user preferences

Recent articles by Groupe Anarchiste Kath'odon (Athènes)
This author has not submitted any other articles.
Recent Articles about Grèce / Turquie / Chypre Divers

Κύπρος: Συμβο&#... Feb 08 17 by Γιώργος Κολέμπας

Κώστας Δεσπο ... Feb 01 17 by Dmitri (republishing)

On the latest process in Turkey Aug 14 16 by Huseyin Civan

Référendum: voulez vous que les patrons nous exploitent, oui ou non?

category grèce / turquie / chypre | divers | autre presse libertaire author Saturday July 04, 2015 17:01author by Groupe Anarchiste Kath'odon (Athènes)author email kathodon at espiv dot net Report this post to the editors

-

Après une longue période de négociations avec ses autres partenaires européens, la coalition de SYRIZA-ANEL a décidé de recourir à un référendum. Ceci est bien sûr une question très importante qui concerne directement notre vie et aura un impact très direct sur elle. Le gouvernement fait un choix de démocratie directe, s'adressant à l'ensemble de la société. Il s'agit d'un choix politique honnête, éthique et démocratique, car une décision aussi importante doit être prise par l'ensemble des gens qui vivent en territoire grec. Soutenir le "NON" créera des conditions pour le développement d'un mouvement radical et contribuera à améliorer les conditions de vie de notre classe. Correct ? Pas du tout!

Référendum de démocratie directe ?


En ce qui concerne le «référendum» et ses liens avec la démocratie directe ; qui pose la question à laquelle la réponse est «oui ou non», pose à la fois le cadre de la discussion (et donc le cadre de la décision) et aussi le cadre de la gestion politique du résultat. Les questions qui sont posées par "ceux d'en haut" n'ont rien à voir avec tout processus de démocratie directe. Par exemple, si c'était à nous de poser la question, on dirait : "voulez vous que les patrons nous exploitent, oui ou non ? Voulez vous que l’État nous impose des impôts pour financer les banques, les capitalistes et son mécanisme bureaucratique, oui ou non? Voulez-vous quelqu'un d'autre à part nous décide pour nos vies, oui ou non?" Il s'agit donc des questions qui priorisent nos propres besoins et désirs et ne contribuent pas à la création d'un ensemble nationaliste et interclassiste qui doit se prononcer sur le "salut de la patrie" et contre les méchants "spéculateurs étrangers et les impérialistes." Il s'agit des questions qui ne font pas la promotion du capitalisme et de l'étatisme en tant que "route à sens unique"...

Un processus relève de la démocratie directe lorsque ceux qui y participent le font de manière cohérente et égalitaire afin d'autogérer leur vie, et non pas quand un gouvernement décide de temps à autre de "consulter le peuple" à ses propres fins. La démocratie directe n'a pas de sens si elle est déconnectée de la liberté, de l'égalité et de la solidarité, si elle est déconnectée du communisme libertaire et de l'anarchie. Les réponses en commun du patronat et des esclaves salariés, des dirigeants et des dominés, à une question posée par le gouvernement, nous rappelle les réponses en commun des loups et des moutons sur le repas du soir.

Quant aux résultats du référendum,

Quand le gouvernement nous demande si nous préférons son mémorandum ou celui de ses créanciers, toute réponse de la part de notre classe (la classe des exploités et des opprimés) se retournera contre nous. Via ce référendum, le gouvernement qui a été élu il y a 5 mois, veut rendre notre classe complice des nouvelles mesures qui seront prises contre elle, complice de décisions que le gouvernement prendra le lendemain, quelles qu'elles soient. Cette responsabilité partagée sera un obstacle à la création d'un mouvement radical qui peut contester les choix des dominants. Quant au résultat du référendum, le gouvernement l'utilisera soit pour négocier avec ses partenaires et obtenir en même temps un consensus social (en vue d'un "accord mauvais mais nécessaire"), soit pour se déresponsabiliser d'une sortie éventuelle de l'Union Monétaire (Euro). En tout cas, notre classe continuera à subir les conséquences de cette restructuration capitaliste et étatique. Une participation au référendum signifie l'acceptation de notre côté de ce fait.

En ce qui concerne la différence entre les deux options définies par le gouvernement ; le OUI signifie la pleine acceptation de la politique capitaliste des mémorandums. Le NON signifie la légitimation sociale du gouvernement grec afin qu'il continue à négocier avec les créancier de l'Etat grec pour décider combien de milliards seront économisés par les mesures qui s'imposeront à notre classes. Pour décider donc d'accepter une politique d’austérité légèrement différente.

Quel que soit le résultat du référendum, ses effets affecteront notre classe. Un nouveau mémorandum, venant de l’Europe ou de la gauche, l'exploitation et l'oppression seront intensifiées. Tant qu'il y a l’État et le capitalisme, avec l'euro ou avec la drachme, l’appauvrissement de notre classe continuera et une très petite partie de la société continuera à décider à notre place et à exercer son autorité.

En ce qui nous concerne,

Nous refusons par principe de participer à toute procédure électorale et de répondre à un dilemme imposé par l’État, parce que pour nous cette procédure légitime le pouvoir et reproduit de faux espoirs quant à une meilleure gestion de l'État ; d'un État dont l'existence ne fait que perpétuer, reproduire et créer des divisions. L'attitude de Syriza ces derniers cinq mois envers le peu de mouvements, a de nouveau confirmé que l'État continue à fonctionner même si le gestionnaire change, même si le gestionnaire est de gauche et progressif. Au même titre que le neo-liberalisme, la social-démocratie (qui est préconisé par Syriza en théorie) est hostile envers les mouvements qu'elle ne contrôle pas, en essayant de les intégrer lorsqu'elle ne les réprime pas directement.

Donc, qu'on n'essaye pas de nous convaincre que la participation au référendum et le NON "fier et national" proposé par Syriza, peuvent modifier les conditions de lutte de classe à notre profit ou peuvent contribuer à la construction d'un mouvement radical. Ceux qui choisissent de ramper "pour des raisons tactiques" derrière des dilemmes imposé par l’État, en soutenant directement ou indirectement le NON, soutiennent directement la capitulation sans condition de notre classe aux mémorandums de gauche.

Ceci dit, on n'ignore que au sein du système capitaliste il y a des conflits internes et que la victoire éventuelle du OUI aidera à l'avancée du totalitarisme moderne (sous la forme promue par les États européens). Cependant, le soutien (même indirect) à cette partie de dominants qui favorisent une gestion capitaliste alternative de la crise systémique, ne peut en aucun cas créer des conditions pour le développement d'un mouvement social et de classe vraiment radicale et avec une perspective révolutionnaire. Il permet simplement de remplacer le dominant. Qui pense qu'il peut utiliser les armes de l'ennemi de classe en faveur de notre mouvement (ex. le référendum actuel), se trompe. Ceux qui se sont précipités pour voter pour Syriza lors des dernières élections, en ayant cette perspective dans leur esprit, se sont trompés de manière lamentable.

Quant à une éventuelle sortie de la Grèce de l'UE

L'UE est un centre transnational de Pouvoir avec sa propre armée et sa propre monnaie qui tend à devenir un hyper-État fédéré. Les bourgeoisies des États-nations qui composent l'UE n'ont pas toujours des intérêts en commun. Cela se reflète dans tous les conflits en son sein, comme dans le conflit actuel. De même, une partie des capitalistes grecs a intérêt à soutenir le NON au référendum (ce qui explique en partie l'attitude des nazis de l'Aube Dorée), tandis qu'une autre partie (et probablement la plus forte actuellement) a intérêt à soutenir le OUI. il s'agit d'un conflit interne au système qui n'a rien à voir avec nos intérêts de classe et leur promotion. De notre côté, en tant qu' anarchistes nous sommes contre tout État, qu'il soit national ou transnational et nous luttons pour sa destruction. Nous sommes solidaires avec toute personne de notre classe qui lutte pour la destruction de l’État. Dans ce contexte, nous luttons aussi contre l'UE. Ainsi la question d'être ou pas dans l'UE n'a pas de sens pour nous. Il n'a donc pas beaucoup de sens pour nous la question à l'intérieur ou à l'extérieur de l'UE. Nous cherchons la destruction de l'UE et des appareils étatiques qui la composent, qui comprend l'Etat qui nous opprime le plus directement, l'État grec.

En tant qu'anarchistes nous n'avons jamais adopté une théorie des étapes qui priorise d'abord une lutte de libération nationale et anti-impérialiste et par la suite la révolution socialiste. Par conséquent, la devise "sortons de l'UE" nous est étrangère ; car cela suppose l'existence d'un État-nation (social-démocrate ou ouvrier) souverain qui réalise cette sortie et qui se raccroche au char d'une autre "grande puissance".

L'ennemi est dans la zone Euro. Et en dehors ?


La monnaie est un instrument de politique économique aux mains d'un État et un paramètre très important pour la plus-value capitaliste. Nous considérons que les dilemmes "euro ou drachme" et "à l’intérieur ou à l'extérieur de l'UE" sont artificiels. Avec l'euro se poursuivra l'exploitation et l'oppression par l’État et par la partie du capital qui a investi sur le territoire grec. Avec la drachme se poursuivra l'exploitation et l'oppression par l’État et par une autre partie des capitalistes, qui a retiré ses capitaux en attendant d'investir dans un pays avec une monnaie dévaluée, en attendant d'acheter à un prix avantageux. Au delà de la monnaie,tant que notre classe refuse de réaliser sa propre force collective, tant qu'elle refuse de se battre contre les patrons et l'État, tant qu'elle refuse de prendre sa vie en mains, tant qu'elle refuse de poser la vraie et unique question, capitalisme et étatisme ou révolution sociale, notre vie continuera à s'appauvrir.

Nous résistons à l'appauvrissement de nos vies, nous nous battons pour une Europe (et tout un monde) sans frontières, sans états, sans capitalisme. Une Europe (et tout un monde) fondée sur la solidarité entre les êtres humains, dans les communes fédérées librement, dans des relations de liberté et d'égalité.

Abstention du référendum.
Posons nos propres questions, donnons nos propres réponses.
Pour la révolution sociale, pour le communisme libertaire, pour l'anarchie.


Groupe Anarchiste Kath'odon (Athènes)

Nous remercions le camarade George pour la traduction du texte

Related Link: http://kathodon.espivblogs.net/2015/07/02/referendum-vo...-non/
This page can be viewed in
English Italiano Deutsch

Front page

Solidarité avec Théo et toutes les victimes des violences policières ! Non à la loi « Sécurité Publique » !

Solidaridad y Defensa de las Comunidades Frente al Avance del Paramilitarismo en el Cauca

A Conservative Threat Offers New Opportunities for Working Class Feminism

De las colectivizaciones al 15M: 80 años de lucha por la autogestión en España

False hope, broken promises: Obama’s belligerent legacy

Primer encuentro feminista Solidaridad – Federación Comunista Libertaria

Devrimci Anarşist Tutsak Umut Fırat Süvarioğulları Açlık Grevinin 39 Gününde

The Fall of Aleppo

Italia - Ricostruire opposizione sociale organizzata dal basso. Costruire un progetto collettivo per l’alternativa libertaria.

Recordando a César Roa, luchador de la caña

Prison Sentence to Managing Editor of Anarchist Meydan Newspaper in Turkey

Liberación de la Uma Kiwe, autonomía y territorio: una mirada libertaria para la comprensión de la lucha nasa

Misunderstanding syndicalism

American Anarchist and Wobbly killed by Turkey while fighting ISIS in Rojava

Devlet Tecavüzdür

Attaque fasciste sur la Croix Rousse et contre la librairie libertaire la Plume Noire

Red November, Black November – An Anarchist Response to the Election

Resistance at Standing Rock

1986-2016: 30° anniversario di Alternativa Libertaria/fdca

El feminismo es cuestión de vida o muerte

International Campaign for the Freedom of Rafael Braga/Campaña Internacional por la Libertad de Rafael Braga

Sou Siklonn Matyou

¡Contra el machismo dominante Anarquismo Militante!

[Colombia] El NO se impuso, ¿qué sigue?

Grèce / Turquie / Chypre | Divers | fr

Mon 06 Mar, 14:05

browse text browse image

textUn employé de la banque brûlée s’exprime par rapport aux décès tragiques à Athènes 23:39 Thu 06 May by An employee of Marfin Bank 0 comments

Je ressens une obligation envers mes collègues de travail qui sont injustement mort-e-s aujourd’hui de dénoncer et d’affirmer quelques vérités objectives. Je suis en train d’envoyer ce message à tous les médias. Qui que ce soit qui porte encore un peu de conscience devrait le publier largement. Le reste peut continuer de jouer le jeu du gouvernement.

textGrèce : C’est bien un authentique soulèvement populaire 07:53 Thu 05 Feb by Clément Garnier & Yannis Androulidakis 0 comments

Ce ne sont pas seulement « les jeunes » et encore moins « des bandes de casseurs » qui ont secoué le pays depuis décembre. La Grèce vient de connaître un mouvement social d’une ampleur inédite. Mais pour que le capitalisme tremble vraiment, il faudrait que la contestation de la rue gagne les lieux de production.

imageGrèce : L’adieu aux illusions réformistes Sep 05 by Yannis Androulidakis 0 comments

Si les événements de l’été ont laissé le peuple grec dans une situation catastrophique, ils auront au moins eu le mérite de plomber les vieilles lunes électoralistes ou référendaires. Et de mettre les libertaires sur le devant de la scène. Analyse d’un membre de l’Initiative anarcho-syndicaliste Rocinante.

imageYannis Androulidakis (anarcho-syndicaliste grec): «La politique ne change pas par les gouvernements» Jul 08 by Alternative Libertaire 0 comments

La victoire de Syriza a donné lieu à une trêve sociale qui a fait suite à la « grande dépression » du mouvement ouvrier après les élections de 2012. Mais nous sommes en train de dépasser cette catastrophe. Il y a déjà eu une première grève dans la santé et des préparatifs sont en cours dans l’éducation. Une bonne partie de secteurs qui vont subir les « privatisations à la gauche » comme les travailleurs des ports et de l’électricité pourraient également rentrer en lutte prochainement. Enfin, les luttes pour les droits des immigrés, toujours assassinés et torturés aux frontières grecques, sont vivaces.

textUn employé de la banque brûlée s’exprime par rapport aux décès tragiques à Athènes May 06 0 comments

Je ressens une obligation envers mes collègues de travail qui sont injustement mort-e-s aujourd’hui de dénoncer et d’affirmer quelques vérités objectives. Je suis en train d’envoyer ce message à tous les médias. Qui que ce soit qui porte encore un peu de conscience devrait le publier largement. Le reste peut continuer de jouer le jeu du gouvernement.

© 2005-2017 Anarkismo.net. Unless otherwise stated by the author, all content is free for non-commercial reuse, reprint, and rebroadcast, on the net and elsewhere. Opinions are those of the contributors and are not necessarily endorsed by Anarkismo.net. [ Disclaimer | Privacy ]