaux des campagnes électorales d'Hillary Clinton et de l'ancien gouverneur de Virginie Jim Gilmore. Je ne m'oppose pas à payer une amende, puisque mes fonds ont été en effet utilisés par Evan Snapper pour enfreindre les lois fédérales de la campagne électorale. Le droit civil me tient pour responsable même si je ne savais pas qu'une violation avait eu lieu. Ce qui me pousse à écrire ce blog est que je continue à craindre que mon avocate Joan Lukey et moi-même ne puissions pas nous battre à armes égales contre ce cabinet.

Ce ne peut pas être une coïncidence si lors du dépôt de plainte de Mme Lukey concernant plusieurs millions de dollars en octobre 2009, Anchin a soudainement fait appel aux services de James Cole -un proche du pouvoir de Washington qui, peu de temps après, devait être nommé par le président Obama procureur général adjoint des États-Unis, le numéro 2 du département de la Justice. Anchin ne l'a pas engagé afin de les défendre dans mon procès civil, mais dans le but de lancer une stratégie d'une toute autre nature. À notre insu, après avoir fait appel aux services de M. Cole, Anchin est allé directement au Département de la justice, prétendument pour dénoncer un financement illégal de campagnes électorales que Snapper aurait faites avec mes fonds. De mon point de vue, la motivation de Anchin n'était pas de jouer "franc jeu" mais de détruire ma personne et ma vie.

J'ai eu connaissance de quelques contributions que Snapper a faites ou remboursées avec mon argent, mais je ne savais pas qu'elles étaient répréhensibles. Il est avocat et comptable, et je n'avais aucune idée que ce qu'il faisait était contraire à la loi. Je ne connaissais pas non plus les détails de ce qui avait été donné, ni comment les remboursements avaient été effectués, ou que des employés d'Anchin avaient falsifié des états financiers pour dissimuler le système illégal. Le fait qu'Anchin aille au Département de la Justice et me rende coupable de tout cela quelques semaines seulement après que je les ai attaqués pour des millions de dollars en dommages et intérêts aurait dû être suspecté comme un stratagème évident destiné à faire échouer le procès. On pourrait penser que les agents fédéraux auraient pris cela en compte avant que mon camp d'assaut soit pris d'assaut.

Je suis un auteur de polar qui a travaillé avec les forces de l'ordre, y compris le FBI pendant la majeure partie de ma carrière. Je ne suis pas connue pour avoir enfreint la loi. Je n'ai aucun antécédent d'infraction grave à la loi à l'exception d'une conduite en état d'ébriété en 1993 au sujet de laquelle j'ai toujours été transparente et repentie.

Il n'y avait aucune bonne raison de présumer que j'étais celle qui avait initié des irrégularités dans la campagne. Je ne suis pas la personne qui a émis les remboursements provenant de mes fonds. Je n'ai pas rédigé, signé, ni même vu les chèques. Je ne suis pas un ténor politique ni un collecteur de fonds, ni une militante. La plupart du temps, quand j'ai appuyé à la fois républicains et démocrates, c'était parce que je connaissais et respectais le candidat ou parce que j'avais reçu une recommandation de quelqu'un dont j'estimais l'opinion. Me traiter, ainsi que ceux que j'aime, de la façon dont le Département de la Justice l'a fait est inadmissible. Cela m'a conduite à m'interroger sérieusement sur la démocratie que je pensais connaitre.

Le dernier vendredi de janvier 2010, le FBI est arrivé sans crier gare chez mes amis et ma famille comme si nous étions de la mafia, déployant huit agents simultanément se présentant sans préavis sur divers lieux de travail, une maison et même un salon de manucure pour interroger une de mes plus proches amies et son mari, ainsi que mon frère et sa femme, tout ceci basé sur les fausses déclarations de Snapper auprès du Département de la Justice indiquant que les financements illégaux de campagnes qu'il a financés avec mon argent ont été orchestrés par moi, que j'ai recruté les participants (qui, il s'est avéré, incluaient une douzaine de membres d'Anchin, employés, conjoints et amis, dont pour la plupart je n'avais même jamais entendu parler), et que j'ai mis en scène tous les remboursements. Il semblerait que Anchin et son avocat, James Cole, aient été assez convaincants pour que le Département de la Justice mette en œuvre ces terrifiantes tactiques contre des personnes sans antécédents criminels ou preuves de contributions politiques habituelles.

Je n'ai pas de casier judiciaire et aucun lien avec des individus engagés dans des activités criminelles, et pourtant le FBI n'a pas demandé ma version de l'histoire avant d'attaquer. Je n'ai pas été contactée. Ni Mme Lukey. Ce n'est peut-être rien de plus qu'une coïncidence que l'avocat d'Anchin, James Cole, ait été destiné à devenir le supérieur des hautes autorités qui nous ont poursuivi comme si nous étions Mafiosos et que notre nom de famille était Soprano.

Un Grand Jury a été convoqué pour siéger pendant quasiment huit mois, et pas une seule personne d'Anchin n'a été obligé de témoigner avant ni d'aller à Washington, D.C., pour des entretiens. Au lieu de cela, le Département de la Justice est allé au somptueux siège de Anchin au 1375 sur Broadway à New York et les a interrogés la bas. Dans un contraste saisissant, mon équipe a été contrainte de témoigner devant le Grand Jury à D.C., et j'ai finalement été interrogée durant huit heures par les procureurs de l'Unité de l'Intégrité Publique du Département de la Justice à Washington alors que ma partenaire Staci était assise seule dans une petite pièce sans fenêtre, s'inquiétant à s'en rendre malade de ce qui allait m'arriver.

Pendant plus de six mois, ma procédure civile et cette enquête criminelle terriblement pénible ont continué sur des voies parallèles. Pendant la moitié de cette période, la nomination de M. Cole en tant que procureur général adjoint était officiellement en cours ou du moins reconnue comme étant imminente, la confirmation étant ralentie par la réticence des Républicains sur son ancien rôle auprès du géant de l'assurance et de la finance AIG. Une semaine après que le Comité judiciaire du Sénat ait voté la nomination de M. Cole au Sénat, un cap majeur dans le processus de mise en candidature, le procureur principal adjoint a contacté Mme Lukey pour lui indiquer que le Département de la Justice cherchait à intervenir dans mon procès et il a arrêté la procédure.

Mme Lukey a été consternée par cette coïncidence du calendrier et par les conséquences préjudiciables d'arrêter notre procédure quelques semaines à peine avant que Snapper et des autres directeurs d'Anchin ne fassent leurs dépositions. Elle a demandé aux procureurs de l'Unité de l'Intégrité Publique du Département de la Justice de se récuser et de nommer un enquêteur indépendant, soulignant qu'il importait d'éviter un conflit d'intérêt lié au rôle précédent de Cole en tant que défenseur d'Anchin. La réponse du procureur du Département de la Justice a été de "prendre ombrage", et de plus, personne du Département de la Justice n'a jamais répondu à sa demande en aucune manière. Ironie du sort, ce même procureur principal est récemment devenu directeur général adjoint à la FEC (Commission Electorale Fédérale), l'Agence sur le point de me condamner à une amende. On nous a informés qu'il s'est retiré de mon enquête en instance.

Avec mon procès civil au point mort, je me suis retrouvée au milieu d'une enquête criminelle et d'une procédure de Grand Jury que je ne méritais pas, et j'ai fait la seule chose à laquelle je pouvais penser pour préparer ce qui semble être inévitable. J'ai moi-même établi un dossier. J'ai fait des préparatifs pour le possible scénario ou je serais inculpée et condamnée pour le crime dont Anchin continue de m'accuser à tort. Au cours de l'été 2010, j'ai visité une prison pour femmes du Tennessee pendant l'écriture de mon roman Scarpetta-Red Mist. Ce n'était pas juste de la recherche pour le livre.

Je me familiarisais avec un pénitencier au cas où je me retrouverais dans l'un d'eux. J'ai visité la bibliothèque, les salles de classe, le réfectoire, les quartiers et le couloir de la mort. J'ai parlé à des condamnées pour vol, des trafiquantes de drogue et des meurtrières, décidant que si j'étais en prison, je serais volontaire pour enseigner la création littéraire, de faire tout ce qui pourrait être utile pour les détenues, dont certaines pourraient ne pas avoir été enfermées si elles avaient été en mesure de se payer un avocat décent. Notre système judiciaire n'est pas toujours juste, continuais-je à penser alors que j'étais là-bas. Si vous n'avez pas d'argent, de privilèges, du pouvoir et une voix, vous pourriez tout simplement être écrasés.

A travers cet affreux cauchemar juridique, j'ai eu de réels problèmes de sécurité qui se sont aggravés au début du procès quand mon avocate a demandé le retour d'une maquette en fibre de verre d'un jet conçue pour moi, mais envoyée par l'intermédiaire de Snapper puis ensuite conservée par lui-même. Elle m'a été retournée, c'est vrai -brisée en plusieurs morceaux et balancée à l'intérieur d'un coffret de fleurs usagé.

Je ne sais pas comment d'autres interpréteraient cette conduite hors du commun, mais moi, je l'ai prise comme l'indication d'un sérieux problème de contrôle de colère, et je me suis sentie obligée de faire preuve de prudence supplémentaire lorsque la procédure judiciaire m'a forcée à avoir des contacts avec Snapper. Mes inquiétudes personnelles étaient telles que, lorsque nous étions prêts pour aller au procès le 10 septembre dernier, nous avions mis en place un dispositif de sécurité et un plan prévoyant de cacher Mme Lukey dans un lieu tenu secret en s'assurant qu'elle soit conduite en toute sécurité au Palais de Justice Fédéral et à son cabinet tous les jours.

Ce qui ressemble à l'intrigue dans un de mes propres romans a commencé avec la découverte d'un chèque de 5000 dollars pour un "cadeau de bar-mitsvah" établi à l'ordre de Snapper et supposément de moi pour sa fille Lydia, à qui je n'ai jamais parlé, et que j'ai encore moins rencontrée. Cela semble un élément mineur dans ce qui est un cas extrêmement complexe qui invoque une mauvaise gestion massive et bien plus encore. Mais ce "cadeau", que je n'ai absolument pas autorisé, a déclenché l'ouragan qui m'a catapultée moi, une avide partisane de l'application de la loi, du mauvais côté de la procédure pénale. Ce "cadeau" a déclenché les rapports clandestins d'Anchin auprès du FBI et du Département de la Justice et plus tard de la FEC, lorsque Snapper a faussement prétendu que j'avais autorisé ce chèque à sa fille en tant que "remboursement" secret pour une contribution politique. Peut-être pensait-il qu'il était préférable pour lui d'admettre une violation de la campagne que raconter à ses patrons et au monde entier qu'il s'était tout simplement lui-même aidé avec 5000 dollars de mon argent.

A cause des fausses déclarations de Snapper, le FBI a été amené à penser, entre autre, que j'étais le cerveau d'un montage complexe de collecte indirecte de fonds qui a illégalement levé près de 50.000 dollars pour Hillary Clinton au travers de la vente de billets pour un concert d'Elton John destiné à lever des fonds au printemps 2008. Snapper m'a accusée à tort, et continue à le faire, d'avoir planifié toute l'affaire, recruté les personnes qui ont apporté une contribution et ensuite d'avoir dirigé les remboursements. Il m'accuse à tort du même acte illégal délibéré avec des contributions que Snapper et sa femme ont faites plusieurs mois auparavant pour Jim Gilmore. Snapper a remboursé les dépenses de sa carte American Express avec mes fonds et continue d'affirmer faussement que j'étais totalement au courant des détails, que je savais qu'il s'agissait d'un acte criminel, mais il reconnait également qu'il ne m'a jamais informée que ces remboursements étaient contraires à la loi. Jamais il n'a abordé les détails de la loi encadrant la campagne mais a simplement dit qu'il "s'en occupait". J'ai supposé qu'il l'avait fait correctement et en toute légalité.

En fin de compte, Snapper a plaidé coupable d'un crime, son avocat informant la Cour que Snapper a perdu son emploi, n'étant apparemment pas gêné d'ajouter qu'il était resté dans le même bureau chez Anchin en tant que "consultant" à un taux minoré mais substantiel de rémunération. Pour autant que nous le sachions, il est toujours là-bas à ce jour, ou y était lorsque nous nous sommes renseignés tout récemment. Bien qu'il n'apparaisse plus sur le site web d'Anchin, en écrivant ces mots, je pense qu'il a toujours les mêmes bureaux, numéro de téléphone, adresse email et secrétaire. Imaginez cela -une personne reconnue coupable d'un crime qui peut continuer de travailler pour un cabinet d'experts comptables qui a proclamé dans le dossier public de mon procès civil, qu'il n'a pas reçu la moindre sanction de la part du Département de la Justice ou de la FEC. Ceci, en dépit du fait qu'outre Snapper, un responsable d'une unité d'affaires et plusieurs autres employés ont participé aussi bien au montage que, dans certains cas, au "maquillage des comptes" chez Anchin dissimulant ainsi intentionnellement le but réel des remboursements politiques dirigés par Snapper. Cela inclus, par exemple, l'enregistrement comptable des remboursements sous forme de frais déplacement, d'hébergement et même des frais de création et de design. L'objectif évident était de m'empêcher moi ou quelqu'un d'autre -jusqu'à ce que je reçoive dans le cadre de ma procédure judiciaire les documents internes d'Anchin documentant tout cela- de prendre conscience aisément la nature illégale de ces paiements.

Notre procès civil contre Anchin et Snapper pour manquement au devoir et mauvaise gestion a été reporté à janvier 2013. Nous allons voir s'il est à nouveau retardé. Après tout, les procès criminels ont un droit de priorité sur ceux civils, et le juge ne peut pas faire grand-chose pour empêcher cela. Au Tribunal Fédéral, les procès criminels sont instruits par le Bureau du procureur américain, qui relève du Département de la Justice.

Dans le même temps, j'espère vraiment que cette bataille judiciaire va se déplacer vers un débat public -où serait sa place. Si le président Obama est réélu, et j'espère qu'il le sera, il devrait peut-être se pencher avec attention sur les personnes que nomme son administration pour servir le peuple de façon objective et sans conflits d'intérêts ou allégeances malvenues. Peut-être qu'il est temps de demander des comptes aux institutions financières pour leur cupidité et pratiques douteuses au lieu de les renflouer et d'abandonner ceux et celles qu'ils ont financièrement ruinés.

Durant cette année ou je célèbre mon 20e roman Scarpetta, je dois supporter constamment les agressions injustifiées envers ma personne et mon identité, telles des piqûres empoisonnées. Je suis une femme changée avec un but différent, la dessus je n'ai pas de doutes. Je n'abandonne pas ce combat, peu importe sa brutalité. J'ai hâte de raconter toute l'histoire à un jury composé de mes pairs. Alors ainsi la justice sera faite pour le peuple et par le peuple.

En savoir plus sur l'initiative de Caroline Parent en faveur d'un procès équitable pour Patricia Cornwell.