Irlande du Nord

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Irlande du Nord
Northern Ireland (en)
Tuaisceart Éireann (ga)
Norlin Airlann (sco)
Image illustrative de l'article Irlande du Nord
Administration
Pays Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
Statut politique Nation constitutive
Capitale Belfast
54° 37′ N, 5° 56′ O
Gouvernement
-

Reine
- Premier ministre du Royaume-Uni
- Premier ministre d'Irlande du Nord
- Vice-Premier Ministre
Monarchie constitutionnelle
Consociationalisme
Élisabeth II
Theresa May

Arlene Foster

Martin McGuinness
Démographie
Population 1 810 863 hab. (2011)
Densité 131 hab./km2
Langue(s) Anglais, Gaélique, Scots d'Ulster
PIB (2002)
 · PIB/hab.
33,2 milliards £
19 603 £
Géographie
Coordonnées 54° 35′ nord, 5° 50′ ouest
Superficie 13 843 km2
Divers
Monnaie Livre sterling (£, GBP)
Fuseau horaire UTC +0[1]
Domaine internet .uk
Indicatif téléphonique +44 28, (téléphones fixes)
+44 7xxx (portables)
Hymne Voir Hymne

L'Irlande du Nord[2] (anglais : Northern Ireland, irlandais : Tuaisceart Éireann, scots d'Ulster : Norlin Airlann) est l'une des quatre nations constitutives du Royaume-Uni. Elle se compose de six des neuf comtés de la province irlandaise d'Ulster, au nord-est de l'île d'Irlande. Elle couvre 14 139 km², soit environ un sixième de l'île entière et 5 % du Royaume-Uni. Elle a une population de 1 810 863 habitants d'après le recensement du Royaume-Uni de 2011. Cela représente entre un quart et un tiers de la population de l'île et 3 % de celle du Royaume-Uni. La capitale, et en même temps la plus grande ville, est Belfast.

L'Irlande du Nord a été créée en 1921 par le Parlement britannique en application du Government of Ireland Act. Le 3 mai 1921, il s'agissait de l'une des deux nouvelles régions britanniques - l'Irlande du Nord et l'Irlande du Sud (en anglais, Southern Ireland). Le 6 décembre 1922, l'Irlande du Nord est devenue une région du nouvel État irlandais, l'État libre d'Irlande (Irish Free State). Cependant, le parlement de l'Irlande du Nord a décidé de quitter le nouvel État le jour suivant sa création[3].

Un conflit a opposé les deux communautés du territoire, le conflit nord-irlandais de la fin des années 1960 jusqu'à la fin des années 1990. Les minoritaires nationalistes, presque tous catholiques, motivés par un désir d'égalité des droits et d'union avec la République d'Irlande s'opposaient aux majoritaires unionistes, presque tous protestants, descendants des colons installés au XVIIe siècle, partisans du statu quo. Des troubles publics à la fin des années 1960 se sont mués à l'orée des années 1970 en une campagne paramilitaire contre l'État britannique en Irlande du Nord. L'actrice principale était l'Armée républicaine irlandaise provisoire (IRA) qui a lutté contre le Royal Ulster Constabulary (RUC), l'ex-force de police en Irlande du Nord. Mais, dans cette guerre sont aussi intervenus des paramilitaires unionistes, l'armée britannique et d'autres paramilitaires nationalistes. En 1998 un accord était conclu entre les principaux partis politiques et en 2007 un accord de gouvernement est conclu. Elle a eu l'appui de tous les partis majeurs de l'État. Le conflit a laissé des traces psychosociologiques très profondes dans la vie culturelle et politique en Irlande du Nord. Les divisions entre les deux communautés sont encore très présentes[4].

Le lin, qui était une industrie importante dans l'Histoire de cette province, en est devenu symbole, accepté par les deux communautés. La main rouge d'Ulster ou l’Ulster Banner sont moins consensuels, puisqu'ils représentent depuis 1972 le mouvement unioniste irlandais, surtout la frange loyaliste.

Histoire[modifier | modifier le code]

Carte de l'Irlande du Nord
Article détaillé : Histoire de l'Irlande du Nord.

1919-1925, fin de la guerre d'indépendance et partition[modifier | modifier le code]

Après une guerre d'indépendance débutée en 1912 entre l’Armée républicaine irlandaise et le gouvernement britannique et des émeutes unionistes (notamment les Pâques sanglantes) dans le nord, Londres accepta de négocier avec l'IRA (notamment Michael Collins). Le gouvernement britannique proposa un traité aux Irlandais. Celui-ci fut concrétisé par le Government of Ireland Act 1920 dans laquelle l'île fut partagée en deux entités politiques ayant chacune leurs institutions :

Ce traité, signé le , ne fait pas l'unanimité chez les nationalistes et les désaccords sur les conditions d'application de celui-ci sera à l'origine de la guerre civile qui débuta cette année-là.
En 1922, comme le prévoient les accords signés avec Londres, la faction nationaliste partisane du traité proclame la création d'un État libre dans la partie méridionale, possédant Parlement et ministères, en échange d'un serment d'allégeance à la couronne britannique et de son adhésion au Commonwealth.
Au même moment, dans la partie septentrionale, les Unionistes, partisans de la préservation du maintien de cette entité au sein du Royaume-Uni, sont portés au pouvoir par la majorité protestante de la population et retirent le droit de vote aux catholiques[5]. L'Irlande du Nord traversa le XXe siècle au rythme des affrontements sectaires et des tensions inter-communautaires (de 1921 jusqu’en 1972).

Il est judicieux de rappeler que le conflit n'oppose pas catholiques et protestants mais plutôt républicains et loyalistes ou bien nationalistes et unionistes. En effet, les premiers sont globalement des Irlandais de souche c'est-à-dire catholiques, et les seconds sont majoritairement des descendants des colons anglais ou écossais c'est-à-dire protestants.

Années 1960-1980, début et croissance du conflit[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Conflit nord-irlandais.

Les premiers mouvements de contestation d'ampleur de la communauté catholique, notamment en août 1968, demandaient l'égalité des droits et la fin de la discrimination instituée par la majorité protestante unioniste : droit de vote basé sur la propriété des moyens de production détenu majoritairement par les protestants, découpage électoral inéquitable, attribution de logement inéquitable, etc. Ce mouvement ressemblait en cela à celui pour les droits civiques des citoyens noirs aux États-Unis. Mais le courant unioniste vit dans ces demandes une menace envers son existence et ses intérêts (justice, police, logement,etc.). Les rassemblements furent interdits tandis que les policiers (majoritairement des protestants) réprimaient de plus en plus violemment les manifestations.

L’administration de l’Irlande du Nord fut déstabilisée par de violents affrontements entre catholiques et protestants à Derry/Londonderry (Derry pour les nationalistes et Londonderry pour les unionistes), notamment lors du Bloody Sunday (), où les commandos de parachutistes britanniques tirèrent sur des manifestants non-armés et pacifiques. Les affrontements s’étendirent à Belfast. Là, des familles catholiques durent fuir leurs maisons qui étaient incendiées par les policiers et la foule protestante opposée au changement (Ardoyne, Nord de Belfast, 1969). Les quartiers nationalistes catholiques se trouvaient à la merci des émeutiers protestants et des forces de l’ordre. Les insurgés irlandais s’armèrent et commencèrent par défendre les quartiers avant de passer à l'offensive. L’IRA se réorganisa spontanément pour permettre la défense de sa communauté.

Une nouvelle notion entra dans l’équation du conflit : la réunification des deux Irlandes. Les catholiques en firent un leitmotiv. Tandis que les protestants percevaient une Irlande unifiée comme une menace, notamment sur le plan religieux (Intervention du Vatican)[réf. nécessaire].

En 1969, Londres envoya l’armée britannique pour séparer les deux communautés et rétablir le calme. Mais les soldats, au début perçus par les catholiques comme des protecteurs, devinrent l'instrument du gouvernement en place et les troupes pratiquèrent la même répression que les policiers. L’IRA tourna alors ses activités contre l’armée britannique. Le but avoué des nationalistes devint la libération de l’Irlande du joug britannique. Des milices paramilitaires protestantes se formèrent pour défendre les intérêts du peuple protestant. L’Ulster Volunteer Force, la Loyalist Volunteer Force et l’Ulster Defence Association prirent pour cible des membres de l’IRA, du Sinn Féin (aile politique de l’IRA) et les civils de la communauté catholique. S’ensuivit un conflit de type guérilla, appelé avec pudeur « troubles » où explosions, fusillades et autres actes de guerre furent commis par les différents protagonistes.

Plusieurs tentatives pour mettre fin au conflit furent tentées. Mais elles échouèrent toutes durant les années 1970 et 1980.

Années 1990-2000, le processus de paix[modifier | modifier le code]

Dans les années 1990, Londres accepta secrètement de rencontrer les cadres de l'IRA pour négocier un cessez-le-feu durable. Le Sinn Féin tenta de participer aux discussions. Mais il fallut près de huit ans pour que le parti politique s'installe à la table des négociations. Ce qui permit à l'IRA de mettre un terme temporairement au conflit[pas clair].

Un changement de cadres au sein des partis facilita les négociations qui ont culminé en 1998 avec l’Accord du Vendredi Saint (ou Accord de Belfast). Cet accord entre les partis de l’Irlande du Nord et les gouvernements du Royaume-Uni et de la République d’Irlande prévoyait : un parlement autonome dans la province ; des garanties en matière de droits humains ; des conseils administratifs transfrontaliers en matière d'environnement et de tourisme, des langues régionales (l’irlandais et le scots d’Ulster) ; un conseil britannico-irlandais pour rassembler les gouvernements des îles Britanniques (de l'Angleterre, de la République d’Irlande, de l’Irlande du Nord, de l’Écosse, du Pays de Galles, de Jersey, de Guernesey et de l’Île de Man).

L'accord permet la mise en place d'un système de gouvernement local et de partage du pouvoir entre unionistes et nationalistes. Il fonctionne, sans difficultés, jusqu'en 2002. David Trimble est alors Premier ministre de l'Irlande du Nord. Le 14 octobre 2002, le fonctionnement du parlement autonome est interrompu alors qu'éclate un scandale d'espionnage[réf. souhaitée] de l'état-major de l'IRA. Ce retour au contrôle direct de Londres dure quatre ans.

En 2006, de nouvelles négociations aboutissent à l'accord de Saint-Andrews qui permettent l'organisation de nouvelles élections en mars 2007, la reprise du fonctionnement de l'assemblée le 7 avril de la même année et finalement la mise en place le 8 mai d'un gouvernement impliquant pour la première fois Ian Paisley, le leader du Democratic Unionist Party. Il devient Premier ministre d'Irlande du Nord. Le vice-premier ministre est Martin Mc Guiness. Les deux hommes ont célébré la réouverture du Stormont (le parlement nord irlandais) le 29 mai.

Années 2010[modifier | modifier le code]

À la suite de la victoire des partisans de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne lors du référendum du 23 juin 2016, les Nord-irlandais ont montré leurs sentiments europhiles en se prononçant en majorité pour le maintien au sein de l'UE, avec 55,8 % des suffrages exprimés. Les habitants de la région redoutent en effet qu'une sortie du Royaume-Uni n'entraîne une fermeture de la frontière avec la République d'Irlande ce qui aurait des effets désastreux sur l'économie encore fragile de l'Irlande du Nord qui a pu s'épanouir grâce aux échanges avec sa voisine depuis l'accord de paix. Dès le lendemain de la consultation, les nationalistes du Sinn Fein ont plaidé pour la tenue d'un nouveau référendum portant, cette fois, sur l'unification des deux Irlandes et donc la rupture avec le Royaume-Uni[6].

Politique[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Politique en Irlande du Nord.

L'Irlande du Nord est un des pays appartenant au Royaume-Uni, dont le gouvernement siège à Stormont et est représenté par l'Assemblée nord-irlandaise. L'assemblée a la mainmise complète sur les affaires dites « de transfert » : (transfer matters : administration des services publics, éducation, santé, culture, industrie locale...), un pouvoir partiel sur les affaires réservées, soumises à l'approbation du secrétaire d'état pour l'Irlande du Nord nommé par Londres (reserved matters : police, commerce, aviation…) et aucune emprise sur les affaires extérieures (appelées excepted matters : diplomatie, défense, impôts centraux)[7].

108 députés (M.L.A.s) sont élus tous les cinq ans, via les mêmes circonscriptions que les élections du Parlement du Royaume-Uni. L'électorat est composé de 1 169 423[8] votants. En font partie tous les citoyens de plus de dix-huit ans, inscrits sur liste électorale. Les élections de l'Assemblée se déroulent selon un scrutin proportionnel plurinominal. Après l'élection, un premier ministre et un vice-premier ministre doivent se présenter conjointement et recueillir l'appui des deux communautés. Le premier et le vice-premier ministre choisissent conjointement les ministres, selon l'importance des partis politiques[9]. Actuellement, le premier ministre nord-irlandais est Arlene Foster, appartenant au DUP et est accompagné de Martin McGuinness de Sinn Féin comme vice-premier ministre.

L'Irlande du Nord élit 18 députés (M.P.s) à la Chambre des communes du Royaume-Uni sur un total de 650[10]. Un député est élu pour chaque circonscription, par un scrutin uninominal majoritaire à un tour.

Pour les élections européennes, l'Irlande du Nord est considérée comme une circonscription du Royaume-Uni, qui élit 3 députés. Modèle:Depuis 2014, les députés sont Diane Dodds du DUP, Martina Anderson de Sinn Féin et Jim Nicholson de l'UUP[11]. Ce sont les seules circonscriptions du Royaume-Uni qui procèdent par scrutin à vote unique transférable.

La politique de l'Irlande du Nord est en grande partie orientée par la religion et le sentiment national. Par exemple, 55 des députés de l'Assemblée sont unionistes et 44 nationalistes, ce qui reflète plus ou moins la division religieuse[12]. Une enquête du Northern Ireland Life and Times montre que 20 % des catholiques en Irlande du Nord sont satisfaits du fait que l'Irlande du Nord demeure au sein du Royaume-Uni[13]; malgré cela, seulement 5 % déclarent qu'ils voteraient pour les partis unionistes ou pour les sans étiquette[14].

Administration[modifier | modifier le code]

L'Irlande du Nord possède six comtés traditionnels. Ils ne sont pas pris en compte actuellement par l'administration. En revanche, ils sont mentionnés sur les passeports irlandais, qui présentent un champ « comté de naissance », et ils sont également mentionnés sur les cartes délivrées par le gouvernement. Ils jouent également un rôle dans d'autres domaines : en sport, par exemple, les équipes de l'Association athlétique gaélique sont toujours réparties par comté.

Les six comtés sont :

Les 11 districts d'Irlande du Nord.

L'Irlande du Nord est également divisée en onze districts à des fins d'administration locale. À leur tête se trouvent des conseils locaux dont les pouvoirs sont moins étendus que dans le reste du Royaume-Uni. Ces onze districts, qui ont remplacé les vingt-six anciens districts en avril 2015, sont :

  1. Belfast
  2. Ards and North Down
  3. Antrim and Newtownabbey
  4. Lisburn and Castlereagh
  5. Newry, Mourne and Down
  6. Armagh, Banbridge and Craigavon
  7. Mid and East Antrim
  8. Causeway Coast and Glens
  9. Mid-Ulster
  10. Derry and Strabane
  11. Fermanagh and Omagh
Les 18 circonscriptions électorales d'Irlande du Nord.

L'Irlande du Nord est encore divisée en dix-huit circonscriptions électorales pour les élections de la Chambre des communes du Royaume-Uni et de l'Assemblée d'Irlande du Nord. Ces dix-huit circonscriptions sont :

  1. Belfast East
  2. Belfast North
  3. Belfast South
  4. Belfast West
  5. East Antrim
  6. East Londonderry
  7. Fermanagh and South Tyrone
  8. Foyle
  9. Lagan Valley
  10. Mid Ulster
  11. Newry and Armagh
  12. North Antrim
  13. North Down
  14. South Antrim
  15. South Down
  16. Strangford
  17. Upper Bann
  18. West Tyrone

Justice[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Justice en Irlande du Nord.

Il y a trois juridictions légales au Royaume-Uni, Angleterre et le Pays de Galles, l'Écosse et l'Irlande du Nord. La loi de l'Irlande du Nord est basée majoritairement sur le common law anglais, mais il y a aussi des différences qui viennent de la période d'autonomie nord-irlandaise. Il y a aussi des similitudes entre la loi nord-irlandaise et la loi de la république d'Irlande, à cause du parlement d'Irlande, qui a eu juridiction sur toute l'île d'Irlande jusqu'à 1800.

Le système de justice criminelle a été complètement revu après la signature de l'accord de Belfast. Le gouvernement du Royaume-Uni, a alors introduit la « Loi sur justice (Irlande du Nord)» 2002 et 2004 pour les fait s[15]. Les cours en Irlande du Nord sont administrées par le Service des cours nord-irlandais[16].

En ce moment, la Cour la plus importante de l'Irlande du Nord est la Cour suprême du Royaume-Uni, créée en octobre 2009 avec la « Loi sur la réforme de la constitution 2005 » (Constitutional Reform Act 2005). Lui est subordonnée la « Cour suprême de justice », qui est composée de la « Cour des appels », la « Haute cour » et la « Cour de la couronne[16] ». Autrefois, avant l’entrée en vigueur de la Loi sur la réforme de la Constitution 2005, en octobre 2009, la Cour la plus puissante était celle de la « Commission judiciaire de la Chambre des lords ».

La « Cour des appels » est la plus puissante après celle de la Chambre des lords. Elle s'occupe des appels des autres cours. La « Haute Cour » est divisée en trois entités, la « Division de la magistrature de la Reine » (ou roi quand le monarque est un homme), la « Division de la chancellerie » et la « Division familiale ». La division de la magistrature de la Reine s'occupe du contentieux des contrats et des dommages corporels. La division de la chancellerie s'occupe des affaires commerciales, de dépôt, de succession et de tutelle, et foncières. Elle s'occupe aussi de la propriété intellectuelle. La « Division familiale » s'occupe des divorces, des enfants et des traitements médicaux. La « Cour de la couronne » s'occupe des affaires criminelles sérieuses[16].

À un niveau subalterne, les « Cours de Comtés », s'occupent des procès et des demandes commerciales. Il y a sept Cours de Comtés en Irlande du Nord. Il existe aussi des « Cours de magistrats » qui s'occupent des affaires criminelles mineures ainsi que des audiences préliminaires relatives aux affaires criminelles sérieuses[16].

Géographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Géographie de l'Irlande.

L'Irlande du Nord était couverte de glaciers pendant la majorité de la dernière ère glaciaire et durant les périodes froides précédentes. On en retrouve des traces visibles dans plusieurs drumlins dans les comtés de Fermanagh, Armagh, Antrim et surtout dans le Down[17]. La géographie de l'Irlande du Nord est marquée par le Lough Neagh, le plus grand lac d'eau douce des îles Britanniques[18] (et troisième plus grand lac d'Europe occidentale) avec 392 km² de superficie, il est situé presqu'au centre du territoire. Deux autres lacs importants se trouvent sur le cours du fleuve Erne dans le Fermanagh : les Lough Erne inférieur et supérieur. La plus grande île et également la seule île habitée dépendant de l'Irlande du Nord est l'île de Rathlin, au large du côté d'Antrim. Strangford Lough, avec 58 km² est la plus grande baie des îles Britanniques est.

Les montagnes Sperrin possèdent des altitudes relativement importantes avec une altitude maximale de 678 m. Elles sont une extension des montagnes plissées de la chaîne calédonienne. Elles recèlent des gisements importants d'or[19]. Il est également possible d'en trouver dans les montagnes granitiques de Mourne et dans le plateau basaltique d'Antrim, ainsi qu'au sein des chaînes plus petites dans le sud d'Armagh et sur la frontière de Fermanagh et Tyrone. Les collines sont peu élevées, le Slieve Donard, dans les montagnes de Mourne est le plus haut sommet avec 848 m[20]. L'activité volcanique qui est à l'origine du plateau d'Antrim a aussi formé la Chaussée des Géants sur la côte nord d'Antrim. Au nord d'Antrim, se trouvent aussi le pont de corde de Carrick-a-Rede, le temple de Mussenden et les Glens d'Antrim.

La haute et la basse rivière Bann, ainsi que la rivière Blackwater forment des basses terres fertiles et cultivées de manière extensive. Il y a de même de bonnes terres arables dans le nord et l'est du Down, mais la plus grande partie des collines n'est exploitable que pour l'élevage d'animaux. Le climat humide et la déforestation aux XVIe et XVIIe siècles ont créé beaucoup de prairies dans la région.

La vallée de la rivière Lagan est dominée par Belfast. Sa zone métropolitaine inclut un tiers de la population de l'Irlande du Nord. Elle est fortement industrialisée le long de vallée Lagan et des deux côtés du Lac de Belfast.

Le climat de l'Irlande du Nord est tempéré océanique, plus humide à l'ouest qu'à l'est, mais la présence d'une couverture nuageuse est fréquente partout dans la région à cause des reliefs. Les pluies y sont fréquentes et particulièrement d’août à janvier. Le temps est imprévisible pendant tout l'année et, bien que les saisons soient distinctes, elles sont moins prononcées que sur l'Europe continentale ou l'est de l'Amérique du Nord. La température maximale moyenne à Belfast est 6,5 °C en janvier et 17,5 °C en juillet. Le température la plus haute enregistrée fut 30,8 °C à Knockarevan, dans le Fermanagh le 30 juin 1976 et à Belfast le 12 juillet 1983. La plus basse était -17,5ºC à Magherally, dans le Down le 1er janvier 1979.

Relevé météorologique de Belfast
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,5 1,5 2,7 3,9 6,1 9,2 11 10,7 9,2 6,8 4,1 2,9 5,8
Température maximale moyenne (°C) 6 6,8 9,2 11,8 14,9 17,5 18,4 18,3 16,1 12,6 9,1 6,9 12,3
Précipitations (mm) 85 58 66 52 59 63 63 80 84 87 77 77 851
Source : wetterkontor.de


Économie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Économie nord-irlandaise.

Avant l'indépendance d'une partie de l'île, le nord-est était pratiquement la seule région possédant des industries, le reste de l'île pour sa majeure partie vivant de l'agriculture. Après la séparation, le gouvernement excentré à Stormont poursuivit une politique de libre-échange et de réduction d'impôts. Grâce à cela, l'économie d'Irlande du Nord a pu atteindre une croissance constante minime[Quoi ?] chaque année. Simultanément, le gouvernement poursuivit une politique de discrimination économique contre la communauté catholique. L'accès au travail était facilité pour les protestants et rendu plus complexe pour les catholiques. Cela a entraîné un taux de chômage plus important dans cette dernière communauté[21]. Les industries majeures étaient la construction navale, l'industrie textile et la fabrication de cordages. Pendant les années 1950, la croissance économique en Irlande du Nord fut plus forte qu'en Irlande.

Pendant les années 1950, le gouvernement travailliste introduisit une politique d'État-providence, donnant accès à tous au droit à l'éducation et aux soins de santé. Grâce à cette politique, beaucoup de catholiques d'Irlande du Nord ont reçu une formation qu'ils n'auraient jamais pu obtenir autrement. À partir de ce moment, une classe de catholiques éduqués a réclamé des droits civils et économiques. La classe dominante protestante a refusé de prendre en compte ces réclamations, ce qui a envenimé la situation. Devant l'amplification des revendications, Londres introduisit le gouvernement direct.

Une grue du Harland and Wolff à Belfast.

Les troubles civils ont fortement influencé la direction de l'économie. La campagne violente de l'IRA était aussi une guerre économique. En effet, elle prit pour cible les économies de l'Irlande du Nord et de la Grande-Bretagne, afin de rendre économiquement impossible la gestion du nord de l'Irlande par le gouvernement britannique, ou tout au moins, de faire de l'Irlande du Nord un investissement non rentable pour Londres. La première conséquence fut que l'économie était fortement atteinte. Les banques subissaient des assauts, les chefs d'entreprise étaient assassinés, etc. L'investissement finit par cesser, et le chômage commença à atteindre des sommets.

Avec la signature de l'accord du vendredi saint et la fin du conflit, l'économie s'est très bien reprise. L'investissement est revenu, le chômage a fortement décru, la vie économique est retournée à la normale. Un transfert économique de l'industrie lourde a eu lieu vers les services. Par exemple, l'entreprise d'industrie lourde Harland and Wolff a dépéri alors que le secteur touristique s'accroissait avec vitalité. En 2008, une conférence d'investisseurs américains à Belfast s'est tenue afin d'encourager les hommes d'affaires venant des États-Unis à investir en Irlande du Nord. Cela étant, l'Irlande du Nord possède encore le plus bas niveau de PIB du Royaume-Uni, et reçoit encore des subventions de Londres[22].

Démographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Démographie de l'Irlande du Nord.

La population de l'Irlande du Nord était en 2004 de 1 710 300 habitants. La majeure partie de la population possède des origines irlandaises ou britanniques, et quasiment toute la population est d'origine européenne, bien qu'il existe de petites communautés d'immigrés. Durant la Préhistoire, le nord de l'Irlande était habité par des tribus de culture néolithique. Par la suite, les Celtes envahirent l'île et y installèrent leur langue et leur culture, sans beaucoup se mélanger avec la population autochtone[réf. nécessaire]. À partir du XIIIe siècle, les Anglais prennent progressivement le contrôle de l'île. Au nord de l'Irlande, les colons anglais et écossais immigrèrent en Ulster, à la faveur de la création des plantations d'Ulster, sous le règne de Jacques Ier d'Angleterre. Cet événement a fortement marqué les populations locales, et la majorité des Irlandais du Nord se reconnaissent actuellement comme britanniques.

Religion[modifier | modifier le code]

Géographie religieuse de l'Irlande du Nord en 1991.
Les quartiers de Belfast en 2011, majoritairement catholiques (en vert), majoritairement protestants (en orange), mixtes (en gris)

Lors du recensement de 2011, 82,4 % de la population se déclarait chrétienne. Une courte majorité est protestante, 41,6 % d'après le recensement (dont 19,1 % de presbytériens et 13,7 % appartenant à l'Église d'Irlande anglicane). 40,8 % se reconnaissent comme catholiques, 16,9 % sans religion et 0,8 % appartiennent à d'autres cultes.

La religion est souvent vue comme une manière d'afficher son appartenance à l'une ou l'autre des communautés nationaliste ou unioniste, car la majorité des nationalistes est catholique et les unionistes sont essentiellement protestants. D'après une enquête, 85 % des protestants préfèreraient que l'Irlande du Nord demeure britannique, alors que 50 % des catholiques souhaiteraient la réunification de l'île. Les identités ont tendance à se complexifier maintenant, du fait de la tendance globale au recul des religions.

La législation a profondément évolué, et garantit à l'heure actuelle l'égalité théorique entre les deux religions[23], car la discrimination des catholiques par la majorité protestante a profondément marqué l'histoire de l'Irlande du Nord.

Évolution de la part des différentes religions en Irlande du Nord entre 2001 et 2011[24] :

Religion 2001 2011
Catholicisme 40,2 % 40,8 %
Protestantisme et autres chrétiens 45,6 % 41,6 %
Autres religions 0,3 % 0,8 %
Sans religion ou non indiqué 13,9 % 16,9 %

Nationalité et question constitutionnelle[modifier | modifier le code]

La population nord-irlandaise est plutôt divisée entre ceux qui se considèrent comme irlandais et ceux qui se considèrent comme britanniques. Il existe toute une gamme de positions entre ces extrêmes. Ceux qui se considèrent irlandais sont majoritairement catholiques, et ceux qui s'affirment britanniques sont surtout protestants. Beaucoup d'enquêtes corroborent cette tendance[25],[26],[27],[28],[29],[30],[31].

En majorité, les protestants souhaitent demeurer dans le Royaume-Uni. Chez les catholiques, la moitié souhaite la réunification, une minorité soutient le statu quo, et nombreux sont ceux qui n'ont pas d'opinion particulière. Malgré cela, seulement 7 % des catholiques disent qu'ils voteraient pour les partis unionistes ou sans étiquette[32].

D'après un sondage réalisé en 2005, 40 % de la population d'Irlande du Nord se définissent comme « unioniste », 22 % se définissent comme « nationalistes » (pour la réunification), et 35 % n'appartiennent à aucun de ces deux courants[33].

Tous les Nord-Irlandais ont le droit d'être citoyens de la République d'Irlande ou du Royaume-Uni, droit reconnu par la signature de l'accord du vendredi saint.

Langue[modifier | modifier le code]

Comme la plupart des affaires culturelles nord-irlandaises, la question de la langue est controversée et complexe. Presque toute l'Irlande du Nord parle anglais, mais l'usage de l'irlandais est encouragé par les nationalistes. Dans les quartiers nationalistes, les enseignes de rue sont souvent bilingues irlandais-anglais. La reconnaissance et l'usage officiel de l'irlandais fait partie des doléances régulières des nationalistes.

L'attrait pour l'irlandais n'est pas limité aux nationalistes. Certains unionistes pratiquent cette langue et reprochent au Sinn Féin d'en faire un enjeu de différenciation. La première organisation consacrée à la promotion de l'irlandais fut la Ligue Gaélique, créée à Dublin en 1893. À sa création, ce mouvement était ouvert aux deux communautés irlandaises; le premier chef, Douglas Hyde, était protestant. Avec le temps, les nationalistes ont inséré dans les buts de l'organisation le soutien à l'établissement d'une république irlandaise. À partir de ce moment, l'utilisation de l'irlandais a pu être perçue comme un acte de nationalisme.

Signalisation trilingue en anglais, irlandais et scots, en Irlande du Nord

D'après le recensement de 2001, 10 % de la population connaît un peu d'irlandais et 4,7 % peut le "parler, lire, écrire et comprendre[34]". D'après une autre enquête, 1 % de la population parle irlandais à domicile[35]. Il y a 32 écoles gaélophones en Irlande du Nord, soit 7,3 % du total.

Un dialecte coexiste avec l'irlandais, le scots d'Ulster, dont l'emploi est plus controversé encore. Certains dénient au scots d'Ulster le statut de langue et de dialecte, et soutiennent que c'est une construction des unionistes destinée à rivaliser avec l'irlandais. Certains le considèrent comme une langue à part entière, d'autres comme un dialecte. D'après le linguiste Aodán Mac Poilín, « Alors que la plupart des gens soutiennent que le scots d'Ulster est un dialecte ou une variante du Scots, certains soutiennent que c'est une langue différente du scots. Les arguments qui soutiennent que le scots d'Ulster est une langue, formés lorsque le statut du scots était débattu, sont si étranges qu'il est peu probable qu'ils aient une légitimité linguistique. »[36] D'après Póilín, « le scots d'Ulster est, pour quelqu'un de langue maternelle anglaise, très accessible et dans certains cas, aisé à comprendre à l'aide d'un glossaire »[36]. L'accord de Saint-Andrews dispose qu'il est nécessaire d'améliorer et développer la langue, l'héritage et la culture des scots d'Ulster.

D'après une enquête, 2 % de la population parle le scots d'Ulster[37], mais personne n'a déclaré le parler chez soi (0 %)[35]. Il existe de nos jours des cours de scots d'Ulster dans les universités[38].

Deux langues des signes coexistent en Irlande du Nord. La plus répandue est la langue des signes britannique, mais comme il semblait normal aux nationalistes d'envoyer leurs enfants faire leurs études à Dublin, notamment aux St. Joseph's Institute for Deaf Boys et St. Mary's Institute for Deaf Girls, il existe également une langue des signes irlandaise répandue principalement dans les communautés nationalistes. D'après le site internet du département nord-irlandais de la culture, des arts et loisirs, il y a 3 500 utilisateurs de la BSL et 1 500 de l'ISL[39]. Les deux langages ne sont pas liés, le langage des signes britannique provenant de la famille britannique et le langage des signes irlandais étant issu de la famille française.

Il existe aussi des langues étrangères minoritaires apportées en Irlande du Nord par les immigrés, comme le chinois et le polonais.

Culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Culture nord-irlandaise.

La culture de l'Irlande du Nord est un mélange entre celle d'Irlande et celle de Grande-Bretagne. À cause des divisions entre les deux communautés, il semble qu'il y ait deux cultures qui existent parallèlement. Toutefois il est des institutions où elles s'entremêlent sans anicroche[réf. souhaitée].

Arts[modifier | modifier le code]

Le cinéma de l'Irlande du Nord n'a pas produit beaucoup de films. L'industrie cinématographique reste pour la plupart du temps dans l'ombre du Royaume-Uni et de l'Irlande. Toutefois ce cinéma a eu des succès notamment avec les films comme The Mighty Celt, Man About Dog et Bloody Sunday ; ces deux derniers films ont été réalisés respectivement par un Irlandais du Sud et un Américain[Qui ?]. L'institution Northern Ireland Screen encourage la réalisation, la location et la production de films en Irlande du Nord[40]. Les films de l'Irlande du Nord traitent souvent des problèmes du conflit nord-irlandais. Néanmoins, le réalisateur nord-irlandais le plus connu reste Kenneth Branagh, metteur en scène de Dead Again et Hamlet. Il a aussi dernièrement joué dans Walkyrie.

Plus connus sont ses acteurs. Liam Neeson et Stephen Rea ont été nommés pour des Oscars du cinéma, Stephen Boyd a gagné un Golden Globe Award. D'autres acteurs bien connus sont Ciarán Hinds, Bronagh Gallagher, Patrick Magee, Siobhán Nic Cionnaith et Jamie Dornan. L'Académie irlandaise de film et télévision (IFTA) a pour but, dans toute l'île, la « stimulation du travail de production originale et créative et l'encouragement vers l'excellence par les biais de la reconnaissance, de la formation et de la direction dans les œuvres cinématographiques et télévisuelles. »[41]

L'Irlande du Nord est plus connue pour ses musiciens que pour ses réalisateurs. Van Morrison est un des chanteurs les plus célèbres, il figure dans le Rock and Roll Hall of Fame et le Songwriter's Hall of Fame. Snow Patrol a vendu plus de 7 millions disques dans le monde. Dana a gagné le Concours Eurovision de la chanson pour l'Irlande. D'autres chanteurs et groupes célèbres viennent de l'Irlande du Nord : Stiff Little Fingers, Ash, The Divine Comedy et The Undertones.

Partie intégrante de la tradition celtique, la musique traditionnelle irlandaise est réputée. Elle est connue pour ses ballades, mais aussi pour ses rythmes rapides, ceux qu'utilisent les gigues et les reels. Il existe aussi une forte tradition de musique scots d'Ulster. Cela est mis en évidence pendant la saison des marches nord-irlandaises. Ce style de musique est basé sur un rythme de marche. L'instrument le plus connu est le tambour Lambeg.

Dans le domaine de la littérature, l'Irlande du Nord, comme le reste de l'Irlande, a une tradition forte, avec des auteurs tels que C. S. Lewis, Brian Friel et Flann O'Brien. Séamus Heaney a reçu le prix Nobel de littérature. La littérature de l'Irlande gaélique a beaucoup influencé l'écriture des gens d'Irlande du Nord, les écrivains ont ainsi participé au renouveau littéraire gaélique. L'Écosse a, elle aussi, eu une influence notable sur les écrivains d'expression scots d'Ulster. Plus tard, la littérature en scots d'Ulster s'est diversifiée. Comme dans les autres domaines artistiques, le conflit a beaucoup influencé les écrivains d'Irlande du Nord.

Folklore[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Folklore de l'Irlande.

Le folklore en Irlande du Nord est le même que celui de la République Irlandaise. Alors qu'une grande partie de la mythologie irlandaise n'a pas subi la conversion au christianisme, beaucoup d'histoires ont toutefois été rendues compatibles avec le dogme chrétien. Ce qui a pu subsister est divisé en quatre « cycles », le Cycle d'Ulster, le Cycle mythologique, le Cycle Fenian et le Cycle historique. Beaucoup d'histoires ne sont pas incluses dans un cycle mais font participer des personnages à ces dits-cycles.

Le folklore irlandais raconte l'histoire de l'Irlande depuis les premières invasions de l'île. D'après les textes, l'Irlande fut envahie plusieurs fois par différents peuples et dieux. Les textes parlent de l'histoire du peuple gaélique. Ils racontent ainsi les exploits des dieux et des héros qui sont venus d'Irlande, comme les Tuatha Dé Danann, Cúchulainn et le Fianna. Les textes plus récents racontent aussi les généaologies des rois irlandais historiques. Les contes relatent des histoires merveilleuses de grands voyages vers un autre monde ou à travers les mers et océans de notre globe. D'autres histoires ne parlent pas de héros mais bien plutôt de gens du pays tout à fait ordinaires et d'évènements typiquement locaux.

Gastronomie[modifier | modifier le code]

L'Irlande du Nord partage beaucoup de traditions gastronomiques avec le reste de l'Irlande, notamment l'utilisation courante de la pomme de terre et de la viande de mouton. Le repas traditionnel en Irlande du Nord était composé de pommes de terre avec du chou et d'un morceau de viande pour les plus aisés.

Traditionnellement, les fermiers se levaient à 6 heures du matin pour traire les vaches et travailler sur la ferme, donc ils mangeaient un petit peu au lever, mais le repas le plus important était à midi, quand on mangeait un Ulster fry, le plat le plus connu de l'Irlande du Nord. Cela consistait en des tranches de saucisson, des œufs, du pain au lait, du pain de pommes de terre et des tomates, une variante d'un petit déjeuner complet. Le cheddar de Coleraine était lui souvent consommé en en-cas avant de se coucher.

Sport[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Sport en Irlande du Nord.

D'après les chiffres de fréquentation[42], le football gaélique est le sport le plus pratiqué en Irlande du Nord. En termes de popularité le football est lui aussi très populaire, mais ce sont les matchs du championnat d'Angleterre qui sont le plus suivis à la télévision. Viennent ensuite le hurling et le rugby à XV. Les autres sports très présents en Irlande du Nord sont le hockey sur gazon, le basket-ball, le cricket, le handball gaélique, etc.

Le football gaélique est organisé sur une base qui inclut toute l'Irlande. Tous les comtés traditionnels d'Irlande du Nord sont tous représentés dans les compétitions organisées à l'échelle de l'île d'Irlande. C'est en football gaélique que les équipes de l'Irlande du Nord ont les meilleurs résultats avec Tyrone GAA deux fois vainqueur du Championnat d'Irlande de football gaélique lors des dernières années.

En hurling, les équipes de l'Irlande du Nord ont plus de difficultés à rivaliser avec les équipes traditionnelles plus fortes. Seul Antrim GAA a une équipe capable de rivaliser avec les équipes de Cork ou de Kilkenny.

Comme les autres nations constituantes du Royaume-Uni, Le football nord-irlandais possède sa propre structure. Depuis l'indépendance de l'État d'Irlande, le football possède sa propre fédération reconnue par la FIFA. L'Irlande du Nord est une nation mineure du football mondial même si elle a participé à quelques phases finales de coupes du monde de 1958 et de 1986, elle a atteint les quart de finale. C'est d'ailleurs la région la plus petite à avoir disputé un quart de finale de la coupe de monde. En 2015, elle s'est également qualifiée pour sa première phase finale d'un Euro, l'Euro 2016 se déroulant en France. Le championnat national regroupe douze équipes professionnelles depuis 1890. Le football de club n'est classé qu'à la 49e place (au ) au niveau européen. il est dominé par les deux club de Belfast Linfield FC et Glentoran FC. Tous les meilleurs joueurs jouent dans les championnats anglais et écossais.

Le rugby, exactement comme les sports gaéliques, bénéficie d'une organisation transnationale regroupant l'État d'Irlande et l'Irlande du Nord. Les joueurs nord-irlandais jouent donc sous les couleurs de l'île d'Irlande unifiée. l'Équipe d'Irlande de rugby à XV est une des meilleures équipes dans le monde, placée dans le premier niveau mondial d'après l'International Rugby Board. À 2016, elle a remporté 13 fois le tournoi des Six Nations dont deux grands chelems, le dernier en 2009. L'IRFU existe depuis 1880. L'équipe d'Ulster, représente une aire géographique comprenant l'Irlande du Nord et les autres comtés d'Ulster de la république d'Irlande. Elle dispute la ligue celtique et la coupe d'Europe de rugby à XV (coupe Heineken). L'Ulster a gagné cette dernière en 1998-1999.

En hockey sur glace, les Giants de Belfast de l'Irlande du Nord disputent l'Elite League, la ligue professionnelle de hockey britannique (et seule ligue a regroupé Angleterre, Ecosse, Pays de Galles et Irlande du Nord), compétition qu'ils ont gagné deux fois, la dernière victoire remontant à la saison 2005-2006. En cricket aussi, la base de l'organisation est transnationale : l'Irlande s'est qualifiée pour la Coupe du monde de cricket en éliminant l'équipe du Pakistan. Quant au golf, l'actuel n°1 mondial est le Nord-irlandais Rory McIlroy.

Pour les Jeux olympiques, grâce à un accord entre les comités olympiques irlandais et britannique et avec la permission du Comité international olympique, les sportifs originaires d'Irlande du Nord ont la possibilité de concourir soit pour la Grande-Bretagne, soit pour l'Irlande.

Enfin, l'Irlande du Nord envoie sa propre délégation d'athlètes aux Jeux du Commonwealth (la République d'Irlande ne faisant pas partie du Commonwealth des Nations).

Hymnes[modifier | modifier le code]

L'Irlande du Nord n'a pas d'hymne national mais A Londonderry Air est joué quand l'Irlande du Nord participe à certaines rencontres sportives (notamment les Jeux du Commonwealth). Officiellement, God Save the Queen, l'hymne du Royaume-Uni, est aussi l'hymne de l'Irlande du Nord, et est employé par l'équipe d'Irlande du Nord de football, mais il est parfois vu comme un chant partisan unioniste. L'équipe irlandaise de rugby, qui comprend la République d'Irlande et l'Irlande du Nord, utilise un hymne spécialement composé, Ireland's Call, mais on chante aussi l'hymne national de la République, Amhrán na bhFiann, quand on joue à Dublin.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. UTC+1 à l'heure d'été
  2. La graphie « Irlande-du-Nord », avec deux traits d'union, est plus conforme à la tradition française de marquer l’unité d’une entité administrative ou politique, française ou étrangère, par des traits d’union entre les différents éléments du nom (« Pays-Bas », « Grande-Bretagne», « Bouches-du-Rhône », …).[réf. nécessaire]
  3. « Northern Ireland Parliamentary Report », Stormontpapers.ahds.ac.uk,‎ (consulté le 28 avril 2009): « Most Gracious Sovereign, we, your Majesty's most dutiful and loyal subjects, the Senators and Commons of Northern Ireland in Parliament assembled, having learnt of the passing of the Irish Free State Constitution Act, 1922, being the Act of Parliament for the ratification of the Articles of Agreement for a Treaty between Great Britain and Ireland, do, by this humble Address, pray your Majesty that the powers of the Parliament and Government of the Irish Free State shall no longer extend to Northern Ireland. »
  4. Irlande du Nord: au-delà des divisions, Fabien Aufrechter, le Journal International, 8 septembre 2013.
  5. En 1963, aucun espoir ne semble poindre, une archive TSR
  6. « Brexit » : les nationalistes d’Irlande du Nord demandent un vote sur la réunification de l’île, Le Monde,‎ (consulté le 24 juin 2016).
  7. [(en)http://www.niassembly.gov.uk/educationprog/leaflets/guide.htm A Guide to the Northern Ireland Assembly]
  8. Conflict Archive on the Internet
  9. A Brief Summary of the Northern Ireland Assembly
  10. (en) "United Kingdom: House of Commons: electoral system", Union inter-parlementaire
  11. http://www.europarl.europa.eu/members/public/geoSearch/search.do?langage=FR&country=GB&zone=Northern+Ireland
  12. Northern Ireland Census 2001, Table KS07a: Religion
  13. Northern Ireland Life and Times
  14. Ibid.
  15. Northern Ireland Office - Criminal Justice
  16. a, b, c et d About the Court Service - Northern Ireland Court Service [PDF]
  17. (en) Geography of Northern Ireland
  18. (en) Ibid.
  19. BBC - Geography of Northern Ireland
  20. (en) Conflict Archive on the Internet - Geography
  21. Conflict Archive on the Internet
  22. (en) Economy, Finance, Industry and Trade - CAIN, University of Ulster
  23. (en) Equality Legislation in Northern Ireland [doc]
  24. (en)Religion: KS211NI (administrative géographies)
  25. Breen, R., Devine, P. and Dowds, L. (editors), 1996. "Social Attitudes in Northern Ireland: The Fifth Report" ISBN 0-86281-593-2. Chapitre 2 sur: http://cain.ulst.ac.uk/othelem/research/nisas/rep5c2.htm"
  26. Northern Ireland Life and Times Survey, 1999. Module:Community Relations. Variable:NINATID.
  27. Northern Ireland Life and Times Survey. Module:Community Relations. Variable:BRITISH."
  28. Northern Ireland Life and Times Survey, 1999. Module:Community Relations. Variable:IRISH."
  29. University of York Research Project 2002-2003 L219252024 - Public Attitudes to Devolution and National Identity in Northern Ireland
  30. Northern Ireland: Constitutional Proposals and the Problem of Identity, by J. R. Archer The Review of Politics, 1978
  31. [PDF]A changed Irish nationalism? The significance of the Belfast Agreement of 1998 131 KiB , by Joseph Ruane and Jennifer Todd
  32. NI Life and Times Survey - 2006: NIPARTY
  33. (en) Northen Ireland Life and Times Survey - 2005
  34. Northern Ireland Statistics and Research Agency Census 2001 Output
  35. a et b Northern Ireland LIFE & TIMES Survey: What is the main language spoken in your own home?
  36. a et b Aodan Mac Poilin, 1999, Language, Identity and Politics in Northern Ireland in Ulster Folk Life Vol. 45, 1999
  37. Northern Ireland LIFE & TIMES Survey: Do you yourself speak Ulster-Scots?
  38. (en) Ulster Scots Project - Stranmillis University College
  39. (en) Sign Language - Northern Ireland Departement of Culture, Arts and Leisure
  40. Northern Ireland Screen
  41. Irish Film and Television Academy
  42. Statistique du GAA [PDF]

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]