Quand tout cela sera terminé, il restera les odeurs. Ceux du sol cramé, du soufre et du napalm. Ceux des champs labourés par le mazout des tanks et les cartouches des mitraillettes.
Le protectionnisme ne signifie pas autarcie. Nous souhaitons simplement protéger les secteurs d'activité que nous maîtrisons. Fort heureusement, ce sont souvent ceux qui requièrent peu de capitaux, de technologie et sont gourmands en main d'oeuvre.
Les Tunisiens redoutent que la chute des derniers grands fiefs du groupe État islamique (EI) au Moyen-Orient, n'accélère et n'amplifie le retour de djihadistes aguerris au pays.
Stratégie ou spontanéité? Communication maîtrisée ou excessivement ostentatoire? La diplomatie prend, avec ces deux représentants, un air inédit: Diplomatie 2.0.
Cher Tahar Ben Jelloun, L'existence de peu d'écrivains marocains reconnus au-delà des frontières nous oblige malheureusement à souvent entendre parler de vous. En France, vous êtes probablement très respecté. Membre du jury du Goncourt, secrétaire de la Fondation pour l'Islam de France et "Arabe progressiste de service". Que de beaux titres que tout Arabe souhaitant réussir sous d'autres cieux aimerait tant collectionner.
Halab, cité parmi les plus anciennes, sacrifiée. Ses habitants, les plus modestes évidemment, abandonnés. Les enfants à la faim; les femmes au viol et tous à la mort. Vieillards écrasés. Blessés achevés. Tout est livré à la destruction: hommes, pins d'Alep, animaux, églises, minarets, citadelles...
L'attaque terroriste contre l'église de Saint Pierre et Saint Paul, jouxtant la cathédrale copte orthodoxe de Saint Marc au Caire, dimanche 11 décembre 2016, n'est pas une nouveauté.
Ce n'est que la plus récente et la plus brutale d'une série de nombreuses et régulières attaques contre les coptes depuis la fin des années 1960.
INTERNATIONAL - La situation en Syrie gagne en complexité de jour en jour à tel point que ce que, originellement, nous considérions comme la continuité des révoltes arabes s'est très vite transformé en "conflit syrien" avant de gagner, aujourd'hui, le statut de "guerre". Certains y voient la caractérisation d'une instabilité intrinsèquement liée à la région, d'autres le résultat de conflits d'intérêts politiques et économiques; de nombreux acteurs sont alors évoqués: l'on parle de la Russie, de Washington, du Qatar... La Syrie serait-elle, finalement, le terrain de guerre d'un conflit bien plus étendu et bien plus complexe qu'il ne l'est déjà?
Du coup, le tunisien a deux faces (au moins): d'une part, il est vivant face aux siens. D'autre part, il est le portrait idéal d'un cadavre quand il regarde les autres.
Dans cette société phallocrate et misogyne, la femme affronte tous les jours une guerre impitoyable et destructrice non moins importante qu'une guerre réelle, avec armes et munitions: celle contre les esprits rétrogrades qui la chosifient, transforment son corps en un champ de bataille et le considèrent comme le siège de l'honneur de la famille, de la tribu ou du clan.
Vladimir Poutine s'est bel et bien engagé sans réserve aux côtés de Bachar al-Assad, dès le printemps 2011, en cohérence avec une vision du monde partagée et en application d'un dessein impérial longuement mûri. Cette vision commune à Poutine et Bachar repose sur la primauté absolue des régimes contre les peuples, dont les contestations ne peuvent être que le fruit de conspirations ourdies à l'étranger, d'où la légitimité à les traiter militairement comme une menace extérieure. Le dessein impérial de Poutine se nourrit de l'expérience historique : une puissance à vocation internationale doit consolider ce statut au Moyen-Orient, pour le meilleur (Bush père et le "nouvel ordre mondial" en 1991) ou pour le pire (Bush fils et l'invasion de l'Irak en 2003). Poutine a donc investi à fonds perdus en Syrie en armements, financement et soutien diplomatique, escomptant bien en être récompensé au centuple.
SYRIE - Les informations, images et appels qui nous viennent d'Alep sont écœurants et ahurissants. Il ne reste plus de bâtiments intacts, les femmes, hommes et enfants essaient de fuir leurs quartiers en emportant ce qu'ils peuvent. Certains ont été rattrapés par le déluge de feu et ont succombé sur leur chemin vers l'inconnu.
La négligence était partout autour d'elle, bafouant tour à tour les mesures d'hygiène les plus basiques. C'était elle qui murmurait à l'oreille du personnel de santé en leur disant qu'une simple petite effraction de rien du tout, ne ferait de mal à personne, qui les persuadait que si tout le monde commettait la même erreur ce n'en était plus une.
La justice également... Cette machine sans cœur et sans cervelle, crevassée par la bêtise et l'immondice. Cette machine qui ronge, qui infeste, qui broie.
INTERNATIONAL - Les villes se meurent aussi. Quelques gouttes de plomb glissent dans l'air et s'écrasent contre le sol. Un champignon de débris, corps calcinés et mots à demi-chuchotés s'élève. Que reste-t-il d'une ville après la pluie? Cette intempérie qui ne cesse de s'abattre, indifféremment sur bitume et chair, sème la vermine et la corrosion. Les résistances ont failli. Les pans des habitats s'effondrent et de longues cohortes, drapeaux au vent, pénètrent la ville.
Ces accords qui cristallisèrent le schisme entre "Bourguibistes" et "Yousséfistes" aidèrent à coller l'étiquette de Youssefiste à Ridha Ben Ammar et ses compagnons: La vérité est toute autre!
ÉCONOMIE - Le Maroc va connaître une année meurtrière. Je ne parle pas de morts d'hommes. Néanmoins, le Royaume enregistre de nouveau une avalanche sans précédent de faillites d'entreprises. Après les 10% de hausse en 2014, les 15% en 2015, rebelote avec une hausse de 10% de faillites prévues pour 2016.
Ceux qui nous vantent les vertus des produits "naturels" sont rarement capables de nous expliquer la différence entre qui est naturel de ce qui ne l'est pas.
La question du jour en Tunisie est ce qu'il faut faire avec le retour des jihadistes. Or, ne nous leurrons pas: il s'agit d'une quasi-armée de réserve pour les intégristes, nos jeunes étant les plus nombreux parmi les jihadistes pour des raisons qu'on ne peut plus ignorer aujourd'hui.