Cameroun
République du Cameroun
Republic of Cameroon (en)
Drapeau du Cameroun. |
Blason du Cameroun. |
Devise nationale | Paix, travail, patrie Peace, Work, Fatherland |
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Hymne national |
Chant de Ralliement |
Plus grande ville | Yaoundé et Douala |
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Superficie totale | 475 442 km2 (classé 53e) |
Superficie en eau | 1,3 |
Fuseau horaire | UTC +1 |
Indépendance | de la tutelle de la Société des Nations (SDN) devenue l'actuelle ONU |
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pour la partie sous tutelle de la France |
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Réunification | 1er octobre 1961 |
Gentilé | Camerounais |
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Population totale (2015) | 23 739 218[2] hab. (classé 53e) |
Densité | 49,9 hab./km2 |
PIB (PPA) (2015) |
72,15 milliards US$[3] 7 (96e) |
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PIB (PPA) par hab. (2015) | 3200 $ (187e) |
IDH (2014) | 0,512 [4] (faible) (153e (2014)) |
Monnaie | Franc CFA ( ) |
Code ISO 3166-1 |
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Domaine Internet | .cm |
Indicatif téléphonique | +237 |
Organisations internationales | ACP, AfDB, AU, BDEAC, C, CEMAC, EITI (compliant country), FAO, FZ, G-77, IAEA, IBRD, ICAO, ICRM, IDA, IDB, IFAD, IFC, IFRCS, IHO, ILO, IMF, IMO, IMSO, Interpol, IOC, IOM, IPU, ISO, ITSO, ITU, ITUC (NGOs), MIGA, MONUSCO, NAM, OIC, OIF, OPCW, PCA, UN, UNCTAD, UNESCO, UNHCR, UNIDO, UNOCI, UNWTO, UPU, WCO, WFTU (NGOs), WHO, WIPO, WMO, WTO |
Le Cameroun (prononcé [ka.mə.ʁun] ou [kam.ʁun]), en forme longue la République du Cameroun, en anglais Republic of Cameroon, est un pays d'Afrique centrale, situé entre le Nigéria à l'ouest, le Tchad au nord, la République centrafricaine à l'est, le Gabon, la Guinée équatoriale et la République du Congo au sud et le golfe de Guinée au sud-ouest.
Avant la période coloniale, les habitants ne formaient pas un seul groupe homogène et présentaient plusieurs formes d’organisation sociale allant de royaumes structurés à des ethnies nomades. Aux anciens royaumes (Bamoun, Adamaoua, Garoua) succède au XIXe siècle la colonie allemande qui place le Cameroun sous protectorat. À l’issue de la Première Guerre mondiale, le Cameroun est placé sous la tutelle de la Société des Nations et confiée à l’administration de la France pour sa partie orientale et du Royaume-Uni pour sa partie occidentale. L’ancien mandat de l'ONU sous administration française accéda à l’indépendance sous l’appellation de République du Cameroun le . Il est rejoint par une partie du territoire sous administration britannique en pour former la République fédérale du Cameroun qui, le 20 mai 1972, fut renommée République unie du Cameroun, puis République du Cameroun en 1984. Comme pour la plupart des États d’Afrique, le Cameroun et ses frontières actuelles résultent donc de la colonisation européenne.
Le Cameroun est aujourd’hui membre de droit de l'Organisation internationale de la francophonie ainsi que du Commonwealth.
Le Cameroun est surnommé « l’Afrique en miniature »[5] en raison de sa diversité climatologique, géographique, humaine, culturelle.
Sommaire
Histoire[modifier | modifier le code]
Les premiers habitants du Cameroun furent probablement les chasseurs-cueilleurs Baka, des nomades Pygmées. Mais, dès le Ier millénaire av. J.-C., se sont développées des sociétés sédentaires d’agriculteurs-éleveurs, peut-être venus du Sahara alors en voie de désertification et les Bakas ont été repoussés dans les forêts des provinces du sud et de l’est où on les trouve encore. Parmi les sédentaires, ceux du sud-ouest de l’actuel Cameroun et du sud-est du Nigéria sont les plus anciennement attestés comme utilisant des Langues bantoues ces langues se sont ensuite répandues à travers la majeure partie de l’Afrique subsaharienne occidentale, jusqu’en Afrique du Sud, probablement en même temps que l’agriculture[6]. La première allusion historique aux côtes camerounaises se trouverait dans le récit dit périple d’Hannon, dans un texte grec très discuté. Au Ve siècle av. J.-C., ce Carthaginois aurait atteint le mont Cameroun qu’il baptisa le Char des Dieux. Mais ce texte est controversé parce que traduction approximative depuis le phénicien et surtout parce qu’il n’y a pas de preuve archéologique que les Carthaginois soient allés au sud d’Essaouira[7].
En revanche, on a la certitude que, en 1472, les marins Portugais du navigateur Fernando Pó sont entrés dans l’estuaire du Wouri, s’extasiant de l’abondance des crevettes dans le cours d’eau qu’ils appellent aussitôt Rio dos Camarões (rivière des crevettes). Les marins anglais adoptèrent ce nom en l’anglicisant (Cameroons), d'où le nom actuel de Cameroun.
Après les Portugais viennent les Néerlandais puis les Allemands. Par les contacts avec les Européens et les Sahéliens (Royaume du Kanem-Bornou) débutent des échanges commerciaux réguliers. Le développement de la traite négrière, soit occidentale, soit orientale, la diffusion du christianisme par le sud et de l’islam par le nord, changent profondément les sociétés du Cameroun, favorisant les groupes structurés ayant adopté une religion monothéiste et capables de se procurer des armes à feu, au détriment de l’organisation politique antérieure (comme le Royaume Bamoun).
Sous prétexte de protéger leurs intérêts commerciaux, les Allemands établissent le [8] leur protectorat du nom de Kamerun. Afin d’assurer l’essor économique du protectorat, les Allemands se lancent dans des travaux importants : construction de routes et de la première ligne de chemin de fer, démarrage des travaux du port de Douala, édification d’écoles et d’hôpitaux, création de grandes plantations (cacaoyers, bananiers, caféiers, hévéas, palmiers à huile...). Mais les indigènes sont pour la plupart soumis au travail forcé et aux châtiments corporels. Quant aux Baka, ils sont piégés et étudiés comme des animaux ; certains sont emmenés en Allemagne pour être montrés, en cage, dans les expositions coloniales[9]. Les Allemands perdent leur colonie en raison de leur défaite lors de la Grande Guerre, en 1918 ; la Société des Nations confie alors la partie orientale (la plus grande) à la France et la zone occidentale (deux poches limitrophes du Nigéria) au Royaume-Uni. Chacun de ces deux pays imprimera sa marque à son Cameroun, la France adoptant la politique de l’assimilation et le Royaume-Uni celle de l’indirect rule.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le mouvement de l'UPC (Union des populations du Cameroun), dirigé par Ruben Um Nyobe, revendique l'indépendance et la réunification avant d'être interdit puis réprimé par les Français en pays Bassa et en pays Bamiléké (« guerre bamiléké »). L'indépendance de la zone française est proclamée le , le Cameroun devenant la première des 18 colonies africaines à accéder à l'indépendance en 1960[10]. La réunification a lieu l'année suivante avec la partie sud de la zone britannique, la partie Nord ayant opté pour l'union avec le Nigeria. Il s'ensuit une période de violente répression contre le mouvement de l'UPC, et l'ALNK, son « Armée de libération nationale du Kamerun », par le nouveau gouvernement avec l'assistance de la France, qui durera jusqu'à la fin des années 1960[11]. D'après l'ouvrage Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique[12], ce sont des officiers français qui, au cours des années 1960, ont dirigé clandestinement les opérations de répression menée par l'armée camerounaise contre les derniers bastions de l'insurrection upéciste, essentiellement à l'Ouest du pays. Tortures, regroupement et déplacement de force des populations, exécutions extrajudiciaires, guerre psychologique, décapitation, villages rasés ou bombardés au napalm,[13] les méthodes employées sont celles de la France durant la guerre d'Algérie, qui sont peu à peu transmises par les militaires français à leurs homologues camerounais, notamment au sein de l'École militaire interarmes du Cameroun (EMIAC), dirigée au cours de cette période par des officiers français formés à la doctrine de la guerre révolutionnaire (DGR). Le , un référendum conduit à un État unitaire et met fin au fédéralisme.
À la fin des années 1990, les "compagnies juniors" canadiennes, investies dans plus de 8 000 propriétés minières, dans plus de 100 pays, pour la plupart encore à l'état de projet[14] multiplient les contrats avec des pays africains parmi lesquels le Cameroun, où Mega Uranium a des concessions sur 4 654 km2 [15]. L’ambassadeur américain au Cameroun, Niels Marquardt organisa le voyage du premier ministre Ephraïm Inoni à l’été 2007 aux États-Unis, au cours duquel la délégation camerounaise a été orientée vers des sociétés minières canadiennes, américaines, anglaises et australiennes[16].
Politique[modifier | modifier le code]
Le Cameroun est une république de type présidentielle. Le pouvoir exécutif est concentré autour du président et contrôlé par Paul Biya depuis 1982. Le pouvoir législatif est exercé par deux chambres, une Assemblée nationale et un Sénat, le Sénat est mis en place depuis le 14 mai 2013. On désigne souvent le régime comme étant une « démocrature » dans la mesure où le système politique du Cameroun s'apparente plus à une démocratie procédurale ; sous les oripeaux d'institutions au fonctionnement a priori démocratique, la réalité de l'exercice du pouvoir est celle d'une dictature qui ne permet pas qu'on remette en cause son autorité et réprime avec force toute velléité de contestation politique ou sociale. En outre, le pouvoir politique exacerbe les rivalités tribales et régionales pour apparaître comme le seul garant de la paix et consolider sa position. À titre d'exemple, la Constitution adoptée par l'assemblée nationale en 1996 prend pour prétexte la nécessaire protection des minorités pour faire référence, dans la loi fondamentale à des concepts d'« autochtone » et d'« allogène » introduisant de fait une stratification des citoyens en fonction de la région d'origine et de celle de résidence, la région d'origine étant entendue comme celle à laquelle se rattache le patronyme c'est-à-dire celle où vivaient les aïeux pendant la période précoloniale.
Le 10 avril 2008, l'Assemblée nationale adopte le projet de loi sur la révision constitutionnelle avec 157 voix pour, 5 contre et 15 non votants. Ce projet adopté est très critiqué[17] par les partis politiques de l'opposition puisqu'il permet à Paul Biya de prétendre à un quatrième mandat à la fin de son mandat en 2011.
Le , Paul Biya est réélu à travers des élections présidentielles au premier tour de scrutin et avec 77,99 % des voix. Le , il y a un nouveau gouvernement avec à sa tête le premier ministre Philémon Yang, qui se succède à lui-même.
Sur tout le territoire, les chefs traditionnels ont conservé un réel pouvoir et sont consultés par les autorités centrales. Outre les codes juridiques modernes émanant des législations internationales, la règlementation juridique s'appuie sur le droit coutumier qui permet aux Camerounais de maintenir leurs cultures originelles. Il n'est pas rare que les fils des dynasties royales, des lamibé ou des sultans, exercent des responsabilités ministérielles à Yaoundé. Le Cameroun est également membre de l'Assemblée parlementaire de la francophonie. L'extrait du projet de loi no 962/PPJL/AN adopté par l'Assemblée nationale et punissant de peine de mort qui ose s'opposer au régime par manifestation de quelque type que ce soit, classe le Cameroun dans un gouvernement de type dictatorial.
Subdivisions administratives[modifier | modifier le code]
Le Cameroun est un melting pot de plusieurs ethnies (on en dénombre 280) avec quelques grands ensembles (sémites, hamités, bantous, semi-bantous et soudanais) et de nombreux métissages.
Sur le plan administratif, le Cameroun compte aujourd’hui dix régions elles-mêmes divisées en 58 départements. Les départements sont divisés en arrondissements. Les régions ont été créées à la suite d'un décret présidentiel le 12 novembre 2008. Jusque-là on avait affaire aux « provinces » ou « districts »[18].
N° | Région | Chef-lieu | Nombre de départements |
Langues officielles[19] | |
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1 | Adamaoua | Ngaoundéré | 5 | français (majoritaire), anglais |
|
2 | Centre | Yaoundé | 10 | ||
3 | Est | Bertoua | 4 | ||
4 | Extrême Nord | Maroua | 6 | ||
5 | Littoral | Douala | 4 | ||
6 | Nord | Garoua | 4 | ||
8 | Ouest | Bafoussam | 8 | ||
9 | Sud | Ebolowa | 4 | ||
7 | Nord-Ouest | Bamenda | 7 | anglais (majoritaire), français |
|
10 | Sud-Ouest | Buéa | 6 |
Géographie[modifier | modifier le code]
Le Cameroun est un pays du golfe de Guinée, sur la façade occidentale de l'Afrique. Il possède 590 km[20] de côtes très découpées le long de l'océan Atlantique. Très étendu en latitude (1 200 km du nord au sud), le pays a schématiquement la forme d'un triangle dont la base longe le 2e degré de latitude nord, tandis que le sommet, riverain du lac Tchad, atteint le 13e parallèle. Le Cameroun est entouré des pays et étendues d'eau suivants :
- le Nigeria et l'océan Atlantique à l'ouest ;
- la Guinée équatoriale, le Gabon et la République du Congo au sud ;
- la République centrafricaine et le Tchad à l'est ;
- le lac Tchad au nord.
Par sa superficie de 475 442 km2[21] et sa population d'environ 19 598 889 habitants en 2010, le Cameroun est un pays de taille moyenne en Afrique.
Le pays se situe entre la bordure méridionale du Sahara et la limite septentrionale de la forêt équatoriale du bassin du Congo au sud. L'ouest du pays est dominé par les Hauts-Plateaux, et comprend le massif le plus haut de toute l'Afrique de l'Ouest : le mont Cameroun, qui culmine à 4 070[22] mètres ; c'est le neuvième sommet du continent africain. L'est du pays est recouvert dans sa très grande majorité d'une forêt équatoriale encore bien conservée. Le long de ses 590 km de côtes, on compte quelques cités balnéaires : Kribi, et Limbé près du mont Cameroun.
Frontières terrestres[modifier | modifier le code]
- 1 690 km avec le Nigeria
- 1 094 km avec le Tchad
- 797 km avec la République centrafricaine
- 523 km avec la République du Congo
- 298 km avec le Gabon
- 189 km avec la Guinée équatoriale
Le relief[modifier | modifier le code]
- Les basses terres : la cuvette de Mamfé (Sud-Ouest), la cuvette de la Bénoué et la plaine du Nord
- Les plateaux : le Sud camerounais, avec une altitude moyenne de 650 m, et l'Adamaoua — le château d'eau du Cameroun — dont l'altitude moyenne est de 1 000 m[23] mais qui s'élève jusqu'à 2 650 m[24].
- Les hautes terres de l'Ouest : un bloc du socle soulevé et recouvert d'épanchements basaltiques, disposé en un arc de cercle appelé la dorsale camerounaise. Les sommets vont de 1 500 à 4 000 m. Les massifs les plus connus sont les monts Mandara (Extrême-Nord), Alantika (Nord), et les volcans encore en activité d'Oku (Nord-Ouest) et du mont Cameroun (Sud-Ouest) qui est, à 4 095 m d'altitude, le point culminant de l'ouest de l'Afrique.
Le climat[modifier | modifier le code]
- Le domaine équatorial, caractérisé par des précipitations abondantes, des températures élevées et stables et une végétation se dégradant au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'équateur. On distingue les plateaux du Centre et du Sud avec quatre saisons bien tranchées : petite saison de pluie (de mars à juin), petite saison sèche (juillet et août), saison de pluie (de septembre à novembre), grande saison sèche (décembre à février), et la zone occidentale (Littoral, montagnes du Sud-Ouest et hauts plateaux de l'Ouest) avec ses pluies surabondantes qui tombent pendant 9 mois d'affilée de mars à novembre.
- Le domaine tropical, avec des températures élevées et des pluies peu abondantes, de type soit soudanien (une saison pluvieuse de mai à octobre, une saison sèche de novembre à avril), soit sahélien, marqué par des pluies très irrégulières, mais absentes de décembre à mars.
Les températures les plus basses sont de 17 à 18 degrés et les plus élevées de 30 à 32 degrés.
Économie[modifier | modifier le code]
Généralité[modifier | modifier le code]
De 1965 à 1985, le Cameroun a connu une croissance soutenue (plus de 15 % par an en moyenne), portée par les prix des matières premières, et a longtemps été parmi les pays les plus prospères du continent africain. La situation économique s'est ensuite fortement dégradée jusqu'à la dévaluation, en janvier 1994 du franc CFA, précédée par une diminution drastique des salaires de l'ordre de 70 %. Après une décennie de récession caractérisée par une forte baisse du PIB (-30 % entre 1985 et 1993) et une chute de 40 % de la consommation par habitant, le Cameroun a renoué avec la croissance économique depuis 1994. Son PIB (environ 42,750 milliards de dollars en 2009, soit 2 300 $ par habitant en PPA) représente aujourd’hui la moitié de celui de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), ce qui lui confère une place importante au niveau régional. Pour ce qui est des importations, les principaux partenaires économiques du Cameroun sont la France (19,1 %), la Chine (13,3 %), le Nigeria (12,4 %). Pour les exportations, ce sont l'Espagne (15,1 %), les Pays-Bas (12.8%), la Chine (9,4 %), l'Italie (9,3 %), la France (6,5 %) et les États-Unis (6,4 %), en 2010[3]. La dette publique constitue 14,3 % du PIB (2009), tandis que la dette extérieure est d'environ 2,929 milliards de dollars (est. 2009)[3].
Les secteurs d’activités[modifier | modifier le code]
Le pays dispose de ressources naturelles agricoles (bananes, cacao, café, coton, miel), forestières, minières (bauxite, fer, cobalt, nickel, manganèse, diamant, marbre) et pétrolières ; les compagnies minières junior de Vancouver ou de Toronto jugent qu'il « sera un pays minier de grande ampleur dans les années à venir »[25].La population active se répartissait en 2010 entre secteurs primaire (19,7 %), industriel (31,4 %) et tertiaire (48,9 %)[3].
L'économie informelle[modifier | modifier le code]
75 % de la main-d'œuvre urbaine travaillerait dans le secteur informel et 6 ménages sur 10 tireraient au moins une partie de leurs revenus de ce secteur informel. Cette importance du secteur informel aurait tendance à croître de plus en plus depuis la crise économique. Il permettrait de remédier partiellement au problème du chômage (20 % de la population en 1995, 30 % en 2003). En 2011, le taux de chômage a dégringolé et est estimé à 13,1 %[3].
Les infrastructures de communication[modifier | modifier le code]
- Les routes : le Cameroun possède 50 000 km de routes, dont 6 000 bitumées.
- Le réseau ferroviaire totalise 1 020 km de voies ferrées avec la ligne du Transcamerounais géré par la société Camrail.
- Les ports : Trois grands ports sont actifs, à commencer par le Port autonome de Douala. Les ports de Limbé et Kribi sont en grande partie financés par la Banque d'investissement chinoise et ont vocation à devenir des ports en eau profonde pour abriter les navires avec de plus grands tirants d'eau que ceux accédant aujourd’hui à Douala. Le Cameroun compte plusieurs ports dont les plus importants sont ceux de Douala et de Limbé. Il possède aussi un port fluvial saisonnier à Garoua (sur le fleuve de la Bénoué). Le projet de construction d'un port en eaux profondes à Kribi est en cours d'exécution et selon les prévisions pourra achever la 1re phase des travaux en juin 2014.
- Les aéroports : le Cameroun dispose de quatre aéroports internationaux (Douala, Yaoundé-Nsimalen, Garoua et Maroua) et une dizaine d'aéroports secondaires. En 2008, la compagnie nationale aérienne Cameroon Airlines a fait faillite. Son successeur, Camair-Co, a effectué son premier vol le 28 mars 2011. Il existe quelques compagnies privées de taille modeste dont la flotte se limite à un ou deux porteurs de moins de 50 places desservant essentiellement l'intérieur du pays.
Lutte contre la corruption[modifier | modifier le code]
La corruption existe au Cameroun comme dans tous les pays du monde. On retrouve sa pratique dans les plus hauts niveaux de l'État jusqu'au fonctionnaire au bas de l'échelle. La corruption quotidienne est qualifiée de nombreux noms : tchoko, bière, taxi, carburant, motivation et d'autres. Malgré son potentiel naturel, minéral et humain énorme, le Cameroun souffre encore aujourd’hui de plusieurs maux qui empêchent un véritable décollage économique : la corruption, une production énergétique déficitaire par rapport à la demande, des finances publiques insuffisamment épurées, une attractivité pour des investissements de capitaux privés et étrangers en retrait par rapport à d'autres pays, une lourdeur administrative souvent handicapante. À cela s'ajoute une inadéquation entre la formation des jeunes et les besoins du marché de l'emploi qui aggrave le chômage, et l'ampleur du secteur informel. Le Cameroun a pour ambition de devenir un pays émergent en 2035 et a pour cela lancé de nombreux projets visant à redynamiser l'économie et à réduire la corruption[réf. nécessaire].
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
La population du Cameroun est estimée en 2015 à 20 000 000 habitants. Lors de l'indépendance du pays, en 1960, le Cameroun comptait un peu plus de 5 000 000 habitants.
En 2001, 6 villes dépassaient le seuil des 200 000 habitants : Douala (la capitale économique, 1,5 million d'habitants en 2001), Yaoundé (la capitale politique et siège des institutions, environ 1,25 million d'habitants en 2001), Garoua (environ 357 000 habitants en 2001), Bamenda (environ 316 000 habitants en 2001), Maroua (environ 272 000 habitants en 2001) et Bafoussam (environ 242 000 habitants en 2001).
Cependant, les estimations démographiques varient selon les sources. Selon le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune (en se basant sur les dossiers spéciaux hebdomadaires dans une ville du pays au cours des années 2008 et 2009), les dix agglomérations les plus peuplées seraient : Douala (2,2 millions d'habitants), Yaoundé (1,7 million), Garoua (600 000), Bafoussam (400 000), Nkongsamba (300 000), Bamenda (280 000), Edea (250 000), Kribi (220 000), Maroua (220 000) et N'Gaoundéré (200 000). Le Cameroun compterait au total une vingtaine de villes ayant au moins 50 000 habitants.
Selon les résultats du dernier recensement[26], le Cameroun compte toujours un peu plus de femmes (50,6 %) que d’hommes (49,4 %). La moitié de la population a moins de 17,7 ans et le poids démographique des moins de 15 ans se situe à 43,6 %. Les personnes âgées de plus de 60 ans ne représentent que 5,5 % de la population totale[26].
Malgré une démographie urbaine en constante croissance, une majorité (de 55 % à 65 % selon les estimations) de la population demeure en zone rurale.
Les provinces les plus densément peuplées (plus de 100 habitants par km²) sont les provinces de l'Ouest, du Littoral, de l'Extrême-Nord et du Nord-Ouest. Par contre, les provinces de l'Adamoua, de l'Est et du Sud sont très faiblement peuplées (moins de 15 habitants par km²).
En fonction de l’importance numérique de l’effectif de leur population, les régions du Cameroun peuvent être classées en 3 catégories :
- Première catégorie : les régions les plus peuplées avec plus de 2 millions d’habitants ; ce sont les régions du Centre (3 525 664 habitants), de l’Extrême-Nord (3 480 414 habitants), du Littoral (2 865 795 habitants) et du Nord (2 050 229 habitants).
- Deuxième catégorie : les régions dont l’effectif de la population se situe entre 1 et 2 millions d’habitants : ce sont les régions du Nord-Ouest (1 804 695 habitants), de l’Ouest (1 785 285 habitants), du Sud-Ouest (1 384 286 habitants) et de l’Adamaoua (1 015 622 habitants).
- Troisième catégorie : les régions ayant moins d’un million d’habitants : ce sont les régions de l’Est (801 968 habitants) et du Sud (692 142 habitants)
no | Région | Chef-lieu | Population | Superficie | Densité de population |
---|---|---|---|---|---|
1 | Adamaoua | Ngaoundéré | 884 289 | 63 701 | 13,9 |
2 | Centre | Yaoundé | 3 098 044 | 68 953 | 44,9 |
3 | Est | Bertoua | 771 755 | 109 002 | 7,1 |
4 | Extrême-Nord | Maroua | 3 111 792 | 34 263 | 90,8 |
5 | Littoral | Douala | 2 510 283 | 20 248 | 124,0 |
6 | Nord | Garoua | 1 687 859 | 66 000 | 25,5 |
7 | Nord-Ouest | Bamenda | 1 728 953 | 17 300 | 99,9 |
8 | Ouest | Bafoussam | 1 720 047 | 13 892 | 123,8 |
9 | Sud | Ebolowa | 634 855 | 47 191 | 13,4 |
10 | Sud-Ouest | Buéa | 1 318 079 | 26 410 | 51,8 |
Cameroun | Yaoundé | 17 465 956 | 648 320 | 26,94 |
Niveau de vie et IDH[modifier | modifier le code]
Le Pnud classe le Cameroun au 153e rang au niveau mondial sur 188 pays en 2014[27], avec un Indice de développement humain (IDH) égal à 0,512. Ce dernier classement est établi sur les données socio-économiques telles que l'éducation, la santé ou encore le revenu par habitant. Il donne une estimation du niveau de vie général d'un pays. Pour le Cameroun, il s'est amélioré entre 1980 et 2014, passant de 0,405 à 0,512.
Année | 1980 | 1985 | 1990 | 1995 | 2000 | 2005 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
IDH | 0,405 | 0,436 | 0,443 | 0,432 | 0,437 | 0,456 | 0,486 | 0,496 | 0,501 | 0.507 | 0.512 |
- Indicateur de pauvreté humaine (IPH-1) : 47e sur 88 pays en développement (IPH-1 de 30,7 %).
Selon le Programme des Nations unies pour le Développement (Pnud), l'Indicateur de pauvreté humaine au Cameroun en l'an 2004 est de 35,6 % de la population totale. La pauvreté est beaucoup plus présente dans les campagnes (70 %), tandis que la pauvreté urbaine touche près de 2 millions de personnes, essentiellement à Yaoundé et à Douala. La moitié des ménages n'est pas raccordée au réseau électrique et le tiers n'a pas accès à l'eau potable[29]. L'assainissement des villes, assuré par la société HYSACAM (HYgiène et SAlubrité du CAmeroun), n'est pas encore suffisant pour éradiquer des maladies telles que le paludisme, le choléra et autres. Ceci est dû aux ressources financières qui s'avèrent limitées, mais aussi et surtout aux mentalités rétrogrades des populations qui peinent à coopérer avec le autorités pour l'évolution de la salubrité dans les quartiers. Toutefois, on observe une amélioration du système collectif d'assainissement et des conditions d'hygiène des familles. En outre, on assiste au développement de l'insécurité et de la délinquance des enfants de la rue. Le taux de sous-emplois quant à lui dépasse le seuil des 35 % dans les grandes villes, ce qui pousse plusieurs personnes à se rabattre dans des petits boulots.
Santé[modifier | modifier le code]
Le système de santé camerounais se situe encore à un niveau bas. D'après l'OMS, il y aurait un médecin pour 10 400 habitants. On remarque aussi une répartition inégale des services médicaux dans le pays, et ce sont les zones enclavées du Grand Nord et de l'Est du pays qui en pâtissent le plus.
En 2009, on estimait à 610 000 cas déclarés de VIH et de SIDA. On a pu constater environ 37 000 décès à la suite de ces maladies[30].
Éducation[modifier | modifier le code]
Le système éducatif comporte trois types d'enseignements : Enseignement de base, enseignement secondaire et enseignement supérieur. La particularité du système éducatif est le bilinguisme, en effet, on peut étudier en français et en anglais et obtenir des diplômes équivalents. l'éducation est encadré par deux principaux types d'enseignement :
- L'enseignement public: qui relève du domaine de l'État
- l'enseignement privé : constitué du privé (laïc et confessionnel )
On dénombre des centaines d'établissements d'enseignement maternel, primaire, secondaire. Dans les grands centres urbains, l'alphabétisation est presque universelle alors que certaines régions du Cameroun, notamment la zone septentrionale, souffrent encore d'une sous-alphabétisation, ce qui n'empêche pas le pays d'afficher un taux d'alphabétisation d'environ 80 % selon l'UNICEF (un des taux les plus élevés du continent africain) ou de 70 % selon CIA World factbook. Cependant, le pays doit faire face à une pénurie d'enseignants, pas souvent bien formés ou alors démotivés par une très modeste rémunération.
L'entrée à l'école maternelle se fait en général à l'âge de trois ans. Le cycle maternel et primaire dure 8 ans, aboutissant à l'obtention d'un CEP (certificat d'études primaires).
L'accès au cycle secondaire se fait généralement par le biais d'un concours dit d'entrée en classe de 6e. Il est à noter qu'au Cameroun, le terme « lycée » désigne un établissement public, tandis que le qualificatif « collège » est attribué à un établissement privé. Le cycle secondaire dure 7 ans et il est sanctionné dans son cours par trois diplômes : le BEPC (Brevet d'Études du Premier Cycle) délivré après avoir accompli les quatre premières années, le Probatoire (niveau Première) et le Baccalauréat (niveau Terminale), ouvrant l'accès aux études universitaires.
En moyenne, dans les écoles primaires et secondaires, les heures de cours vont du lundi au vendredi de 7:30 à 16:30, avec une pause d'une heure à midi, à l'exception du mercredi où les cours s'arrêtent à 12:30. Dans plusieurs établissements, des cours sont aussi dispensés le samedi matin, selon le niveau d'études (généralement les classes d'examen).
La rentrée scolaire a lieu traditionnellement le premier lundi de septembre (sauf si celui-ci est le 1er septembre). L'année scolaire, à cheval sur deux années civiles, est divisée en trois trimestres d'inégale longueur : le 1er allant de septembre à décembre, le 2e de janvier à mars et le 3e d'avril à mai. Les épreuves des examens officiels (CEP, BEPC, Probatoire, Baccalauréat) se déroulent au mois de juin, en une seule session (il n'y a pas de session de rattrapage et l'oral au Baccalauréat a été annulé en 1993), à l'exception des épreuves sportives qui se tiennent souvent en mai.
Le Cameroun compte huit universités d'État (Yaoundé I (Ngoa Ekelle), Yaoundé II (Soa), Douala, Buéa, Dschang, Ngaoundéré, Bamenda, Maroua), une dizaine d'universités privées (dont l'Université catholique d'Afrique centrale située à Yaoundé, l'Université des Montagnes à Bangangté, l'université adventiste de Nanga-Eboko) et une cinquantaine d'instituts universitaires parapublics et privés répartis dans l'ensemble du territoire. En 2008, on dénombrait plus de 140 000 étudiants. La rentrée universitaire a lieu traditionnellement en octobre.
Médias[modifier | modifier le code]
- Quotidiens : le Cameroun compte une douzaine de journaux quotidiens. Les plus connus sont le Cameroon Tribune (quotidien gouvernemental bilingue), La Nouvelle Expression, Mutations, Le Jour, Le Messager, Le Quotidien de l'économie. On dénombre aussi des hebdomadaires comme Repères, Diapason, Intégration, EcoMatin, Nyanga, Situation, Le Popoli (journal humoristique), La Météo, La Nouvelle, Kalara.
- Chaînes de télévision : le paysage audiovisuel s'est considérablement diversifié depuis l'ouverture aux médias privés au début des années 2000. La principale chaîne de télévision publique, la Cameroon Radio Television (CRTV), a vu le jour en 1985 et est basée à Yaoundé, avec une station dans chacune des dix régions du pays. Les principales chaînes de télévision privées (STV1 et 2, Canal 2 International, Equinoxe TV, Samba TV, Vision 4, Ariane TV, Afrique media, LTM International, New TV…) sont basées à Douala et Yaoundé.
- Stations de Radio : de nombreuses radios locales (RTS, RTL, Sweet FM, Radio Véritas, FM 94, Youth Radio, FM 105, Poala FM, Mount Cameroon FM, Radio Campus, Radio Bonne Nouvelle, Satelite FM, Radio Vénus, Sky Radio, Radio Environnement, Radio Reine, Afrik2, Il est Écrit…) émettent sur l'ensemble du territoire. Quelques grands réseaux radiophoniques internationaux sont captés comme RFI, BBC, Africa No1, Medi1 ou Radio Vatican. Il y a quelque temps, une véritable révolution s'est produite dans le paysage avec la mise en place de la première radio spécialisée dans le sport, RSI (Radio Sport Info), dont le promoteur Martin Camus MIMB, est un journaliste réputé dans le domaine. Ce qui nous offre un paysage diversifié et très dense.
Sports[modifier | modifier le code]
Le sport est connu à l’international, notamment avec son équipe de football, les Lions indomptables et avec ses joueurs internationaux évoluant dans des clubs mythiques.
Le football est certainement le sport le plus populaire, mais il n’en est pas moins marqué par la diversité des disciplines pratiquées sur le territoire.
Il suffit pour cela de voir le palmarès du Cameroun aux jeux olympiques pour justifier de cette diversité avec 2 médailles d’or en athlétisme, 2 médailles en boxe et une autre en football en 2000[31].
Les sports collectifs (tel que le basket-ball, le volley-ball ou le handball) ne sont pas en reste et voient leurs qualifications aux compétitions continentales et internationales être de plus en plus fréquentes.
L’organisation de compétitions nationales telles que le Tour cycliste du Cameroun ou l’ascension du Mont Cameroun ainsi que l’organisation de compétitions continentales (Afrobasket féminin 2015 ; CAN féminine 2016 ; CAN 2019) vient compléter cet aperçu du sport.
Culture[modifier | modifier le code]
La culture camerounaise est caractérisée par une très grande diversité ethnique, linguistique, religieuse et culinaire liée à son histoire et sa géographie. Cette diversité permet le développement d’une créativité d’une grande richesse dans tous les domaines artistiques.
Diversité culturelle[modifier | modifier le code]
Ethnies[modifier | modifier le code]
Différents groupes socioculturels sont représentés au sein de la population camerounaise. À l'image de ses milieux naturels contrastés, le Cameroun est d'une grande diversité humaine. Trois grands ensembles peuvent être identifiés.
- Au grand Nord, on distingue principalement deux grands groupes. Les Peuls (ou foulbés) et les « Kirdis ». Parmi ces « Kirdis », les montagnes du Cameroun depuis la région de Garoua jusqu'à Mora abritent une grande variété d'ethnies non-musulmanes. On y trouve généralement les ethnies Mafa, Toupouri, Moundang, Guiziga, Massa etc. Aussi, les Peuls des savanes du Nord se sont souvent organisés en Lamidats dirigés par un Lamido, l'équivalent d'un chef de village. Leurs constructions sont encore visibles à ce jour et leurs coutumes perdurent. Les populations du Centre et du Sud possèdent également leurs coutumes, caractérisées par une très grande diversité linguistique. Les habitations des anciens chefs traditionnels ont presque disparu au profit de constructions modernes, la zone étant la plus développée du pays, mais plusieurs monuments commémoratifs y sont érigés.
- Au grand ouest, sont présents les Bamiléké (Groupe dynamique dans le commerce, où ils excellent) aux côtés des Tikar (descendants de populations du nord) ainsi que des Bamoun (renommés pour leur histoire – surtout politique et militaire – et leurs créations artistiques). Ces groupes ont développé une civilisation originale, basée sur des chefferies qui sont autant de petits royaumes.
- Au grand sud, les principaux groupes sont les Beti (groupe principal de la zone forestière du centre, sud et est), les Etons, les Manguissa, les Ewondo, les Boulous, qui se rattachent au monde bantou. les Bassa, les Yabassi, les Dibom (au centre-ouest et le littoral géographique du pays), et les Sawa et apparentés (peuplant la zone côtière) sont les autres principaux peuples. Les Bassa sont majoritairement installés dans plusieurs villes, en commençant par Éséka en passant par Édéa jusqu’à Yabassi et un peu dans le Moungo et le Wouri. Les Bassa sont structurés en plusieurs petits groupes tels que les Bassoh, Yabassi-bassi, Dibom, Mbang, Dibombari, etc. Les Gbaya, occupants majoritaires de plus de six unités administratives des régions de l'Est et de l'Adamaoua. Les Gbaya, faiblement représentés dans la classe politique, sont locuteurs de plusieurs dialectes : Laii(Bétare-oya), Do'oka(Garoua-boulaii), Yayoué(Meiganga)Bodomo.... Les pygmées du Sud vivent principalement dans la forêt.
Langues[modifier | modifier le code]
On recense au Cameroun 242[32] langues, dont le ngoumba, le gbaya regroupant plusieurs dialectes : laii (Bétaré-Oya), do'oka (Garoua-Boulaï), yayoué (Meiganga, Ngaoundal, Dir, Tibati), bBodomo, le bamoun, le tikar, le bankon, le banen, l'éton, l'ewondo, le douala, le bassa, le yabassi, le dibom, le mbang, le ntumu (Vallée du Ntem), le bakweri, le bulu, le peul ou foufouldé, le haoussa, le kapsiki, le guidar, le moundang, le toupouri, le massa, le guizigua – guiziga du Nord et guiziga du Sud –, les langues bamiléké composées de plusieurs sous-ensembles comme le feʼefeʼ ou nufi (à Bafang), le ghomala' (à Bafoussam, Baham, Bahouan, Bamendjou, Bandjoun, Batié, Bansoa, Bandenkop, Batoufam...), le yambassa, le bafia, le medumba (à Bangangté), le yemba (à Dschang), le ngombaʼa (à Bamesso), le ngiemboon (à Mbouda), et bien d'autres. Contrairement à la majorité des pays africains, le Cameroun n'a donc pas de langue régionale dominante ou commune. Cette variété fait également du Cameroun l'un des 25 pays au monde possédant une « mégadiversité linguistique » avec la 7e place mondiale, mais la 2e en Afrique après le Nigeria[33].
En plus de ces langues, plusieurs langues créoles se sont développées depuis le commencement des explorations européennes modernes et de la colonisation, à cause du brassage de populations ainsi provoqué, et ce, particulièrement depuis le début du XXe siècle. Aujourd'hui encore, la jeunesse urbaine a créé une forme d'argot complexe dit camfranglais (mélange de français, d'anglais, de locutions dialectales camerounaises et de verlan) qui varie selon les villes. Par ailleurs, le pidgin english, proche de sa version nigériane, sert parfois de lingua franca aux commerçants à travers tout le pays (en particulier dans sa moitié sud). Il tend à se répandre dans la population au travers des productions audiovisuelles nigérianes et à la faveur des relations entre francophones et anglophones du pays. En 2011, une chaîne de télévision privée utilise le pidgin pour ses émissions d'informations.
En ce qui concerne les langues officielles, le français (environ 80% de la population est francophone et vit dans des subdivisions francophones) et l'anglais (parlé dans deux subdivisions administratives limitrophes du Nigeria) sont les deux langues de l'administration, de l'enseignement et des médias. Ce bilinguisme est un héritage de la colonisation et permet au Cameroun de faire à la fois partie du monde francophone et anglophone. Le Cameroun constitua ainsi le seul pays bilingue français/anglais d'Afrique jusqu'à ce que le Rwanda ajoute en 2003 l'anglais au français comme langue officielle, et est un des rares pays ayant tel bilinguisme au monde avec le Canada et à Maurice. Malgré tout, le français est largement avantagé dans l'administration et les médias par le fait de la prépondérance démographique/territoriale des francophones. Certains anglophones se plaignent d'ailleurs de discrimination à l'égard de leur langue.
Cependant, le bilinguisme est officiellement encouragé par le gouvernement et la plupart des documents officiels lus ou écrits le sont dans les deux langues. L'administration, les représentants des autorités sont tous censés être bilingues, et il est en principe attendu des citoyens camerounais qu'ils puissent communiquer dans les deux langues. La chaîne de télévision publique CRTV émet notamment ses informations dans les deux langues par alternance. Par ailleurs, six des huit universités publiques sont bilingues, dont deux sous régime linguistique anglophone, l'université de Buéa et l'université de Bamenda, et de nombreux lycées et écoles primaires bilingues existent sur l'ensemble du territoire.
Religions[modifier | modifier le code]
Le Cameroun, État laïque, est composé[34] :
- d'environ 65 % de chrétiens :
- les catholiques (38,4 % de la population) sont répartis en 22 diocèses. Leur plus haut dignitaire est Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala qui succède au cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala ;
- les protestants (26,3 % de la population) sont répartis principalement sur le littoral et les provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et en grande partie au Sud-Cameroun ;
- les orthodoxes : 0,5 % sont répartis principalement sur le littoral, le Centre et l'Est ;
- de 20,9 % de musulmans, concentrés dans l'Adamaoua, le Nord, l'Extrême Nord et à l'ouest (peuple bamoun) ;
- de 5,6 % d'animistes ; les adeptes des religions traditionnelles sont principalement présents à l'ouest, au sud et à l'est ;
- d'1 % d'autres religions ;
- de 3,2 % de libres-penseurs.
Gastronomie[modifier | modifier le code]
Le Cameroun à l'image de sa diversité ethnique, présente également une richissime diversité culinaire dont voici quelques exemples qu'il faut noter :
- Le galow (gambo, en msir) avec du couscous,
- Le folléré avec du couscous,
- Le dang-waaké (farine de manioc ou blé transformé en des petits morceaux qui s'accompagne d'une sauce ou des œufs. cuits),
- Le bokko avec du couscous,
- Le ngniébé poisson fumé avec couscous,
- Le ngniebé viande fumée avec couscous,
- Le waïna rôogo (petits beignets à partir de manioc cru râpé),
- Les mââssé(beignets fait à partir de la farine du riz bien sucré),
- le ndolé]],
- le Bongo'o (poisson aux épices),
- le koki (gâteau de petits haricots blancs),
- le couscous de maïs,
- le ndjapche,
- le kuem sans sel,
- le Mintoumba,
- le mets de pistache,
- le bobolo (bâtonnets de manioc trempé),
- le Ntas,
- le nkui, (préparation à base de fruits, écorces, racines et aubergines),
- le kondré (préparation à base de bananes plantains, légumes, et condiments),
- le poulet DG (poulet frit avec du plantain frit et des légumes),
- la sauce d'arachide,
- le miondo (bâton fin de manioc),
- le achu (sauce jaune).
Diversité artistique[modifier | modifier le code]
Art[modifier | modifier le code]
L'art camerounais est caractérisé par une très grande diversité de style liée à son histoire et sa géographie (diversité des ethnies, des langues, des religions...). Cette diversité culturelle permet le développement d’une grande créativité sur tous les supports de l'art contemporain (art plastique, peinture, sculpture, photographie...) et inspiré par son art traditionnel (masques, statuettes, architecture...).
-
Porte de la chefferie de Bafoussam.
-
Sculpture Bamendou.
-
Reine porteuse de coupe, Bamiléké.
Les événements artistiques, les lieux d'expositions et les galeries d'art se développent petit à petit au Cameroun.
-
Atelier avec Hervé Yamguen.
-
Initiation de Pascal Kenfack.
Littérature[modifier | modifier le code]
Musique[modifier | modifier le code]
Depuis les temps anciens, la musique traditionnelle est le moyen de commémorer les faits et événements ayant marqué une famille, une ethnie, un peuple durant son vécu. Elle est riche en sons et couleur, et on peut y remarquer l'usage d'instruments tels le mvet, le tamtam, le tambour, le balafon et diverses formes de percussions. De nos jours, l'ouverture du pays et les nouvelles technologies de l'information et de la communication ont fortement transformé l'univers musical camerounais à tel point que cette musique devenue tradition o-moderne est fortement et fièrement représentée et vendue dans le monde entier, notamment l’œuvre d'artistes parmi lesquels, notamment, Elvis Kemayo, Sam fantomas, Andre Marie Talla, Kareyce Fotso Manu Dibango, Claude Moundi dit « Petit Pays », Richard Bona, Didier Abogso, Love N' Live,...
Cinéma[modifier | modifier le code]
Tourisme[modifier | modifier le code]
Le tourisme est peu développé. En 2002, le tourisme représentait 2,5 % du PIB, en 2005, il n'en représente que 1,8 %, soit 25 USD par habitant. Le gouvernement a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de développer ce secteur, mais des tarifs aériens élevés comparés aux destinations asiatiques et un prix élevé du visa ont un effet dissuasif.
Récemment, pour pallier la faiblesse du tourisme, le gouvernement a lancé un plan d'aménagement à long terme, susceptible de porter la masse de 200 000 visiteurs actuels à 500 000 d'ici la fin 2009. Pour cela, le gouvernement a noué des liens de coopération en ouvrant des bureaux touristiques dans les grandes villes européennes telles que Paris, Londres et Madrid. Ces derniers ont pour but de vanter le Cameroun à l'étranger afin d'inciter des voyageurs à y faire un tour.
Ces programmes passent également par la recherche de nouveaux investisseurs. C'est notamment le cas avec la Chine, qui a signé un contrat spécial avec le gouvernement camerounais afin d'envoyer, et ce dès l'année 2008 quelque 50 000 Chinois par an au Cameroun. La recherche de nouveaux partenaires vise aussi les États-Unis, via un partenariat culturel et des échanges entre les deux pays[35].
En 2012, le Cameroun a accueilli 817.000 touristes[36].
Quelques sites touristiques[modifier | modifier le code]
Le Cameroun possède trois sites naturels classés au patrimoine mondial par l'UNESCO :
- la réserve de faune du Dja ;
- le parc national de Waza ;
- le parc national de Lobéké qui fait partie du trinational de la Sangha.
Entre autres sites touristiques, on note :
- le mont Cameroun (4 070 m) au sud-ouest, plus haut sommet du Cameroun et de l'Afrique de l'Ouest ;
- les paysages lunaires de l'extrême nord ;
- les chutes de la Lobé (Kribi), fleuve qui se jette à la mer par une chute (cascade) ;
- les Chutes de la Métché, de la Moakeu, d'Ekom ;
- la grotte de Fovu ;
- la fondation Jean Ngatcha à Bangoulap.
Les rencontres à faire :
- les Kapsiki dans le nord ;
- les chefferies traditionnelles notamment à l'ouest ;
- les groupes pygmées Baka, Bakola, Bagyeli et Medzam.
Les institutions :
- le musée de Baham situé dans la province de l'ouest ;
- le musée national situé dans le centre-ville de Yaoundé.
Officiellement, le ministère du Tourisme recense 120 sites à potentiel touristique, dont une soixantaine en mesure d'accueillir des touristes[37].
Divers[modifier | modifier le code]
Fêtes et jours fériés[modifier | modifier le code]
Date | Nom | Remarques |
---|---|---|
1er janvier | Jour de l'an | date de l'indépendance du pays: |
Variable | Fête de la tabaski | Aussi appelée « fête du mouton » |
Variable | Fête du Ramadan | |
11 février | Fête de la Jeunesse | |
Variable | Vendredi saint | |
1er mai | fête du Travail | 8 mars journée mondiale de la femme
dernier dimanche du mois de mai fête des mères |
Variable | Ascension | |
20 mai | Fête nationale ou de l'unité | Date de la naissance de la République unie du Cameroun et la fin du système fédéraliste. |
15 août | Assomption | |
25 décembre | Fête de Noël |
Codes[modifier | modifier le code]
Le Cameroun a pour codes :
- CMR, dans la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
.cm
, selon les noms de domaine national de premier niveau ;- CM, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- CMR, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;
- CM, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
- CMR, selon la liste des codes pays du CIO ;
- CMR, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
- FK, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;
- TJ, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;
- .cm, pour les noms de domaines internet ;
- 237 est le code téléphonique international du Cameroun.
Iconographie[modifier | modifier le code]
-
Scène de rue près du carrefour Biyem-Assi à Yaoundé.
-
Pont sur la route Moutourwa-Maroua dans la région de l'extrême nord.
-
Complexe industriel dans la région du Littoral à Douala.
-
Une case dans la région de l'extrême nord.
-
Petit Mont Cameroun (Etinde) à proximité de Limbé.
-
Zébu.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Le Cameroun compte environ 80% de francophones même si le pays est officiellement bilingue français/anglais.
- Estimation officielle d'après recensement de 2005, in Annuaire statistique du Cameroun, Institut national de la statistique du Cameroun, consulté le 23 juillet 2015
- « Cameroon », sur cia.gov
- (en) « Table 2: Human Development Index trends, 1980-2013 », PNUD
- Arol Ketchiemen, Dictionnaire de l'origine des noms et surnoms des pays africains, Favre, , 316 p., P.81
- UNESCO, Histoire générale de l'Afrique, t. 2, p. 688
- B.H. Warmington, La période carthaginoise, in Histoire générale de l'Afrique, UNESCO, 4e ed 1999, t. II, pp. 484-485
- Christian Roche, Afrique noire et la France au XIXe siècle, Karthala, (lire en ligne), p. 105
- C. Kilian-Hatz : article „Denn Komba hat den Wald für dich gemacht : der Wald in Wirtschaft und Weltanschauung der Baka im südlichen Kamerun“, dans M. Bollig, D. Bünnagel (dir.) : Der zentralafrikanische Regenwald, ed. Münster, Hambourg 1992, pp. 65–71.
- 1er janvier 1960. Le Cameroun ouvre le bal des indépendances africaines sur herodote.net
- Verschave François-Xavier, La Françafrique, le plus long scandale de la République, Stock
- Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsitsa, Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique (1948-1971), Paris, La Découverte, , 741 p. (ISBN 978-2-707159-13-7, lire en ligne)
- Fanny Pigeaud, « La guerre cachée de la France Cameroun », Libération, (lire en ligne)
- "L'Afrique des Grands Lacs : Annuaire 1999-2000", par Stefaan Marysse et Filip Reyntjens, p. 302 [1]
- Portail Les Afriques (http://www.lesafriques.com/l-arnaque-des-juniors-minieres-en-afrique/mega-uranium-limited-des-plus-values-avant-meme-de-comm.html?Itemid=342]
- "Quelle confiance accorder aux juniors minières ?" sur LesAfriques.com [2]
- constitution-revision-adoptee.php Article sur la modification de la constitution
- référence
- d'après tlfq.ulaval.ca
- atlas, p. 133
- mais seulement 465 400 km2 de surface terrestre, atlas, p. 133
- Encyclopedia Universalis (1974) p. 824
- http://www.webcitation.org/5kwDQCNco
- http://www.britannica.com/EBchecked/topic/5060/Adamawa-Plateau
- Site d'Angola Press [3]
- Population Recensement : Les résultats sont enfin connus au Cameroun !
- (en) Human Development report 2015. Cameroon [4]
- (en) Human Development data (1980-2015) [5]
- Toues les informations ci-dessus sont relayées par le magazine panafricain Jeune Afrique dans un dossier spécial traitant du Cameroun, paru en novembre 2007.
- http://www.indexmundi.com/fr/cameroun/vih_sida_nombre_total_de_cas_declares_de_sida_et_de_vih.html
- « Comité National Olympique du Cameroun », sur olympic.org/fr/cameroun (consulté le 31 mai 2015)
- Les cultures du Cameroun, Paix et Diversité (2007) p. 70-73
- Les cultures du Cameroun, Paix et Diversité, 2007.
- Institut national de la statistique du Cameroun, « Etat et structure de la population : indicateurs démographiques », sur statistics-cameroon.org (consulté le 29 janvier 2011), p. 6
- Cameroon Radio Television - Crtv
- Le nombre d’arrivées de touristes au Cameroun a presque doublé en 5 ans, investiraucameroun.com.
- Cameroun: ambition de sortir le tourisme de l'ornière - xinhuane - 14/02/2008
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsitsa, Kamerun! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique (1948-1971), La Découverte, 2011. (ISBN 978-2-707159-13-7)
- Ephraïm Jouy, Cameroun, les arts rituels d'un peuple, Catalogue d'exposition, Éditions Musée de l'Hôtel-Dieu, Mantes-la-Jolie, 2013 (ISBN 978-2-915503-00-5)
- Atlas de la République Unie du Cameroun, 72p ; Éditions Jeune Afrique, 1979 (ISBN 2-85258-124-8)
- UICN, Jeffrey A. Sayer, Caroline S. Harcourt, N. Mark Collins et Jean Larivière, L'Atlas pour la Conservation des Forêts tropicales d'Afrique [« The conservation atlas of tropical forests - Africa »], Éd. Jean-Pierre de Monza, (1re éd. 1992) (ISBN 2908071304)
- UNESCO, Comité scientifique international pour la rédaction d'une Histoire générale de l'Afrique, Histoire générale de l'Afrique, Paris, Éd. UNESCO, (1re éd. 1980), 8 vol.
- Danielle Ben Yahmed (éd.), Cameroun, Paris, Les Éditions Jeune Afrique, coll. « Atlas de l'Afrique »,
- Max F. Dippold (préf. Eno Belinga), Une bibliographie du Cameroun : Les écrits en langue allemande, Burgau, Imprimerie Boeck, , 343 p.
- Engelbert Mveng, Histoire du Cameroun, Paris, Présence africaine, , 533 p.
- Daniel Barreteau et Robert Hedinger, Description de langues camerounaises, Paris, ORSTOM - ACCT, coll. « DELAN », , 408 p.
- Jean Ngandjeu, Le Cameroun et la crise, Paris, L'Harmattan,
- Adalbert Owona, Naissance du Cameroun, 1884-1914, Paris, L´Harmatan, coll. « Racines du Présent », , 236 p. (ISBN 273843696X)
- Didier Reuss et Jessica Reuss-Nliba, Cameroun, Éditions Grandir, (ISBN 9782841663750) — Ouvrage documentaire destiné aux 8-12 ans
- Les cultures du Cameroun, Paix et Diversité (2007) Collection Rencontres et Terre d'Afrique, imprimé par DELTA PAPIERS, Paris
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notices d'autorité : Fichier d'autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale de la Diète • Bibliothèque nationale d'Espagne • WorldCat
- « Le Cameroun dans les classements internationaux », in Investir au Cameroun, mars 2016, no 47, 36 p.