Le projet de François Fillon pour la Sécurité sociale suscite l'inquiétude et les sarcasmes à gauche. Dans une tribune publiée sur le Huffington Post, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a même estimé que le programme du candidat de la droite et du centre à la présidentielle va signer la mort "d'un modèle envié dans le monde entier". Lundi 12 décembre, plus de 200 personnes, essentiellement des médecins, ont aussi signé une pétition appelant les candidats à la présidentielle à préserver le "niveau actuel de remboursement des soins". Le vainqueur de la primaire à droite se défend lui, dans une tribune publiée dans Le Figaro, de vouloir "privatiser l'assurance-maladie
Tentant de couper court au principal argument de ses détracteurs, François Fillon veut réaffirmer "le principe d'universalité dans l'esprit des ordonnances de 1945". Le candidat l'assure : l'assurance-maladie "continuera à couvrir les soins comme aujourd'hui et même, mieux rembourser des soins qui sont largement à la charge des assurés, comme les soins optiques et dentaires". François Fillon entend créer "une agence de régulation et de contrôle dans laquelle seront représentés tous les acteurs du système de santé ainsi que les usagers". Le candidat entend ainsi "améliorer la gestion de notre système de protection sociale". Il veut également "faire en sorte que tous les Français puissent bénéficier d'une protection complémentaire appropriée sur la base de contrats homogènes".
Autre proposition de François Fillon : "responsabiliser chacun en simplifiant les nombreux dispositifs de franchises actuels". Une "responsabilisation" qui passe pour le candidat à la présidentielle "par l'abandon de la généralisation du tiers payant".
François Fillon souhaite enfin lutter contre "la désertification médicale" grâce à plusieurs leviers qu'il ne détaille pas plus : "la multiplication des maisons médicales", "la revalorisation de la médecine libérale", "la possibilité donnée aux établissements d'hospitalisation privée de participer aux missions de service public", "la refonte des études médicales" et "la télémédecine".
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