Martinique

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Martinique
Logo de la collectivité territoriale de Martinique.
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Administration
Pays Drapeau de la France France
Statut Département et région d'outre-mer
Chef-lieu Fort-de-France
Arrondissements Fort-de-France
Le Marin
Saint-Pierre
La Trinité
Communes 34
Assemblée délibérante Assemblée de Martinique
Président Claude Lise (RDM)
2015-2021
Président du conseil exécutif Alfred Marie-Jeanne (MIM)
2015-2021
Préfet Fabrice Rigoulet-Roze
Démographie
Gentilé Martiniquais, Martiniquaise
Population 383 911 hab. (2014)
Densité 340 hab./km2
Langues
locales
Créole martiniquais
Géographie
Superficie 1 128 km2
Divers
Monnaie Euro
Fuseau horaire UTC−04:00
Domaine internet .mq et .fr
Indicatif téléphonique +596
Code ISO 3166-1 MTQ, MQ
Localisation
Localisation de Martinique
Liens
Site web martinique.org

La Martinique (en créole martiniquais Matinik, Matnik ou Lamatinik[1]), aussi surnommée « l’île aux fleurs »[2], est une île des petites Antilles (ou îles du Vent), collectivité territoriale unique (code Insee 972), région ultrapériphérique européene située dans les Caraïbes. Elle fait partie des Antilles françaises (depuis 1635, année d'installation de la première colonie française par Pierre Belain d'Esnambuc).

Elle doit son nom actuel à Christophe Colomb, premier Européen à la découvrir le 15 juin 1502. Elle était alors appelée Madinina[3], Madiana ou Mantinino[4] par ses habitants, les Kali'na[5], qui aurait désigné une île mythique chez les Taïnos d’Hispaniola[pas clair]. Le nom a évolué selon les prononciations en Madinina, Mada et enfin, par influence de l'île voisine de la Dominique, il est devenu « Martinique ». En langue caribe, l’île était aussi appelée Ioüanacaéra (ioüana, « iguane » et caéra, « île »), c'est-à-dire « l'île aux iguanes »[6],[7].

La Martinique est située dans l'arc volcanique des petites Antilles, dans la mer des Caraïbes, entre la Dominique au nord et Sainte-Lucie au sud, à environ 450 km au nord-est des côtes du Venezuela, et environ 700 km au sud-est de la République dominicaine. Le plateau continental exploitable de façon exclusive par la France a été étendu à 350 milles des côtes en 2015 (soit au-delà de la zone économique exclusive, qui reste fixée à 200 milles des côtes), après l'avis favorable de l'Organisation des Nations unies[8].

Elle est peuplée de 383 911 habitants au [9].

Sommaire

Géographie[modifier | modifier le code]

D'une superficie totale de 1 128 km2, ce qui la place au troisième rang après Trinidad et la Guadeloupe dans le chapelet d'îles qui constituent les petites Antilles ou Îles du Vent, la Martinique s'étire sur environ 70 km de longueur, pour 30 km de largeur. Le point culminant est le volcan de la montagne Pelée (1 397 m). Comme le reste des petites Antilles, la Martinique est soumise au risque sismique (aléa sismique fort[10]) : ainsi, le 29 novembre 2007 à 15 heures, heure locale, un séisme de magnitude 7,4 sur l'échelle de Richter a eu lieu au large de l'île[11].

On sépare généralement la Martinique en deux zones distinctes. D'une part, une zone située au nord d'un axe Fort-de-France - Le Robert, qui constitue la partie la plus montagneuse de l'île, domaine de la forêt tropicale, et, d'autre part, une zone située au sud de cet axe, moins accidentée, plus sèche.

Topographie[modifier | modifier le code]

Le relief est accidenté sur cette île d'origine volcanique. Les zones volcaniques anciennes correspondent à l'extrême sud de l'île (Savane des pétrifications) et à la presqu'île de la Caravelle à l'est. L'île s'est développée dans les dernières 20 millions d'années par une suite d'éruptions et de déplacements de l'activité volcanique vers le nord. Le dernier volcan en date, toujours actif, est la Montagne Pelée, qui occupe tout le nord actuel de l'île et culmine à 1 397 m. Les deux dernières grandes phases éruptives ont eu lieu de 1902 à 1905 (l'éruption du 8 mai 1902 détruisit Saint-Pierre et fit 28 000 morts en 2 minutes, celle du 30 août 1902 fit près de 1 100 morts, essentiellement au Morne-Rouge et à L'Ajoupa-Bouillon) et de 1929 à 1932.

À la suite de phénomènes d'érosion toujours violents en Martinique à cause de la forte pluviosité due à l'évaporation océanique apportée par les alizés, les hauts volcans de formation récente situés au nord de l'île (mont Pelé et pitons du Carbet (1 196 mètres)) font place, dans le sud, à des « mornes » aux sommets arrondis ou plats et aux fortes pentes d'une altitude généralement comprise entre 100 et 300 mètres.

La montagne du Vauclin, point culminant du sud de l'île, atteint 504 m d'altitude. Les plaines situées au centre et en bordure côtière, les « fonds », sont séparées par des escarpements et sont généralement de petite dimension.

Côte au vent[modifier | modifier le code]

Paysage de la presqu'île de la Caravelle.

La côte est, ou côte au vent des îles, portait traditionnellement dans les Antilles le nom de Cabesterre ou Capesterre. Le terme cabesterre en Martinique désigne plus spécifiquement la zone de la presqu'île de la Caravelle. Cette côte au vent, bordée par l'océan Atlantique, est exposée directement aux vents alizés et à la houle atlantique venant du large.

La partie nord allant de Grand-Rivière à Sainte-Marie est essentiellement bordée de falaises avec très peu de mouillages et d'accès à la mer. La navigation y est limitée à la pêche côtière avec les petites embarcations traditionnelles de la Martinique. Entre Sainte-Marie et La Trinité, la côte devient moins abrupte et la rade de la Trinité, bien qu'exposée aux alizés et relativement peu profonde, est une des meilleures de la Martinique. Au large de cette zone les fonds atteignent rapidement la profondeur de 60 mètres formant un grand plateau s'étendant à plusieurs milles au large.

La presqu'île de la Caravelle sépare nettement la côte nord-atlantique et la côte sud-atlantique. Elle marque aussi un net changement de la nature des fonds. Une ligne de récifs frangeants suit la côte depuis la pointe de la Caravelle jusqu'à l'extrême sud de l'île se rapprochant peu à peu de la côte jusqu'à se fondre avec elle. Ces restes d'un paléolittoral constituent un danger majeur pour la navigation.

Ces récifs ou cayes comme on les appelle dans les Antilles, dont certains émergent et d'autres ne sont couverts que de quelques mètres d'eau ont causé dans l'histoire le naufrage de nombreux navires. À cause du danger qu'ils représentent, ils portent souvent le nom évocateur de « loup », loup bordelais, loup ministre etc. en référence au nom d'un navire qui y a sombré.

Côte sous le vent ou caraïbe[modifier | modifier le code]

La plage de sable noir de l'anse Céron, au nord de la côte caraïbe.

Contrairement à la côte atlantique, la côte caraïbe est accore et ne présente que peu de dangers pour la navigation (quelques cayes bordent la côte sur le littoral sud entre le Diamant et Le Marin).

Dans le secteur de Saint-Pierre, au pied de la montagne Pelée, les fonds de 100 mètres sont parfois à seulement 400 mètres de la côte.

Géologie[modifier | modifier le code]

Sismicité[modifier | modifier le code]

La plaque Caraïbe. La Martinique est située sur la zone de subduction (en bleu) sur la façade orientale.

Située sur une faille de subduction sur le bord oriental de la plaque caraïbe, l'île est soumise à un important risque sismique comme l'ensemble de l'espace insulaire caribéen. L'évènement le plus violent enregistré est le séisme du 11 janvier 1839 qui ruina complètement la ville (qui s'appelait alors Fort-Royal).

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le réseau hydrographique de la Martinique est important : on dénombre 161 rivières ainsi que 43 ravines. On considère que l’île compte 70 cours d’eau principaux, ils coulent en majorité sur la partie nord de l'île.L’essentiel de la ressource en eau est concentré sur seulement 7 bassins versants que sont la Lézarde (116 km2), la Capot (57 km2), le Lorrain (35 km2), le Galion (37 km2), la rivière Salée (36 km2), la rivière Pilote (35 km2), la Roxelane (20 km2).

Avec ses 33 km, la rivière Lézarde est la plus longue de l'île.

Liste des autres principaux cours d'eau de la Martinique :

  • Nord : la rivière du Galion, la rivière du Lorrain, la rivière Capot, la rivière Charpentier, la rivière de Bezaudin, la rivière Bambous, la rivière Blanche, la rivière de Basse Pointe, la rivière Hackaert, la rivière de Macouba, la rivière Lagarde, la rivière Roche, la Grande Rivière, la rivière Potiche, la rivière Falaise, la rivière du Prêcheur, la rivière de la Pointe Lamare, la rivière Claire, la rivière Sèche, la rivière Trois Bras, la rivière Roxelane, la rivière des Pères, la rivière du Jardin des Plantes, la rivière du Carbet, la rivière Fond Capot, la rivière de Case Pilote, la rivière Fond Bourlet, la rivière Fond Bellemare, la rivière Fond Lahaye, la rivière Case Navire, la rivière de Ravine Touza
  • Centre : la rivière Monsieur, la rivière Madame, la rivière du Longvilliers, le canal Gaigneron, la rivière la Jambette, la rivière Rosière, la rivière Gondeau, la rivière Caleçon, la Petite Rivière
  • Sud : la rivière Pilote, la rivière Salée, la rivière du Vauclin, la rivière de Paquemar, la rivière du Simon, la rivière des Coulisses, la rivière la Nau, la rivière Bêtes Rouges, la rivière Trénelle, la rivière des Cacaos, la rivière la Manche, la rivière Massel, la rivière Oman, la rivière Carole, la rivière de Beauregard, la rivière Coulée d'Or, la rivière des Deux-Courants, le canal du François.

Îlets[modifier | modifier le code]

La Martinique comporte 50 îlets disséminés autour de l'île :

Climat[modifier | modifier le code]

Le domaine bioclimatique de la Martinique est un domaine tropical plutôt humide. Les instructions nautiques modernes distinguent deux saisons marquées, liées aux précipitations : la saison humide, de mai à novembre, et la saison sèche de février à avril. Cette saison sèche correspond normalement à une période de fort ensoleillement et de sécheresse. Comme elle commence normalement après le carnaval, elle est appelée carême. En pratique, les fluctuations sont nombreuses. Il y a des hivernages plus longs ou plus courts selon les années ou bien des hivernages tardifs ou précoces, des carêmes très secs ou pluvieux. Il tombe en moyenne 80 mm d'eau en mars au Lamentin (plaine centrale située au niveau de la baie de Fort-de-France) et 260 mm d'eau en octobre.

Les alizés soufflent du nord-est à l'est pendant la majeure partie de l'année, croissant pendant la matinée et décroissant pendant l'après-midi pour tomber le soir. C'est le régime de vent de la saison sèche durant laquelle les passages du vent au Sud-Est ou au Sud sont toujours de très courte durée (quelques heures).

Le climat de la Martinique est directement réglé par les positions de l'anticyclone des Açores qui dirige l'alizé de nord-est, et de la zone de basses pressions équatoriales où les alizés de l'hémisphère nord rencontrent ceux de l'hémisphère sud, le long de la zone de convergence intertropicale.

Pendant le temps de l'hivernage, le régime des vents est beaucoup plus instable. Ils varient de l'est-nord-est à l'ouest en passant par le sud. Pendant cette période, le vent peut rester pendant plusieurs jours de secteur sud. Ce secteur sud était d'autant plus redouté au temps de la colonie, qu'une grande partie des baies étaient frangées de mangrove et que le vent repoussait alors sur l'île les émanations de ces marécages, réputées malsaines et dangereuses pour les Européens récemment installés.

La température moyenne annuelle est de 26 °C. Les mois les plus chauds sont août et septembre, tandis que les mois les plus frais sont ceux de janvier et février [12]. Les températures les plus chaudes relevées l'ont été à Saint-Pierre et dans le Nord-Caraïbe avec 38 à 43 °C début juin 2011 et la plus basse environ 12 °C à Fonds-Saint-Denis (entre Pitons du Carbet et montagne Pelée) en mars 1965. On constate en moyenne six jours par an au Lamentin une température inférieure à 18 °C. Il faut également savoir que le temps en Martinique peut changer rapidement et passer d'un temps ensoleillé et sec à un temps très pluvieux et perdre jusqu'à 5°C en moins de dix minutes.

Risques naturels[modifier | modifier le code]

La Martinique est soumise à de nombreux risques naturels tels que les séismes, les tsunamis, les éruptions volcaniques ou les cyclones tropicaux[13]. Elle a fait l'objet d'un plan de prévention des risques spécifique[14].

Fin octobre 2015 a eu lieu une forte montée des eaux sur l'île. Elle a notamment affecté Saint-Pierre qui est au bord de plusieurs rivières. L'État a décrété l'état de catastrophe naturelle.[réf. nécessaire]

Séismes et tsunamis[modifier | modifier le code]

La Martinique est située dans une zone très sismique, en raison de sa localisation au niveau de la zone de subduction des Caraïbes. Ainsi, le 29 novembre 2007 à 15 heures, heure locale, un séisme de magnitude 7,4 s'est produit à quelques kilomètres seulement de la côte Nord-Caraïbe de l'île. Heureusement, la solidité de certains bâtiments et la profondeur du foyer ont permis de ne pas provoquer de gros dégât, néanmoins, des bâtiments se sont « lézardés » et certains se sont effondrés[15].

Un des tremblements de terre les plus violents qu'a subi la Martinique remonte au 11 janvier 1839 où la moitié de la ville de Fort-de-France a été détruite. On estime sa magnitude proche de 7 ou 8 sur l’échelle de Richter[16].

Les tremblements de terre peuvent aussi engendrer des Tsunamis au niveau des Antilles[17],[18].

Éruptions volcaniques[modifier | modifier le code]

Toujours dues à la situation de la Martinique sur une zone de subduction, les éruptions du volcan de la montagne Pelée semblent suivre un rythme d'une éruption par siècle. La dernière phase éruptive a duré de 1902 à 1929, avec une phase paroxysmale le 8 mai 1902 qui a provoqué la destruction totale de la ville de Saint-Pierre et emporté près de 30 000 victimes. Les épaves des bateaux alors au mouillage dans la baie de Saint-Pierre font le bonheur des plongeurs aujourd'hui.

Cyclones tropicaux et marées de tempêtes[modifier | modifier le code]

Naufrages de navires lors de l'ouragan du 9 septembre 1872 sur la Martinique.

La zone des Antilles est sujette au développement de cyclones tropicaux. Suivant les moments de l'année, ces dépressions viennent de l'Atlantique (Cap-Vert) ou du centre de la mer des Antilles et du golfe du Mexique (à l'ouest du méridien 80°). Sur la Martinique, la trajectoire des cyclones est le plus souvent E-O ou SO-NE.

La courbe de fréquence des cyclones montre qu'ils traversent la Caraïbe entre les mois de juin et de novembre et passent préférentiellement, en Martinique, en août, septembre, octobre. Le mois d’octobre est le mois le plus pluvieux de l’année.

Les cyclones constituent un danger majeur pour les populations et les installations, ainsi, l'ouragan Edith en septembre 1963, est l'un des ouragans les plus mémorables ayant frappé l'île de la Martinique.Lors de son passage, c'était un ouragan de catégorie 1, frôlant la catégorie 2 avec des vents soutenus de 140–155 km/h et des rafales qui ont atteint les 216 km/h . Il a causé la mort de dix personnes et fait 300 millions de Francs (près de 46 millions d'euros) de dégâts[19].

L'ouragan Dean en août 2007 a causé de gros dégâts sur les plantations de bananes et de canne à sucre. Les vents soutenus ont atteint 160 km/h en moyenne, avec des rafales de 213 km/h en montagne. Plus de 663 habitations ont été détruites et 5 708 endommagées. Il est considéré comme le cyclone le plus violent qu’ait connu l’île depuis l'ouragan Allen, en 1980.

L'ouragan Lenny en 1999, a également causé de gros dégâts : il a provoqué une marée de tempête gigantesque sur la côte Nord-Caraïbe, accompagnée d'une houle cyclonique dont les vagues dépassaient 10 mètres de hauteur. Dans la ville-basse de Saint-Pierre, les vagues passaient par-dessus le toit de certaines maisons et ont défoncé les murs. Sur la route reliant Saint-Pierre au Carbet, la falaise, très friable, s'est effondrée sur la plage. Les pêcheurs ont été particulièrement touchés par ce cyclone, qui a entièrement détruit les constructions et les infrastructures du bord de mer. On déplore une dizaine de morts, et un recul d'une centaine de mètres du front de mer a été constaté par endroit, la plage ayant été emportée. De même, l'ouragan Omar en 2008, a lui aussi causé de gros dégâts avec une houle un peu moins destructrice mais aux caractéristiques proches de l'ouragan Lenny (houle d'Ouest déferlante sur la côte Caraïbe).

Faune et flore[modifier | modifier le code]

Faune terrestre[modifier | modifier le code]

Sucrier.
Avicularia versicolor.

La Martinique possède peu d’espèces animales indigènes. Les animaux sauvages les plus courants restent discrets : les manikous (famille des opossums), les matoutous-falaises qui sont des mygales endémiques, l'iguane délicatissima et l'iguane vert, la mangouste, le serpent trigonocéphale ou fer de lance et les scolopendres.

Côté ciel, la Martinique est le pays des hérons garde-bœufs, des colibris (4 espèces en Martinique: le colibri madère, le colibri huppé, le colibri falle-vert et le colibri à tête bleue) et des sucriers (reconnaissables à leur ventre jaune).

Côté terre, les mangoustes ont été importées pour faire diminuer la population de serpents ‘fer de lance’ (ou trigonocéphale). Malheureusement, les conséquences furent graves, puisque les mangoustes détruisirent également de nombreuses espèces endémiques d’oiseaux aujourd’hui complètement disparues. De nos jours, on rencontre plus facilement de nombreux serpents et quelques petits lézards verts inoffensifs, les anolis ainsi que les mabouyas, plutôt marron translucide, ils sont très craintifs et sortent la nuit[24].

Deux espèces de mygales cohabitent :

  • Acanthoscurria antillensis est une mygale terricole qui vit dans le sud de la Martinique, de Rivière-Pilote en passant par Cap-Chevalier jusqu'aux Trois-Îlets.
  • Avicularia versicolor est une mygale arboricole et vit dans le nord de la Martinique, dans la forêt tropicale humide du Précheur à Grand-Rivière. Cette espèce, relativement calme et peu agressive, est protégée localement.

Faune aquatique[modifier | modifier le code]

Crabe mantou (mangrove de la Caravelle).

La côte atlantique est bordée par un récif corallien pratiquement ininterrompu, où circulent les poissons du large et où s'abrite la faune sédentaire.

Le milieu aquatique s'est fortement dégradé au cours des vingt dernières années. La pollution d'origine industrielle, notamment les distilleries, le manque de structures d'assainissement des eaux usées, le remblaiement intensif des zones de mangrove, véritables nurseries pour de nombreuses espèces de poissons, ainsi que la pêche, sont à l'origine d'une régression considérable de la surface des récifs et d'une diminution importante du nombre et de la variété des poissons[25].

Cependant, lors des 5 dernières années, on remarque une expansion notable des récifs de corail et d'éponges géantes, ainsi qu'une reconstitution de la population de poissons. Ceci est dû à deux facteurs :

  • depuis l'ouragan Lenny en 1999, aucune houle cyclonique n'a été assez puissante pour endommager sérieusement les récifs. Ces années de calme relatif ont laissé le temps à la faune et à la flore sous-marine de reprendre pied ;
  • la mise en place de dispositifs de concentration de poisson ancrés très au large des côtes, souvent par 3 000 mètres de fond, a eu pour conséquence d'inciter les pêcheurs locaux à s'approvisionner au large, du fait d'une meilleure rentabilité, et ainsi à délester les récifs d'une activité de surpêche. La population ichtyenne a donc pu se reconstituer.

Végétation[modifier | modifier le code]

Forêt tropicale[modifier | modifier le code]

La forêt pluviale martiniquaise, de type tropicale humide ou équatoriale, est composée de fougères et d'arbres tels que l'acajou (en anglais : mahogany), le courbaril, qui servent à la fabrication de meubles. Certains peuvent atteindre 60 mètres de haut. De nombreuses fleurs de la famille des Zingiberaceae peuplent les sous-bois et sont très prisées par les fleuristes du fait de leurs formes atypiques et de leurs couleurs flamboyantes. Ces fleurs ont donné son nom à la Martinique (Madinina en amérindien), qui signifie « l'île aux fleurs » dans la langue des indiens Caraïbes.

Il est à noter que beaucoup d'épices, comme le Cacao ou le Bois d'Inde, sont originaires de la forêt de l'île.

Dans la forêt pluviale, seulement 1 % de la lumière du soleil parvient à traverser la canopée et à atteindre les jeunes pousses au sol, qui ne se développent donc pas. Il faut attendre qu'un cyclone tropical abatte les grands arbres pour que les jeunes pousses puissent recevoir l'énergie solaire nécessaire à leur développement. Les cyclones tropicaux sont donc indispensables à la régénération de la forêt humide et font partie intégrante du cycle biologique insulaire.

La forêt tropicale sèche est composée de plantes xérophiles adaptées au climat très sec (acacia, campèche, poirier-pays, gommier rouge) et de plantes grasses (cactus cierge, agave).

En haute-montagne, au-dessus de 900 mètres environ, les vents violents quasi permanents et la température comprise entre 0 °C et 15 °C ne permettent pas à la végétation tropicale de prospérer. Celle-ci est donc remplacée par une végétation subtropicale d'altitude, adaptée aux conditions extrêmes : arbres nains, Bromeliaceae et Araucariaceae nains (petits conifères ne dépassants pas 20 centimètres de hauteur) constituent l'essentiel de la couverture végétale.

Dans sa forme dégradée ou dans des conditions de sol extrême la végétation peut aussi prendre la forme de savane, où les cactées et les plantes grasses se partagent le sol avec les herbes folles.

Mangrove près du château Dubuc (presqu'île de la Caravelle).

Mangrove[modifier | modifier le code]

La mangrove est présente dans toute la Martinique :

Les Strelitziaceae dont l'arbre du voyageur ont été importés d’Amérique du Sud et de l’océan Indien. Certains palmiers sont endémiques de l'île, comme les Acrocomia ou les Roystonea, alors que d'autres ont également été importés d'autres continents (notamment d'Asie ou d'Océanie), tels que les Cyrtostachys ou les Cocos nucifera. De nombreux arbres fruitiers sont également présents sur l’île (avocatier, arbre à pain, tamarinier, prune de cythère).

Histoire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Histoire de la Martinique.

Les premiers habitants furent les indiens Arawaks qui durent fuir devant de nouveaux arrivants, les indiens Caraïbes. Ceux-ci furent à leur tour décimés par les soldats européens, peu de temps après l’arrivée de Christophe Colomb, en 1502, le jour de la Saint-Martin. Appelée Madinina, « l’île aux fleurs » ou Jouanacaera, « l’île aux iguanes », la Martinique devient française en 1635, et est gérée par la Compagnie des îles d'Amérique, créée par Richelieu. L’esclavage sera établi par la suite avec la création du Code noir. Des milliers d'esclaves noirs seront amenés principalement d'Afrique de l'Ouest. L’esclavage se perpétuant jusqu'en 1848, année de son abolition en France. Le 24 février 1848, la monarchie de Juillet est renversée. François Arago, ministre de la Marine et des colonies, admet la nécessité d’une émancipation des Noirs, mais souhaite ajourner cette question jusqu’au gouvernement définitif. Sous l’intervention pressante de Victor Schœlcher, sous-secrétaire d’État aux colonies, une série de décrets est promulguée le 27 avril 1848. Le premier abolit l’esclavage mais prévoit un délai de deux mois à compter de sa promulgation dans la colonie. Il prévoit en outre une indemnisation des anciens propriétaires d’esclaves. En 1848, en tant que commissaire général de la République, François Perrinon apporte à la Martinique les premiers décrets d’abolition de l’esclavage. Il refuse de prêter serment à Napoléon III par attachement à l’idéal républicain.

La colonisation succède au régime de l'esclavage jusqu'en 1946. Les leaders communistes d’après guerre : Aimé Césaire, Léopold Bissol, Georges Gratiant, remportent des victoires électorales en Martinique. Ils portent une proposition de loi à l’Assemblée nationale. La question est débattue au Parlement, avec un rapporteur illustre, le jeune député-maire de Fort-de-France, Aimé Césaire. Ce débat parlementaire aboutit au vote de la loi de départementalisation du 19 mars 1946, date à laquelle l’île devient un département français d'outre-mer.

Présentation - Les Outre-Mer[modifier | modifier le code]

Le peuplement de la Martinique est relativement récent. Son histoire est largement marquée par celle de la colonisation de l’Amérique, par l'esclavage, les guerres d’influence entre les anciens empires coloniaux européens, l’évolution des activités agricoles, l’éruption de la montagne Pelée en 1902 et les calamités climatiques. La population est mixte et donc de provenances diverses. Composée majoritairement de noirs d'origines africaines et de métis, elle comprend aussi des individus d'origines européenne, indienne, moyen-orientale. À noter un très faible pourcentage d'Asiatiques.[réf. souhaitée]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Statut actuel de l'île[modifier | modifier le code]

Martinique vers 1675.
« IIe Vue du Fort Roÿal de la Martinique », vers 1750. « Fort-Royal » est l'ancien nom de la préfecture actuelle, Fort-de-France.

La Martinique est divisée en quatre arrondissements et trente-quatre communes.

La « Collectivité territoriale de Martinique » est depuis le une collectivité territoriale de la République française régie par l'article 73 de la Constitution. La Collectivité territoriale de Martinique est également une des régions ultrapériphériques de l’Union européenne.

La représentation de l'État[modifier | modifier le code]

La préfecture de la Martinique est Fort-de-France. Les trois sous-préfectures sont Le Marin, Saint-Pierre et La Trinité. L'État français est représenté en Martinique par le préfet, actuellement Fabrice Rigoulet-Roze[26], et par deux sous-préfets, actuellement Corinne Blanchot-Prosper au Marin et Étienne Guillet à La Trinité et à Saint-Pierre.

Les institutions[modifier | modifier le code]

Le président du conseil exécutif de Martinique est Alfred Marie-Jeanne.

L'assemblée délibérante de la collectivité territoriale est l'Assemblée de Martinique, constituée de 51 élus et présidée par Claude Lise.

Le conseil consultatif de la Collectivité territoriale de Martinique est le Conseil économique, social, environnemental, de la culture et de l'éducation de Martinique, composé de 68 membres.

La représentation nationale[modifier | modifier le code]

La Martinique est représentée depuis le à l'Assemblée nationale par quatre députés (Bruno Nestor Azérot, Serge Letchimy, Jean-Philippe Nilor et Alfred Marie-Jeanne) et au Sénat par deux sénateurs (Serge Larcher et Maurice Antiste) depuis le 25 septembre 2011.

La Martinique est également représentée au Conseil économique, social et environnemental par Philippe Edmond-Mariette depuis le 7 novembre 2015.

La représentation au sein du Parlement européen[modifier | modifier le code]

Depuis le 25 mai 2014, Louis-Joseph Manscour est député européen.

Les intercommunalités[modifier | modifier le code]

Carte des communes de la Martinique

La Martinique compte trois structures intercommunales :

Villes et communes[modifier | modifier le code]

Les principales villes de la Martinique sont (population municipale au recensement du 1er janvier 2014) :

  1. Fort-de-France (83 651 hab),
  2. Le Lamentin (39 926 hab),
  3. Le Robert (23 194 hab),
  4. Schœlcher (19 945 hab),
  5. Le François (17 835 hab),
  6. Ducos (17 766 hab),
  7. Saint-Joseph (16 976 hab),
  8. Sainte-Marie (16 820 hab),
  9. La Trinité (12 973 hab),
  10. Rivière-Salée (12 467 hab),
  11. Rivière-Pilote (12 149 hab).

L'évolution institutionnelle et statutaire de l'île[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Politique en Martinique.

En Martinique en ce moment[Quand ?], le débat politique porte sur la question de l'évolution statutaire de l'île. Deux idéologies politiques s'affrontent, l'assimilationnisme et l'autonomisme. D'un côté, il y a ceux qui veulent une évolution statutaire fondée sur l'article 73 de la Constitution française, c'est-à-dire que toutes les lois françaises s'appliquent de plein droit en Martinique, en droit cela s'appelle l'identité législative, et de l'autre les autonomistes qui veulent une évolution statutaire fondée sur l'article 74 de la Constitution française, autrement dit un statut autonome placé sous le régime de la spécialité législative à l'instar de Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

Depuis la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, quatre possibilités s'offrent à la Martinique :

  • Première possibilité : le statu quo, la Martinique garde son statut de département et région d'Outre-Mer, en vertu de l’article 73 de la Constitution. Les DROM sont sous le régime de l'identité législative. Dans ce cadre, les lois et règlements sont applicables de plein droit, avec les adaptations nécessitées par les caractéristiques et contraintes particulières aux collectivités concernées.
  • Deuxième possibilité : si les acteurs locaux, et d’abord les élus, sont d’accord, ils pourront dans le cadre de l'article 73 de la Constitution proposer une évolution institutionnelle telle que la création d’une assemblée unique (fusion du conseil général et du conseil régional). Mais le département et la région sont conservés. Le gouvernement pourra proposer au Président de la République de consulter les électeurs sur cette question. En cas de réponse négative, rien ne sera possible. En cas de réponse positive, la décision définitive reviendra au Parlement qui décidera finalement, ou non, de la réforme en votant une loi ordinaire.
  • Troisième possibilité : Les élus pourront proposer la création d'une nouvelle collectivité dans le cadre de l'article 73 de la Constitution française. Cette nouvelle collectivité remplacera le département et la région. Elle réunira les compétences qui sont actuellement dévolues au conseil général et au conseil régional. Cette collectivité régie par l'article 73 est placée sous le régime de l'identité législative et n'est donc pas autonome. Elle aura comme institutions un conseil exécutif, une assemblée délibérante et un conseil économique et social.
  • Quatrième possibilité : Si un consensus se dégage, les élus pourront proposer au gouvernement un changement statutaire, c'est-à-dire la transformation de la Martinique en Collectivité d'outre-mer (COM). En effet, depuis la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, les Départements d'Outre-Mer peuvent, en vertu de l'Article 74, évoluer en Collectivité d'Outre-Mer (COM) à l'instar de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Contrairement aux DOM, les COM sont sous le régime de la spécialité législative. Les lois et décrets de la République s’y appliquent sous certaines conditions fixées par la loi organique définissant leur statut. Les COM disposent d'une plus large autonomie que les DOM. Les COM sont dotées d'un conseil exécutif, d'un conseil territorial et d'un conseil économique et social. Le préfet est le représentant de l'État français dans la collectivité d'outre mer.

Mais la Constitution française précise dans l'article 72-4 « Aucun changement, pour tout ou partie de l'une des collectivités mentionnées au deuxième alinéa de l'article 72-3, de l'un vers l'autre des régimes prévus par les articles 73 et 74, ne peut intervenir sans que le consentement des électeurs de la collectivité ou de la partie de collectivité intéressée ait été préalablement recueilli dans les conditions prévues à l'alinéa suivant. »

En 2003, une nouvelle organisation a été envisagée, dans laquelle l'institution régionale et l'institution départementale fusionneraient en une institution unique. Cette proposition a été rejetée en Martinique (mais aussi en Guadeloupe) à 50,48 % lors d'un référendum le 7 décembre 2003[27].

Le 10 janvier 2010, une consultation de la population a eu lieu. Les électeurs ont été amenés à se prononcer par référendum sur un éventuel changement de statut de leur territoire. Ce scrutin proposa aux électeurs « d'approuver ou de rejeter le passage au régime prévu à l'article 74 de la Constitution ». Une majorité d'électeurs, 79,3 %, a répondu « non »[28]

Le 24 janvier suivant, lors d'un second référendum, les Martiniquais ont approuvé à 68,4 %[29] le passage à une « collectivité unique » dans le cadre de l'article 73 de la Constitution, c'est-à-dire qu'une assemblée unique exercera les compétences du conseil général et du conseil régional.

La nouvelle collectivité de Martinique[modifier | modifier le code]

Le projet des élus martiniquais au gouvernement propose une collectivité territoriale unique régie par l'article 73 de la Constitution dont le nom est « Collectivité territoriale de Martinique ». L'assemblée unique qui remplace le conseil général et le conseil régional s'appelle « Assemblée de Martinique ». L'Assemblée de Martinique est composée de 51 conseillers, élus pour six ans au scrutin de liste à la proportionnelle intégrale (la circonscription électorale est divisée en quatre sections). Une prime majoritaire de 20 % est attribuée à la liste qui arrive en tête. L'organe exécutif de cette collectivité s'appelle « le conseil exécutif », lequel est composé de neuf conseillers exécutifs, dont un président. Le président de la collectivité de Martinique est le président du conseil exécutif. Le conseil exécutif est responsable devant l'Assemblée de Martinique, qui peut le renverser par une motion de défiance constructive. Contrairement au fonctionnement précédent du conseil général et du conseil régional, l'Assemblée de Martinique est séparée du conseil exécutif et a à sa tête un bureau et un président.

La nouvelle collectivité de Martinique regroupe les compétences du conseil général et du conseil régional, mais elle pourra obtenir de nouvelles compétences par le biais des habilitations conformément à l'article 73. Le conseil exécutif est assisté d'un conseil consultatif, le Conseil économique, social, environnemental, de la culture et de l'éducation de Martinique.

Le projet de loi a été approuvé le 26 janvier 2011 par le gouvernement français. La loi ordinaire a été présentée au Parlement durant le premier semestre 2011 et a abouti à l'adoption de la loi no 2011-884 du 27 juillet 2011 relative aux collectivités territoriales de Guyane et de Martinique.

Les forces politiques[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Politique en Martinique.

La vie politique martiniquaise s'articule, pour l'essentiel, autour de formations politiques martiniquaises et de fédérations locales des partis nationaux (PS et LR). La classification suivante tient compte de leur positionnement par rapport à l'évolution statutaire de l'île : il y a les assimilationnistes (partisans d'une évolution institutionnelle ou statutaire dans le cadre de article 73 de la Constitution française), les autonomistes et indépendantistes (sont favorables à une évolution statutaire fondée sur l'article 74 de la Constitution française). En effet, le 18 décembre 2008, lors du congrès des élus départementaux et régionaux de la Martinique, les trente-trois élus indépendantistes (MIM/CNCP/MODEMAS/PALIMA) des deux assemblées ont voté à l'unanimité pour une évolution statutaire de l'île fondée sur l'article 74 de la Constitution française qui permet l'accès à l'autonomie ; cette évolution statutaire a été massivement rejetée (à 79,3 %) par la population lors du référendum du 10 janvier 2010.

Infrastructures[modifier | modifier le code]

Transport et réseaux[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Réseau routier de la Martinique.

Au 1er janvier 2013, le réseau routier de la Martinique est composé de 2 496 km de routes[30] :

Aéroport[modifier | modifier le code]

L'aéroport de l'île est l'aéroport international Martinique Aimé Césaire. Il est situé sur la commune du Lamentin. Son trafic civil (1 696 071 passagers en 2015) le place au treizième rang des aéroports français, derrière ceux de deux autres départements d'outre-mer (l'aéroport Guadeloupe - Pôle Caraïbes de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe et l'aéroport Roland-Garros à la Réunion)[31].

Système électrique[modifier | modifier le code]

Télécommunications / TV / Internet[modifier | modifier le code]

Article connexe : Numericable.

Économie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Économie de la Martinique.

Le Produit intérieur brut régional de la Martinique s'élevait à 8,4 milliards d'euros en 2014, soit 22 209 euros par habitant, chiffre le plus élevé des départements et régions d'outre-mer, mais inférieur à la moyenne nationale française (32 199 euros par habitant).

L'économie martiniquaise est fortement tertiarisée. Ainsi, en 2010, les services représentaient 84,2 % de la richesse produite, contre 13,5 % pour l'industrie et la construction, et 2,3 % pour l'agriculture, la pêche et l'aquaculture.

Exportations de biens et de services (2015) = 1 102 millions d'euros (504 millions d'euros de biens), dont plus de 20 % de produits pétroliers raffinés (raffinerie SARA implantée dans la ville du Lamentin), 95,9 millions d'euros de produits agricoles, sylvicoles, piscicoles et aquacoles, 62,4 millions d'euros de produits des industries agroalimentaires et 54,8 millions d'euros d'autres biens[32].

Importations de biens et de services (2015) = 3 038 millions d'euros (dont 2 709 millions d'euros de biens), dont environ 40 % de produits pétroliers bruts et raffinés, 462,6 millions de produits agricoles et agro-alimentaires et 442,8 millions d'euros de biens d’équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique .

Malgré un IDH (Indice de développement humain) élevé, calculé à 0,814 en 2011, faisant d'elle le 39e territoire le plus développé au monde sur 187 au total (et 2e ex-aequo (avec la Guadeloupe) dans les Caraïbes après Porto-Rico)[réf. nécessaire], la Martinique connaît une situation économique difficile, caractérisée notamment par un taux de chômage important (18,9 % de la population active en 2015)[33].

Article détaillé : Rhum de Martinique.

Le rhum et notamment le rhum agricole représente 23 % de la valeur ajoutée agroalimentaire en 2005 et occupe 380 actifs sur l'ile (y compris le rhum traditionnel). La production de l'île se situe autour des 90 000 hl d'alcool pur sur la campagne 2009[34], dont 79 116 hl d'alcool pur en rhum agricole (2009)[34].

La canne à sucre occupe en 2009 4 150 hectares, soit 13,7 % des surfaces agricoles. La surface cultivée est en augmentation avec une progression de plus de 20 % sur les 20 dernières années, cette progression rapide pouvant s'expliquer par la forte valeur ajoutée du rhum produit et le renchérissement des cours mondiaux du sucre[35]. Cette production évolue vers une concentration de plus en plus forte avec des exploitations de plus de 50 ha qui représentent 6,2 % des exploitations pour 73,4 % de la surface exploitée[36]. La production annuelle a été d'environ 220 000 tonnes sur 2009[37] dont près de 90 000 tonnes ont été consacrées à la production de sucre, le reste ayant été livré aux distilleries de rhum agricole[37].

Les ananas constituaient autrefois une part importante de la production agricole, mais ne représentaient en 2005, selon l'IEDOM, qu'1 % de la production agricole en valeur (2,5 millions d'euros contre 7,9 millions en 2000)[36].

Le tourisme participe aussi à l'économie de l'île. En 2011, avec 1347 milliers de nuitées d'hôtel, la Martinique reste une destination touristique d'outremer privilégiée, même si la Guadeloupe dominait en 2003 le secteur en se distinguant par l'hospitalité de ses locaux, selon un sondage commandité par le ministère de l'outre-mer et réalisé par l'IFOP le 20 juin 2003[38].

Société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Démographie de la Martinique.

Le recensement de 2014 comptabilise 383 911 habitants, pour 1 128 km2, soit une densité de population de 340,3 habitants au km2, contre 117,6 en France métropolitaine[39]. Comme dans la plupart des îles, cette densité a augmenté rapidement du fait de l'accroissement de la population : 255 hab./km2 en 1961, 319 en 1990, près de 353 en 2008. Mais la baisse récente de la fécondité, conjuguée avec un solde migratoire négatif, explique la diminution de la population du département depuis 2006. Ainsi, le taux d'accroissement dû au solde naturel a été de + 0,5 % par an de 2009 à 2014, alors que celui dû au solde apparent des entrées-sorties a été de - 1,1 % par an pendant la même période[40].

Le déficit migratoire s'est même accentué au cours des dernières années, passant de 1 100 personnes par an de 1990 à 2009 à 4 300 personnes par an de 2009 à 2014. L'émigration entraîne un vieillissement accéléré de la population (22 % de la population a plus de 60 ans en 2013, soit dix points de plus qu'en 1990), une diminution de la proportion de jeunes adultes (21 % des Martiniquais ont entre 20 et 40 ans contre 25 % en France métropolitaine) et, par conséquent, un affaiblissement du solde naturel (il y a à la fois plus de décès et moins de naissances).

La population est majoritairement composée de noirs d'origine africaine, de métis et de mulâtres à 80 %, d'indo-caribéens (appelés péjorativement coolies) à 10 %, d'Européens (appelés « zorey ») à 10 %, et enfin de « békés » à 0,5 %, elle contient quelques descendants de Syriens, Libanais, Asiatiques, et des immigrés d'origines diverses, Haïtiens, Luciens, etc.

Évolution de la population de la Martinique
1831 1853 1861 1867 1876 1886 1894 1905 1910
109 916 129 681 135 991 153 334 161 995 174 863 203 781 182 024 184 004
1921 1927 1931 1936 1946 1954 1961 1967 1974
244 439 227 798 234 500 246 712 261 595 239 130 292 062 320 030 324 832
1982 1990 1999 2006 2011 2014 - - -
328 566 359 572 381 427 397 732 392 291 383 911 - - -
(Sources : INSEE[41],[42],[43].)
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

Langues[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Langues en Martinique.

En tant que département et région d'outre-mer (DROM), le français constitue la langue officielle sur l'île comme sur l'ensemble du territoire de la République française. Néanmoins, la grande majorité de la population s'exprime aussi en créole[réf. nécessaire], langue régionale composée de mots de diverses origines (français, anglais, africain, caraïbe, espagnol) articulée par une syntaxe, une grammaire et une conjugaison d'origine africaine. Environ 5% des élèves suivent un enseignement du créole à l'école.

Le statut du créole a changé depuis la création en 2000 d'un CAPES en langue et culture régionales, option créole. La langue créole est enseignée dans le secondaire et à l'université des Antilles et la Guyane. En effet, une licence, un master et un doctorat de langue et culture régionales option créole existent depuis une dizaine d'années sur le campus de Schœlcher. En 2007, l'écrivain Raphaël Confiant publie, aux éditions Ibis rouge, le premier Dictionnaire créole martiniquais - français[44].

Le G.E.R.E.C (Groupe d'études et de recherches en espace créolophone) fondé en 1975 par le professeur Jean Bernabé, a permis depuis plus de 30 ans de codifier le créole martiniquais. C'est la graphie du G.E.R.E.C, qui fait référence en Martinique. Parmi les défenseurs de la langue créole en Martinique, on trouve les écrivains du mouvement littéraire la créolité, Raphaël Confiant, Patrick Chamoiseau, et Jean Bernabé.

Familles de Martinique[modifier | modifier le code]

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Les familles martiniquaises sont issues de l'histoire particulière du peuplement de cette île. Elles se caractérisent par une proportion non négligeable de foyers monoparentaux : 38,3 % des familles (INSEE - Recensement de 2006[45]). La notion de famille monoparentale est à nuancer sur cette île, selon la nature de l'implication du parent désigné comme absent. Ce parent peut être absent à cause d'un décès, d'une séparation ou d'un divorce. Le parent peut contribuer de façon variable à la vie de son enfant à des niveaux divers :

  • économique, par le versement d'une pension alimentaire ou d'aides en nature, comme la prise en charge de dépenses liées à la scolarité ;
  • affectif et éducatif, en donnant une place effective à son ou ses enfants dans sa vie personnelle : activités de loisirs - visites - régulation d'éventuels conflits, etc.

D'autre part, la famille en Martinique est souvent comprise ou définie comme une famille élargie qui compte en son sein les "parents, amis et alliés". Aussi, un parent chef de famille monoparentale pour l'état-civil peut trouver des relais éducatifs et économiques dans ce réseau familial, qu'il soit proche ou plus éloigné d'un point de vue géographique.[réf. nécessaire]

Roger Bastide a particulièrement étudié les familles noires américaines, souvent de type matrifocal, c'est-à-dire centrées sur la mère et présentes dans toutes les régions de ce continent où a existé la traite négrière. Jean Benoist a décrit très finement des types de familles martiniquaises dans les années 1960, en particulier dans l'ouvrage L'Archipel inachevé : cultures et sociétés aux Antilles françaises. Cette typologie demeure d'actualité[réf. nécessaire].

Le développement de ces familles suit une évolution historique. Roger Bastide, dans son livre Les Amériques noires, publié en 1973, présente trois hypothèses explicatives sur l'origine de ces familles. Il décrit l'apport culturel de l'Afrique et des modèles conjugaux et familiaux africains (théorie de Herskovits). Il note les conséquences de l'esclavage et les dislocations familiales, à savoir les séparations survenant lors de la vente des esclaves (théorie de E. F. Frazier). La troisième théorie, celle de R. T. Smith, souligne la dimension économique qui expliquerait des unions successives chez des mères confrontées à de grandes difficultés dans leur vie quotidienne.[réf. nécessaire]

Dans les chansons, les traditions, les proverbes, il est fait mention de la mère, femme « poto mitan », poutre maîtresse dans le foyer. Cependant, les familles contemporaines sont majoritairement des familles où les deux parents sont présents (INSEE Martinique)[réf. insuffisante].

Éducation[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Clubs sportifs et activités sportives en Martinique[modifier | modifier le code]

Manifestations sportives[modifier | modifier le code]

  • Championnat de la Martinique de football
  • Tour de la Martinique des yoles rondes
  • Tour cycliste international de la Martinique
  • Transat Bretagne-Martinique
  • Semi-marathon de la ville de Fort-de-France, cette compétition internationale est organisée chaque année fin novembre
  • Le grand prix du Conseil général, le plus grand événement hippique de la Martinique.
  • Le Championnat de la Martinique de handball organisé par la ligue de handball de la Martinique[46], cette compétition se termine par la Poule des As (play off) qui détermine le champion de la Martinique dans les catégories féminines et masculines. La Poule des As est un événement très suivi par les Martiniquais, les salles sont combles pour les finales qui se font au Palais des Sports du Lamentin. La division la plus haute est la Pré-Nationale, équivalente de la Pré-Nationale (voire de la Nationale 3) métropolitaine. Les champions de la Poule des As partent chaque année en métropole pour les Finalités des Championnats de France de Handball de N1, N2 et N3 Féminines, N2 et N3 Masculines Métropolitaines/Ultra-Marines.
  • La Coupe de Martinique de handball, les vainqueurs (féminin et masculin) de cette coupe reçoivent une récompense de 10 000 €.
Joueurs phares originaires du Championnat de la Martinique de handball : Katty Piejos, Cédric Sorhaindo, Joël Abati.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Les courants littéraires et concepts philosophiques de la Martinique :

Musique[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Musiques de la Martinique.

Les principales musiques de la Martinique sont la biguine, la mazurka créole ou mazouk, la valse créole, le quadrille ou haute-taille, le chouval-bwa, le tambour bô-kannal, le bèlè, la kadans, le zouk et la dancehall.

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Beignets de la Martinique
Pain au beurre traditionnellement servi avec un bol de chocolat chaud dit « chocolat de première communion ».

La gastronomie de la Martinique est variée et sert comme témoin l'histoire de l'île et de ses habitants, avec des influences caraïbes (comme le poulet boucané), européennes, africaines (apportées par les esclaves) et indiennes (à partir de l'immigration indienne), toujours adaptées aux produits de l'île. Les ingrédients qui la composent sont également le résultat des cultures et variétés en provenance d'autres régions du monde et de la Caraïbe (canne à sucre, cacao, des nombreux fruits), des espèces locales (comme le lambi et les crabes) et d'autres aliments qui sont toujours importés sur l'île depuis le temps de l'époque coloniale pour nourrir la population (comme le riz et la morue).

Mets

Parmi les entrées et accompagnements on trouve des spécialités telles que le féroce d'avocat (une boulette d'avocat à la morue roulée dans de la farine de manioc), les accras de morue (marinades de morue) ou de tiriris (beignets de petits poissons), le dombré (boulette de farine et d'eau avec quelques épices), le boudin créole, le kalalou (soupe verte contenant des feuilles de calalou et des gombos) et le pâté en pot (soupe à base de légumes, d'abats de mouton, de vin blanc et de câpres). Les gratins sont aussi variés, dont ceux de christophine, de banane jaune, de papaye et de fruit à pain.

Quant aux produits de la mer, le chatrou est un plat à base de poulpe bouilli accompagné de riz et de pois rouges, les brochettes de Lambi sont cuisinées à partir de coquillages (aussi appelés « conques ») et les plats à base d'oursins sont consommés dans la saison de pêche des mêmes. Les crabes sont capturés près de la mer et de l'eau douce et consommés dans des plats comme le matoutou (cuisinés avec du riz et des épices). Le migan fruit-à-pain est une sorte de purée avec de gros morceaux de fruit-à-pain et de la salaison de cochon. La morue peut être mangée avec du riz dans le plat appelé « macadam ». D'autres plats sont préparés avec des bananes vertes, comme le Ti-nain lanmori (banane verte avec de la morue, consommé traditionnellement au petit-déjeuner) et le Ti-nain tripes (bananes vertes avec des tripes de mouton et des légumes). Dans le nord de l'île, le trempage est un plat typique à base d'un bouillon de morue, du pain, des légumes, du poisson ou de la viande, le tout trempé dans une sauce.

Les viandes sont préparées de différentes manières, par exemple en sauce avec le Colombo de porc ou de poulet (recettes avec des épices dont le curry, originaire de l'Inde) ou au charbon avec le poulet boucané. Le chélou est constitué à base d’abats de bœuf, de mouton et du riz.

Le pain au beurre chocolat également appelé « chocolat de première communion » (boisson chocolatée agrémentée d'épices servie avec un pain au beurre) est servi à cette occasion. Le blanc manger-coco est un dessert populaire.

Boissons

La boisson la plus caractéristique de la Martinique est le rhum de Martinique, qui compte deux variétés principales : le rhum agricole AOC et le rhum traditionnel ou industriel (respectivement, en exemple : Rhum Clément agricole et le Rhum Negrita industriel). D'autres boissons alcoolisées sont préparées avec le rhum, tels le Ti-punch (composé de sirop de canne, citron et rhum) et le planteur (qui contient aussi du jus). Des liqueurs faits maison à base d'herbes et fruits locaux peuvent être trouvés au marché de Fort de France. Quant à la production des jardins et plantations locales, les infusions, connues sous le nom de « thé pays » (à partir de citronnelle, atoumo...) sont appréciées par ses vertus médicinales. Les jus de fruits tropicaux sont aussi très nombreux (prunes de Cythère, mangue, corossol, canne à sucre, goyave, tamarin, fruit de la passion, ananas, citron, oranges, orange amère, mandarine,carambole,cerise acerola,groseille pays). Le chocolat est une boisson consommée socialement, avec des déclinaisons comme le dlo kako (chocolat à l'eau) et surtout le « chocolat de première communion » (ou chocolat martiniquais), qui est consommé avec le Pain au Beurre martiniquais. Enfin, le mabi (macération d'écorces) est une préparation héritée des Indiens Caraïbes.

Tradition des combats de coqs[modifier | modifier le code]

La tradition des combats de coqs est très vivace en Martinique, la saison dure de novembre à juillet. Les combats se déroulent dans de petites arènes nommées pitts et font l'objet de paris[47],[48].

Des combats entre un serpent et une mangouste sont aussi organisés à l'image des combats de coqs, mais ne font pas l'objet de paris[49].

Personnalités de Martinique[modifier | modifier le code]

Personnalités nées en Martinique ou dont au moins un des deux parents ou grands-parents est né en Martinique, ou personne vivant ou ayant vécu en Martinique.

Codes[modifier | modifier le code]

La Martinique a pour codes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. BWETAMO KREYOL MATNIK - Potomitan - Site de promotion des cultures et des langues créoles - Annou voyé kreyòl douvan douvan, Dictionnaire du créole martiniquais, Raphaël Confiant
  2. Le site officiel de la France - France.fr › Les régions françaises › Martinique : l'île aux fleurs
  3. HISTOIRE GENERALE DES ANT-ISLES HABITEES PAR LES FRANÇOIS TOME II - par RP Du TERTRE 1667-1671 page 23: "La Martinique que les Amérindiens nommaient Madinina, (...) "
  4. Histoire de la Martinique, depuis la colonisation jusqu'en 1815 - Tome 1er - 1846 - Sidney Daney De Marcillac (pages 34/35 numérotation googlebooks) "(...) dans l'une d'elles, que les naturels ou Caraïbes appelaient Madinina, Madiana ou Mantinino * (...) (*) Il est probable que les articulations sauvages des Caraïbes qui prononcèrent ce nom aux premiers espagnols, frappèrent les oreilles de ceux-ci d'une manière diverse, et chacun d'eux le répéta à sa façon.)"
  5. L’île est alors appelée « Jouanacaëra-Matinino », habitée par les Kalinas
  6. Dictionnaire caraïbe-français du RP R.Breton (1665) page 205
  7. Du nom indigène des îles de l’archipel des Antilles (2000) Ed. Manioc - Thierry L’Etang - "Martinique : Appelée iguanaqueya par Geraldini, yguanaquera par Alonso de Chaves, elle est nommée guanaquira par le chef Pedro Caribe. Le flibustier anonyme l’écrit ioannacaira ; Breton, ioüanacéra, l’anonyme de Saint-Vincent youanakaéra (80). Composé du radical iguana, guana, ioüana ou ioanna : iguane (81) et du suffixe -caéra : île, le toponyme signifie “iguane-île”; île (aux) iguane(s)”(82)"
  8. « La France étend son plateau continental de 500.000 km2 », sur Mer et Marine (consulté le 22 janvier 2016)
  9. Insee - Population légale au 1er janvier 2014, en vigueur au 1er janvier 2017.
  10. La nouvelle carte d'aléa sismique de la France, consulté le 9 août 2011.
  11. Cartes et informations de l'USGS sur le tremblement de terre, [lire en ligne]
  12. [1]
  13. Les risques naturels majeurs à la Martinique
  14. Plans de Prévention des Risques en Martinique (PPR) - Thème risques naturels (DDE Martinique)
  15. IRSN - Séisme de Martinique (Antilles, France) du jeudi 29 novembre 2007 Magnitude = 7,4 à19h00 (TU)
  16. Séisme du 11 janvier 1839 à la Martinique Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie - Direction généralede la Prévention des risques
  17. Tsunamis : Étude de cas au niveau de la côte antillaise française - Rapport de synthèse BRGM/RP -55795-FR Décembre 2007
  18. BD Tsunamis Inventaire historique des tsunamis en France - BRGM - Rapport final -2008
  19. Il y a 50 ans... Edith frappait - France-Antilles, 25 septembre 2013
  20. a et b Histoire des cyclones de la Martinique - Météo-France
  21. Voir Pierre-Ulric Dubuisson
  22. Juillet-Août, début des évènements cycloniques dans les Antilles - Infoclimat.fr
  23. Présentation de la Martinique : Climat, températures et précipitations - Wikia
  24. Composition et endémisme de l'herpétofaune martiniquaise - Michel Breuil, Manioc.org. 2010 [vidéo]
  25. DIREN Martinique
  26. Nommé en conseil des ministres le 31 juillet 2014 ; entré en fonction le 27 août 2014.
  27. Consultation de la population de la Martinique - Digithèque de matériaux juridiques et politiques, université de Perpignan, 7 décembre 2003
  28. Guyane et Martinique se prononcent sur une collectivité unique - La Dépêche/AFP, 23 janvier 2010
  29. Le référendum a recueilli 68,3 % de réponses positives parmi les suffrages exprimés en Martinique pour un taux de participation de 35,81 % (Résultats de la consultation du 25 janvier 2010 en Guyane et en Martinique, ministère de l'Outre-mer, 25 janvier 2010).
  30. Réseau routier au 1er janvier 2013 - INSEE - Tableaux économiques régionaux
  31. Résultats d'activité des aéroports français 2015 - Union des aéroports français [PDF]
  32. « Commerce extérieur - Léger retrait des échanges commerciaux en valeur », dans Insee Conjoncture Martinique, n° 2, juin 2016
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  34. a et b Production de rhum en Martinique
  35. Évolution de la production de canne à sucre en Martinique
  36. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nommées IEDOM_Martinique_2006.
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  38. Hôtels et fréquentation : comparaisons départementales - INSEE Hôtels et fréquentation : comparaisons départementales
  39. Insee - Séries historiques des résultats du recensement de la population Département de la Martinique, consulté le 29 août 2016.
  40. « Synthèse démographique de la Martinique - La baisse de la population martiniquaise se poursuit en 2014 », dans Insee Flash Martinique n° 57, 17 janvier 2017, consulté le 20 janvier 2017
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  45. Famille - Situation matrimoniale en Martinique
  46. liguehand-martinique.sportsregions.fr
  47. Combats de coqs : le pitt à la croisée des chemins - FranceAntilles "La saison a repris en novembre et s'achèvera comme chaque année autour de juin/juillet"
  48. Les combats de coqs (konba kok) "Barbarie ou passion… en tout cas, une tradition antillaise" décembre 2013
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Juliette Sméralda, La société martiniquaise entre ethnicité et citoyenneté, éditions L'Harmattan 2008
  • Juliette Sméralda, Guadeloupe Martinique, des sociétés en révolte. Morphologie d'un conflit social. Kéditions, mars 2009.
  • Victor Dardet, Etude sur l'économie agricole des Antilles françaises, Marseille, 1939, 264 pages.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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