Le gouvernement met les partis en accusation. Il veut lancer la balle de l'impasse dans le camp de l'opposition. Face aux échéances électorales qui se rapprochent, les partis n'ont guère d'alternative. Ils n'ont pas de bon choix à faire.
C'est faute de ne pas avoir accueilli cette question, de l'avoir évacuée, ou plus précisément qu'une minorité se la soit réservée, qu'une vie politique normale ne trouve pas ses marques, que la démocratie n'arrive pas à apporter les réponses qui la confortent.
Une petite rumeur a suffi à paralyser le gouvernement Sellal. Une petite émeute a suffi pour délégitimer un projet économique. Une petite hausse de la TVA a suffi pour menacer le front social d'un embrasement général. En ce début de 2017, le pouvoir en place en Algérie est si fragile, si incertain...
Faut-il rappeler qu'au grand dam des architectes, le FLN avait mis un de ces caciques à la tête d'un avatar d'organisation - l'UNIASA- comme savait bien le faire le parti pour aplanir les aspirations constructives qui pouvaient se manifester ça et là.
Retour en 2007 où il y a eu un débat qui secoua plusieurs consciences, tant chez les républicains que démocrates. Ce débat est certainement celui de l'illusionnisme dans lequel s'emprisonnait de jour en jour le président Bush, l'homme qui, par la contradiction des choses, croyait, selon les dires de ses détracteurs, que l'entêtement reste quand même, un élément de succès ... Comparaison algérienne oblige.
Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'habitat et accessoirement porte-parole des intérêts suprêmes du pays, s'en est pris violemment, ce samedi, à la journaliste algérienne d'Al Jazeera, Khadija Ben Guenna, la désignant responsable, avec cinq sites internet, de vouloir l'embrasement en Algérie.
L'étatisation ne s'achevait pas dans une socialisation des conduites, une production de normes et d'institutions démocratiques comme elle aurait pu le faire. Tant que ce système permettait de réaliser une certaine justice distributive, il pouvait conserver une certaine légitimité. Mais dès lors que cette justice ne pouvait plus être tenue, il fallait revoir ses conditions de possibilité, à savoir celles de la production et de la consommation.
On attendait l'intervention de Sellal ! Sans trop d'illusions en fait ! Alors que retenir de cette intervention, au-delà des chiffres cités ?
Je pense que les succès de Boumediene trouvent leur source dans son patriotisme et que ses échecs sont les fruits tenaces de l'illégitimité de son pouvoir.
La mort de Mohamed Tamalt n'est ni un accident, ni même une bavure, elle est inscrite dans le champs des possibles chaque fois que «La machine» à broyer les grandes gueules comme la sienne est mise en marche. «La machine» n'a rien de très sophistiqué, sa seule force est d'avoir des droits infinis et indéfinis qu'elle affirme appliqués en vertu de la loi en toute justice, une justice rendue au nom du peuple et en public.
Une propriété privée qui émergerait d'un passé obscur et dont on pourrait abuser de surcroît, ne pourrait qu'accroître la confusion des droits et ne pourrait empêcher, avec l'appauvrissement de l'État, la dégradation, en guerre, de la compétition de tous contre tous qui caractérise l'état social actuel.
Nous avons commis des bêtises, nous avons commis des erreurs. Mais on va les corriger. On assume. Personne ne fait pas d'erreurs ! ». C'est ainsi que le très controversé Ali Haddad, Président du FCE a présenté ses plates excuses au gouvernement SELLAL suite à l'incident protocolaire qui a fait quitter la salle au premier ministre ou Erb3tou !
En parlant de putsch au FFS, Rachid Hallet rend la séparation inévitable. Bien qu'il tienne toujours à son statut jusqu'aux prochaines assises, il n'en reste pas moins que sa sortie médiatique -si l'on s'en tient au fonctionnement des partis- ne fait qu'aggraver son cas. Du moins, je crois que cette sortie rendrait son cas indéfendable.
L'équinoxe du printemps de 1806 sitôt passé, le grand troupeau de moutons qui arriva la veille, de Monticello (180 km au sud de Washington), broute paisiblement dans ce vaste champ, pas loin des murs du manoir présidentiel, actuellement Maison blanche. Thomas Jefferson qui se plaisait à faire le berger taciturne, contemple à partir de son bureau, ce beau rituel quotidien.
"que faire ? te mettre debout droit debout debout dans la patrie des vents debout dans la respiration des îles debout dans le tremblement de la terre ouvrir ta chemise blanche de boucanier et qu'y viennent la lumière amère et la grande haleine de la révolution lécher ta sueur la sueur de l'homme fiévreux..."
«Que jamais l'instrument ne domine l'homme. Que cesse à jamais l'asservissement de l'homme par l'homme. C'est-à-dire de moi par un autre. Qu'il me soit permis de découvrir et de vouloir l'homme, où qu'il se trouve». Il est là, Fanon. Un révolté parti trop jeune et qui a manqué, cruellement, à nos indépendances inachevées, confisquées ou détournées. Mais qui, néanmoins, continue à nous interpeller. Jusqu'à ces dernières lignes fabuleuses : «O mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge !»