Ça sent la conclusion pour le mouvement occupiste de Québec. En préparation d'un exhaustif et probablement trop long bilan, jetons un oeil sur les points saillants de sa courte histoire.
La première assemblée générale à la Place d'Youville
Le 15 octobre a lieu le lancement
du mouvement occupiste de Québec. 200 curieux et militantEs, le sourire
fendu jusqu'aux oreilles, se retrouvent Place D'Youville. Un grand
micro-ouvert relaie la parole de ceux qui ne l'ont jamais. La présence
des débiles légers de la Vigile du samedi, bien que parfois applaudie,
en irrite plusieurs.
L'installation place de l'Université-du-Québec
Le 22 octobre, le mouvement s'installe dans Saint-Roch. Ça se produit le même jour qu'une manifestation de la Coalition opposée à la tarification et à vous savez quoi.
Le feu signé CHOI
Le 1er novembre, Dominic Maurais abreuve les indignéEs
d'injures tout en se disant préoccupé des terribles risques d'incendies
potentiels. Une heure plus tard, une tente prend en feu.
La ville emboite le pas dès le lendemain en inaugurant des visites
régulières "de sécurité" qui parviennent à miner le moral des troupes.
Les indignéEs prennent conscience de leurs ennemis.
Prenez note que c'est
ce blogue qui a révélé en primeur cette provocation de la radio
poubelle.
Le refus de se faire confisquer le bois
Le 4 novembre, le mouvement refuse de céder aux demandes de la ville qui réclame son départ suite aux plaintes de bourgeois de Saint-Roch.
On assiste à quelque chose qu'on pourrait croire banal
pour des gens que l'on dit indignés. Ceux-ci résistent pour la première
fois. Refusant de se faire confisquer le bois, un individu grimpe sur la
pile de buches. Pendant ce temps, d'autres protestataires récupèrent
celles qui ont été confisquées dans un camion.
Fidèles à leur parole, leur résistance reste pacifique.
Les indignéEs rencontrent Labeaume
Le 7 novembre, les indignéEs participent à la période de question
à la mairie. C'est la première fois que l'empereur nain rencontre les
militantEs. Comme c'est la tradition dans une démocratie moderne, le roi
ignore les doléances de la plèbe.
La brutale éviction
Le 22 novembre, six campeurs sont évincés par la police au petit matin. Tout ce qui se trouve Place de l'Université-du-Québec, tentes incluses, est lancé pêle mêle dans un camion. "Vous pourrez récupérer tout ça plus tard" disent-ils.
C'est la fin du campement mais pas du mouvement.
Une action directe pour deux banques
Le 24 novembre, les indignéEs prennent l'offensive et visitent deux banques. Leur message dénonce les profits indécents et les frais aux usagers.
Le sommet des indignéEs
Le 3 décembre, les occupistes de plusieurs villes se rencontrent à Québec pour se réseauter, solidariser et se former.
Bien
qu'initié avec de riches objectifs, force est d'admettre qu'aucun
résultat concret n'a émergé de cette rencontre. Aucun manifeste, bilan ou
résumé n'a été réalisé suites aux nombreuses et longues discussions
entamées durant cette fin de semaine. Elle se cloture par une action
dans un Mc Donald (voir le vidéo).
Deux poursuites judiciaires
Il y aura des suites en lien avec les attaques vicieuses de la droite de la radio poubelle. Une plainte au criminel
à été déposée pour cause "d'incitation à commettre un méfait".
En
parallèle, une poursuite aux petites créances a été déposée contre la
ville pour "atteinte à la liberté d'expression".
Prenez note que le premier bilan local du mouvement #Occupons au Saguenay vient d'être mis en ligne par le Collectif Emma Goldman.
Vous avez des commentaires sur ce résumé? Vous souhaitez me corriger? La section commentaire est là pour ça.
Et vous, quel serait votre bilan des occupistes de Québec?
samedi 31 décembre 2011
La petite histoire des indignéEs
jeudi 29 décembre 2011
Corée du Nord et Québec, comme un air de famille
Québec
|
Corée du Nord
|
Une architecture ultra moderne
|
|
Du pain et des jeux
|
|
Une population docile
|
|
Des médias neutres de qualité
|
|
Un cher leader | |
Sources
consdep.info
businessinsider.com
rfi.fr
Libellés :
humour,
politique,
une image vaut milles mots
Réactions : |
mercredi 28 décembre 2011
Bonne année les pauvres!
J'espère que vous êtes fiers d'appartenir à la classe populaire. Notre classe est majoritaire et ne cesse de grossir en nombre jour après jour.
Cette année devrait voir une nouvelle cohorte basculée dans la pauvreté gracias aux mesures régressives du gouvernement. Plusieurs d'entre elles deviennent effectives dès le nouvel an.
Palette non-exhaustive du florilège de notre appauvrissement
+15% droits de scolarité
+200$ pour la contribution santé
+1% de TVQ
+2,4% des taxes municipales en moyenne à Québec +3,7% à Lévis
+2,8% pour le transport en commun
+++ essence et estricité (+1,7%)
Et on ne parle même pas de l'explosion du prix des loyers due à la pénurie du logement. 2012 sera une année fertile en pauvres.
Ce sont au total 2,5 milliards qui seront assumés cette année par les Québécois. Et pas n'importe quels. Puisque ces tarifs sont régressifs, ce sont les pauvres qui paieront.
Vous en avez plein le cul aussi? Passons à l'action!
Passez une bonne nouvelle année, malgré notre appauvrissement, malgré la situation environnementale catastrophique, malgré la médiocrité politique québécoise et malgré François L'égout.
Cette année devrait voir une nouvelle cohorte basculée dans la pauvreté gracias aux mesures régressives du gouvernement. Plusieurs d'entre elles deviennent effectives dès le nouvel an.
Palette non-exhaustive du florilège de notre appauvrissement
+15% droits de scolarité
+200$ pour la contribution santé
+1% de TVQ
+2,4% des taxes municipales en moyenne à Québec +3,7% à Lévis
+2,8% pour le transport en commun
+++ essence et estricité (+1,7%)
Et on ne parle même pas de l'explosion du prix des loyers due à la pénurie du logement. 2012 sera une année fertile en pauvres.
Ce sont au total 2,5 milliards qui seront assumés cette année par les Québécois. Et pas n'importe quels. Puisque ces tarifs sont régressifs, ce sont les pauvres qui paieront.
Vous en avez plein le cul aussi? Passons à l'action!
dimanche 25 décembre 2011
Anonymous éteint le sapin
Le sapin de Noël de Quebecadabra sur la place de l'Université-du-Québec a été éteint hier soir par Anonymous, un groupe proche des indignéEs.
Sans disposer de plus de détails, on peut imaginer qu'il s'agit d'une action sainement vengeresse contre la ville.
Remarquez que ce sapin est bel et bien "permanent et inflammable (selon les critères de la ville)", deux critères invoquées par la ville pour saccager le campement.
Sans disposer de plus de détails, on peut imaginer qu'il s'agit d'une action sainement vengeresse contre la ville.
Remarquez que ce sapin est bel et bien "permanent et inflammable (selon les critères de la ville)", deux critères invoquées par la ville pour saccager le campement.
samedi 24 décembre 2011
42,000$ pour harceler les occupistes
C'est 42,000$ que la ville de Québec aura dépensé pour harceler les indignéEs sur la Place de l'Université-du-Québec. 42,000$ balancé en pure perte. 42,000$ pour surveiller une bande de militantEs pacifiques occupant un espace de béton entre deux boulevards.
Ça représente les heures supp. payé aux employés de la ville.
Évidemment nos chers médias bourgeois, le Soleil notamment, met ça sur le dos des occupistes. "Les indignés de Québec (...) ont coûté aux contribuables 42 000 $" indique le journul. Le même article indique que les employés de la ville devaient veiller quotidiennement à la sécurité des lieux.
C'est quand même culotté. C'est de la faute aux indignéEs si la ville a misé sur la répression?
La présence des policiers et des pompiers était-elle nécessaire?
Non
Les indignéEs représentaient-els un danger pour l'ordre établi?
Non
Y avait-il un risque de feu sur le site de la Place de l'Université-du-Québec?
Si vous considérez comme moi que du gazon mouillé, des pancartes de protestations et des toiles en plastique ne sont pas des objets inflammables, alors la réponse est non.
C'est une bonne stratégie de communication de tenter de faire porter le chapeau à celui qui subit la violence plutôt qu'à celui qui la provoque. Mais il ne faut pas être dupe.
Ça représente les heures supp. payé aux employés de la ville.
Évidemment nos chers médias bourgeois, le Soleil notamment, met ça sur le dos des occupistes. "Les indignés de Québec (...) ont coûté aux contribuables 42 000 $" indique le journul. Le même article indique que les employés de la ville devaient veiller quotidiennement à la sécurité des lieux.
C'est quand même culotté. C'est de la faute aux indignéEs si la ville a misé sur la répression?
La présence des policiers et des pompiers était-elle nécessaire?
Non
Les indignéEs représentaient-els un danger pour l'ordre établi?
Non
Y avait-il un risque de feu sur le site de la Place de l'Université-du-Québec?
Si vous considérez comme moi que du gazon mouillé, des pancartes de protestations et des toiles en plastique ne sont pas des objets inflammables, alors la réponse est non.
C'est une bonne stratégie de communication de tenter de faire porter le chapeau à celui qui subit la violence plutôt qu'à celui qui la provoque. Mais il ne faut pas être dupe.
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vendredi 23 décembre 2011
L'Église s'en criss des victimes !
Selon l'abbé Raymond Gravel, les hommes et les femmes ayant été abusé(e)s sexuellement dans leur enfance (par des prêtres) ne sont pas des victimes. Lorsque ces personnes décident de briser le silence et de faire payer l'Église catholique pour ces crimes, à ses yeux, ces dernières deviennent carrément des prostituées. Vous avez bien lu.
Nul besoin d'avoir un BAC pour comprendre que pour ce prêtre, la réputation et la survie de l'Église catholique est de loin + importante, que justice soit rendue à des personnes qui furent violées dans leur enfance, par des prêtres et autres hommes d'Église. Le fait qu'il mette beaucoup plus d'énergie à s'en prendre aux victimes qu'à dénoncer les abus sexuels commis par des prêtres pédophiles, illustre parfaitement qu'il en a rien à foutre des séquelles causées aux victimes.
Je suis assez lucide pour savoir que l'Église catholique préfère protéger ses agresseurs; mais de constater qu'un prêtre (que je croyais être un tant soit peu progressiste) banalise autant les dures conséquences découlant d'abus sexuels, m'a fait l'effet d'une douche froide.
Mais en même temps; cela dévoile (une fois de plus) le véritable visage de cette institution liberticide, pourrie jusqu'à l'os, corrompue, misogyne et j'en passe. Cette maudite église préfère servir les intérêts d'agresseurs sexuels, de pédophiles et j'en passe. Je serais la première à sourire si je vois l'émergence d'un courant anti-religion au Québec. Tant mieux si elle en subit les conséquences; c'est tout ce qu'elle mérite !
Source de la citation: http://www.ledevoir.com/societe/justice/338952/victimes-ou-prostitues
Depuis que la Congrégation de Sainte-Croix s'est engagée à verser de 10 000 $ à 250 000 $ aux victimes d'abus sexuels dans ses trois écoles de Montréal, Pohénégamook et Saint-Césaire, Raymond Gravel est furieux. [...] Il réitère en entrevue ses accusations à l'égard des avocats qui ont transformé les victimes «en prostitués» en leur faisant miroiter de l'argent. Par-dessus tout, il appréhende un courant «antireligion» au Québec. «Cette entente va faire jurisprudence. Toutes les communautés religieuses vont être poursuivies, et on va les mettre en faillite», dit-il.
Nul besoin d'avoir un BAC pour comprendre que pour ce prêtre, la réputation et la survie de l'Église catholique est de loin + importante, que justice soit rendue à des personnes qui furent violées dans leur enfance, par des prêtres et autres hommes d'Église. Le fait qu'il mette beaucoup plus d'énergie à s'en prendre aux victimes qu'à dénoncer les abus sexuels commis par des prêtres pédophiles, illustre parfaitement qu'il en a rien à foutre des séquelles causées aux victimes.
Je suis assez lucide pour savoir que l'Église catholique préfère protéger ses agresseurs; mais de constater qu'un prêtre (que je croyais être un tant soit peu progressiste) banalise autant les dures conséquences découlant d'abus sexuels, m'a fait l'effet d'une douche froide.
Mais en même temps; cela dévoile (une fois de plus) le véritable visage de cette institution liberticide, pourrie jusqu'à l'os, corrompue, misogyne et j'en passe. Cette maudite église préfère servir les intérêts d'agresseurs sexuels, de pédophiles et j'en passe. Je serais la première à sourire si je vois l'émergence d'un courant anti-religion au Québec. Tant mieux si elle en subit les conséquences; c'est tout ce qu'elle mérite !
Source de la citation: http://www.ledevoir.com/societe/justice/338952/victimes-ou-prostitues
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dimanche 18 décembre 2011
Ouverture de Québec Facho Watch
Nous faisons suivre une annonce d'un nouveau site d'information portant sur l'extrême-droite.
Suite à près d'un mois de travail intensif, le site web de Québec Facho-Watch est enfin prêt à être ouvert au public !Facho-Watch, c'est un front commun antiraciste et antifasciste, mais neutre et sans affiliation partisane, créé en réaction à une recrudescence de groupuscules xénophobes et fascistes au Québec.Vous trouverez sur Québec Facho-Watch de nombreux dossiers très complets sur chacun des acteurs principaux de cette nouvelle génération d'idéologies fascisantes. Nous exposerons au grand jour leurs liens avec l'extrême-droite et les néo-nazis en nous appuyant sur des preuves, des photos, leurs fréquentations, des analyses idéologiques et des sources diverses.Les motivations nous ayant poussé à lancer ce projet sont non seulement l'importante montée de ces idées réactionnaires au Québec, mais surtout l'ignorance accablante des médias et du public face à cette nouvelle mouvance qui trompe les québécois et québécoises en dissimulant leurs idées sous des apparences plus modérées. L'ignorance et la banalisation sont des dangers encore plus menaçants que leurs idées et crées un terrain fertile pour la croissance du fascisme.En tant que résistants et résistantes contre les idées fascisantes, il est de notre devoir d'informer le public face à cette menace, d'où la nécessité d'un outil d'information collectif. C'est dans cette optique qu'est né Québec Facho-Watch.Étant un projet construit sur des bases collectives, toutes personnes partageant nos objectifs communs sont les bienvenu(e)s à collaborer avec nous en nous soumettant informations, photos, suggestions de publications, correctifs, etc. Facho-Watch c'est toi, c'est moi, c'est eux, c'est vous, c'est NOUS !Détruisons les graines de l'intolérance avant qu'elles s'enracinent dans notre société ! Le fascisme c'est la gangrène, on l'élimine ou on en crève !Sujets abordés (catégories) :
- Groupes, organisations et partis politiques
- «Skinheads» et groupuscules de rues
- Historique
- La fachosphère et médias de droite
- Scène musicale
- Articles
- Actualité
Plusieurs autres articles seront publiés après l'ouverture du blog. Inscrivez-vous à notre Newsletter pour être avisé des nouvelles publications !Afin de présenter Québec Facho-Watch en détails, nous vous suggérons de lire notre texte de présentation.
samedi 17 décembre 2011
Saint-Roch: un autre viol à l'horizon?
Saint-Roch est un quartier qui a connu de nombreuses métamorphoses. C'est tout d'abord les chantiers navals au 19e siècle, sur lequel des immigrants irlandais et d'autres s'échinent pour le profit de patrons anglophones. C'est ensuite le quartier des chaussures et des tanneries, qui s'installent le long de la Saint-Charles, dont les conditions de travail difficile conduisent à l'émergence du syndicalisme québécois. C'est ensuite les manufactures, notamment la Dominion Corset, dont le millier d'ouvrières ramassent les miettes des profits faramineux dégagés par leurs patrons.
La ville se met ensuite de la partie. Elle met en branle toute une série de violents projets de démolition. On décide de faire de ce quartier un centre d'achat en expulsant les familles populaires. On défonce des maisons pour percer de multiples autoroutes pour les banlieusards. Un projet fou, délirant, la Grande-Place, est rejeté non sans avoir causé son lot d'expropriations et de démolitions C'est ensuite de grandioses institutions, l'Université du Québec, l'ENAP et cie, qui s'installent. Par pure fantaisie, Saint-Roch devient aussi le quartier des artistes.
Un viol est une relation sexuelle non-consentie. On peut donc dire que Saint-Roch a été mainte fois violé, puisqu'on a jamais réellement demandé l'avis de ses habitantEs pour lancer tous ces somptueux projets. On a simplement fait main basse dessus. On l'a torturé, utilisé, mutilé et on l'a rejeté, souillé.
Saint-Roch perd "plus de 40% de sa population entre 1966 et 1981, celle-ci passant de 11 787 à 6816" (source: La comédie urbaine de Québec).
Il n'y a aucun quartier à Québec qui a connu une violence aussi terrible.
Si bien qu'aujourd'hui, le centre du quartier est un ubuesque no man's land.
Il n'y a, grosso-modo, aucun logement dans toute la partie du quartier qui est ombragé. Ce ne sont que gamasins, institutions, stationnements, commerces et tours à bureaux.
Maintenant que toutes ces erreurs sont derrière nous, est-ce enfin terminé? Les habitant-e-s du quartier Saint-Roch auront-els enfin la paix?
Pas du tout.
Saint-Roch technoculture
La dernière idée géniale en lice, c'est Saint-Roch technoculture. Labeaume a eu cette vision en mangeant ses Fruit loops un matin: Saint-Roch sera maintenant technoculturel. Sa sérénissime altesse en a fait (refait en réalité) l'annonce devant une salle remplie à craquée de membres bedonnants de la chambre de commerce avant-hier.
Et comment on lance de glorieux projets à mille lieux de la réalité des gens du quartier et ce, pour le seul et unique bénéfice de l'entreprise privée? Avec du fric public, pardi! 45 millions $ d'ici 2018.
C'est déjà pas mal commencé, faut dire. L'École nationale du divertissement interactif (ENDI), une école privée avec une forte participation du gouvernement, fournit déjà des formations clé-en-main faites sur mesure pour l'entreprise privée. La main d'oeuvre bon marché ainsi produite ne demande qu'à être exploitée. Labeaume renchérit en disant miser aussi sur "divers programmes de formation et de mentorat dans le domaine des hautes technologies". Qui paie? Nous.
Et comme si ce n'était pas suffisant, la ville souhaite faire de la Place-de-l'Université (qui sera renommé, tenez-vous bien, Place Technoculture) un mini Time-Square.
Ok la il faut que Régis nous explique ce projet saugrenu parce que le jardin Saint-Roch (un autre nom tient) est vide pour l'essentiel du temps. Les seules personnes qu'on y retrouve sont les gens des institutions environnantes qui viennent s'y prélasser sur l'heure du lunch, donc une heure par jour de semaine, essentiellement l'été. L'hiver oubliez ça, c'est mort. Pourquoi alors se soucier de décorer ce vortex de béton de "projections artistiques?" qui, on s'entend, comptera sans aucun doute un lot de publicités?
Et tout ça au profit d'entreprises privées pirates, qui, comme CGI (propriété de Québécor), tètent l'État et se dépêchent de quitter le quartier aussitôt que la mamelle subventionnaire se tarit. Pariez que les 400 employés seront ravis d'être redéployés de force loin d'un quartier populaire animé pour un désert de béton à Sainte-Foy. Et ce, dans le seul but de faire sauver quelques cennes sur le prix du loyer de leur patron.
Sur le front de la gentrification
Pendant ce temps, l'agressif embougeoisement du quartier se poursuit. GM Développement a des tonnes de projets de condos dans ses boites, notamment celui rue De la Salle.
On reconnaît ici l'esthétique grille-pain, aussi surnommé "le-promoteur-bourgeois-au-mauvais-gout-se-crissant-de-la-trame-urbaine". Un viol de plus pour Saint-Roch.
Et tout ça alors qu'on met des bâtons dans les roues du centre d'injection supervisé, alors que le quartier est le red light de la drogue et de la prostitution à Québec? On souhaite guérir de leur misère les pauvres en les aveuglants de diamant cheap dont on va maculer les facades?
Ou sont les artistes
Saint-Roch c'est la Mecque des artisses à Québec. On y retrouve le complexe Méduse, la maison jaune, la chambre blanche, la maison longue, l'école d'art de l'Université Laval et de fantastiques lofts pour les loger.
Mais ou sont-ils quand leur quartier à besoin d'eux? Eux qui sont si subversifs, engagés et d'avant-garde? Eux qui se préoccupent tant des grandes causes sociales?
Seraient-ils trop occupés à têter leurs subventions?
La ville se met ensuite de la partie. Elle met en branle toute une série de violents projets de démolition. On décide de faire de ce quartier un centre d'achat en expulsant les familles populaires. On défonce des maisons pour percer de multiples autoroutes pour les banlieusards. Un projet fou, délirant, la Grande-Place, est rejeté non sans avoir causé son lot d'expropriations et de démolitions C'est ensuite de grandioses institutions, l'Université du Québec, l'ENAP et cie, qui s'installent. Par pure fantaisie, Saint-Roch devient aussi le quartier des artistes.
Un viol est une relation sexuelle non-consentie. On peut donc dire que Saint-Roch a été mainte fois violé, puisqu'on a jamais réellement demandé l'avis de ses habitantEs pour lancer tous ces somptueux projets. On a simplement fait main basse dessus. On l'a torturé, utilisé, mutilé et on l'a rejeté, souillé.
Saint-Roch perd "plus de 40% de sa population entre 1966 et 1981, celle-ci passant de 11 787 à 6816" (source: La comédie urbaine de Québec).
Il n'y a aucun quartier à Québec qui a connu une violence aussi terrible.
Si bien qu'aujourd'hui, le centre du quartier est un ubuesque no man's land.
Maintenant que toutes ces erreurs sont derrière nous, est-ce enfin terminé? Les habitant-e-s du quartier Saint-Roch auront-els enfin la paix?
Pas du tout.
Saint-Roch technoculture
La dernière idée géniale en lice, c'est Saint-Roch technoculture. Labeaume a eu cette vision en mangeant ses Fruit loops un matin: Saint-Roch sera maintenant technoculturel. Sa sérénissime altesse en a fait (refait en réalité) l'annonce devant une salle remplie à craquée de membres bedonnants de la chambre de commerce avant-hier.
Et comment on lance de glorieux projets à mille lieux de la réalité des gens du quartier et ce, pour le seul et unique bénéfice de l'entreprise privée? Avec du fric public, pardi! 45 millions $ d'ici 2018.
C'est déjà pas mal commencé, faut dire. L'École nationale du divertissement interactif (ENDI), une école privée avec une forte participation du gouvernement, fournit déjà des formations clé-en-main faites sur mesure pour l'entreprise privée. La main d'oeuvre bon marché ainsi produite ne demande qu'à être exploitée. Labeaume renchérit en disant miser aussi sur "divers programmes de formation et de mentorat dans le domaine des hautes technologies". Qui paie? Nous.
Et comme si ce n'était pas suffisant, la ville souhaite faire de la Place-de-l'Université (qui sera renommé, tenez-vous bien, Place Technoculture) un mini Time-Square.
Un côté attrayant qui se traduira aussi dans l’allure du centre-ville avec la confirmation de la place Technoculture où seront projetées des créations artistiques sur des bâtiments autour du jardin de Saint-roch. Cette idée du président de Beenox, Dominique Brown, est très avancée, a confirmé le maire hier. «C’est parti. Il a l’argent qu’il faut pour faire la recherche et développer. Moi, j’ai le goût de le faire, c’est certain!»
Ok la il faut que Régis nous explique ce projet saugrenu parce que le jardin Saint-Roch (un autre nom tient) est vide pour l'essentiel du temps. Les seules personnes qu'on y retrouve sont les gens des institutions environnantes qui viennent s'y prélasser sur l'heure du lunch, donc une heure par jour de semaine, essentiellement l'été. L'hiver oubliez ça, c'est mort. Pourquoi alors se soucier de décorer ce vortex de béton de "projections artistiques?" qui, on s'entend, comptera sans aucun doute un lot de publicités?
Et tout ça au profit d'entreprises privées pirates, qui, comme CGI (propriété de Québécor), tètent l'État et se dépêchent de quitter le quartier aussitôt que la mamelle subventionnaire se tarit. Pariez que les 400 employés seront ravis d'être redéployés de force loin d'un quartier populaire animé pour un désert de béton à Sainte-Foy. Et ce, dans le seul but de faire sauver quelques cennes sur le prix du loyer de leur patron.
Sur le front de la gentrification
Pendant ce temps, l'agressif embougeoisement du quartier se poursuit. GM Développement a des tonnes de projets de condos dans ses boites, notamment celui rue De la Salle.
On reconnaît ici l'esthétique grille-pain, aussi surnommé "le-promoteur-bourgeois-au-mauvais-gout-se-crissant-de-la-trame-urbaine". Un viol de plus pour Saint-Roch.
Et tout ça alors qu'on met des bâtons dans les roues du centre d'injection supervisé, alors que le quartier est le red light de la drogue et de la prostitution à Québec? On souhaite guérir de leur misère les pauvres en les aveuglants de diamant cheap dont on va maculer les facades?
Ou sont les artistes
Saint-Roch c'est la Mecque des artisses à Québec. On y retrouve le complexe Méduse, la maison jaune, la chambre blanche, la maison longue, l'école d'art de l'Université Laval et de fantastiques lofts pour les loger.
Mais ou sont-ils quand leur quartier à besoin d'eux? Eux qui sont si subversifs, engagés et d'avant-garde? Eux qui se préoccupent tant des grandes causes sociales?
Seraient-ils trop occupés à têter leurs subventions?
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vendredi 16 décembre 2011
Maurais poursuivi au criminel
L'animateur Dominic Maurais n'y est pas allé de main morte pour intimider les indignéEs à l'antenne de CHOI. Le 1er novembre, il invitait les gagnants d'un concours dénigrant les gens sur l'aide sociale
à "aller dépinner une tente au Parc St-Roch pis de nous la ramener". Il qualifiait aussi les indignéEs d'"hurluberlus pas propres", de "parasites" et de "gars habitués à vivre au crochet de la société".
Pour les indignéEs, il s'agit d'une "incitation à commettre un méfait". "Nous déposons donc une plainte criminelle aujourd’hui jeudi, le 15 décembre en avant-midi, en réaction à ces agissements inacceptables pour une personne qui utilise les ondes" indique leur communiqué de presse. L'initiative est lancée par André Bérubé, membre du comité juridique d'Occupons Québec.
La plainte exclue volontairement toute référence au feu qu'il y a eut le même jour au campement. Les indignéEs avaient pourtant affirmé qu'il avait été causé par des "agents provocateurs".
Occupons Québec compte célébrer Noël demain 17 décembre à 13h sur la Place de l'Université-du-Québec à côté du "dispendieux et permanent cône bleu inflammable".
Pour les indignéEs, il s'agit d'une "incitation à commettre un méfait". "Nous déposons donc une plainte criminelle aujourd’hui jeudi, le 15 décembre en avant-midi, en réaction à ces agissements inacceptables pour une personne qui utilise les ondes" indique leur communiqué de presse. L'initiative est lancée par André Bérubé, membre du comité juridique d'Occupons Québec.
La plainte exclue volontairement toute référence au feu qu'il y a eut le même jour au campement. Les indignéEs avaient pourtant affirmé qu'il avait été causé par des "agents provocateurs".
Occupons Québec compte célébrer Noël demain 17 décembre à 13h sur la Place de l'Université-du-Québec à côté du "dispendieux et permanent cône bleu inflammable".
jeudi 15 décembre 2011
L'austérité des ministres conservateurs
Le ministre de la défense du gouvernement du Canada ne se prends pas pour de la merde, même si, semble-t-il, un des ses collègues en est une petite (dixit le fils de l'autre). Lorsque le représentant de sa majesté voyage aux frais de la princesse, il tient à être traité comme un prince. Lors d'un récent voyage en Europe, Monsieur MacKay a couché dans des chambres se louant jusqu'à 1452$ la nuit.
Peut-être le ministre n'a-t-il pas pu faire autrement? On ne sait jamais, dans un gros évènement international, il est possible que tous les hôtels étaient pris... Et bien non. Le Canada a trouvé à loger la piétaille du ministère, les collaborateurs du ministre, dans un autre hôtel offrant des chambres à ...276$ la nuit, soit 5 fois moins cher.
Serrer vous la ceinture qu'y disaient! Vive le gouvernement royal du Canada! Fiscally conservative my ass...
P.S.: L'info ne vient pas d'une officine libérale mais de la très conservatrice Fédération canadienne des contribuables (Source). Spéciale dédicace à «membre pcc-corpiq», le Troll en résidence de Voix de faits.
Peut-être le ministre n'a-t-il pas pu faire autrement? On ne sait jamais, dans un gros évènement international, il est possible que tous les hôtels étaient pris... Et bien non. Le Canada a trouvé à loger la piétaille du ministère, les collaborateurs du ministre, dans un autre hôtel offrant des chambres à ...276$ la nuit, soit 5 fois moins cher.
Serrer vous la ceinture qu'y disaient! Vive le gouvernement royal du Canada! Fiscally conservative my ass...
P.S.: L'info ne vient pas d'une officine libérale mais de la très conservatrice Fédération canadienne des contribuables (Source). Spéciale dédicace à «membre pcc-corpiq», le Troll en résidence de Voix de faits.
mardi 13 décembre 2011
La touchante fusion de la droite
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dimanche 11 décembre 2011
Party de N(A)WELL anarchiste - Venez prendre des nouvelles et en donner
Depuis six mois des libertaires se réunissent pour former un nouveau collectif anarchiste à Québec. On a toujours pas de nom mais on commence à avoir une couple d'idées et propositions à partager... Venez prendre des nouvelles et en donner autour d'une bière ou deux lors du Party de N(A)WELL anarchiste.
Rendez-vous vendredi prochain, le 16 décembre, pour un 5 à 7 au local de la Page Noire (265 Dorchester). Tous les profits seront versé à l'infokiosque (et d'ailleurs, on vous incite à rester pour le party de déménagement de la librairie sociale autogérée qui commence juste après notre 5 à 7...).
Rendez-vous vendredi prochain, le 16 décembre, pour un 5 à 7 au local de la Page Noire (265 Dorchester). Tous les profits seront versé à l'infokiosque (et d'ailleurs, on vous incite à rester pour le party de déménagement de la librairie sociale autogérée qui commence juste après notre 5 à 7...).
jeudi 8 décembre 2011
Manif contre l'accord de libre-échange avec l'Europe: Tout baigne pour l'élite
Les accords de libre-échanges sont honteux. Fortement maculés de la semence néo-libérale, ils visent essentiellement à mettre en vente les services publics et les ressources naturelles à des intérêts privés. Disons le carrément, ces traités sont des crimes odieux.
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dimanche 4 décembre 2011
La ville contre les pauvres
La ville de Québec ne veut pas de la piquerie supervisée. Elle souhaite miser sur les jeunes familles. Dans un argumentaire plein de sophismes, elle laisse entendre qu'il est impossible de faire les deux.
Pourtant, des piqueries, il y en a déjà. Elles sont par contre insalubres et causent des risques de santé aux pauvres qui s'y piquent. Autrement dit, le développement avant la santé.
Les usagers de drogues injectables se trouvent aussi déjà dans le quartier. Mais la ville souhaite attirer les jeunes familles. Elle préfère favoriser une clientèle hypothétique qui n'existe pas au détriment de la population qui s'y trouve.
En toute franchise, loin de vouloir s'attaquer au problème, la ville compte sur le phénomène d'embourgeoisement par la construction de condos pour chasser les pauvres du quartier peu à peu.
Si Québec veut amener des familles dans Saint-Roch, c'est parfait. C'est précisément ses décisions depuis 40 ans qui ont chassé les familles du quartier. Le développement de Saint-Roch s'est toujours fait sur le dos des pauvres et contre les pauvres.
Mais il faut être honnête, la ville ne souhaite pas n'importe quelle famille. Elle souhaite celles qui en ont les moyens. Qui auront un impact sur la hausse des prix. Qui chasseront les familles modestes.
C'est l'inacceptable cycle d'exploitation capitaliste qui se poursuit. L'économie avant la vie.
La ville planche maintenant sur un super programme particulier d’urbanisme (PPU) pour le quartier. Après ce qui a été proposé à Sainte-foy, j'aurais des frissons dans le dos à votre place. Reprendront-ils le sublime projet du 200 Dorchester, avec ses luxueux condos à 375 000$ ?
Vivement un comité de citoyenNEs pour Saint-Roch. Et vite.
Pourtant, des piqueries, il y en a déjà. Elles sont par contre insalubres et causent des risques de santé aux pauvres qui s'y piquent. Autrement dit, le développement avant la santé.
Les usagers de drogues injectables se trouvent aussi déjà dans le quartier. Mais la ville souhaite attirer les jeunes familles. Elle préfère favoriser une clientèle hypothétique qui n'existe pas au détriment de la population qui s'y trouve.
En toute franchise, loin de vouloir s'attaquer au problème, la ville compte sur le phénomène d'embourgeoisement par la construction de condos pour chasser les pauvres du quartier peu à peu.
Si Québec veut amener des familles dans Saint-Roch, c'est parfait. C'est précisément ses décisions depuis 40 ans qui ont chassé les familles du quartier. Le développement de Saint-Roch s'est toujours fait sur le dos des pauvres et contre les pauvres.
Mais il faut être honnête, la ville ne souhaite pas n'importe quelle famille. Elle souhaite celles qui en ont les moyens. Qui auront un impact sur la hausse des prix. Qui chasseront les familles modestes.
C'est l'inacceptable cycle d'exploitation capitaliste qui se poursuit. L'économie avant la vie.
La ville planche maintenant sur un super programme particulier d’urbanisme (PPU) pour le quartier. Après ce qui a été proposé à Sainte-foy, j'aurais des frissons dans le dos à votre place. Reprendront-ils le sublime projet du 200 Dorchester, avec ses luxueux condos à 375 000$ ?
Vivement un comité de citoyenNEs pour Saint-Roch. Et vite.
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samedi 3 décembre 2011
Sommet des indignéEs: On est loin de la révolution
C'est dans un froid sibérien que se tient en ce moment le Sommet des indignéEs en face de l'assemblée nationale.
Hier soir, une vingtaine de jeunes de Québec et de Charlevoix se sont retrouvés pour monter le campement. Surprise, cinq voitures de flics les attendaient avec la consigne de confisquer la première tente qui serait érigée. Les indignéEs transis ont préféré s'abstenir. Les gens de Rimouski sont arrivés peu après.
Ce matin le moral était au beau fixe alors que cinquante indignéEs se sont réunis pour réinventer le monde. Les gens se sont séparés en groupe avec l'audacieux objectif de "formuler des revendications plus précises au niveau national en lien avec celles internationales".
Le plus indignant dans tout ça, c'est qu'une quantité aussi importante des forces du désordre se soient mobilisés pour surveiller une bande de jeunes qui discutaillent.
La justice s'en mêle
Un indigné poursuit la ville de Québec aux petites créances pour avoir brimé son droit à la liberté d'expression. L'évènement lié à la plainte a eut lieu sur la Place de l'Université-du-Québec lors d'une des actions de sabotage de la ville. La police avait alors confisqué toutes les pancartes avec un message politique sous motif que "ça pourrait brûler".
Mon petit doigt me dit que la poursuite vise juste et qu'il va être difficile pour la ville de prouver qu'elle défendait la sécurité des indignéEs en brimant leur droit de s'exprimer.
Le comité politique envisage aussi une poursuite au criminel contre Dominic Maurais à CHOI par rapport aux propos qu'il a tenu lors de son émission du matin le 1er novembre. Voix de faits avait révélé que Maurais y insultait les indignéEs dans un discours chargé de haine tout en incitant ses auditeurs à saboter les tentes. Selon l'article 318 du Code criminel, "L'incitation publique à la haine, la promotion volontaire de la haine (...) constituent des infractions criminelles".
À mon avis ça va être plus difficile à prouver, mais qui sait... Peut-être il y aura-t-il des conséquences pour CHOI suite à cette affaire finalement.
jeudi 1 décembre 2011
Labeaume devant les entreprises
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