Du mouvement cheminot de décembre 1986-janvier 1987, on ne retient souvent que l’apparition des coordinations nationales. Quitte à oublier le rôle crucial du travail de terrain en amont, et l’avènement des AG souveraines.
Si la grève de 1995 a existé, c’est parce que le mouvement de 1986-1987 l’a préparé, à travers tout ce qu’il a porté et s’est retrouvé au cœur du mouvement social durant la décennie qui suit. « Fruit d’années de construction par des équipes militantes CFDT et parfois CGT, la grève de décembre 1986-janvier 1987 marque un tournant important en termes de démocratie dans la lutte, de démocratie syndicale, par la place conquise par les assemblées générales. C’est (...) Suite »
En novembre-décembre 1986, le projet de loi Devaquet fait débrayer les facs et les lycées. Le mouvement est massif, et subit les violences policières qui culminent avec l’assassinat de Malik Oussekine. La révolte est profonde, une nouvelle génération militante s’affirme.
1986 marque le retour de la droite aux affaires. Surfant sur la vague libérale venue des Etats-Unis (Reagan) et de Grande-Bretagne (Thatcher), et s’appuyant sur le ralliement du Parti socialiste à ces mêmes politiques néolibérales, le gouvernement de Jacques Chirac entreprend une politique de privatisation de banques et d’entreprises publiques issues pour l’essentiel des nationalisations de 1981. Sous la pression du Front national qui progresse à (...) Suite »
Plus que simplement le bras armé de l’État bourgeois, la police entretient avec lui des rapports complexes. Institution en partie autonome, héritière de méthodes expérimentées dans les anciennes colonies, elle assure la répression de toute contestation, mais elle participe aussi à la constitution des rapports de « race ».
« Être policier, c’est vouloir protéger les Français de toutes les formes de violence » [9] c’est Cazeneuve qui le dit. Par ailleurs, « la garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l’avantage de tous et toutes, et non pour l’utilité particulière de ceux à qui elle est confiée », dixit la DDHC [10]. Alors, la police, ce serait ce corps spécialisé de citoyens et citoyennes à qui on (...) Suite »
Soyons nombreux samedi 7 janvier 2017 à Paris pour exiger du gouvernement français qu’il fasse toute la lumière sur le triple assassinat des militantes kurdes Fidan Doğan, Sakîne Cansiz et Leyla Saylemez.
Le 9 janvier 2013, trois militantes de la gauche kurde étaient abattues à Paris, en plein jour. L’enquête a révélé que l’assassin, Ömer Güney, était connecté aux services secrets turcs. L’enquête a longtemps été entravée. La raison d’État imposait que Paris ne se fâche pas avec Ankara. Le gouvernement français fermait les yeux. Que valat la vie de trois révolutionnaires kurdes ? La mort d’Ömer Güney en prison, le 17 décembre 2016, à un mois de l’ouverture de (...) Suite »
En se défaisant de quarante ans d’archives, Alternative libertaire a saisi l’occasion d’ouvrir un centre de ressources pour l’histoire de tout un courant politique et de ses luttes : le Fonds d’archives communistes libertaires.
Cent vingt cartons soigneusement classés, inventoriés et numérotés, des collections de journaux, d’affiches, de tracts, des photos, du matériel audiovisuel, le tout couvrant l’activité du courant communiste libertaire (et connexe) dans l’espace francophone de 1944 à nos jours… C’est le Fonds d’archives communistes libertaires (FACL). Pour tout savoir sur la généalogie du projet, son but, ses moyens... et l’inauguration du 29 janvier 2017, cliquez sur (...) Suite »
Dans notre société de surconsommation, les enfants, dès leur plus jeune âge, sont des cibles privilégiées pour les publicitaires. Les listes au Père Noël s’allongent indéfiniment, sans qu’on y voit figurer un seul livre. Même pour les parents de bonne volonté, les albums jeunesse se réduisent souvent dans les grandes surfaces à des séries éditées à la hâte, à la rentabilité conséquente et souvent ouvertement genrées.
Pourtant, les albums de qualité sont nombreux, et l’ouverture à la lecture dès le plus jeune âge – et ce avant même l’apprentissage de la parole – est une nécessité première : outre ses bienfaits en termes de langage et cognition, conter des histoires confère du sens à l’acte de lecture, en tant qu’outil de compréhension du monde et d’émancipation dans un cadre affectif réconfortant. S’il est apporté précocement, ce sens peut être intégré inconsciemment par (...) Suite »