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Andrés Kogan Valderrama shared a post.
Ian Angus shared a link.
Martin Empson reviews 'The Biofuels Deception'
Entre Aguas shared a link.
Please help the youth land defenders from my community of La Jagua, Huila, Colombia get to their first permaculture training. More information at the link below.
Phil Gasper shared a post.
John Platt shared a link.
The best new eco-books of April.
Alex Provan shared a link.
Hey folks,
I am one of the editors of Regeneration Magazine. It is the new journal of the Marxist Center. Marxist Center is an emerging socialist organization dedicated to the strategy of Dual Power / Base Building. Some of you may have see a few of the pieces around like "Communism and Climate Change: A Dual Power Approach" by Alyson Escalante, and "New Tools Needed: Community Organizing" by Chino. We are running a fundraiser that is over on Wednesday and would love to have your support. We would love donations of any size big or small. All donations will be used to among other things run the magazine, pay contributors, and help to develop a robust and successful journal.
We have a lot of good pieces lined up and would love your support. Thanks so much.
AJ Weltschmerz shared an album.
Le mégalocène en photos (©Edward Burtynsky, principalement, mais pas seulement)
Pour aller plus loin : http\://partage-le.com/2017/10/7853/
& http\://partage-le....com/2017/10/7871/
Bernard Charbonneau : « L'antipaysage du chantier est celui d'une catastrophe souillée de toutes sortes de débris. Ronflements de machines et de camions. Chocs, hurlements, éventrations, crevasses. Blessures, déportations et cadavres divers. Sur les coulées de béton ou d'asphalte fumant de ce relief en gestation rien ne peut pousser, ni fleurs, ni fêtes, comme sur tout champ de bataille. Un tel terrain peut être dit vague parce qu'il est vague en mouvement. L'on y travaille, on n'y vit pas. Il n'appartient pas au présent, il ne prendra forme qu'au futur. Le bonheur qui est temps d'arrêt, paisible dégustation du moment, n'a pas sa place dans cette agonie, antichambre d'un monde meilleur sans cesse remis au lendemain. La société du chantier ne peut qu'engendrer l'angoisse, le délire ou la révolte. »
Dans les photos suivantes, une seule et même civilisation mondialisée, une seule culture humaine, celle du fantasme du progrès, du culte des nouvelles technologies, du mal-être généralisé, celle du suprémacisme humain et de la folie institutionnalisée, celle de Starbucks, McDonalds, WalMart, Apple, Google, Facebook, Microsoft, Amazon, Total, BP, Coca-Cola, Nike, Adidas, Sony, Royal Dutch Shell et ExxonMobil, celle de la banque, de la ville, de la voiture, de la télévision et du supermarché, celle qui détruit tout parce qu'elle ne respecte rien, et qui finira inéluctablement par se détruire elle-même.
Et si les préoccupations écologiques gagnent — peut-être — du terrain, la catastrophe, elle, ne fait qu'empirer. L'immense majorité de ceux qui se soucient du désastre en cours, ou d'un de ses innumérables aspects, croient naïvement aux fausses solutions promulguées par (et pour) les institutions dominantes, par (et pour) la civilisation industrielle elle-même. Fausses solutions qui consistent à ne rien changer, ou si peu, et surtout à compter sur l'innovation technologique pour réparer tous les dégâts (ou pour nous permettre de fuir sur une autre planète après qu'on aura fini de détruire celle-ci). Et ces solutions qui n'en ont jamais été, comme les panneaux solaires et les éoliennes, également les produits de l'infrastructure industrielle globalisée qui détruit le monde naturel (mines, autoroutes, usines, etc.), ainsi que de l'exploitation sociale mondialisée, participent elles aussi à la ruine du paysage planétaire, à l'accélération de l'épuisement des ressources et à la multiplication des dégradations environnementales. L'agriculture biologique, pseudo-solution typique, se développe (s'industrialise) inexorablement sans régler aucunement, par exemple, les problèmes de la surconsommation et de la surexploitation de l'eau, de l'asservissement social qu'implique la société industrielle capitaliste, de la guerre contre le vivant que constitue fondamentalement l'agriculture, etc. ; cependant que l'étalement urbain, l'artificialisation et la bétonisation des terres, les pollutions de l'air, des eaux et des sols, la déforestation, l'érosion des terres arables, etc., ne cessent de progresser.
Chacune des industries des énergies dites "vertes" ou "renouvelables" est destructrice pour le monde naturel. Les barrages détruisent les fleuves, les rivières et tous les écosystèmes qui en dépendent, créant toutes sortes de problèmes liés à la perturbation des flux sédimentaires, des conflits liés à la ressource en eau, etc ; les centrales de biomasse brûlent des arbres et autres matières organiques pour produire de l'énergie, leur bilan carbone n'est intéressant qu'en raison de l'arnaque comptable qui consiste à ne pas prendre en compte leurs émissions de CO2 au motif que ce CO2 aurait été émis de toute façon, ce qui est faux ; l'industrie des panneaux solaires génère toutes sortes de pollutions, repose sur l'industrie des extractions minières, de même que l'industrie des éoliennes ; etc. ; et toutes reposent sur l'exploitation sociale mondialisée de la société industrielle capitaliste. Mais le pire, c'est que la destruction actuelle du monde par la civilisation industrielle ne découle pas que de son mode de production d'énergie. Le problème principal, c'est ce qu'elle fait de l'énergie qu'elle obtient. L'énergie produite par les industries des énergies faussement "verte" ou "renouvelable" sert à alimenter des magasins Leclerc, des stations service Total, des usines Toshiba, des voitures Tesla, des smartphones Apple, des réfrigérateurs Samsung, des téléviseurs Sony, etc., ce qui n'a strictement rien de "vert" ou "renouvelable". Autrement dit, étant donné que toutes les manières dont la civilisation industrielle utilise l'énergie qu'elle obtient sont nuisibles pour le monde naturel, en quoi le remplacement complet de sa production énergétique officiellement-pas-verte-du-tout par les industries des énergies soi-disant "vertes" — ce qui n'arrivera jamais, la société industrielle utilise encore plus de 80% d'énergie fossile, et il semblerait que les énergies renouvelables ne lui seront jamais suffisantes, c'est pourquoi elles s'ajoutent actuellement aux énergies pas renouvelables, sans jamais les remplacer — changerait-il quoi que ce soit ? Non, cela ne changera rien. L'électricité industrielle, verte ou pas, sert la production de merdes industrielles, le développement du désastre de l'industrialisation, la propagation du mode de vie industriel, et non pas le monde naturel.
L’efficacité énergétique et de nouvelles industries de production d’énergie ne rendront jamais soutenable la civilisation industrielle. Au contraire, elles contribuent à perpétuer son caractère intrinsèquement délétère. La société de masse capitaliste ne sera jamais socialement juste. Nous avons besoin de rien de moins que du démantèlement complet de la société industrielle mondialisée, de l’État, du capitalisme. Nous avons besoin d’une décroissance radicale, d’une dissolution de la société de masse au profit d’une multitude de sociétés véritablement démocratiques — fondées, donc, sur des technologies démocratiques.