POLITIQUE - Le premier tour de la primaire de la Belle alliance populaire n'avait rien d'une pré-sélection d'un présidentiable. Il s'agissait tout simplement d'un congrès du Parti socialiste à ciel ouvert. Curieuse primaire, qui se joue dans un temps politique court, où les candidats, suspendus à la décision (tardive) du président Hollande, ont du faire avec une campagne ramassée, étriquée, précipitée.
POLITIQUE - Énoncé en 1950 par Albert W. Tucker à Princeton, le dilemme du prisonnier caractérise, en "théorie des jeux", une situation où deux prisonniers auraient intérêt à coopérer, mais où, en l'absence de communication entre les deux, chacun choisira de trahir l'autre.
POLITIQUE - Le déroulement des élections législatives au Maroc a été unanimement salué par les acteurs politiques locaux et par la communauté internationale. Entre les récentes vicissitudes des élections au Gabon, le report des élections au Congo, les conflits qui gangrènent le Moyen-Orient, le Maroc fait figure d'exception. Avec la démocratie comme régime politique et le libéralisme comme doctrine économique, le Maroc serait sur la voie des grandes nations occidentales! Mais à bien y regarder la situation est plus complexe.
POLITIQUE - L'arrivée des islamistes modérés au pouvoir témoigne de leur adoption d'un pragmatisme politique qui trouve son explication dans l'importance que les dirigeants du Parti de la justice et du développement (PJD) accordent à leur intégration dans le jeu institutionnel. Ces derniers ont bien tiré les leçons des années de tension avec le système politique et sont arrivés à mesurer les limites de leurs objectifs politiques.
POLITIQUE - Hamid Chabat est devenu en quelques jours le mouton noir de la politique marocaine. Sa déclaration au sujet de la Mauritanie est unanimement qualifiée d'irresponsable.
POLITIQUE - La formation du gouvernement Benkirane 3 qui n'en finit pas est une excellente illustration de la politique des émotions.
Cher Tahar Ben Jelloun, L'existence de peu d'écrivains marocains reconnus au-delà des frontières nous oblige malheureusement à souvent entendre parler de vous. En France, vous êtes probablement très respecté. Membre du jury du Goncourt, secrétaire de la Fondation pour l'Islam de France et "Arabe progressiste de service". Que de beaux titres que tout Arabe souhaitant réussir sous d'autres cieux aimerait tant collectionner.
SOCIÉTÉ - En juillet 2011, quelques mois après le "mouvement du 20 février" de la même année, le Maroc a été doté d'une nouvelle constitution saluée, à juste titre, comme une avancée majeure dans la démocratisation du pays. Cinq années plus tard, alors que les tractations pour former un gouvernement s'éternisent et montrent les limites de la fragmentation du champ politique induite par le mode de scrutin contenu dans la nouvelle constitution, un travail honnête sur le récit national s'avère nécessaire pour compléter et appuyer la réforme constitutionnelle.
POLITIQUE - Bilan ou pas, en n'étant pas candidat à la primaire et par conséquent à la présidentielle 2017, l'élève Hollande reconnaît être très loin de son maître et modèle Mitterand. Pire, Hollande est le premier président français à ne pas être candidat à sa propre succession.
POLITIQUE - Face au vent de contestation politique qui secoue les régimes du monde arabe depuis le début de l'année 2011, le régime politique marocain a décidé de lancer une réforme constitutionnelle pour éviter le déferlement sur son sol du tsunami politique qui s'étend aujourd'hui sur la zone arabe. Cette réforme a suscité un grand nombre d'interprétations, chacun y est allé de sa plume pour proposer une définition: transition, rupture, renouveau, continuité, etc.
POLITIQUE - Le chef du gouvernement marocain fraîchement réélu nous fait croire qu'il est face à un dilemme entre le RNI et l'USFP, alors qu'il s'agit d'une posture stratégique gagnante. Son objectif: ne pas choisir entre les options possibles et faire que le temps fragilise ses deux adversaires d'aujourd'hui, dont l'un des deux sera son allié de demain.
POLITIQUE - La version marocaine du printemps arabe a accouché d'une nouvelle constitution approuvée par près de 98% des Marocains qui ont participé au scrutin référendaire du 1er juillet 2011. La nouvelle loi fondamentale a été unanimement saluée comme un grand pas supplémentaire vers la démocratisation du pays, entamée par feu Hassan II, et continuée par son héritier.
Plus de cinq semaines après la nomination du Chef du gouvernement, les tractations autour de la formation de la majorité ont quelque chose de pathétique. C'est, à-dire vrai, la vacuité du « blocage » dont il est question qui déconcerte, doublée de l'inconséquence des acteurs qui finit par donner raison aux abstentionnistes. Il ne s'agit pas de minimiser les facteurs de « blocage », ni même de les dépasser, tant s'en faut. Il s'agit simplement de dire, à minima, que les 5 semaines de perdues auraient pu être utilisées autrement, quand bien même elles devaient se solder par une impasse.
Grille de lecture alternative du "monstre politique" Benkirane, actuellement en pleine manoeuvre en vue de composer son prochain gouvernement. Décryptage sommaire, empruntant des outils de disciplines pointues telles que la sémiologie, la dialectique éristique, l'influence et la guerre d'information.
EXTRÉMISME - Que se passe-t-il lorsqu'en politique les extrêmes les plus éloignés en viennent à se rejoindre - à l'extrême droite - et que des ennemis déclarés commencent à se ressembler? Que se passe-t-il lorsque les médias et les antagonistes de la veille s'empressent d'invoquer la réconciliation quand le sol tremble encore, et que les nuages s'amoncellent ailleurs, en France notamment? On voit l'explosion survenir comme au ralenti, chute apocalyptique pulvérisant le monde.
SOCIÉTÉ - Les dernières élections l'ont montré: la réaction pseudo-identitaire face à la mondialisation et à la modernisation d'un pays ne peut être interprétée de différentes manières.