Maldives

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République islamique des Maldives

Dhivehi Raa'jeyge islamii Jumhooriyya (dv)

ދިވެހިރާއްޖޭގެ ޖުމްހޫރިއްޔާ (dv)

Drapeau
Drapeau des Maldives
Blason
Emblème des Maldives
Description de l'image Maldives (orthographic projection).svg.
Devise nationale Gavmii mi ekuverikan matii tibegen kuriime salaam.
Dans l'unité nationale nous saluons notre nation.
Hymne national Gavmii mi ekuverikan matii tibegen kuriime salaam.
Dans l'unité nationale nous saluons notre nation.'
Administration
Forme de l'État République islamique
Président de la République Abdulla Yameen Abdul Gayoom
Langues officielles Maldivien
Capitale Malé

4° 10′ 28″ N, 73° 30′ 36″ E

Géographie
Plus grande ville Malé
Superficie totale 298 km2
(classé 186e)
Superficie en eau 0 %
Fuseau horaire UTC +5
Histoire
Indépendance du Royaume-Uni
Indépendance
Démographie
Gentilé Maldivien
Population totale (2016) 366 972[1] hab.
(classé 172e)
Densité 1 231 hab./km2
Économie
PIB nominal (2014) 3,032$ milliards de dollars (161)
PIB (PPA) (2007) 1,588 milliards de dollars (163)
IDH (2008) 0,771 (moyen) (95)
Monnaie Rufiyaa (MVR​)
Divers
Code ISO 3166-1 MDV, MV​
Domaine Internet .mv
Indicatif téléphonique +960

Les Maldives, en forme longue la République islamique des Maldives (en dhivehi : ދިވެހިރާއްޖޭގެ ޖުމްހޫރިއްޔާ, Dhivehi Raa'jeyge islamii Jumhooriyya), est un pays d'Asie du Sud constitué de 1 199 îles, dont 202 habitées, situées à environ 451 kilomètres au sud de l'Inde. La superficie des terres émergées est de 298 km2 sur les 21 372,72 km2 de superficie totale du pays, lagons inclus[2]. Les îles sont regroupées en 26 atolls et trois îles isolées réparties en 20 subdivisions appelées elles aussi « atoll » et portant chacune le nom d'une lettre thâna.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Les Maldives sont un État insulaire de l'océan Indien situé à 599 kilomètres au sud-sud-ouest de l'État du Kerala, en Inde, et à 755 kilomètres à l'ouest-sud-ouest du Sri Lanka. Le pays, constitué de 26 atolls, trois îles isolées divisés en 20 régions administratives soit 1 199 îles au total (dont à peine plus de 200 habitées en permanence), s'étire du nord au sud entre le Lakshadweep et le territoire britannique de l'océan Indien (Archipel des Chagos)[3]. L'archipel sépare la mer d'Arabie (à l'ouest) de la mer des Laquedives (à l'est).

Cette myriade d'îles et d'îlots est disséminée sur une superficie extrêmement vaste (presque 90 000 km2) s'étendant sur plus de 800 kilomètres dans le sens latitudinal et 130 kilomètres dans le sens longitudinal. Nombre de ces îles constituent des îles-hôtel[4]. Pour éviter de trop grandes conséquences pour l'environnement et limiter la construction d'établissements trop modernes et élitaires (clubs, résidences, etc.), le gouvernement impose de très sévères taxes sur leur réalisation dans les îles non habitées en permanence[3].

La capitale et plus grande ville du pays est Malé, sur l'atoll de Malé Nord.

Géologie, topographie et hydrographie[modifier | modifier le code]

À cause du changement climatique, les îles sont menacées de disparition. Le niveau des mers tend à s'élever et les îles Maldives disparaîtraient sous les eaux à la fin du XXIe siècle du fait de leur faible altitude : le point culminant naturel s'élève à 2,3 mètres[5], même si l'accumulation des déchets sur l'île-poubelle de Thilafushi en fait désormais la plus haute du pays[6].

Dès 1989, certaines prévisions annoncent que les Maldives pourraient avoir disparu en 1999 et récemment la date a été repoussée à 2100[7],[8],[9]. Pour l'instant, l'élévation du niveau de la mer est limitée à 3 mm par an[10].

Le 17 octobre 2009, de manière symbolique, le président des Maldives, Mohamed Nasheed, a organisé un conseil des ministres sous-marin, à 3 mètres sous l'eau, afin d'alerter l'opinion publique internationale sur le risque de disparition de son pays, et des autres pays de l'Alliance of Small Island States (AOSIS), l'Alliance des petits États insulaires vulnérables à une future montée du niveau des océans[11].

Cependant, certaines études récentes suggèrent que les récifs de corail en bonne santé peuvent s'adapter à une montée des eaux, et que les îles pourraient suivre ce mouvement (moyennant d'éventuels changements de forme)[12]. Néanmoins, les récifs autour de Malé sont très loin d'être dans une santé suffisante (pollution, urbanisme hasardeux, surexploitation...), et l'érosion y est telle que l'île pourrait avoir disparu avant même que le niveau de l'eau monte de manière significative.

Climat[modifier | modifier le code]

Dans l'ensemble on peut définir le climat des Maldives comme chaud et humide. Les températures oscillent en moyenne entre 26 °C et 28 °C la nuit et entre 30 °C et 32 °C le jour. La proximité avec l'équateur et l'océan maintiennent une humidité comprise entre 70% et 90%. La température ressentie, aussi nommée Indice Humidex, dépasse donc souvent les 40 °C, la chaleur est toutefois tempérée par la présence constante de légères brises marines qui rendent donc extrêmement agréables les séjours touristiques. On peut en dire autant de l'eau de mer qui, à ses qualités de transparence et de couleurs, joint une température qui ne descend jamais en dessous de 27° C et permet donc l'existence d'une florissante vie sous-marine. La température de l'eau, généralement supérieure à celle de l'océan qui entoure l'archipel (grâce au fort ensoleillement des eaux basses des lagons), favorise la présence d'une flore et d'une faune sous-marines aussi nombreuses que luxuriantes.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Bas-relief du temple de Borobudur (VIIIe siècle) dans le centre de Java en Indonésie, montrant un bateau à balancier typique de la technologie navale austronésienne.

Le nom du territoire vient de "Maldives", bien que son interprétation fasse l'objet de controverses. Une des explications semble se référer précisément à la disposition géomorphologique de l'archipel ou au nombre extrêmement élevé d'îles qui le composent ; il viendrait du sanscrit "malodheep" ("guirlande") ou "mal dvipa" ("mille îles"), "dvipa" ("île" en sanscrit).
Une autre explication aurait été donnée par le géographe et historien arabe Ibn Battuta qui y fut Cadi (juge) et s'y maria avec plusieurs filles de vizirs. Celui-ci affirmait que l'archipel était désigné selon le nom de l'île accueillant la résidence officielle du sultan, al-Mahal signifiant "le palais". Ainsi, en arabe, Dhibat al-Mahal ("île du Palais") désignait selon lui l'ensemble des Maldives au sens large (Dhibat étant un emprunt arabe du terme dvipa). Au sens restreint, celle-ci indiquait seulement l'île de Malé, la capitale de l'État (le toponyme de la ville étant directement lui-même issu du terme Mahal)[13].

Les atolls maldiviens sont souvent indiqués par deux noms, dont l'un correspond à la dénomination géographique traditionnelle tandis que l'autre indique la circonscription administrative dans laquelle se trouve l'atoll.

Le nom des localités se compose fréquemment de termes qui indiquent des caractéristiques géographiques particulières : par exemple, "finolhu" désigne une île sur laquelle se trouvent peu de cocotiers, "fushi " une grande île située près du récif extérieur et "thila" une barrière corallienne située à peu de mètres sous la surface de la mer.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ibrahim Muhammad Didi, le second président des Maldives du 2 septembre 1953 au 7 mars 1954. Son poste a ensuite été aboli et remplacé par le sultan des Maldives Muhammad Fareed Didi durant la période du Sultanat des Maldives (1954-1968).
Article détaillé : Histoire des Maldives.

L'histoire ancienne des Maldives est peu connue. Selon la légende maldivienne, un prince indien appelé Koimala (en) s'est échoué avec sa jeune épouse dans un lagon des Maldives et s'y est installé, devenant ainsi le premier sultan. On raconte aussi que des femmes venues du Sri Lanka s'y sont établies, d’où le nom de Mahiladipa signifiant îles des femmes, qui a donné le nom "Maldives".

Zheng He, dans son expédition de 1413-1415, visite la région.

Des simulations sur ordinateur de la navigation entre l'Indonésie et Madagascar permettent de comprendre les itinéraires possibles qui ont amené à la colonisation de Madagascar par des Austronésiens à partir du début de notre ère. Les Maldives, et dans une moindre mesure les Chagos voisines, étaient une escale probable sur la route de Madagascar, aussi bien depuis Sumatra que depuis le sud de l'Inde et Sri Lanka, où des marins et marchands javanais et malais se rendaient pour le commerce[14].

Au cours des siècles, les îles ont été visitées et leur développement a été influencé par les marins des pays de la mer d'Arabie et du littoral de l'océan Indien. Les pirates Mopla de la côte de Malabar - actuellement l'État du Kerala en Inde - en firent un théâtre de leurs actions. Au XVIe siècle, les Portugais s'emparent de l'archipel et les gouvernent pendant 15 années (1558-1573) avant d'être expulsés par le guerrier patriote et futur sultan, Muhammad Thakurufaanu Al Auzam (en).

Sultanat islamique indépendant durant la majeure partie de son histoire, de 1153 à 1968, les Maldives sont cependant un protectorat britannique de 1887 jusqu'au . Entre 1953 et 1954, une première république est instaurée, avant que le sultanat ne soit rétabli.

Après l'indépendance en 1965, le sultanat perdure pendant encore 3 années puis, le , il est renversé et remplacé par une deuxième république[3]. Le pays prend alors son nom actuel.

En 1988, un coup d'État est provoqué par un groupe de Maldiviens qui obtiennent l'appui des Tamouls sri-lankais de l'Organisation populaire de libération de l'Eelam Tamoul. L'intervention de 1 500 soldats indiens rétablit le gouvernement.

Le 14 octobre 2016, les Maldives annonçaient leur retrait du Commonwealth en raison des considérations de l'organisme sur la position du territoire en regards des droits de l'homme.[15]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Les Maldives ont quitté le Commonwealth en octobre 2016.
Mohamed Anni Nasheed, 4e Président des Maldives de 2008 à 2012 (fin à la suite d'un coup d'État).
Précédemment et en tout, entre 1990 et 2008, il a été incarcéré seize fois[16].

La constitution de 1997 a fait des Maldives une République, où l’islam est religion d’État. Sa législation est basée sur la charia. L'ensemble de l'identité nationale de la République des Maldives est forgé autour de trois principes :

  • un seul peuple (les îles de cet archipel sont unies en 19 atolls administratifs),
  • une langue commune (le Dhivehi: langue indo-aryenne proche du cinghalais,
  • et une seule religion : l’islam sunnite, officiellement la religion de 100% de la population[17].

Les Maldives sont une république présidentielle, dans laquelle le président est à la fois chef de l'État et chef du gouvernement, ce dernier exerçant le pouvoir exécutif. Le pouvoir législatif est du ressort d'un parlement monocaméral, ou "Majlis" (conseil des citoyens), dont la législature est de cinq ans. Le Majlis du peuple des Maldives compte 77 membres (depuis 2009).

En janvier 2005, le Majlis renouvelé voit une montée sans précédent de l’opposition. Précédemment, une partie de la population s’était en effet fortement opposée à la rigidité du régime du Président Gayoom (au pouvoir depuis 1978). Le Président Maumoon Abdul Gayoom avait durement réprimé, en 2003 et 2004, de violentes manifestations populaires.

Le , le Parlement a voté à l'unanimité en faveur de l'introduction historique du multipartisme.

Le , le président organise un référendum portant sur le choix du système de gouvernement.

En août 2008, la constitution est modifiée en vue d'un premier scrutin présidentiel multipartite. Le 29 octobre 2008, 208 000 électeurs désignent l’opposant Mohamed Anni Nasheed comme Président des Maldives avec 54,2% des voix contre 45,7% à son prédécesseur Maumoon Abdul Gayoom. Les premières élections législatives libres se déroulent le 9 mai 2009.

En 2010, une réforme des collectivités locales crée 3 niveaux de conseils élus (villes, îles et atolls).

En février 2012, le président des Maldives Mohamed Nasheed, élu démocratiquement en 2008, est renversé par son vice-président, Mohammed Waheed Hassan. Ce coup d’Etat fait suite à des manifestations et des mutineries dans la police et l’armée qui ont contraint le président Nasheed à la démission[18].

Le , et après plusieurs reports du scrutin, les élections présidentielles se sont tenues. Elles ont porté au pouvoir Abdulla Yameen, le demi-frère de l’ancien président M.A. Gayoom. Il devient le 6e président des Maldives[19].

Le 14 octobre 2016, les Maldives annonçaient leur retrait du Commonwealth en raison des considérations de l'organisme sur la position du territoire en regards des droits de l'homme.[20]

Droits de l'homme[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Droit maldivien.

Plusieurs ONG et les Nations unies demandent aux Maldives de retirer la peine de fouet pour les femmes ayant des relations sexuelles hors mariage. En septembre 2012, une jeune femme de 16 ans a été condamnée au fouet pour relations hors mariage, et son compagnon a écopé de dix ans de prison. En février 2013, la justice a condamné une jeune fille de 15 ans à 100 coups de fouet et 8 mois d'arrêts domiciliaires pour avoir eu des relations hors mariage. La condamnation était basée sur les aveux de la jeune fille peu après avoir été violée par son beau-père. En août 2013, la décision a été annulée par la Haute Cour des Maldives, alors que la peine n'avait pas été purgée (les coups de fouet devaient être administrés aux 18 ans de la jeune fille)[21].

Par ailleurs, les Maldives sont régulièrement critiquées pour leur faible liberté religieuse. Arrestations de blogueurs et de manifestants[22], destructions de monuments bouddhistes, etc.

Le 27 avril 2014, le gouvernement des Maldives annonce que le pays met fin à soixante ans de moratoire sur la peine capitale. Les mineurs coupables de meurtre pourront être condamnés à mort, en contradiction avec la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant[23]. L'âge de la responsabilité criminelle aux Maldives est fixé à 10 ans de manière générale et à 7 ans pour certains crimes comme le vol, la fornication, la consommation d'alcool et l'apostasie[24].

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Démographie des Maldives.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

La capitale Malé, où vivent plus de 75 000 personnes, est surpeuplée[3]. L'intégralité de la surface de l'île est recouverte de bâtiments. Pour remédier à ce problème, le gouvernement a créé une île artificielle en pompant du sable au fond de la mer. Sur cette île prévue pour accueillir 100 000 habitants, les bâtiments sont en cours de construction. Elle a été élevée 2 mètres au-dessus de la mer pour pallier une éventuelle montée des eaux.

Les habitants des Maldives ne vivent habituellement pas sur les îles destinées au tourisme, qui sont entièrement occupées par de luxueux villages de vacances ; ils sont concentrés dans la capitale ou dans certaines îles des atolls[3].

Économie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Économie des Maldives.

Avant la période du tourisme de masse (qui amène annuellement un million de visiteurs environ), les seules ressources de l'archipel lui provenaient presque uniquement de la mer, surtout de la pêche : une abondance de poissons, favorisée par des eaux relativement chaudes, peu profondes et bien oxygénées par les courants, a été pendant des siècles exploitée au maximum par les habitants, qui ont axé leur économie et leur mode de vie sur la pêche. Aujourd'hui encore, un cinquième de la main-d'œuvre de l'archipel travaille dans le secteur de la pêche, et celle-ci fournit un sixième du produit national brut[3]. Les eaux poissonneuses de l'océan regorgent de thons et de maquereaux. Des variétés particulières sont le voilier et le dénommé « poisson des Maldives », une sorte de thon qui, séché et fumé, est principalement exporté au Sri Lanka.

Soneva Gilly

Au moins jusqu'au XVIe siècle, l'océan entourant les Maldives a fourni une autre ressource fondamentale du point de vue économique, à savoir les splendides coquillages de l'espèce Cypraea moneta qui pendant des siècles, comme leur nom l'indique, ont constitué la principale monnaie d'échange le long des côtes asiatiques et africaines de l'océan Indien : depuis longtemps la monnaie officielle est devenue la roupie, mais les coquillages qui ont fait connaître les Maldives comme les anciennes « îles de l'argent » sont encore pêchés par les indigènes qui en font des colliers ou des souvenirs.

La douceur du climat, la beauté des paysages, des lagons, des fonds sous-marins qui possèdent une flore et une faune incomparables ont permis le développement important du tourisme depuis les années 1980. De grands hôtels réservés aux étrangers ont été bâtis sur des îles, dont ils sont souvent la seule construction, et dont sont éloignés les habitants du pays. Le gouvernement n'autorise la construction des hôtels que sur les îles désertes (il y en a environ un millier). Il faut souligner que la découverte et la mise en valeur des trésors naturels des Maldives a été dans une large mesure le fait des Italiens. Aujourd'hui encore, les touristes italiens représentent un cinquième du tourisme, précédés seulement par les Allemands qui en constituent presque un quart. Quoi qu'il en soit, les touristes européens sont de loin les plus nombreux. Outre un milieu naturel d'une exceptionnelle beauté et des établissements d'un niveau remarquable, ils peuvent compter sur un riche calendrier de manifestations culturelles et folkloriques, pour la plupart issues de la tradition islamique ou de croyances tribales de type animiste.

Pour ce qui est des activités économiques, on remarquera que dans le secteur secondaire les industries de type moderne ont parfois remplacé d'anciens artisanats traditionnels, par exemple dans le domaine de la construction d'embarcations de plaisance en fibre de verre et dans celui de la conservation du poisson. Mais de nombreuses formes de travail artisanal subsistent, comme la production de cordages, d'objets et d'ustensiles en bois et en métal, de barques de pêche en bois de cocotier et même la construction des maisons, réalisées en bois de palmier sur des fondations de blocs de calcaire extraits à la hache des récifs coralliens. Au cours des siècles, certaines îles de l'archipel se sont spécialisées dans plusieurs sortes d'activités artisanales. L'île de Gadhdhoo par exemple dans l'atoll de Gaafu Dhaalu, est renommée pour sa production de « kunaa », de splendides nattes ornées de motifs géométriques abstraits et élégamment teintes de couleurs naturelles claires, utilisées en ameublement mais aussi lors des prières. La meilleure production de laques est l'apanage de Thuladhoo, dans l'atoll de Baa. Plusieurs sortes de bois y sont utilisées pour réaliser des vases, des boîtes et des bois de différentes formes et dimensions, ensuite peints de plusieurs couches de laques de couleur. Une fois sèche, la laque est gravée de manière à faire apparaître les différentes couches de couleurs, donnant lieu à des motifs ornementaux et floraux. Ces objets sont très beaux et hauts en couleur. L'atoll de Dhaalu est en revanche célèbre pour sa fabrication de bijoux : les orfèvres travaillent sur l'île de Ribudhoo et les argentiers sur l'île d'Hulhudeli.

Tourisme[modifier | modifier le code]

L'île-hôtel de Landaa Giraavaru (atoll de Baa).
Article détaillé : Tourisme aux Maldives.
Île-hôtel de Bolifushi, sur l'atoll Kaafu.

Les années 1970 attirent les touristes avec l’attraction extraordinaire des fonds marins[3]. Aujourd'hui, 87 îles sont chacune un resort exclusif ou île-hôtel[3]. Le tourisme constitue une des principales ressources financières des Maldives. C'est l’introduction de la technique de dessalement de l'eau de mer qui a été un élément essentiel de l’implantation des îles-hôtel. Environ un million touristes débarquent chaque année dans les hôtels de luxe[3].

Malgré leur caractère insulaire dominant, les Maldives n'ont presque jamais souffert d'un isolement excessif, car elles se trouvent sur les principales voies de communication entre l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient d'un côté, le sous-continent indien, l'Extrême-Orient et l'Australie de l'autre.

La pression démographique et les nombreux aménagements réalisés ont dégradé l'environnement insulaire. S'y ajoute la montée du niveau des océans qui menace l'exploitation du tourisme à long terme mais le nombre de touristes s'accroît d'année en année, soit en 1986 : 114 000 ; 1996 : 338 000 ; 1998 : 396 000 et 1999 : 430 000. Les touristes proviennent à 77 % d'Europe ; 19 % d'Asie ; 2 % d'Océanie ; 1,5 % d'Amérique et 0,5 % d'Afrique[25]. Il faut cependant noter que le pays, dont la religion d'État est un islam rigoureux, s'est organisé pour éviter au maximum tout contact entre les touristes apporteurs de devises et les habitants qui résident sur des îles interdites aux premiers (sauf à Malé, la capitale).

Sport[modifier | modifier le code]

La richesse du monde sous-marin des atolls maldiviens constitue une extraordinaire attraction pour les passionnés de plongée sous-marine, qui ont le choix entre un nombre élevé de sites dont certains comptent parmi les meilleurs du monde. De nombreuses zones de la barrière corallienne, où abonde une faune sous-marine incroyablement variée et multicolore, sont aisément accessibles depuis les îles. Mais les plongées plus en profondeur sont aussi faciles en raison de la température élevée de l'eau et d'une visibilité qui dans certains endroits atteint 50 mètres. Tous les villages touristiques des îles mettent à la disposition de leurs hôtes des écoles de plongée hautement professionnelles, dont les instructeurs offrent des cours adaptés à toutes les exigences, tant celles des débutants que celles des plongeurs les plus expérimentés.

Culture[modifier | modifier le code]

La population est obligatoirement musulmane, la religion d'État est l'islam[26] et la législation est basée sur la charia. Les autres croyances sont interdites aux citoyens[27] et les étrangers ne doivent pas les exhiber en public. Il est interdit d'y introduire :

  • des objets d'autres religions quelle qu'en soit la nature (insignes, livres, statuettes, etc, y compris lorsqu'il s'agit de souvenirs, venant d'Inde ou de Ceylan, par exemple, qui sont souvent rapportés par les touristes lors d'un voyage groupé Ceylan-Maldives ou Inde méridionale-Maldives) :
  • de l'alcool, de la viande de porc, etc ;
  • des revues ou objets érotiques.

Comme le pays ne peut se passer de l'apport économique du tourisme (essentiellement occidental) ces objets, lorsqu'ils sont détectés au passage de la douane à l'aéroport international situé sur l'île d'Hulhulé près de l'île-capitale de Malé, sont mis en consigne à l'arrivée de leur propriétaire et lui sont restitués lorsqu'il repart.

Par ailleurs, les hôtels, situés dans des îles où ne peuvent se rendre les habitants du pays, servent de l'alcool sans restriction. Pratiquement le seul endroit où le touriste non musulman peut côtoyer la population est la capitale, Malé. L'accès aux autres îles habitées y est fortement réglementé : seules les excursions organisées par un resort y sont autorisées. De plus, ces îles ne possèdent pas d'infrastructures hôtelières, et sans autorisation, le logement chez l'habitant y est strictement interdit[28].

Langues[modifier | modifier le code]

La langue parlée (divehi) dérive de l'introduction de termes arabes, mais aussi venant du cingalais, malayalam, hindi, français, persan, portugais et anglais. Le primitif langage sinhala est issu du cingalais. La langue divehi et son vocabulaire sont donc aussi riches qu'expressifs. La langue écrite (thaana) fut introduite au XVIe siècle par Thakurifaan et comprend 24 lettres, graphiquement semblables à celles de l'alphabet arabe et persan mais somme toute plus simples. Son origine arabe transparaît également clairement dans le fait qu'elle se lit de droite à gauche.

L'anglais est la seconde langue aux Maldives. Employée notamment par les Maldiviens qui travaillent dans le tourisme, ou par les élites du pays, elle est la seconde langue administrative avec le Divehi. Souvent, les textes administratifs ne sont libellés qu'en anglais. À noter que les billets de banque sont écrits en divehi sur une face et en anglais sur l'autre[29].

Religions[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Islam aux Maldives.

Jusqu'au XIIe siècle, la religion des îles était le bouddhisme[30], comme en témoignent plusieurs vestiges de temples et de pagodes, par exemple ceux de l'atoll Ari. C'est en 1153 que la population se convertit à l'islam par l'un des nombreux marchands Musulmans qui parcouraient la route entre le Levant et l'Inde, Abul Barakaat Yousuf Al Barbary. Mais de nos jours encore, les habitants craignent beaucoup les démons et les monstres qu'ils font exorciser par des "hakeem" au moyen de rites, d'antidotes et de potions.

La constitution elle-même définit la République des Maldives comme une république, où la religion musulmane joue un rôle fondamental puisqu'elle est religion d'État, la seule qui soit autorisée dans l'archipel. Tout autre culte est formellement interdit aux maldiviens, tandis qu'il est permis aux résidents étrangers de pratiquer leur religion s'ils le font à titre privé et n'encouragent pas les autochtones à y participer.

D'ailleurs, sur le drapeau national figure clairement un croissant blanc sur champ vert bordé de rouge.

Selon l’Index mondial de persécution en 2014, les Maldives sont le 7e pays où les chrétiens, fort peu nombreux, sont le plus persécutés.

Folklore[modifier | modifier le code]

Sous un aspect strictement folklorique, les danses populaires en costume sont accompagnées de musique traditionnelle exécutée avec des instruments à percussion, comme le "bodu beru" ou "grand tambour", l'instrument national des Maldives, le "thaara", le "bandiyaa jehun" ou le "kadhaa maali". L'ensemble de musiciens compte généralement quatre ou cinq percussionnistes qui accompagnent les danseurs de rythmes nettement influencés par les musiques africaines. Les mouvements des danseurs, tout d'abord lents et doux, deviennent de plus en plus frénétiques au fur et à mesure que le rythme de la musique augmente. Les "bodu beru", dont les meilleurs sont produits dans l'atoll de Felidhoo, sont réalisés dans les troncs creux des cocotiers et recouverts de peau de pastenague, un poisson de la famille des raies.

Cuisine et boissons traditionnelles[modifier | modifier le code]

Les ingrédients de base de la gastronomie maldivienne sont le poisson et le riz. Les plats les plus substantiels, qui se composent de riz et de "roshi" (un pain sans levain), sont dits "long eat" et sont à base, entre autres, de thon ou de sardines frites et de "valo mas", du poisson fumé. Le "hedhikaa", est dit "short eat", consiste en revanche en un assortiment d'amuse-gueule sucrés et salés, généralement servis au comptoir des bars.
Le jus de noix de coco encore verte, dit "kurumba", donne une boisson délicieuse et rafraîchissante, tandis que le "raa" est la lymphe du palmier, qui se boit à peine extraite.

Forces armées[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Forces armées maldiviennes.

Problèmes les plus importants aux Maldives[modifier | modifier le code]

Érosion sur la plage de l'hôtel Medhufushi (Mafuri, Maldives)

Environnement[modifier | modifier le code]

Histoire scientifique[modifier | modifier le code]

L'atoll de Baa. La géologie et les récifs de corail des Maldives constituent un exemple unique au monde.

Les Maldives constituent une région extrêmement originale à la fois sur le plan géologique et écologique, qui a rapidement intrigué les scientifiques européens, dès le XIXe siècle. Elles furent notamment visitées par JS Gardiner en 1899 (son étude pour l'université d'Oxford constitue toujours la référence majeure sur la biodiversité des Maldives), Symour Sewell et la John Murray Expedition en 1933, H. Hass et la Xarifa Expedition en 1957, ou encore D.R. Stoddart en 1964[31]. Le Commandant Cousteau a également visité l'île plusieurs fois à bord de la Calypso.

De nos jours, des expéditions internationales continuent de s'intéresser aux spécificités de cette région, et l'année 2015 a par exemple vu passer deux expéditions scientifiques, l'une financée par l'organisation Caitlin Seaview et l'autre par l'IUCN[31].

La capitale héberge par ailleurs la modeste Maldives National University[32] et le Maldives Marine Research Center, et l'atoll de Lhaviyani abrite un laboratoire de recherches en biologie marine, le Korallion Lab Marine Researching Center[33].

Flore[modifier | modifier le code]

Le terrain des îles maldiviennes, en grande partie constitué de sable et de résidus marins, n'est pas particulièrement favorable au développement de beaucoup d'espèces de plantes. Toutefois, de nombreuses îles sont recouvertes d'une riche végétation de plantes tropicales, parfaitement adaptées à des sols pauvres et à des climats chauds.

Bien que les températures de l'air et de l'eau se maintiennent assez élevées toute l'année, les îles coralliennes qui composent l'archipel des Maldives ne présentent une végétation luxuriante qu'en certains endroits : la rareté du sol végétal et l'absence d'eau douce superficielle (lacs et fleuves) et souterraine (sources), jointe à la faible dimension des îles (dont la plupart mesure moins d'un km²) et la nature même des bancs coralliens des îles, limitent fortement la croissance de plantes spectaculaires, si l'on fait exception des magnifiques cocotiers qui bordent les lagons, des mangroves et de quelques zones de forêt pluviale (qui produisent des bois précieux). Les surfaces cultivables ne sont elles non plus guère étendues, au point qu'elles ne parviennent pas à subvenir aux besoins alimentaires des habitants. Pour cette raison, et aussi pour satisfaire la forte demande de denrées liée aux activités touristiques, de grandes quantités de produits agricoles sont importées de l'étranger. Du point de vue des surfaces cultivables, l'île la plus fertile est Fuvammulah, dans la partie la plus au sud de l'archipel, dont les vastes plantations comptent des cultures de fruits tropicaux comme la mangue et l'ananas.

Le cocotier figure dans l'emblème national des Maldives et il est explicitement nommé « dhivehi ruh », c'est-à-dire le palmier des Maldives.

Faune[modifier | modifier le code]

On ne trouve pas sur les îles une grande variété d'animaux terrestres. Parmi ceux-ci, signalons les roussettes, des chauves-souris visibles au crépuscule et les lézards multicolores. Parmi les oiseaux migrateurs, les plus intéressants sont les échassiers, tandis que les non-migrateurs comprennent les corbeaux, les poules d'eau et les perroquets d'Afrique. Dans les eaux peu profondes on peut voir des hérons et des mouettes.

Faune sous-marine[modifier | modifier le code]

Un paysage sous-marin typique de l'atoll de Baa, avec une tortue imbriquée et un poisson-clown des Maldives dans son anémone.

La faune sous-marine des Maldives est très réputée, abritant notamment d'importante populations de dauphins, de requins-baleines et de raies manta, qui font l'objet de suivis scientifiques de la part de certaines ONG comme le Manta Trust[34]. Les récifs coralliens de la région sont célèbres pour leur richesse et leur diversité, ce qui en fait l'un des principaux moteurs du tourisme. L'atoll de Baa a ainsi été désigné « réserve de biosphère » par l'UNESCO en 2011[35].

Des études scientifiques suggèrent que les différents atolls des Maldives, même très proches, connaissent d'importantes variations en termes d'assemblages faunistiques, sans doute en raison du différentiel de pression de pêche[36].

Gestion des déchets[modifier | modifier le code]

Depuis 1992, à quelques kilomètres de Malé, l'île de Thilafushi, aujourd'hui davantage connue sous le nom de « Rubbish Island », est la plus grande « île-poubelle » du monde. Longue de 7 kilomètres sur 200 mètres de largeur, elle accueille chaque jour 300 tonnes supplémentaires de déchets acheminés depuis tout l'archipel par bateau, en l'absence de tri des déchets au préalable[37].

Codes pays[modifier | modifier le code]

Les Maldives ont pour codes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. http://countrymeters.info/fr/Maldives
  2. (en) Abdulla Naseer, « Proceedings of the workshop on coastal area planning and management in Asian ... »
  3. a, b, c, d, e, f, g, h et i Caroline Rufin-Soler, « Les politiques de gestion insulaire dans l’archipel des Maldives », Cybergeo : European Journal of Geography,‎ , p. 19 (DOI 10.4000/cybergeo.23381).
  4. Les Maldives géographie et infos pratiques
  5. Robin McKie, « MALDIVES Tout pour sauver nos îles ! », sur Courrier international (consulté le 22 décembre 2014).
  6. Emmanuel Perrin, « Les Maldives victimes de la montagne de déchets de l'île Thilafushi », sur maxisciences.com,‎ .
  7. (fr) « sujet sur le Journal télévisé d'Antenne 2 - 29/06/1989 - 00h01m31s réchauffement climatique et la montée des eaux d'un mètre dès 1999 », sur ina.fr
  8. http://www.ina.fr/economie-et-societe/environnement-et-urbanisme/video/2891171001011/probable-disparition-des-iles-maldives.fr.html
  9. http://www.parismatch.com/Actu-Match/Environnement/Actu/2-degres-de-plus-feraient-couler-mon-pays-150554/
  10. (en) IPCC, Climate Change 2001, chap. 11 : Changes in Sea Level [détail des éditions], partie 11.3.2.2 « Long-term mean sea level accelerations » [lire en ligne]
  11. Réunion ministérielle sous-marine aux Maldives — lemonde.fr, 17 octobre 2009
  12. (en) Penny Sarchet, « Small atoll islands may grow, not sink, as sea levels rise », sur newscientist.com,‎ .
  13. Dictionnaire des noms de lieux – Louis Deroy et Marianne Mulon (Le Robert, 1994) (ISBN 285036195X)
  14. Scott M. Fitzpatrick et Richard Callaghan (2008), "Seafaring simulations and the origin of prehistoric settlers to Madagascar", in Islands of Inquiry: Colonisation, Seafaring and the Archaeology of Maritime Landscapes (Geoffrey Richard Clark, Sue O'Connor et Bryan Foss Leach éds.), ANU E Press, Canberra, pp. 47-58
  15. https://fr.sputniknews.com/international/201610141028186470-maldives-commonwealth/
  16. (en) "Meet David Cameron's new best friend", The Guardian, 28 novembre 2011
  17. Présentation des Maldives, Site Diplomatie.gouv.fr, par le Ministère français des Affaires étrangères et du Développement international - 2014
  18. Coup d’État islamiste aux Maldives, Jean-Louis Le Touzet, le 9 février 2012, sur le site Liberation.fr
  19. « Maldives : Abdulla Yameen remporte l'élection présidentielle », RFI, 17 novembre 2013
  20. https://fr.sputniknews.com/international/201610141028186470-maldives-commonwealth/
  21. La victime d'un viol ne subira pas le fouet, 24 Heures via afp/Newsnet, 22 août 2013
  22. Maldives. Un blogueur est relâché, mais ses assaillants sont toujours en liberté, Communiqué de presse, Amnesty International, 10 janvier 2012
  23. « Convention relative aux droits de l´enfant », Article 37, sur www.ohchr.org (consulté le 21 juillet 2016)
  24. [Retour de la peine de mort, même pour les mineurs, Courrier International, 2 mai 2014]
  25. Géographie 2nd: Les hommes occupent et aménagent la terre de Magnard Presse
  26. Article 7 de la Constitution de la République des Maldives de 1998
  27. Selon l'index mondial de persécution Portes Ouvertes, les Maldives sont le sixième pays persécutant le plus les chrétiens.
  28. « Itinéraires conseillés Maldives », sur Routard.com (consulté le 5 janvier 2012)
  29. http://www.monnaiesdumonde.net/maldives-les/2962-maldives-p26.html
  30. Maldives-Religious Practices
  31. a et b (en) Ameer Abdulla, « Exploring a globally unique biogeography », IUCN Maldives Marine Newsletter, vol. 4,‎ .
  32. (en) « The Maldives National University », sur www.mnu.edu.mv.
  33. (en) « Korallion Lab - About us », sur korallionlab.com.
  34. (en) « The Manta Trust », sur Marinesavers.com.
  35. (en) « Baa Atoll, Maldives: UNESCO World Biosphere Reserve », sur visitmaldives.com.
  36. (en) Frédéric Ducarme, « Field observations of sea cucumbers in Ari Atoll, and comparison with two nearby atolls in Maldives », SPC Bêche-de-mer Information Bulletin, vol. 36,‎ (lire en ligne).
  37. Anne Farthouat, « L'île-poubelle des Maldives déborde »,‎

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • HCP Bell, The Máldive Islands: An account of the Physical Features, History, Inhabitants, Productions and Trade. Colombo 1883
  • HCP Bell, The Máldive Islands. Monograph on the History, Archæology, and Epigraphy with W. L. De Silva, Colombo 1940.
  • HCP Bell, Excerpta Maldiviana, Colombo 1940.
  • Clarence Maloney, People of the Maldive Islands, Orient Black Swan, 2013
  • Xavier Romero-Frias, The Maldive Islanders : a study of the popular culture of an ancient ocean kingdom (monographie sur la culture populaire des Maldives), NEI, 1999
  • Xavier Romero-Frias, Folk Tales of the Maldives, Nordic Institute of Asian Studies, 2012

Liens externes[modifier | modifier le code]