Constanța

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Constanța
(el) Κωνστάντζα
(bg) Кюстенджа
(tr) Köstence
Blason de Constanța
Héraldique
Drapeau de Constanța
Drapeau
Cazinoul din Constanta la rasarit HDR.jpg
Constanta Historisches Museum.JPG Constanta Griechische Kirche.JPG
Restorated medieval lighthouse and modern radio tower.jpg Constanta Moschee.JPG Fatada principala Casei cu Lei.JPG
De gauche à droite: Casino de Constanța, Musée d'archéologie et d'histoire, Église grecque pontique, Phare dit « génois »[1], Mosquée Carol Ier, Maison aux lions.
Administration
Pays Drapeau de la Roumanie Roumanie
Région Blason de la Dobrogée Dobrogée
Județ Actual Constanta county CoA.png Constanța
Maire
Mandat
Decebal Făgădău (PSD)
depuis 2015
Code postal 900xxx
Indicatif téléphonique international +(40)
Démographie
Gentilé Constanzain, constanzaine
Population 425 916 hab. (2011[2])
Densité 3 410 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 11′ 00″ Nord, 28° 39′ 00″ Est
Altitude 28 m
Superficie 12 489 ha = 124,89 km2
Superficie de l'agglomération 12 166 ha = 121,66 km2
Divers
Site(s) touristique(s) Plages, parcs des falaises, musées, parc archéologique, Mamaia
Code SIRUTA 60419
Localisation

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Constanța

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Constanța
Liens
Site web http://www.primaria-constanta.ro

Constanța (parfois Constanza ou Constantsa en français, en grec Κωνστάντζα / Konstantia, en bulgare Кюстенджа (Kiustendja), en turc : Köstence) est une ville portuaire de l'est de la Roumanie située sur les rives occidentales de la mer Noire : elle est le chef-lieu du județ de Constanța en Dobrogée.

La municipalité de Constanța compte une population de 283 812 habitants en 2011[2] (la cinquième du pays pour le nombre d'habitants), mais l'agglomération compte environ 450 000 habitants avec les communes limitrophes sur une superficie de 1 013,5 km2, soit la seconde agglomération du pays après Bucarest.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom de Constantiana lui a été donné par l'empereur romain Constantin Ier à la place du nom grec ancien Tomis, de même que pour Constantinople, port de la Propontide (actuelle Mer de Marmara). Tomis ou Tomes signifie en grec « tranché » et fait allusion à la légende de Jason et des Argonautes, selon laquelle ils ont pris en otage le fils d'Éétès, roi de Colchide (l'actuelle Géorgie) et que, en passe d'être rattrapés par la flotte de ce dernier, ils ont mouillé ici, découpé l'otage en morceaux et dispersé ceux-ci afin de retarder leur poursuivant, obligé de les chercher et de les ramasser pour donner une sépulture honorable à son fils. Toutefois, les archéologues et historiens Theodor Capidan, George Vâlsan et Adrian Rădulescu pensent que Tomis provient en réalité de la forme de l'ancien port antique, aujourd'hui submergé, devant le casino, qui s'ouvrait comme une coupure, ou tranchée, dans la ligne de côte. Sur les portulans génois du XIVe siècle, elle apparaît sous le double nom de « Constanza » ou « Tomi ». Depuis qu'elle est roumaine (1878), elle se nomme Constanța. Sous la domination ottomane, la ville devient une bourgade nommée Küstence (Küstendjé).

Histoire[modifier | modifier le code]

Panorama de Constanța.
Carte du Service hydrographique de la Marine française : port de Constanța, 1893
Vue satellite de Constanța et de son port en 2001

Démographie[modifier | modifier le code]

Historique des recensements
Ann. Pop.  %±
1912 27 201
1930 59 164 117,5%
1948 78 586
1956 99 676 26,8%
1966 150 276 50,8%
1977 256 978 71,0%
1992 350 581 36,4%
2002 310 471 −11,4%
2011 283 872 −8,6%

Ethnies[modifier | modifier le code]

Composition ethnique en 2011[2]

  •      Roumains (83,1%)
  •      Turcs (2,29%)
  •      Tatars (2,59%)
  •      Autres (1,63%)
  •      Non-déclarée (10,36%)
Ethnie 1853[7] 1895[8] 1913[9] 2002[10] 2011[2]
Roumains 279 5,4 % 2 519 24,1 % 15 663 57,6 % 286 332 92,2 % 83,1 %
Tatars 1 853 35,6 % 2 202 21,1 % 277 1,0 % 8 724 2,8 % 2,6 %
Turcs 104 2,0 % 2 451 9,0 % 9 018 2,9 % 2,3 %
Grecs 1 542 29,6 % 2 460 23,6 % 3 170 11,6 % 546 0,2 %
Bulgares 342 6,5 % 1 060 10,1 % 940 3,4 % 48 > 0,1 %
Juifs 344 6,6 % 855 8,2 % 1 266 4,6 % 44 > 0,1 %
Roms 127 2,4 % Données indisponibles 2 962 0 %
Total 5 204 100,0 % 10 419 100,0 % 27 201 100,0 % 310 471 100,0 % 100,0 %

Religions[modifier | modifier le code]

Lors du recensement de 2011, 83 % des habitants de Constanța ont déclaré être de confession orthodoxe et 5 % de confession musulmane, 1,5 % pratiquant une autre religion et 10,5 % n'ayant pas souhaité répondre à cette question[11].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1996 2000 Gheorghe Mihăieș PD  
2000 2015 Radu Mazăre Indépendant, puis PSD  
2015 en cours Decebal Făgădău PSD intérim

Personnes célèbres nées à Constanța[modifier | modifier le code]

Voir la catégorie : Naissance à Constanța.

Universités et institutions culturelles ou scientifiques[modifier | modifier le code]

Statue d'Ovide, qui a fini sa vie ici.
  • Université Ovidius
  • Université Maritime (École navale)
  • Musée d'histoire et d'archéologie: Histoire de la Mésie, province située entre le Danube et la mer Noire, du paléolithique à nos jours.
  • Musée de la Marine
  • Musée d'art
  • Institut roumain de recherches marines (IRCM)
  • Aquarium, Marineland et Planétarium.

Constanța possédant environ 500 centres d'enseignement, les élèves peuvent également suivre des cours de russe, grec ou turc (à cause des minorités lipovènes, helléniques, turques, bulgares ou tatars) comme Lv3, après le roumain et, au choix en LV2, l'anglais, l'allemand, l'espagnol, l'italien ou le chinois.

Transports[modifier | modifier le code]

L'aéroport international Mihail-Kogălniceanu (Aeroportul Internațional Mihail Kogălniceanu Constanța) est situé à une vingtaine de km de Constanța (code AITA : CND).

La ville est aussi desservie par des trains Rapid sur la ligne BucarestMangalia de la CFR.

Le transport urbain suit une évolution à l'encontre des politiques européennes qui privilégient les transports électriques et par rail (trolleys et trams) : à Constanța, l'élection en 2000 du maire Radu Mazăre (qui a enchaîné 4 mandats), s'est traduite par la suppression des transports électriques (on a même enlevé les rails des trams), remplacés par des bus à énergies fossiles, comme on le faisait aux États-Unis et en France dans les années 1950 et 1960, lorsque le pétrole était abondant et bon marché.

Constanța est l'extrémité orientale de l'itinéraire européen E 60 au départ de Brest (France) via Nantes, Mulhouse, Zurich, Salzbourg, Vienne, Bratislava, Budapest, Bucarest.

Constanța est aussi une des extrémités de l’EuroVelo 6 (EV 6), également dénommée « la route des fleuves », une véloroute EuroVelo longue de 3 653 km faisant partie d’un programme d’aménagement de voie cyclable à l’échelle européenne, qui relie la mer Noire, au port atlantique de Saint-Nazaire en France.

Économie[modifier | modifier le code]

Le port de commerce de Constanța

Constanța est le premier port de Roumanie, avec des terminaux pétroliers et à conteneurs. La ville a une importante industrie, commerce et tourisme naturel. Beaucoup d'industries pétrolières et d'entreprises d'import-export se situent à Constanța du fait de ses installations portuaires.

Tourisme[modifier | modifier le code]

La mer Noire gelée en hiver autour du casino de Constanța

Le tourisme est très développé dans la ville, grâce à ses monuments de toutes époques, depuis la Halle romaine aux mosaïques, jusqu'au Casino moderne à la grande baie vitrée en forme de coquille Saint-Jacques.

En raison de son passé ottoman, la ville abrite près d'un quart de la population musulmane de Roumanie[12], ainsi que la plus grande mosquée du pays, bâtie en 1911 par le roi Carol Ier.

Sport[modifier | modifier le code]

La ville est célèbre en Roumanie comme en Europe pour son club de handball, le HCM Constanța.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Statue de la Liberté (Statuia Libertății)

La ville de Constanța est jumelée avec[13] :

Constanța entretient également des accords de partenariat avec :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Seul le soubassement du XIVe siècle est génois, le phare lui-même date de 1860 et a été construit par l'ingénieur français d'origine arménienne Artin Aslan en 1858-1860 pour la compagnie britannique Danube & Black Sea Railway sous les auspices de Marius Michel
    (ro) Ștefan Bălan et Ștefan N. Mihăilescu, Istoria științei și tehnicii în România, date cronologice, éd. de l'Académie roumaine, Bucarest 1985, p. 37.
  2. a, b, c et d (ro) « Tab8. Populația stabilă după etnie – județe, municipii, orașe, comune », sur Institutul Național de Statistică din România (consulté le 17 août 2015)
  3. Jean Skylitzès : Synopsis historiôn
  4. Piero Boccardo, Clario Di Fabio (dir.), Il secolo dei genovesi, ed. Electa, Milan 1999, 472 p., ISBN 9788843572700 ; Octavian Iliescu, Contributions à l'histoire des colonies génoises en Roumanie aux XIIIe - XVe siècles, Revue Roumaine d'Histoire, no 28 de 1989, p. 25-52.
  5. Camille Allard : Entre mer Noire et Danube, Dobroudja 1855, éd. "Non Lieu" 2013, ISBN 978-2-35270-135-4.
  6. Mihail Șerbănescu, Constanța, Romart Design 2002, ISBN 973-97864-2-1
  7. (ro) Dobrogea în secolele VII - XIX: evoluţie istorică, Ed. DC Promotions, (ISBN 9789738678231, lire en ligne)
  8. (en) Lucian Boia, History and Myth in Romanian Consciousness, Central European University Press, (ISBN 9789639116979, lire en ligne), p. 182
  9. La Dobrogea roumaine: études et documents, (lire en ligne)
  10. (ro) « Structura Etno-demografică a României », sur www.edrc.ro (consulté le 2 décembre 2015)
  11. (ro) « Tab13. Populaţia stabilă după religie – judeţe, municipii, oraşe, comune », sur Institutul Național de Statistică din România (consulté le 24 septembre 2015)
  12. 14 557 des 64 337, soit 23 %, des musulmans de Roumanie vivent à Constanța.
    (ro) « Tab13. Populaţia stabilă după religie – judeţe, municipii, oraşe, comune », sur Institutul Național de Statistică din România (consulté en 17 août2015)
  13. Orase infratite

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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