Bienvenue sur le site de l'Observatoire des violences policières !

Vos premiers pas :

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Un triple objectif

L'Observatoire des violences policières en Belgique est une initiative de la Ligue des Droits de l'Homme, qui poursuit un triple objectif : social, sociologique et politique.

Un but social : libérer la parole et informer
  1. Créer un espace où les victimes puissent avoir la possibilité de partager leur récit ;
  2. Faire le lien entre les victimes de violences policières illégitimes et les intervenants susceptibles de les aider ;
  3. Apporter une information pertinente aux victimes (qu'elles se soient déclarées ou non) et à leurs proches.

Un but sociologique : l'étude d'un phénomène de société
  1. Récolter et traiter des informations en nombre suffisant pour obtenir une vision plus globale, au-delà des cas individuels, de manière à évaluer ce phénomène des brutalités par l'autorité légitime dans ses proportions réelles, en dehors de toute subjectivité (exagération des ONG ? Sous-estimation du pouvoir ?) ;
  2. Examiner les rapports entre auteurs et victimes de violences policières en soulignant les typologies pertinentes des victimes, des lieux, des contextes etc. ;
  3. Établir un rapport statistique et qualitatif sur le sujet, sur la base des témoignages reçus et d'une analyse de la jurisprudence ;
  4. Assurer un suivi de l'évolution de ces faits de violences policières année après année afin d'en comprendre l'évolution en fonction du contexte politique, social et législatif.
  5. Étudier la jurisprudence afin d'établir d'éventuelles corrélations entre les plaintes des victimes devant les tribunaux et les jugements prononcés en leur faveur ou contre eux (cas de poursuite pour "rébellion").

Un but politique : faire évoluer les politiques publiques
  1. Utiliser cet outil statistique pour interpeller les autorités sur le sujet et plaider, si besoin est, pour des amendements à la législation ou à la réglementation, de nature à réduire le nombre de cas constatés et renforcer la répression de ces pratiques ressenties comme injustes par la population en général et par les victimes en particulier ;
  2. Promouvoir une généralisation de la démarche à l'échelle européenne afin, d'une part, d'élargir la base statistique d'étude et, d'autre part, de trouver les leviers nécessaires tant pour mettre fin à l'impunité des auteurs qu'à protéger et indemniser les victimes sur le territoire de l'Union européenne.
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Avertissement

Alliance D-19-20 (Mediactivista)La mission d'ObsPol n'est pas d'apporter une aide individuelle personnalisée aux victimes des violences policières en Belgique, mais de recenser les cas de violences illégitimes, d'analyser les circonstances et le contexte précis de chacun, afin d'en dresser une carte, tant géographique que sociologique.

Ce travail ne peut se faire sans la collaboration des victimes, dont le témoignage essentiel recueilli via le formulaire à cet effet permettra, par compilation, comparaison des données et traitement statistique la postulation de constats et la formulation de conclusions. Certains témoignages, d'une particulière gravité, ou dont les détails pourraient illustrer idéalement une pratique généralisée, pourront être publiés ici, avec l'accord de leur auteur et en anonymisant ce témoignage. Il est important de noter que :

  1. Confidentialité : aucune des informations recueillies via le formulaire ne sera publiée dans notre rubrique "Vos témoignages" sans accord préalable et anonymisation du nom. Cette confidentialité est valable aussi bien au sein d'ObsPol (nos publications en ligne et papier) qu'à l'extérieur d'ObsPol : rien ne filtrera vers les services de police, les administrations, la justice etc. Vous seul.e pourrez demander communication à vous-même ou à votre avocat des détails de votre agression. vous pouvez ainsi vous confier en toute confiance. Vous ne pourrez jamais être inquiété.e du fait de votre témoignage à ObsPol ;

  2. Confidentialité encore : le rapport périodique présentant l'analyse des données statistiques recueillies et compilées, les conclusions et recommandations, ne mentionnera aucune information nominative. S'il devait s'avérer nécessaire pour la démonstration de faire état de détails pouvant contribuer à révéler l'identité d'une victime, son accord préalable serait obtenu.

  3. Sincérité et objectivité : l'exactitude des faits recueillis par vos témoignages est la clé de notre travail : comme toute étude sérieuse de phénomènes de société, notre démonstration est basée sur l'étude de faits qui révèlent des tendances qui conduisent à une interprétation et des conclusions; si nous avons une idée quant aux violences policières en Belgique, il nous appartient de prouver sa pertinence au regard de la réalité, ce que nous ne pourrons parvenir à faire qu'avec une confiance dans l’exactitude des données reçues. Aussi, quels que soient les sentiments qui vous animent, gardez à l'esprit au moment de compléter le formulaire que la crédibilité de notre étude dépend de vous : que grossir le trait ne ferait que discréditer ObsPol et les témoignages d'autres victimes.

  4. Principe de non-intervention : bien qu'ObsPol n'ait pas vocation à intervenir dans les cas individuels, un contact avec vous n'est pas exclu, avec votre accord, soit pour vous demander des précisions ou des informations complémentaires, soit parce qu'il nous semble que l'exemplarité de votre témoignage requiert des poursuites en justice, soit encore parce que votre situation personnelle l’exige. Toutefois, vous ne devez pas compter sur ObsPol ni attendre un éventuel contact de notre part pour défendre vos intérêts : prenez immédiatement contact avec un avocat, faîtes constater vos éventuelles blessures par médecin, consultez un psychologue si nécessaire, parcourez notre site pour y trouver l'information et les contacts dont vous auriez besoin ! En ce domaine, le temps est un facteur important à prendre en compte.

Soyez donc nombreux à soutenir notre démarche, qui n'est valable et pertinente que par le nombre et la qualité des témoignages reçus ! Si ObsPol n'est pas destiné à résoudre votre problème immédiat, votre concours pourrait contribuer à réduire le nombre des victimes futures.

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Comment utiliser ce site ?

1 - Lire pour reprendre confiance
  1. Lisez attentivement la rubrique "Obspol?" qui présente l'Observatoire, qui en est à l'origine et les raisons qui ont motivé cette initiative ;

  2. Cliquez sur le logo de la LDH dans la bannière d'en-tête du site, promenez-vous et découvrez le travail, les actions de cette Organisation Non-Gouvernementale ;

  3. Revenez sur le site d'ObsPol et parcourez attentivement cette page "Accueil" : vous y comprendrez la finalité de l'Observatoire ("Un triple objectif"), ainsi que ses limites ("Avertissement"). Vous avez maintenant tous les éléments pour vous convaincre qu'ObsPol n'est pas une extension de la police ou du pouvoir judiciaire, mais bien une initiative indépendante digne de confiance ;

  4. Plongez dans les récits d'autres victimes à la rubrique "Vos témoignages" pour réaliser que vous n'êtes pas seul.e à avoir subi cette expérience injuste et traumatisante. Notez que les témoignages sont anonymes : seul un (faux) prénom est indiqué, les lieux ont été changés, et toute circonstance ou élément de nature à révéler l'identité d'un éventuel témoin tronqués. Gardez à l'esprit que seule un tout petit nombre de témoignages ont été publiés ici (avec l'accord de leur auteur), la partie émergée de l'iceberg...

  5. Enfin, jetez un coup d'œil sur les nouvelles dans la rubrique "Actualité" afin de vous convaincre de l'ampleur du phénomène dont vous êtes victime et, par là, de la nécessité d'agir... ;

2 - S'informer pour reprendre le contrôle
  1. Que faire dans votre situation ? Des dizaines de questions vous traversent sûrement l'esprit depuis, moment parmi lesquelles : Suis-je responsable de ce qu'ils m'ont fait ? Avaient-ils le droit de me brutaliser ainsi ? Dans quelle mesure les circonstances, le contexte de l'agression est-il important dans ma situation ? Allez à la rubrique "Vos questions" et trouvez dans la liste celles qui correspondent le mieux à votre cas. Lisez attentivement les réponses proposées, puis...

  2. Approfondissez le problème en élargissant votre champ de réflexion aux règles de droit abstraites (c'est à dire non appliquée directement à votre situation), de fond comme de procédure, en vous penchant sur la rubrique "Vos droits" ; réfléchissez aux actions concrètes qui doivent être entreprises dans votre cas ;

  3. Prenez contact avec des professionnels à même de vous aider dans votre démarche tant de réflexion que d'action, en visitant nos "Liens" : vous y trouverez quantité de renvois vers des avocats, des professionnels de la santé, les sites des autorités concernées, des associations de soutien etc. Vous n'êtes pas seul.e, quelle que soit votre situation de détresse psychologique, physiologique, affective, matérielle, financière etc., il y aura toujours quelqu'un pour vous accompagner. Si vous ne trouvez pas ce que vous cherchez, contactez-nous pour un entretien particulier via notre rubrique "Contact".

3 - Agir, pour soi et pour les autres
  1. Agir, c'est avant tout témoigner ; rendez-vous sur la page du formulaire en ligne, lisez l'avertissement préliminaire, puis répondez aux questions qui vous sont proposées, avec le plus d'exactitude possible. Pour marquer l'importance cruciale d'apporter son témoignage, vous trouverez ce lien sur toutes les pages du site. Soyez confiant.e : tout ce que vous nous communiquerez restera confidentiel ;

  2. Agir, c’est aussi parler avec d'autres victimes de votre connaissance, leur permettre de faire le même cheminement que vous, de leur donner la possibilité d'apporter leur pierre à l'édifice d'ObsPol, de ne pas laisser leur souffrance impunie, de faire reculer la violence illégitime dans notre pays et faire avancer la démocratie. Chaque témoignage compte, chaque agression est intolérable, chaque violence illégitime perpétrée par l'autorité légitime DOIT être dénoncée, ne serait-ce que de manière anonyme, et ne pas rester confinée dans les archives de la police ou du Comité P.
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NATO GAME OVER 2012 10
Violence et pouvoir
« La violence se donne toujours pour une contre-violence, c’est-à-dire pour une riposte à la violence de l’autre. »

Jean-Paul Sartre
Critique de la raison dialectique

« La violence commence où la parole s'arrête. »

Marek Halter

« Dis-moi, quelle violence est pire que le silence ? »

Jean-Pierre Guay,
Mise en liberté