A propos de la Guinée-Bissau

Introduction

des enfantsCredit: Elisabete Vilar/PNUD GB

La Guinée-Bissau c’est un capital humain dynamique et jeune ayant une population surtout féminine. Le pays dispose d’un potentiel économique appréciable: en effet, il est le troisième producteur de noix de cajou d'Afrique, et le sixième mondial, avec une production de 120 000 tonnes par an. Le pays possède de nombreuses autres ressources naturelles, son littoral est très riche en poissons et malgé sa petite taille possède une imense biodiversité. Son potentiel agricole est énorme, et la forêt n'est exploitée que de manière informelle à ce jour, même si elle devient de plus en plus menacée.

Histoire

Depuis son indépendance, le 24 septembre 1973, la Guinée-Bissau a connu une histoire politique mouvementée. La première phase comme pays indépendant a été pilotée par le Parti Africain pour l’Indépendance de Guinée et Cap Vert (PAIGC), fondé en 1965, qui a mené pendant 11 ans la lutte armée pour se libérer du colonisateur portugais. En janvier 1991, le PAIGC a adopté une révision constitutionnelle permettant  l’émergence d’autres formations politiques les premières élections et de l’Assemblée Nationale Populaire (le parlement) ont eu lieu en 1994.

 

L’histoire du pays est dominée par la personnalité de João Bernardo Vieira, dit « Nino », qui a pris le pouvoir par la force en 1980 et l’a gardé jusqu’au coup d’Etat militaire de 1999, l’opposant élu Kumba Ialá est resté au pouvoir de février 2000 à septembre 2003, puis fut remplacé par Henrique Rosa jusqu’ à 2005. C’est alors que Vieira est revenu d’exil et a été réélu en Octobre 2005 jusqu’à Mas 2009, quand il a été assassiné. Malam Bacai Sanhá a été élu en juin 2009. Les élections suivantes à son décès en janvier 2012 ont été interrompues par un nouveau coup d’Etat militaire. Depuis, le pays est gouverné par un président (Serifo Nhamajo) et un gouvernement de transition.

Résultats

La Guinée-Bissau présentait en 2011 des avancées au plan économique et social: en effet, les premières réformes du fonctionnement de l’Etat en 2011 dans les secteurs de la défense, justice, sécurité, de l’administration publique, et une conjoncture  économique  favorable avec une croissance de 5,3% du PIB en 2011 (grâce à une bonne campagne de cajou, le seul produit exporté), une amélioration dans l’environnement des affaires et la gestion du budget, associé à un appui raisonné des bailleurs de fonds, avait permis une amélioration de la situation macro-économique et un renforcement appréciable des capacités, notamment dans les secteurs de la justice et de la sécurité. Le pays avait ainsi pu bénéficier de l’effacement de la dette extérieure (fin 2010). Des progrès mitigés dans le  taux net de scolarisation au primaire (passé de 57% en 2007 à 67,4% en 2010) et le taux de mortalité infantile (138 sur 1,000 naissances vivantes en 2007 à 104 en 2010) avaient donné au pays l’espoir d’atteindre les OMD 2 et 4 en 2015. Malheureusement, les perspectives ont beaucoup changé depuis le coup d'Etat de avril 2012

Défis

Le coup d’Etat du 12 avril 2012, et la suspension de l’assistance de la majorité des partenaires / l’arrêt des programmes de développement, ont eu comme conséquences, en un an et demi, la remise en cause des avancées, voire des reculs importants dans certains domaines. Ainsi, le taux de croissance prévue de 4,2% a été revu à la baisse à 3,5% en juin 2013. Les recettes internes mobilisées ont été réduites à 21,1 milliards de FCFA contre 22,6 milliards de FCFA sur la même période en 2012. Les dons ont connus une baisse drastique de l’ordre de 73% en s’établissant à 3,0 milliards de FCFA contre 11,0 milliards de FCFA à fin 2012. Les dépenses courantes ont également connues une régression de 21%, s’établissant à 25,5 milliards de FCFA à fin juin 2013 contre 32,3 milliards de FCFA à la même période de 2012. Les dépenses d’investissement se sont chiffrées à 1,5 milliard de FCFA contre 14,0 milliards de FCFA enregistrés en 2012.

Dans ce contexte, la Guinée-Bissau, avec une population de 1,5 millions d’habitants, sur une superficie de 36125km2, se présente aujourd'hui comme suit: un PIB de USD 0,9 milliard; une espérance de vie de 48 ans; un taux de mortalité des moins de cinq ans de 192,6 par mille; un taux d’alphabétisation des adultes de 52,2% ; l’Aide Publique au Développement nette reçue par habitant estimé à 73.1 USD (en baisse depuis avril 2012, avec le départ des grands partenaires a- développement). Selon le Rapport 2012 de DH, la Guinée Bissau a un IDH de 0,364 qui la classe au 176ème rang sur 187.