Le secrétaire général adjoint de l'UMP, Hervé Novelli, souhaite supprimer les 35 heures si Nicolas Sarkozy l'emporte en 2012. Et ce, comme le réclame le Medef. Il souhaite également que la durée du travail soit négociée par les entreprises après la tenue «d'Assises de la démocratie sociale». Dans une interview ce samedi au Parisien-Aujourd'hui en France, Hervé Novelli dévoile son projet. «Il s'agit de définir les nouvelles règles du jeu et les domaines dans lesquels les partenaires sociaux auront désormais la main, comme sur la durée du temps de travail. À l'image de l'Allemagne où la durée légale du travail est négociée et fixée entreprise par entreprise ou par branches», affirme Hervé Novelli. «On sait que d'un secteur à l'autre, les besoins ne sont pas les mêmes, c'est donc logique qu'il revienne aux partenaires sociaux de régler ce problème.», argue-t-il encore.
«Trois années pour négocier la durée du travail»
À l'occasion d'une convention sur la refondation sociale qu'il animera mardi avec Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, il présentera son scénario. «Les entreprises auront trois années à partir de 2012 pour négocier la durée du travail, explique-t-il . Si certains employeurs voudront rester aux 35 heures, ils le pourront. Celles qui joueront le jeu verront en compensation leurs allègements maintenus pendant les trois prochaines années». «C'est un scénario proposé par l'UMP dans le cadre de sa convention et non d'un arbitrage présidentiel», a-t-il précisé à l'AFP. Toujours dans l'interview au Parisien-Aujourd'hui en France, il a également expliqué que la détaxation des heures supplémentaires sera supprimée après 2014.
L'UMP souhaite également se pencher sur le financement de la protection sociale. «La solution serait de transférer une partie de son financement sur un impôt indirect de consommation, type TVA ou CSG. Seule la branche famille serait transférée, en totalité, soit 32 milliards d'euros, ou en partie», détaille-t-il. Et d'ajouter : «Si on transférait la totalité, cela représenterait 4 points de TVA en plus. Mais je reconnais que cela casserait la croissance. Nous préconisons donc un transfert progressif de 12 milliards d'euros en trois ans, soit au final une augmentation de 1,5% de TVA ou de 1,1 point de CSG», conclut Hervé Novelli.
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