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Updates of the Demo// Nouvelles de la Manif

A comrade was arrested and charged for attempting to conceal his identity and participating in an unauthorized demonstration; the trial will be on 7 November, in Boulogne sur Mer.

Un camarade a été arrêté et inculpé pour essayer à dissimuler son identité et la participation à une manifestation interdite; le procès sera le 7 Novembre, à Boulogne sur Mer.

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Published on October 3, 2016 on Squat!net with some photos (in French only).

Publié le 3 octobre 2016 sur Squat!net avec quelques photos:
https://fr.squat.net/2016/10/03/calais-recit-et-reflexions-a-propos-de-la-manif-interdite-du-1er-octobre/

> Calais: récit et réflexions à propos de la manif interdite du 1er

Ce samedi 1er octobre, une manifestation de solidarité avec lesmigrant-e-s était prévue à Calais (link, link) au départ de la «Jungle», nom donné au plus grand bidonville de France, où vivent plusieurs milliers de migrants (pratiquement que des hommes). La manifestation devait traverser Calais pour finir au centre-ville.

Deux jours avant, la manif était «interdite» par la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, qui annonçait «l’interdiction de toute manifestation revendicative en lien avec la question des migrants à Calais, Sangatte, Coquelles, Fréthun et Marck-en-Calaisis, pour l’ensemble de la journée du 1er octobre 2016».

Il n’y avait pourtant aucun souci pour manifester un mois plus tôt contre la présence de migrants à Calais… (link)  Mais, là, pas moyen d’exprimer sa solidarité avec les migrants, surtout pas en plein centre-ville.

Cette journée a donc pris place dans une ambiance d’occupation policière devenue banale: dans les rues de Calais, surtout du côté de la Jungle, des centaines de flics (des CRS en première ligne, et des gardes mobiles au cas où) étaient là pour montrer à chacun-e le visage de la république française. Le tout, dans un décor «parfai » pour illustrer ce qu’on appelle la «forteresse Europe»: un bidonville gigantesque à côté d’une route «protégée» de plusieurs couches de grilles et de barbelés, desmilliers de migrants qui survivent dans des conditions difficiles à imaginer. Cette ghettoïsation a été imposée par l’État, qui, après avoir expulsé tous les lieux de vie et de survie ouverts à Calais, a forcé tout le monde à s’installer dans ce no man’s land à l’écart de la ville.

Après la confirmation par le Tribunal administratif de Lille de l’interdiction de la manifestation, les organisateurs (la CISPM, Coalition Internationale des Sans-Papiers et Migrants) ont toutefois décidé de maintenir la manifestation.

Celle-ci s’est mise en place tranquillement sous le pont de sortie de la Jungle, mais elle a immédiatement été bloquée par plusieurs cordons de CRS. Quelques centaines de personnes étaient réunies, de nombreux migrants, ainsi que des militant-e-s venu-e-s d’un peu partout. Dans un premier temps, l’ambiance était plutôt festive, avec batucada et slogans entonnés (principalement de simples «UK, UK», comme «Royaume-Uni», chantés par ceux qui souhaitent traverser la Manche…). Puis, la pluie s’est mise à tomber, et les flics en ont profité pour nous faire chier. Commençant à bousculer les premiers rangs et à balancer des lacrymos pour faire reculer tout le monde, les CRS ont mis tout le monde sous la pluie, avant de noyer l’entrée de la Jungle par des salves de grenades lacrymogènes.

Aux lacrymos ont répondu de premières pierres, puis le canon à eau est entré dans le jeu, et ça s’est enchaîné, les affrontements durant ainsi quelques heures, pratiquement sans discontinuer, s’étandant sur divers points de fixation le long de la route (partout «protégée» par des grillages et des barbelés).

Pendant ce temps-là, quatre bus (près de 200 personnes) ont été bloqués environ deux heures par la police au péage de Setques, à 40 kilomètres au sud de Calais, forcés à faire demi-tour.

D’après le syndicat SGP Unité Police FO, cité dans une dépêche Reuters (link), 700 grenades lacrymogènes ont été tirées durant ces heurts, qui ont duré plus de trois heures et mobilisé plus de 200 membres des forces de l’ordre (sans compter tous ceux qui circulaient autour de la zone…). Selon la même dépêche Reuters, «un face-à-face aussi violent n’était pas survenu depuis le début du démantèlement, le 29 février (link), de la partie Sud du plus grand bidonville de France». Mais ce que ne dit pas l’agence de presse, c’est qu’aussi bien avant qu’après l’expulsion du 29 février dernier, les flics mettent la pression régulièrement sur la Jungle, balançant des lacrymos au beau milieu des habitations et rendant invivable le quotidien des migrants, parfois en pleine nuit. De quoi accroître une rage et un dégoût de ce monde de frontières… et de flics.

Alors le Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve peut bien «condamner avec la plus grande fermeté les violences commises par des activistes», de fait l’ambiance émeutière a été créée d’abord par ses flics. Enfin, la rage, les pierres lancées, les palets de lacrymo écrasés ou renvoyés, l’entraide, le partage du matos de soin et de protection contre les lacrymogènes, l’attention envers les personnes blessées ou perdues dans les nuages de lacrymo, si tout cela a été vécu activement par «des activistes», ça l’a été aussi, et principalement, par des migrants. C’est leur lutte avant tout, c’est leur quotidien. Nous étions là ensemble depuis des expériences de vie totalement différentes mais pour des objectifs communs: ouvrir/détruire les frontières.

Et si l’usage de la violence contre la police ne fait pas consensus parmi les migrants (comme parmi les militant-e-s européen-ne-s), l’hétérogénéité émeutière de cette journée était belle au sens où elle montrait qu’on était un certain nombre à refuser de baisser les bras et de se laisser écraser par la force policière. La solidarité entre migrants et «activistes» européen-ne-s se tenait dans une colère collective contre la police, contre l’interdiction de la manif, contre la situation de merde imposée quotidiennement aux migrants, contre ce projet de mur anti-migrants pour «protéger» le port de Calais  Et pour un monde ouvert, à l’opposé de celui qui ces derniers temps ne cesse de se refermer sur lui-même, de fermer toujours plus ses frontières, de rejeter toujours plus «l’autre».

Alors tant mieux si quelques véhicules de flics ont été esquintés (sept selon un représentant du syndicat SGP Police-FO), d’autant qu’il fallait être sacrément habile pour y arriver: balancer des caillasses sur les CRS et leurs camions alors qu’on était en contrebas à essayer de les atteindre, tout protégés qu’ils étaient par des grilles et des barbelés hauts de plus de 3 mètres, c’était pas une mince affaire! Chaque pierre touchant sa cible était accueillie par des hourras, au milieu des lacrymos.

Lors des affrontements, il y a eu plusieurs blessés côté manifestants (quelqu’un aurait eu un bras cassé…), vu les tirs tendus de grenades et de flashballs c’est peu étonnant. Quelques flics auraient été blessés aussi ; mais on le sait, il ne leur suffit pas de grand-chose pour se déclarer blessés. Chercher un arrêt de travail quand on est flic, ça se comprend. Un taf pareil, ça doit donner envie de démissionner tous les jours.

À l’heure où les expressions de racisme décomplexé se multiplient (link), il est nécessaire d’exprimer notre attachement à l’internationalisme (et/ou au refus de tous les nationalismes). La liberté, l’égalité et la fraternité ne peuvent exister sans la destruction des frontières (et des États, et du capitalisme, qui exploitent et détruisent nos vies partout sur la planète).

Si la solidarité avec les migrant-e-s doit continuer de s’exprimer au grand jour par des manifs, des rassemblements et toutes sortes d’occupation antiraciste de la rue, elle peut aussi s’exprimer par des tas d’autres moyens, notamment bien sûr par l’action directe.

Comme on peut le lire dans cet appel à agir contre les entreprises (link) collabos du «système répressif et de la machine à expulser» :

Du vandalisme au sabotage rien n’est trop beau pour dissuader les entreprises de collaborer.

Notre champ d’action est bien plus vaste que la zone des jungles. Les pourvoyeurs de l’arsenal policier sont répartis sur tout le territoire. D’où la nécessité, selon nous, d’une riposte décentralisée contre ces fournisseurs du contrôle gouvernemental. Des bornes biométriques aux lunettes thermiques, il y en a forcément près de chez vous. Après l’annonce de l’expulsion et le déplacement forcé des exilé-e-s aux quatre coins de la France, les possibilités d’actions sont multipliées. L’enjeu est de taille et délocalisé.

Maintenant, à nous.

NO BORDER NO NATION

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ENGLISH

This Saturday, October 1st, a solidarity demonstration was scheduled in Calais departing from the “Jungle”, the name given to the largest slum of France, where thousands of migrants are living. The event had to cross through Calais to reach its ending point downtown.

Two days before, the protest had been “prohibited” by the prefect of the Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, who announced “a ban on any protest demonstrations in connection with the issue of migrants in Calais, Sangatte, Coquelles, Fréthun and Marck-Calaisis, during the entire day of October 1, 2016.”

There was, however, no problem from the prefect when, a month earlier, a protest took place against the presence of migrants in Calais… But here there’s no way to express solidarity with migrants, especially downtown.

This day took place in an atmosphere of the police occupation which has become commonplace here: in the streets of Calais, especially towards the Jungle, hundreds of cops (CRS and gardes mobiles) were there to show everyone the true face of the French Republic. All of this took place in a ‘perfect’ illustration of ‘Fortress Europe’: a giant slum next to a road ‘protected’ by several layers of fences and barbed wire, where thousands of migrants are surviving in difficult to imagine conditions. This ghettoization was imposed by the state after they evicted all the places of life and survival in Calais and forced everyone to settle in this desolate place far away from the city.

After the Administrative Tribunal of Lille confirmed the ban on the demonstration, the organizers (CISPM, International Coalition of Sans-papiers and Migrants) decided to hold the event anyway.

It took place quietly under the bridge at the exit to the Jungle, but it was immediately blocked by several cordons of riot police. A crowd of a few hundred migrants and supporters gathered, coming from many different places. Initially, the atmosphere was pretty festive, with batucada and slogans being chanted (mainly ‘UK, UK’ being shouted by those wishing to cross the channel…). Then the rain started to fall, and the cops took the opportunity to fuck with us. Starting to shake up the first rows of people and throwing tear gas to push everyone back, the CRS pushed everyone out under the rain, before drowning the entrance to the Jungle with salvos of tear gas grenades.

The first stones were thrown in response to the teargas, then the water cannon entered the game, and it was chained, during clashes lasting a few hours, so practically without interruption, spilling out from various fixing points along the road (all ‘protected’ by fences and barbed wire).

Meanwhile, four buses (about 200 people) were blocked for two hours by police at the toll booth at Setques, 40 kilometres south of Calais, and were forced to make a u-turn.

According to the union SGP Unité Police FO, quoted in a dispatch from Reuters, 700 tear gas grenades were fired during the clashes, which lasted for more than three hours and mobilized more than 200 members of the security forces (not counting those who were circulating around the area…). According to the same dispatch from Reuters, “such a violent head-to-head had not occurred since the beginning of the dismantling of the southern part of the largest slum in France on February 29.” But what the news agency does not say it is that both before and after the expulsion on February 29 the cops had regularly put pressure on the Jungle, shooting tear gas in the middle of the houses, sometimes in the middle of the night, and making migrants’ daily lives unliveable. It’s enough to incite rage and disgust at this world of borders… and cops.

Then the Minister of the Interior Bernard Cazeneuve announced his “condemnation with the greatest firmness of the violence committed by activists”, while in fact the ambiance of riotousness was created first by his cops. Finally, it must be pointed out that the “activists” Cazeneuve is speaking of, who experienced rage, threw rocks, did acts of mutual aid, shared stuff for care and protection against teargas, gave attention to the people who were injured or lost in the clouds of tear gas, were mostly migrants. It is their struggle above all, it’s their everyday lives. We were there together but coming from totally different life experiences for common goals: open/destroy the borders.

And if the use of violence against the police does not have consensus among migrants (as it doesn’t among European activists either), the riotous heterogeneity of this day was beautiful because it showed that we refused to give up and be crushed by the police forces. Migrants and European “activists” stood in collective anger against the police, against the ban on the protest, against the shitty situation imposed on a daily basis on migrants, against this anti-migrant wall project to ‘protect’ the port of Calais and for an open-world, against a world in which ever more borders are closed and ever more “others” are shut out.

So much the better if some police vehicles were damaged (seven according to a SGP Police-FO Union representative), especially as one had to be pretty clever to do this: throwing stones on the difficult to reach CRS and their trucks, all protected as they were by fences and more than 3 meters high barbed wire, was not an easy task! Each stone that met its target was greeted with cheers, amidst tear gas.

In the clashes, there were several wounded on the side of protesters (someone broke their arm…), after observing the rounds of flashballs and grenades it is little wonder. Some cops were injured too; but you know, it does not take much before they declare themselves injured. You’re looking for a way to get off work when you’re a cop, it’s understandable. A job like that, it must inspire one to resign every day.

At a time where uninhibited expressions of racism are multiplying, it is necessary to express our commitment to anti-national solidarity across borders. The French ideals of freedom, equality and “brotherhood” are meaningless in the absence of the destruction of borders (and the state, and of capitalism, which exploits and destroys our lives everywhere on the planet, and patriarchy, which thinks ‘brotherhood’ is synonymous with solidarity).

Even while solidarity with migrants must continue to be expressed publicly through demonstrations, rallies and all kinds of anti-racist occupations of the street, it can also be expressed in a lot of other ways, including of course through direct action.

As can be read in this call to act against companies collaborating with the “repressive system” and the deportation machine:

“From vandalism to sabotage, nothing is too good for discouraging companies to collaborate.

Our field of action is much larger than the area of the jungles. The purveyors of the police arsenal are spread throughout the territory. Hence, in our view, there is a necessity for a decentralized response against these suppliers of government control. From biometric devices to infrared glasses, there are companies near you producing these things. After the announcement of the eviction and the forced displacement of migrants across France, the possibilities for action have proliferated. The stakes are high and the field of action is delocalized.

Now, it’s our turn.

NO BORDER NO NATION

Police threatend Syrian Camp with eviciton

Shortly after the peaceful protest at the town hall the police municipale showed up at one of the Syrian camps. They told the people who live there that they have to leave immediately & or they will be forcibly evicted. The police did not have any official paper who would authorise the destruction of that living space. The people who stay there will not move camp but once more demanding to open the border so that they can leave Calais.

police plan actions for tomorrow, friday

we got called by friends from the syrian community who live outside the church and the friends who live outside the BCMO saying that the police have gone there today, thursday, once more. The police said that they will come tomorrow, friday to destroy their homes.
The ultimatum to leave for the people in front of the BSMO is friday 6am, the one for the church at 10am.

there  is a request for people to be there in the night and in the morning to support them the moment the police will come.

the police did not go to galloo with the same message but it is possible that they will go there tomorrow too.

please spread this info.

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la police plannifier des qctions pour demain, vendredi

nous nous sommes appelés par des amis de la communauté syrienne qui vivent en dehors de l’église et les amis qui vivent à l’extérieur du BCMO disant que la police y ont passé aujourd’hui, jeudi, une fois de plus. La police a dit qu’ils vont venir demain, vendredi à détruire leur domicile.
L’ultimatum de quitter pour les personnes en face de la BSMO est vendredi 6 heures, l’une pour l’église à 10h.
il ya une demande pour les gens d’être là dans la nuit et le matin pour les soutenir au moment où la police viendra.

la police ne est pas allé Galloo avec le même message, mais il est possible qu’ils y aller demain aussi.
s’il vous plaît diffuser cette information.

The evictions have started / Les expulsions ont commencé

At the moment we are getting a lot of questions about when the evictions are going to happen or start. Lets be clear, they started a long time ago. Just because the police have not gone into the jungles and squats and destroyed them in a big violent media spectacle, they have been happening and will continue for a long time.

They started when the plans for the new day centre were announced. They continued when they announced that everybody has no choice but to move to the land outside the centre, and no other living spaces will be tolerated. They continued when many people claiming asylum in Calais were re-homed to other cities in order to reduce the numbers of people on the ground. They continued when daily police violence and arrests increased dramatically over the last few weeks, making sure that people were tired and exhausted and with no energy left to face the police. They continued when they Offi and the police continue to visit living places, counting down the days until the police are coming, making sure people feel like they have no choice but to go.

Pschologically and physically harassing people into moving to a place they don’t want to go is an eviction. Maybe this has not been an eviction that makes for a good news report the way you write them, there are no dramatic photos, but it is an eviction none the less.

Last week (as we have said before) the women from the Women’s House were moved, against their wishes, to a new house inside of the day centre. Over the weekend everyone from the camp Tioxide and the Afghan jungle in Bois Debruille moved to the new day centre. They did not do this by choice. They did this under threat of arrest, violence, and destructions of their homes.

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En ce moment nous recevons beaucoup de questions sur le moment où les expulsions vont se produire ou quand démarrer. Soyons clair- ils ont commencé il ya longtemps. Juste parce que la police n‘est pas allés dans les jungles et les squats pour les détruire de manière ultra spectaculaire, médiatique et surtout violente, il y’avait quand meme des expulsions et elles continueront encore pendant longtemps.

Les expulsion ont commencé lorsque le projet du nouveau centre de jour a été annoncés. Elles ont continué quand ils ont annoncé que toutes personnes n’aurait pas d’autre choix que d’aller sur le terrain autour du centre, et que aucun autre lieux de vie ne serait tolérée. Elles ont continué quand beaucoup de demandeur d’asile à Calais ont été placés, dans d’autres villes afin de réduire le nombre de personnes sur le terrain. Elles ont continué lorsque la violence et les arrestations au quotidien par la police ont considérablement augmenté pour faire un sorte que les gens étaient fatigués et épuisés et sans énergie pour faire face à la police. Elles ont continué quand l’Offi et la police ont visité regulièrement les lieux de vie, pour sassurer que les gens n’ont pas l’impression d’avoir d’autre choix que de quitter leurs lieux de vie.

D’harceler les gens psychologiquement et physiquement pour qu’ils se déplaçent à un endroit où ils ne veulent pas aller est une expulsion. Peut-être que cela n’a pas été une expulsion qui en fait un bon articledans le journals pour les journalistes qui vivent de la sensation- il n’y a pas de photos spectaculaires, mais ce mine de rien une expulsion.

La semaine dernière (comme nous l’avons déjà dit) les femmes de la Maison des femmes ont été déplacés, contre leur volonté, à une nouvelle maison à l’intérieur du centre de jour. Au cours du week-end tout le monde du campement Tioxide et de la jungle afghane à Bois Debruille s’est déplacé vers le nouveau centre de jour. Ils ne l‘ont pas fait par choix. Ils l’ont fait sous la menace d’arrestation, la violence et les destructions de leurs maisons.

Police unwelcome visit into the jungles again this morning

People living in the jungles around Tioxide had an unwelcome wake up call for the second time in 2 days this morning when around 40 police took an uninvited visit into the camp to look inside peoples tents and hang around. Some people’s documents were checked. We can guess they came to count how many are living there and generally to scare people in the build up to evictions at the beginning of April. They didn’t even bring coffee and croissants. Maybe next time…

Callout for April Fools / Poisson d’avril

With the impending probable evictions at the start of April, there is an invitation to you and your friends to come to Calais in the month of April and plan an event to highlight the foolishness of the Border regime and those who defend it. For example the Mayor of Calais , Natacha Bouchart recently passed a law to make it illegal to distribute free food in the centre of town to try to force people to go and eat at the new Jules Ferry isolation centre, 7 km outside Calais ( see our feelings on the new centre in more detail on the blog ). There will only be one meal per day at the new centre and communities would much prefer to cook for themselves and not receive charity. Another example of the foolishness is that the centre is in a hunting area and at a meeting with the Sub Prefect ( French Government representative) last week, he said not to worry because he had told the hunters to ‘ take care and as they will be firing up in the air at ducks it should not be a problem !’ There are many, many more….

We can show the Border regime and its protectors to be foolish in so many creative ways so please come armed with your metaphorical Poissons D’Avril in what is a crucial time in the Border struggle in Calais.