Afin de permettre à nos lecteurs d’élargir leurs horizons de lecture, nous avons sélectionné, parmi les 1 835 968 articles de Wikipédia en français, 1 571articles de qualité et 30portails de qualité qui reflètent la diversité et la richesse de Wikipédia. Ces articles et portails sont reconnaissables à la présence d’une étoile () et du texte Vous lisez un « article de qualité » dans la partie supérieure de la page. Cette étoile est également présente devant un lien interlangue quand l’article correspondant a été reconnu comme article de qualité (a mérité un titre équivalent) par l’édition de Wikipédia dans la langue concernée.
Afin d’élargir les horizons de lecture de l'encyclopédie, 9thèmes de qualité regroupent une partie des 1 571 articles de qualité et des 2 664bons articles. Ces thèmes sont reconnaissables à la présence d’étoiles () dans le coin supérieur droit de la page de l'article chapeau.
Le label « Bon article » a été créé pour les articles d'un bon niveau mais qui ne sont pas encore suffisamment aboutis pour atteindre le niveau requis pour l’obtention du label « Article de qualité ».
Cherré, à l'extrême-sud du département et au carrefour des territoires des Andécaves, des Aulerques Cénomans et des Turons, est tout d'abord une nécropoledu Hallstatt puis de La Tène, comprenant des mégalithes, des tumuli, des sépultures et des dépôts d'armes rituels. La nécropole est probablement en relation avec un éperon fortifié situé non loin. Le complexe gallo-romain, dont la construction débute vers la fin du Ier siècle, connaît son apogée aux IIe et IIIe siècles et s'étend alors sur plus d'une quarantaine d'hectares. Toutefois, il ne semble pas faire l'objet d'une occupation permanente, comme en témoigne l'absence de trace probante d'habitat ou de voirie structurante. À cette époque, le complexe de Cherré se présente comme une « agglomération secondaire à fonctions religieuses dominantes », dédiée au culte impérial ou à un culte guerrier, lieu de rencontres saisonnières, commerciales et religieuses. Son utilisation cesse au IVe siècle. Ses monuments, dès lors abandonnés, servent de carrière de pierres pour de nouvelles constructions au Moyen Âge, églises romanes notamment. Ses ruines, qui se situent sur la rive droite du Loir, sont connues dès le début du XVIIIe siècle, mais il n'est formellement identifié comme site antique qu'en 1875 et son étude approfondie ne débute que dans les années 1970.
Les fouilles d'État, entreprises en 1976 par Claude Lambert et Jean Rioufreyt, et qui se poursuivent jusqu'en 2006, permettent de mettre au jour la nécropole halstattienne, un théâtre antique de 3 000 places, un bâtiment peut-être à double vocation (forum et macellum), deux temples, dont l'un assez semblable extérieurement à la Maison Carrée de Nîmes, des thermes romains et enfin un aqueduc alimentant l'ensemble du site. D'autres bâtiments, dont la fonction n'est pas connue, sont localisés mais restent à étudier.
Cherré est un site naturel classé depuis 1975. Le théâtre est classé au titre des monuments historiques en 1982 et, en 1991, ce sont tous les autres vestiges qui font l'objet d'une protection par inscription. Le site est une propriété du conseil départemental de la Sarthe qui, depuis la seconde moitié des années 2000, procède à des aménagements permettant un accès facilité aux ruines antiques et une meilleure information du public.
Le Hungerplan (en français « Plan de la faim ») fait référence à la stratégie mise en place en 1941 par l'Allemagne nazie et son secrétaire d'État au ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, Herbert Backe, dans le cadre de la guerre contre l'Union soviétique. Elle prévoit que toute la nourriture produite dans les régions occupées par la Wehrmacht soit livrée aux troupes d'occupation et à la population du Troisième Reich. Les concepteurs de cette politique estiment que cette privation de nourriture aura pour conséquence une famine touchant 30 millions de personnes en Union soviétique. Ce plan est conçu et porté par un grand nombre de responsables de l'économie de guerre nazie. Même si son exécution échoue partiellement à cause de l'échec du Blitzkrieg sur le front soviétique, des dizaines de millions de Soviétiques souffriront de la famine et plusieurs millions en mourront.
Le Hungerplan a suscité un débat historiographique : s'agissait-il, dans le cadre du Plan de quatre ans développé par Hermann Goering, d'une planification détaillée de la famine découlant de la politique officielle du régime nazi et de son idéologie, ou plutôt du calcul économique des conséquences d'un approvisionnement de la Wehrmacht aux dépens des populations locales ? La plupart des historiens considèrent le plan comme la conséquence du racisme et de l'économie de guerre. À mesure de l'élaboration du plan, l'économie de guerre du Reich est dédiée tout entière aux impératifs de la Wehrmacht et du Reich allemand et rejoint ainsi, dans ses conséquences formulées explicitement et systématiquement justifiées par ses acteurs, la politique nazie d'extermination qui comprend l'élimination d'une grande partie de la population slave et la destruction de la totalité de la population juive.
Justinien Ier ou Justinien le Grand (latin : Imperator Caesar Flavius Petrus Justinianus Sabbatius Augustus, grec ancien : Φλάβιος Πέτρος Σαββάτιος Ἰουστινιανός), né vers 482 à Tauresium, près de Justiniana Prima en Illyrie, et mort le à Constantinople, est un empereur romain d'Orient ayant régné de 527 jusqu'à sa mort. Il est l'une des principales figures de l'Antiquité tardive. Que ce soit sur le plan du régime législatif, de l'expansion des frontières de l'Empire ou de la politique religieuse, il a laissé une œuvre considérable.
D’origine modeste, il parvient aux faîtes du pouvoir grâce à l’action de son oncle et empereur Justin Ier dont il est l’un des principaux conseillers avant de devenir son successeur. Si son arrivée au pouvoir n’est pas sans troubles, puisqu’il doit faire face à la sédition Nika, il impose progressivement son autorité sur un Empire qui, depuis sa fondation, est constamment sur la défensive face aux assauts de nombreux adversaires et tente de faire perdurer l’héritage de Rome, au travers du projet de la restauration de l'Empire.
Justinien est souvent considéré comme le plus grand empereur de l’histoire byzantine ou encore comme le dernier grand empereur romain, avant que l'Empire romain d'Orient ne commence à se différencier de l’Empire romain dont il est le continuateur direct. Il est le dernier empereur à chercher à rétablir l’unité et l’universalité de l’Empire romain, ce qui l’amène à mener des guerres expansionnistes, principalement en Italie et en Afrique, tout en défendant victorieusement les frontières contre les Perses ou les Slaves. Au-delà de ses succès militaires, il entreprend une œuvre de codification législative de grande ampleur qui influence profondément l’évolution du droit en Europe pour les siècles à venir. Très pieux, il intervient fortement dans les affaires religieuses. Son ambition de reconstituer un Empire romain universel se confond avec sa volonté d’une foi chrétienne unique et universelle. De ce fait, il est très actif dans la lutte contre les dissidences religieuses, usant parfois de l’oppression et parfois du dialogue, notamment avec les monophysites, mêmes si ses résultats en la matière sont contrastés. En outre, il contribue à l’épanouissement de l’art byzantin, représenté par la construction de la basilique Sainte-Sophie mais aussi par de multiples autres édifices. Enfin, le règne de Justinien ne peut se concevoir sans le rôle des multiples personnages dont il a su s'entourer et qui lui ont permis de concrétiser ses ambitions, à l'image de sa femme, l'impératrice Théodora, de ses généraux, dont Bélisaire est le plus célèbre, du juriste Tribonien ou du préfet du prétoireJean de Cappadoce.
Le règne de Justinien peut être décomposé en deux parties. De 527 à 540, les succès sont réels, souvent rapides et de grande ampleur. En revanche, la deuxième partie de son règne est plus contrastée. Les frontières de l’Empire sont assaillies et ses nouvelles conquêtes, notamment en Italie, sont compromises. Pour autant, si l’Empire vacille, la situation se rétablit sur l’ensemble des fronts et à sa mort, l’Empire romain d’Orient est à son apogée territorial. Sur le plan interne, la situation aussi se dégrade, parfois pour des raisons extérieures à l’empereur. La peste de Justinien et une série de catastrophes naturelles aboutissent à une profonde crise démographique dont les effets se font surtout ressentir après sa mort. En effet, sur bien des points, l’œuvre de Justinien apparaît inachevée. Ainsi, ses conquêtes territoriales ne lui survivent pas, de même que l'idée d'un Empire romain universel. Certains historiens ont pu critiquer les ambitions d’un empereur inconscient des forces réelles de son Empire et des enjeux les plus urgents auxquels il fait face. Pour autant, il reste encore aujourd’hui considéré comme un dirigeant de grande qualité, contribuant à faire rayonner l’héritage de la Rome antique.