Depuis le 3 Novembre, un groupe de demandeureuses d’asiles afghanNEs – rejoint rapidement par des soudanaisEs – a décidé de manifester devant l’OFII de Marseille pour demander l’accès au logement au CADA <Centre d’accueil de demandeurs d’asile> aquel ils ont droit en tant que demandeurs d’asile, mais dont ils sont prive’s depous plusieurs mois (plus d’une année pour certains).
“Nous demandons l’application de nos droits en tant que demandeurs
d’asile en France. Nous n’avons pas de logement (alors que certains
d’entre nous sont là depuis au moins un an)”
Leurs revendications de droit au logement sont soutenues par le
collectif El Manba/Soutien Migrant.e.s 13, dans la foulée des actions
collectives menées récemment en faveur du logement des personnes
migrantes mises à la rue à la veille de la trêve hivernale (demandeurs
d’asile, mineurs isolés étrangers, sans-papiers).
chronique chronologique :
communiqué du 16 novembre:
Suite à la mobilisation de ce matin, L’OFII PROMET D’HÉBERGER LES DEMANDEURS D’ASILE SOUS 40 JOURS…
En attendant l’hiver commence et leur seule solution reste la rue !
Les demandeurs d’asile mobilisés ont rédigé un communiqué et souhaitent le partager :
” Sans réponse de l’OFII 10 jours après notre dernière mobilisation devant ses bureaux, nous nous sommes à nouveau rassemblés au 61 boulevard Rabateau ce matin-même, à partir de 10h, afin de demander le logement en CADA (Centre d’accueil des Demandeurs d’asile) auquel nous avons droit et dont l’attribution traîne depuis des mois (parfois plus d’une année).
Cette fois-ci nous avons pu nous entretenir avec le directeur de l’OFII, qui nous a dit avoir bien pris connaissance de nos revendications et nous a promis de nous proposer des solutions de logement dans les 40 jours à venir, à Marseille ou dans les alentours.
L’ensemble des personnes présentes, une cinquantaine, majoritairement des demandeurs d’asile afghans, pakistanais et soudanais, dont quelques familles, se sont identifiées sur une liste nominative en faisant référence à leur numéro de demandeurs d’asile.
Il va sans dire que durant ces 40 jours de recherche de solutions promises, nous n’avons toujours pas de solution d’hébergement : c’est le début de l’hiver et dans la rue, c’est la loi du plus fort que nous subissons.
Nous avons toutefois décidé d’accorder notre confiance au directeur de l’OFII, respectueux du travail de l’administration et du droit français. Réciproquement, nous attendons que nos droits soient aussi respectés et qu’il tienne les engagements pris à ce jour devant nous.
Dans 40 jours, nous ferons un nouveau point public de la situation pour les personnes signataires de la liste.
Le groupe d’Afghans.”
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Communiqué du 11 novembre:
Sans réponse de l’OFII à leurs revendications d’hébergement en ce début d’hiver, les copains demandeurs d’asile reconduisent leur mobilisation au 61 boulevard Rabateau.
Chacun est invité à venir les soutenir d’autant de manières possibles à partir de 10h ce matin! Thé, café, sandwichs, matos pour occuper la place!
Voici leurs revendications rédigées dans deux communiqués :
“Nous sommes venus ici pour demander un logement pour tous. En tant que demandeur d’asile en France nous avons le droit d’exiger une place en CADA. De même, nous avons droit à des cours de français. Nous somme toujours dans la rue, comment on peut faire pour passer l’hiver ? Nous attendons une solution de logement depuis des mois (de quelques mois jusqu’à deux ans) mais aucune solution a été trouvée. Nous allons continuer notre rassemblement ici et faire pression sur l’OFII et sur les institutions compétentes afin que nos revendications soient prises en compte.
Un groupe d’Afghans”
“Nous les personnes soudanaises, nous venons à l’OFII depuis un an et plus. Nous n’avons eu aucune réponse de la part de l’OFII depuis 10, 11, 9 mois. L’hiver arrive et nous habitons toujours dans la rue. Personne de nous a donné accès, ni à une maison, même temporaire, ni à l’école pour apprendre le français, ni à la gratuité des transports, ni à la carte de sécurité sociale. Pourtant ça fait partie de nos droits de demandeurs d’asile. Ce qu’on a c’est juste une adresse postale où on peut recevoir du courrier. Pourquoi ? C’est incompréhensible.
Le groupe soudanais”
communiqué du collectif Manba (CSM13) du 4 novembre en soutien à la mobilisation devant l’Ofii
Un toit c’est la loi…. Et l’hébergement d’urgence aussi. Pour toutes et tous, avec ou sans papiers. Depuis 2012, c’est même reconnu par le Conseil d’État comme un droit fondamental. Pour ce qui concerne les demandeurs d’asile, on y ajoute quelques textes, conventions et règlements. C’est un droit pour tou-te-s. Une obligation pour l’Etat. Sauf qu’en pratique, avec ou sans papiers, majeurs ou mineurs, Afghans Soudanais Syriens et autres demandeurs d’asile de tant de pays differents, avec ou sans bébé malade de 9 mois, tout le monde est à la rue. Hébergements jamais donnés, ou non renouvelés. Le 115 avec la gale et les puces. Restaient les squats… Ca, c’était avant que les squats ne soient expulsés.
Les humains viennent demander des comptes à l’OFII. La rue c’est la mort. L’hiver arrive. L’OFII décide qu’ils sont fermés. Ils ne dialogueront avec personne. Même pas une petite tentative, non. Wallou, mafichi, rien, niet, néant.
Les flics passent. Premier avertissement: il faut dégager le passage. Mais puisque le passage n’est pas encombré? Ça doit signifier qu’il faut dégager tout court. Rester invisible. Ne pas avoir le droit d’exister.
De Calais à Vintimille, de Paris à Marseille, la solidarité avec les migrants ne tarira pas. Ils font pousser des barbelés? Cultivons les tenailles! Pas un pas en arrière. Solidarité avec les demandeurs d’asile en lutte pour leurs droits!
communiqué du 3 novembre:
Un groupe de demandeurs d’asile afghans a décidé de manifester devant l’OFII de Marseille jeudi (aujourd’hui) pour demander l’accès au logement au CADA auquel ils ont droit en tant que demandeurs d’asile, mais dont ils sont privés depuis plusieurs mois (plus d’une année pour certains).
“Nous demandons l’application de nos droits en tant que demandeurs d’asile en France. Nous n’avons pas de logement (alors que certains d’entre nous sont là depuis au moins un an). L’Etat français doit nous considérer comme n’importe quel autre réfugié et nous donner tout ce à quoi nous avons droit.
Le groupe des demandeurs d’asile afghans de Marseille ”
Leurs revendications de droit au logement sont soutenues par le collectif El Manba/Soutien Migrant.e.s 13, dans la foulée des actions collectives menées récemment en faveur du logement des personnes migrantes mises à la rue à la veille de la trêve hivernale (demandeurs d’asile, mineurs isolés étrangers, sans-papiers).
A LEUR DEMANDE, SOYONS NOMBREUX A LES SOUTENIR !
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Pour rappel, notre collectif a déjà dénoncé à plusieurs reprises les manquements de l’Etat et des institutions en matière de logement, y compris quand il s’agit de mineurs isolés étrangers, et alors que le rythme des expulsions des lieux occupés d’habitation s’accélère à Marseille (menées manu militari et hors de tout cadre légal, sous les invectives racistes de la police).
Depuis plusieurs mois, il dénonce aussi le discours mensonger du gouvernement sur une prétendue politique d’accueil des exilés, servi en vernis à l’expulsion du campement de Calais, alors qu’elle ne trouve aucune application dans la réalité, bien au contraire, et que les libertés élémentaires des migrants sont de plus en plus gravement atteintes.
En lien, un son de la manif du premier jour ( 5 min) pour partager l’ambiance et la détermination.
Vous pouvez écouter aussi le début du journal de midi30 de vendredi sur galère où des manifestants sont venus raconter la situation et leurs revendications
Doc vidéo sur la manif du lundi 7 novembre (Primitivi)
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ENGLISH:
Since 3 November, a group of Afghani asylum seekers – quickly joined by Sudanese (asylum seekers) – has decided to demonstrate in front of the OFII of Marseille to request access to housing in the CADA (Reception Center for Asylum Seekers) to which they are entitled as asylum seekers, but of which they have been deprived for several months (more than a year for some).
“We demand the enforcement of our rights as asylum seekers in France. We do not have housing (although some of us have been there for at least a year).”
Their demands for housing rights are supported by the Collective El Manba/Soutien Migrant.e.s 13, in the wake of the collective actions recently carried out in favour of housing for migrant people (asylum seekers, isolated minor foreigners, undocumented migrants) placed on the street on the eve of the “winter truce” (a pause in evictions in France during the winter months).
Chronology:
Statement of 16 November:
Following the mobilization this morning, OFII PROMISES TO HOST ASYLUM SEEKERS WITHIN 40 DAYS …
Meanwhile the winter begins and the street remains their only solution!
The mobilized asylum seekers have drafted a communiqué and wish to share it:
“Without a reply from OFII ten days after our last mobilization in front of their offices, we again gathered at 61 Boulevard Rabateau this morning, from 10 am, to request housing in CADA (Reception Center for Asylum Seekers) to which we are entitled and whose allocation has lagged for months (sometimes more than a year).
This time, we were able to talk to the director of the OFII, who told us that he had taken note of our demands and promised us to offer housing solutions in the next 40 days, in Marseille or surrounding area.
All those present, about fifty, mostly Afghan, Pakistani and Sudanese asylum-seekers, including some families, identified themselves on a list of names with reference to their asylum-seeker number.
It goes without saying that during these 40 days in search for promised solutions, we still do not have an accommodation solution: we are at the beginning of winter and in the street, we suffer under the law of the strongest.
We decided, however, to give our confidence to the director of the OFII, respectful of the work of French administration and law. In return, we expect our rights to also be respected and that he will fulfill the commitments made in front of us on this day.
In 40 days, we will make a new public point on the situation for the people signed up on the list.
The group of Afghans.”
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Statement of 11 November:
Without response from the OFII to their demands for accommodation at the beginning of winter, the asylum seeker friends renew their mobilization at 61 Boulevard Rabateau.
Everyone is invited to support them in as many ways as possible from 10am this morning! Tea, coffee, sandwiches, materials for occupying the place!
Here are their claims written in two statements:
“We have come here to demand housing fall all. As asylum seekers in France, we have the right to demand a place in CADA, likewise, we have the right to French language courses. We
We are still in the street – how can we spend the winter? We are waiting for a housing solution for months (from a few months to up to two years) but no solution has been found. We will continue our gathering here and put pressure on the OFII and the relevant institutions so that our demands are taken into account.
A group of Afghans ”
“We, the Sudanese people, have come to the OFII for a year and more. We have had no response from OFII for 10, 11, 9 months. The winter is coming and we still live in the street. No one has given us access, neither to a house, even a temporary one, nor to a school to learn French, neither to the free transportation, nor to the social security card. Yet, it is part of our rights as asylum seekers. What we have is just a mailing address where you can receive mail. Why? It’s incomprehensible.
The Sudanese group”
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Statement from the Collective Manba (CSM13) of 4 November in support of the mobilization infront of the OFII
A roof is the law …. And emergency accommodation too. For all, with or without papers. Since 2012, it is even recognized by the Council of State as a fundamental right. As far as asylum seekers are concerned, there are some added texts, conventions and regulations. It is a right for all. A duty of the State. Except that in practice, with or without papers, adults or minors, Afghanis Sudanese Syrians and other asylum-seekers from so many different countries, with or without a sick 9-month-old baby, everyone is out on the street. Accommodations never given, or not renewed. The 115 <accomodations> with scabies and fleas. There remained squats … That was before the squats were evicted.
The humans come to hold the OFII accountable. The street is death. Winter is coming. OFII decides that they are closed. They will not talk to anyone. Not even a small attempt, no. Wallou, mafichi, nothing, niet, nil.
The cops go by. First warning: you have to clear the passage. But since the passage is not blocked? It must mean that you have to simply go away. Stay invisible. Not having the right to exist.
From Calais to Ventimiglia, from Paris to Marseille, solidarity with migrants will not dry up. Are they growing barbed wire? Grow the pincers! Not a step back. Solidarity with asylum seekers fighting for their rights! ———————————————————————————————–
Statement of 3 November:
A group of Afghan asylum seekers decided to protest before the OFII in Marseilles on Thursday (today) to request access to housing in the CADA (Reception Center for Asylum Seekers) to which they are entitled as asylum seekers, but of which they have been deprived for several months (more than a year for some).
“We demand the enforcement of our rights as asylum seekers in France. We do not have housing (although some of us have been there for at least a year). The French state must consider us like any other refugee and give us everything we have a right to.
The group of Afghan asylum seekers in Marseille ”
Their demands for housing rights are supported by the Collective El Manba/Soutien Migrant.e.s 13, in the wake of the collective actions recently carried out in favour of housing for migrant people (asylum seekers, isolated minor foreigners, undocumented migrants) placed on the street on the eve of the “winter truce” (a pause in evictions in France during the winter months).
AT THEIR REQUEST, BE NUMEROUS TO SUPPORT THEM!
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As a reminder, our collective has already repeatedly denounced the State’s and institutions’ failures to provide housing, including in the case of unaccompanied foreign minors, and whereas the pace of evictions from occupied dwellings accelerates in Marseille (carried out in a military manner and out of any legal framework, under racist the insults from police).
For several months we have also denounced the government’s deceitful rhetoric about an alleged policy of welcoming the exiles, served in vain for the eviction of the Calais camp , whereas it finds no implimentation in reality; quite the contrary, and that that the basic freedoms of migrants are increasingly seriously violated.
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A link to the sounds of the first day (5 min) to share in the atmosphere and determination.
You can also listen to the beginning of the Friday midi30 new on galère, where protesters came to tell the situation and their demands.
Doc video on the demonstration of Monday 7 November (Primitivi)