Voudrait-on empêcher Gérard Filoche de se présenter ?
Une des leçons de la primaire de la droite est que la réussite d’une telle initiative nécessite de remplir plusieurs conditions : un nombre suffisant de bureaux répartis sur tout le territoire, une campagne organisée suffisamment tôt pour que le débat ait lieu dans le pays, mais aussi le pluralisme des candidatures. Il est grand temps d’avancer sur tous ces sujets.
Le peuple de gauche malmené pendant tout le quinquennat par une politique qui a tourné le dos aux promesses de campagne va enfin pouvoir dire son mot. Les électeurs de gauche veulent que leur soit redonnée la fierté d’être de gauche, surtout face à une droite dure qui s’annonce pour 2017.
La primaire a des énormes enjeux, elle peut être une réussite populaire, mais il faut s’en donner les moyens, informer, débattre, mobiliser.
Jean-Christophe Cambadelis avait déclaré que toutes les sensibilités doivent y être représentées. Malheureusement nous constatons qu’un certain nombre de parrainages d’élus que devait recevoir Gérard Filoche tardent à parvenir. Ce n’est pas le soutien des militants à la base du parti qui lui manquent mais malheureusement ça ne fait pas partie des critères, ce qui manque c’est la signature du nombre d’élus et de dirigeants nécessaires.
Voudrait-on l’empêcher de se présenter à la primaire ? Et pourquoi ? Ce serait un grand paradoxe, alors que François De Rugy et Jean-Luc Benahmias annoncent leur candidature sans avoir à apporter de parrainages, car à la tête de micro-organisations partenaires de la soi-disant « Belle alliance populaire » (BAP) qui ne regroupe réellement personne mis à part le Parti socialiste.
Indéniablement des pressions existent pour écarter une des voix de la gauche socialiste qui a dénoncé avec énergie les promesses non tenues et combattu la politique menée par les gouvernements de Manuel Valls et d’Emmanuel Macron. La voix qui défend sûrement le plus l’unité et la nécessité d’une alliance rose-rouge-verte.
Qui a peur d’un débat sur l’augmentation des salaires, la retraite à 60 ans, la loi El Khomri et le droit du travail, sur une refonte du financement de la sécurité sociale et la prise en charge d’une allocation d’autonomie pour la jeunesse ? Qui a peur du débat sur les promesses non tenues de la COP21, sur la démocratie, l’Europe ou sur la 6e République ?
Nous en appelons aujourd’hui aux militants et sympathisants socialistes, et plus largement aux électeurs de gauche à ce qu’ils fassent pression pour exiger une primaire citoyenne où toutes les sensibilités de la gauche puissent participer. C’est une condition impérative du succès de la primaire citoyenne des 22 et 29 janvier.
Un clown milliardaire dangereux a réussi à se faire élire à la tête du plus puissant pays de la planète : il l’a fait à force de démagogie et de propos racistes, sexistes, xénophobes, guerriers. Une campagne dégradante pour l’intelligence, la culture, l’espoir. C’est un jour triste pour l’humanité.
La cause de tout ça… c’est le fruit de l’horreur économique et de la terrible dictature de la finance avec les inégalités sociales qu’elle entraîne. Mais comme elle parait masquée, insaisissable, inattaquable, des millions d’électeurs déboussolés croient se rebeller à bon compte contre le système en votant pour un milliardaire… produit par le système.
Rien n’est fatal. On peut sauver le monde de cet abime. A condition d’avoir une gauche qui ne soit pas elle-même identifiée au monde de la finance.
La leçon est claire pour nous ici en France : ou la gauche offre une alternative sociale et unitaire à la politique du gouvernement et à la droite LR ou les mêmes causes en France produiront les mêmes effets qu’aux USA.
Il est encore temps pour la gauche française de se rassembler autour d’un pacte politique, d’un projet en rupture avec la politique actuelle axé sur des mesures d’urgence. La convention nationale initiée par l’appel des 100 [1] le 12 novembre à Montreuil prend d’autant plus d’importance dans ce contexte.
Gérard Filoche, membre du Bureau national du PS : "Je n’ai plus de respect pour François Hollande"
Gérard Filoche, membre du Bureau national du Parti socialiste et candidat à la primaire de la gauche, était l’invité de franceinfo lundi. Il a envisagé une "mort de la gauche" en cas d’une candidature de François Hollande ou de Manuel Valls.
À trois mois de la primaire de la gauche, organisée les 22 et 29 janvier, Gérard Filoche, membre du Bureau national du Parti socialiste et candidat à cette primaire était l’invité de franceinfo lundi 31 octobre. Il s’est dit "trahi" par François Hollande et Manuel Valls. Interrogé sur ses faibles chances de s’imposer dans la primaire, Gérard Filoche a rétorqué qu’il n’y avait "aucune raison qu’(il) ne gagne pas."
Hollande et Valls, la "mort de la gauche"
"J’espère que François Hollande ne va pas se présenter, a lancé le candidat à la primaire de la gauche. Je ne vais pas revoter François Hollande."
Pour un candidat unique de toute la gauche en 2017 !
S’il y a 2, 3 ou 4 candidatures de gauche à la présidentielle, ce sera le désastre le soir du 23 avril 2017 à 20h. Nous n’aurons que nos larmes, notre colère et notre impuissance face au sinistre choix entre le « Front National » et « Les Républicains. » Pacte de responsabilité, CICE, lois Macron, El Khomri anti code du travail et autres déchéance de nationalité de François Hollande et Manuel Valls nous ont conduit là, en tournant le dos aux espoirs de mai-juin 2012. Ils ont créé une rupture avec l’électorat de gauche qui s’abstient. Cinq scrutins perdus depuis 2012 et nul n’en profite : toute la gauche en paie le prix. Un choix entre LR et FN au 2° tour c’est une déroute aux législatives de juin. Quand la gauche va à droite, la droite va encore plus à droite et s’amplifie la pression de l’extrême droite. Il suffit de lire leur programme : ce sont les plus démunis qui en subiront les effets.
Pourtant ce n’est pas foutu. La gauche est toujours forte si elle s’unit. On peut encore gagner en 2017.
On l’a vu au premier semestre 2016, avec la grande mobilisation largement majoritaire dans l’opinion, dans les syndicats, la gauche et dans la jeunesse contre la loi El Khomri. La gauche peut être présente au second tour autour d’un candidat qui la rassemble et lui ressemble.
Une plateforme commune ? C’est à notre portée. Nous défendons ensemble, le social au cœur, une hausse significative des petits salaires et des petites retraites, la redistribution des richesses d’abord, une réforme fiscale et bancaire, le droit du travail, les revendications de la jeunesse et des femmes, la transition écologique, la VIème République et l’Europe démocratique et sociale.
Primaires des écologistes en octobre, appel du Parti communiste à une candidature commune, « primaire citoyenne » ouverte les 22 et 29 janvier… Tout cela doit converger si l’orientation et les candidatures de Hollande et Valls sont écartées et battues : on peut majoritairement choisir, à temps, une candidature unique sur une plateforme commune.
Non seulement on le peut, mais on le doit.
Comme des millions d’électeurs de gauche qui ne se résignent pas, qui veulent se mobiliser et imposer, cette fois, un grand quinquennat de transformation sociale profonde et réussie.
Assez de dispersion ! Candidature unique, plateforme commune : c’est la condition pour gagner ! Disons-le ensemble !
Marie-Christine Aragon (Conseillère départementale) ; Léa Bonnet (Syndicaliste étudiante) ; Grégory Brasseur (Agent technique d’immeubles) ; Johan Cesa (Conseiller régional) ; Tuncay Cilgi (Syndicaliste) ; Martin Duboc (Sapeurs-pompiers) ; Cyril Escoffier (Syndicaliste étudiant) ; Sybille Fasso (Conseillère d’arrondissement de Paris) ; Gérard Filoche (Inspecteur du travail) ; Manuel Gouthière (informaticien) ; Valérie Guiller (Agent technique territorial) ; Jean-Yves Lalanne (Maire de Billère) ; David Lopez (Syndicaliste fonction-publique) ; Ivan Mazas-Cuadro (Vigneron) ; Btissam Mnari (Juriste) ; Natacha Nève (Responsable syndicale fonction territoriale) ; Eric Thouzeau (Conseiller Régional) ; Claude Touchefeu (Conseillère municipale de Toulouse) ; Nicole Vignote (Artiste) ; Nicolas Vincent (Syndicaliste, ex Petroplus) ;
Non à la fermeture d’Alstom Belfort !
Tract : Non à la fermeture d’Alstom Belfort
Jeremy Corbyn réélu triomphalement : et après ?
La victoire triomphale de Jeremy Corbyn, réélu leader du parti travailliste ce weekend, consacre le désaveu de ses opposants internes. Corbyn a été reconduit dans ses fonctions par les adhérents et sympathisants avec une majorité supérieure à celle obtenue il y a un an (62% contre 38% à son opposant Owen Smith). C’est une défaite cuisante pour l’aile droite blairiste qui n’a jamais accepté qu’un membre de l’aile gauche prenne la direction du parti. Il est frappant de constater combien cette aile droite, si hégémonique il y a quelques années, est aujourd’hui sur la défensive : sans stratégie crédible, sans idées nouvelles, sans leader (depuis le retrait de la vie politique de David Miliband).
À croire qu’ils ne peuvent pas s’empêcher de privatiser et de faire le mal contre nos services publics. Pour le seul profit des actionnaires et au détriment des usagers. Là, après les autoroutes, c’est l’autoroute de l’électricité, RTE (réseau de transport de l’électricité) qui est en cause : le gouvernement a demandé aux présidents d’EDF et de RTE un schéma d’ouverture du capital de RTE pouvant être mis en œuvre d’ici fin 2016.
Et le 28 juillet dernier, EDF et le consortium Caisse des Dépôts/CNP Assurances ont annoncé l’ouverture de négociation exclusive pour le rachat de 49,9 % de RTE. Cette vente de 50 % du capital de sa filiale, annoncée par EDF, serait une aberration au regard du rôle central joué par le réseau de transport dans le système électrique, en pleine transition énergétique.
C’est évidemment un premier pas vers la privatisation des autoroutes de l’électricité qui fragilisera le Service Public et conduira à une dégradation du service aux usagers : hausse du tarif et réduction de l’entretien du réseau pour mieux rémunérer les actionnaires, le tout accompagné d’une remise en cause des droits et acquis du personnel de l’entreprise.
Nicolas Sarkozy avait déjà tenté d’aller dans cette voie en 2004 mais avait dû reculer devant la mobilisation des agents du RTE. Voilà que le gouvernement Valls s’y met aussi. Les personnels et leurs syndicats en appellent à la mobilisation de tous, salariés et usagers, pour empêcher ce mauvais coup.
Paru le 3 septembre 2016 dans l’Union, quotidien de Châlons-en-Champagne.
Déclaration commune CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL
Un mauvais projet de loi devient une mauvaise loi !
La loi Travail n’est pas bonne pour les salarié-e-s et les jeunes. Elle ne le sera pas non plus pour l’économie du pays. Alors que le chômage et la précarité augmentent, en affaiblissant les conventions collectives au profit des accords d’entreprise, cette loi accroît la concurrence entre les entreprises poussant à l’alignement sur le « moins offrant » pour les salariés. Cette logique de dumping social va engendrer davantage de flexibilité et de précarité et remettre en cause nombre d’acquis sociaux.
Cette loi contrevient aux conventions 87, 98 et 158 de l’Organisation Internationale du Travail relatives à la négociation collective, aux libertés syndicales et aux licenciements.
Les organisations syndicales étudient tous les recours et moyens juridiques possibles pour s’opposer à la mise en œuvre de la loi Travail.
L’emploi, les salaires et les conditions de travail restent des préoccupations majeures pour les citoyen-ne-s.
Le chômage et la précarité sont des fléaux pour notre pays. Les créations d’emplois, dans le privé comme dans le public, sont pourtant nécessaires pour répondre aux besoins de toute la société. La stabilité et la qualité des emplois sont non seulement gage de progrès social et de qualité de vie pour les salarié-e-s et les jeunes, mais sont aussi un facteur essentiel de création d’emplois. La loi Travail tourne le dos à cet enjeu ! Tous les pays qui ont fait l’expérience d’une telle réforme du droit du travail (Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Allemagne) en mesurent aujourd’hui les conséquences néfastes.
Affaiblir le code du travail, c’est affaiblir les droits de tous les salarié-e-s !
Il est clair qu’à terme la fonction publique sera aussi concernée car nombre de règles statutaires relève de la transposition de dispositions du code du travail (dialogue social, respect de la hiérarchie des normes et des droits collectifs, temps de travail, etc.).
C’est pourquoi nos organisations continueront à mener tous les débats nécessaires avec les salarié-e-s et les jeunes pour, à l’inverse de cette loi, promouvoir d’autres propositions, obtenir son abrogation et gagner de nouveaux droits pour toutes et tous.
Pendant l’été, de nombreuses initiatives locales se sont développées et la carte postale au Président de la République a été largement utilisée. Comme nous l’avons écrit au Président de la République, « on se retrouve à la rentrée... », notamment sur les meetings et débats unitaires déjà programmés.
Les organisations dénoncent les faits de répression dont sont aujourd’hui victimes des militant-e-s syndicaux-ales, des jeunes, des salarié-e-s et des agents publics.
Les organisations syndicales de salarié-e-s et de jeunesse CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL appellent les salarié-e-s, privé-e-s d’emploi, étudiant-e-s, lycéen-ne-s, retraité-e-s à se mobiliser massivement pour réussir la journée d’actions du 15 septembre contre la loi Travail, selon des modalités décidées localement (rassemblements, manifestations, grèves, etc…), pour obtenir l’abrogation de cette loi et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives.
Les Lilas, le 31 août 2016
Les 17 pires déclarations d’Emmanuel Macron
1. « Si j’étais chômeur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierais de me battre d’abord. » 2. « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires. » 3. « Bien souvent, la vie d’un entrepreneur est bien plus dure que celle d’un salarié, il ne faut pas l’oublier. Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties. » 4. « Il y a dans cette société (Doux) une majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrées. » 5. « Le libéralisme est une valeur de gauche » 6. « Les salariés doivent pouvoir travailler plus, sans être payés plus si les syndicats majoritaires sont d’accord. » 7. « Le FN est, toutes choses égales par ailleurs, une forme de Syriza à la française, d’extrême-droite. » 8. « Je n’aime pas ce terme de modèle social. » 9. « Être élu est un cursus d’un ancien temps. » 10. « Vous n’allez pas me faire peur avec votre t-shirt, la meilleure façon de se payer un costard c’est de travailler. » 11 « Les britanniques ont la chance d’avoir eu Margaret Thatcher » 12 Je dis aux jeunes : « ne cherchez plus un patron cherchez des clients » 13 « La France est en deuil d’un roi » 14 « Je suis pour une société sans statuts » 15 « Je ne suis pas là pour défendre les jobs existants » 16 « Le chômage de masse en France c’est parce que les travailleurs sont trop protégés »
17 : Il qualifie ceux qui, au sein du PS, s’opposent à sa loi (308 articles réactionnaires dont le travail le dimanche, de nuit, ou la privatisation du don du sang) de « foyer infectieux »
Vidéo
Pour une grande primaire citoyenne de toute la gauche
Avec Gérard Filoche, le social au cœur !
Le mouvement social contre la loi El Khomri et son monde est profond. Il rassemble et reçoit le soutien d’une majorité de la population : salarié-es en activité, en retraite ou privé-es d’emploi, jeunes, syndicalistes...
Le président de la République a dû se rendre à l’évidence : il n’est pas le « candidat naturel » de la gauche en 2017.
Seule une candidature unique de la gauche, dès le premier tour, pourra éviter la catastrophe : un second tour où s’affronteraient la droite et l’extrême droite.
Il n’existe qu’une méthode pour désigner ce candidat ou cette candidate unique de la gauche : une grande primaire citoyenne ouverte et démocratique de toute la gauche et des écologistes.
Une primaire ouverte qui débatte du fond. Avec les militants et militantes de la gauche, du mouvement syndical ou associatif, les féministes et les écologistes, il est nécessaire et possible d’élaborer une plateforme de mesures d’urgence sociales, écologiques et démocratiques. Une base commune pour gouverner à gauche en 2017.
Il est candidat à une grande primaire citoyenne de la gauche avec, au cœur de son programme, la défense des petits salaires, des précaires, des petites retraites.
Ses objectifs de redistribution des richesses sont essentiels pour la gauche : Smic mensuel brut à 1 800 euros, retraite à 60 ans, 32 heures de travail par semaine pour faire reculer massivement le chômage, pas de rémunération supérieure à 20 fois le Smic, pas plus de 5 % de salariés en CDD ou en intérim dans une entreprise.
Il a la volonté de mettre en œuvre une transition écologique digne de ce nom, en produisant autrement, dans le respect des ressources naturelles et de la justice sociale.
Il veut engager une marche résolue vers une VIe République. Il est déterminé à desserrer l’étreinte mortifère de l’Union européenne néolibérale.
Nous voulons le social au cœur : nous le soutenons.
Vidéo
C à Vous - France 5 : Gérard Filoche, le Bernie Sanders français
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Gérard Filoche invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC BFMTV
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FILOCHE PRÉSIDENT ! Mais d’abord retrait de la Loi travail "et son monde"
Le Havre, capitale de la lutte contre la Loi Travail
Le 2 juin 2016, après une manifestation dans les rues du Havre avec plusieurs dizaines de milliers de personnes, les syndicats organisaient un grand meeting à la salle Franklin. Parmi les orateurs : le socialiste Gérard Filoche
VIDEO : Gérard Filoche, membre du bureau exécutif du Parti Socialiste en direct du Havre dans le JT 19/20 de France 3 Normandie du jeudi 2 juin 2016 présenté par Emilie Leconte
Le « costard » de Macron
En se permettant de répondre à un jeune militant CGT, vêtu d’un T-shirt, qui lui faisait une remarque sur son beau costume, « la meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler », Emmanuel Macron ne se contentait pas d’exprimer son mépris envers tous ceux que frappent le chômage et la précarité ; il se trompait aussi très lourdement.
Si Macron veut vraiment savoir ce que signifie « se payer un costard », qu’il se présente à une élection
Il comprendra aussitôt qu’entre les sondages d’opinion et une élection il y a un monde. La grande majorité de ceux qui ont, aujourd’hui, une « bonne opinion » d’Emmanuel Macron sont des gens de droite ou, qui se prétendent comme lui, "ni de gauche ni de droite", c’est-à-dire en réalité "ni de gauche... ni de gauche", selon la formule toujours aussi pertinente de François Mitterrand.
Nous sommes une majorité écrasante contre la loi El Khomri. 71 % des Français. Des millions de manifestants en 6 reprises depuis deux mois. Un million et demi de pétitionnaires, la jeunesse entière, 80 % du mouvement syndical : CGT, FO, FSU, Solidaires, mais aussi des secteurs de la CFDT, de la CFTC, de la CGC et de l’UNSA. Près de 500 conflits sociaux éclatent sur tout le territoire. Le mouvement social est profond, installé et n’a aucune raison de s’arrêter. Les places de nos villes sont occupées, des entreprises commencent à l’être comme l’ont fait les intermittents du spectacle, les premiers victorieux. 80 % de toute la gauche est insurgée, y compris une majorité du Parti socialiste, évidemment éclaté sur ce sujet comme il l’était contre la déchéance de la nationalité auparavant.
Ensemble, favoriser l’irruption citoyenne pour construire l’alternative
Nous vivons une situation inédite : un capitalisme en crise et pourtant présenté dans le discours dominant comme seul système viable ; une Europe basée sur le libéralisme et éloignée des citoyens ; une crise écologique qui ne trouve pas de solutions à la hauteur ; le développement des tensions internationales et de politiques migratoires mortifères ; une crise globale de la vie politique marquée notamment par la forte montée de l’extrême droite… Cette situation appelle des réponses nouvelles, le refus de tout fatalisme. Nous sommes convaincus de la disponibilité de nombreuses forces et énergies citoyennes pour construire d’autres possibles par la mobilisation populaire.
Appel à des primaires citoyennes de la gauche
Texte adopté à l’unanimité des instances nationales et représentants de la Motion B "À gauche pour gagner" dans les départements.
APPEL À DES PRIMAIRES CITOYENNES DE LA GAUCHE
Paris, le 30 janvier 2016
Les Français sont disponibles pour un projet optimiste et des horizons constructifs. Les primaires citoyennes sont nécessaires et désirables. C’est la seule voie pour la gauche afin de prévenir le naufrage que nous redoutons lors de l’élection présidentielle de 2017.
Pour des primaires de la gauche et des écologistes
Démocratie & Socialisme porte à votre connaissance le contenu du dossier du magazine D&S de janvier 2016, consacré à l’organisation de primaires de la gauche et des écologistes.
Pour des primaires de la gauche et des écologistes
Pour la République exemplaire
Paris attaqué, Paris assassiné lâchement un vendredi soir… Paris, c’est la ville des Lumières, Paris, c’est la fraternité. Paris, ce sont les salariés, jeunes et vieux, femmes et hommes, ceux qui défendent leurs droits de vivre libres et égaux, qui créent et produisent dignement, ces humains qui font la fête, en fin de semaine et avant le repos du dimanche, grâce à ce qu’ils gagnent en travaillant dans une des plus belles villes du monde.
1) Humanité
Après les 17 victimes des 7 et 8 janvier 2015, nous étions des millions au-delà des dessinateurs et artistes talentueux à dire ensemble « je suis Charlie » !
Ce vendredi 13 novembre, nous étions encore des millions à être visés : professeur, graphiste, informaticien, chercheur, serveur, restaurateur, juriste, éditeur, artiste, maquilleuse, étudiant, musicien, commercial, employé de banque, chauffeur, livreur, charpentier, communicant, administrateur, contrôleur des impôts, technicien, apprenti architecte, rugbyman, journaliste, avocat, douanier , programmateur, chanteur, sportive, rédacteur, brigadier…
De déclarations en déclarations, Emmanuel Macron est devenu un obstacle criant à la défense élémentaire d’une politique de gauche.
Il s’en est pris en quelques semaines aux 35 h de tous les salariés, a permis la multiplication des CDD pour les jeunes, et le voilà qui propose de mettre fin aux statuts des salariés du privé comme du public.
Il trace, en fait, la voie d’une « société sans statut » : alignement vers le bas pour tous, flexibilité généralisée. Faut-il énumérer, outre les 308 articles de sa loi de déréglementation libérale tout azimut, les plus notables de ses provocations contre la gauche :
appelant les « jeunes à avoir envie de devenir milliardaires » expliquant que « son job n’est pas de défendre les emplois existants » affirmant que « les Britanniques ont la chance d’avoir eu Margaret Thatcher », « le chômage de masse en France c’est parce que les travailleurs sont trop protégés » dit-il en Allemagne en vantant les lois Schröder-Hartz
« la France est en manque d’un roi », écrit-il en philosophant dans la revue des « Deux Mondes »
il qualifie ceux qui s’opposent à sa loi au sein du PS de « foyer infectieux » ses sorties contre le CDI, contre le droit protecteur des licenciements…
enfin sa dernière sortie brutale contre le statut de la Fonction publique.
Stop, Stop, Stop !
Des ministres ont été écartés pour bien moins que cela ! Ce n’est pas supportable d’avoir des mises au point modérées, ou pire, des « je le soutiendrai jusqu’au bout ».
Si l’on veut sauver la gauche du désastre, il faut la sauver de Macron.
Si l’on veut l’unité de la gauche, ça ne peut être que sans Macron.
Nous appelons à ce qu’il parte, qu’il soit démissionné ou qu’il démissionne. Ce serait LE signal positif, indispensable, pour « changer de cap », revenir à des positions saines et unitaires pour toute la gauche.
Notre revue, son site et sa lettre électronique participent, à l’action pour un virage à gauche de la politique gouvernementale, pour̀ l’émergence d’un débouché politique, pour rassembler la gauche, pour̀ favoriser les convergences et les mouvements en commun.
Notre revue, indépendante, travaille depuis 21 ans à informer, former sur les questions sociales, économiques, internationales, environnementales, sociétales et démocratiques.
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Une nouvelle formule est en chantier. Elle sortira en janvier 2016.
51, 9 % des électeurs du Royaume-Uni se sont prononcés pour le « Leave », la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) et 48,1 % pour le « Remain » le maintien dans l’Union Européenne (UE). La participation était importante : (...)
Quand un pouvoir est dans l’impasse, tout ce qu’il fait se retourne contre lui. Il peut nommer Necker, le renvoyer, le rappeler comme l’avait fait Louis XVI, la solution adoptée n’est jamais la bonne. Après 4 ans de (...)
Le gouvernement avait pris prétexte des inondations, de l’euro de football pour demander aux salariés d’arrêter leur mobilisation contre le projet de loi El Khomri alors que, s’il voulait vraiment que le mouvement (...)
Nous reproduisons ici une tribune de notre ami Jean-Claude Renwald pour « L’Événement syndical », hebdomadaire du syndicat suisse Unia dont il est le directeur de publication. Unia est le plus grand syndicat en Suisse, actif dans les (...)
Cet argumentaire de notre camarade Pierre Ruscassie, concernant le revenu universel d’existence (RUE), est paru dans la revue Démocratie&Socialisme n°235 de mai 2016.
Pour permettre à chaque personne de subvenir à ses besoins vitaux (...)
Lors du « grand » meeting parisien du 8 juin 2016, Jean-Christophe Cambadélis, prononçait un discours qui ne fera pas forcément date mais qui n’en est pas moins un lourd symptôme de l’impasse dans laquelle se retrouve François (...)
Nous reproduisons un article de notre camarade Pierre Ruscassie paru dans la revue Démocratie&Socialisme de mai 2016.
Dans son livre La gauche qui vient, Jean-Marie Le Guen présente le projet qu’il partage avec François Hollande. Il y (...)
Si seuls quelques naïfs indécrottables et des cyniques éhontés s’obstinent à relayer les amalgames mensongers entre une lutte pour vivre dans la dignité et les prétentions sanglantes d’aventuriers mortifères, il peut néanmoins (...)
Cela dure depuis plus de 3 mois ! Aucun argument n’a retourné l’opinion, toujours défavorable malgré toutes les tentatives de la monter contre les blocages, contre les grèves. Nous sommes la majorité ! Celle d’aujourd’hui (...)
Comment faire pour rassembler la gauche, quand le Premier ministre a déclaré qu’il existait « deux gauches irréconciliables » ? Et on ne peut pas dire que ses actes nuancent ses propos : car en actes, tous les jours, par la brutalité de (...)
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Dans une tribune de Libération, le 6 mai 2016, Henri Weber fait la démonstration que les fidèles de François Hollande sont capables des acrobaties les plus périlleuses pour tenter de démontrer que leur champion n’est pas un « (...)
Nous publions ici un article paru dans le numéro d’avril de Démocratie&Socialisme n°234 d’avril 2016.
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Nous reproduisons ici un article de notre ami Richard Bloch (conseiller CGT du salarié). Cet article est paru dans la revue Démocratie&Socialisme n°234 d’avril 2016.
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1. Les changements apportés le 24 mars sont limités et ne vont pas tous dans le bon sens
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Nous reproduisons ici un article paru dans la revue Démocratie&Socialisme n°233 de mars 2016.
En 1906, lors de son congrès tenu à Amiens, la Confédération générale du travail adopte un « ordre du jour » qui va acquérir une étonnante (...)
Manuel Valls est le Premier ministre de François Hollande depuis deux ans, depuis le 31 mars 2014, très exactement. L’intéressé ne fait pas grand bruit autour de cet anniversaire. Il est facile de comprendre pourquoi au vu du bilan de ces (...)
Nous publions cette semaine la deuxième partie d’un article de notre camarade Jean-Jacques Chavigné. La semaine dernière, il s’agissait du prétendu modèle espagnol ; cette fois-ci c’est au tour du cas italien.
II- Le « Jobs (...)
Michel Berhocoïrigoin est un ancien secrétaire général de la Confédération paysanne nationale, président de la chambre d’agriculture alternative du Pays basque de 2005 à 2015. Avec son accord et afin d’éclairer la profond crise (...)
Nous publions ici la chronique mensuelle de notre ami Jean-Claude Rennwald, militant socialiste et syndical suisse, ancien député (PS) au Conseil national suisse. Cet article est paru dans le numéro 233 de la revue Démocratie&Socialisme (...)
La Dares (Direction des statistiques du ministère du Travail) vient de rendre publics les chiffres de l’emploi pour février 2016 : le chômage a de nouveau augmenté en février 2016. 38 400 demandeurs de plus ont été recensés par Pôle (...)
Notre camarade Jean-Jacques Chavigné revient sur la question du chômage et sur les prétendus modèles mis en avant en France par les tenants du néo-libéralisme. Cette semaine, ce sera d’abord le cas espagnol (1re partie), la semaine (...)
Nous reproduisons ici la chronique « Internationales » de notre ami Philippe Marlière, professeur de sciences politiques à l’University College de Londres. Cet article est paru dans la revue Démocratie&Socialisme n°233 de mars 2016. (...)
Nous reproduisons ici un article de notre camarade Johann Cesa paru dans la revue Démocratie&Socialisme n°232 de février 2016.
À chaque fois que l’on se promène dans les pays du Maghreb, on est toujours frappé par l’omniprésence (...)
Le 17 mars, 150 000 jeunes lycéens et étudiants se sont mobilisés dans toute la France. 50 000 de plus que le 9 mars. Comme en mai 1968, pourtant, plusieurs universités parisiennes étaient fermées pour empêcher que se tiennent les assemblées (...)
Le mardi 22 mars, au moins 31 personnes ont été tuées et 270 autres blessées, brûlées, parfois gravement, par deux attentats terroristes revendiqués par l’Organisation État Islamique. Elles se rendaient au travail quand elles ont été (...)
Nous reproduisons ici un article de notre ami Richard Bloch, conseiller CGT du salarié. Il est paru dans la revue Démocratie&Socialisme de février 2016.
Il y a peu de temps un premier ministre français, à propos de chemise, traitait (...)
Nous publions ci-dessous la chronique Palestine de notre ami Philippe Lewandowski, parue dans Démocratie&Socialisme n°232 de février 2016.
Hors du chœur des thuriféraires de la colonisation et des inconditionnels de la politique (...)
Le texte de la nouvelle mouture du projet de loi, annoncée le 15 mars, ne sera vraiment connu que le 24 mars, à l’issue du Conseil des ministres. Cependant, Manuel Valls se dit prêt à faire quelques concessions, sur des points très (...)
[Déclaration commune suite à la réunion organisée ce 14 mars à Matignon sur la loi Travail et à l’opération de communication du gouvernement]
Les mobilisations, notamment celles du 9 mars initiées par les organisations de jeunesse et les (...)
Nous publions la quatrième et dernière partie d’un article de notre camarade Jean-Jacques Chavigné.
>> Lire la première partie
>> Lire la deuxième partie
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5 - Les entreprises, seules, ne créent pas (...)
Nous reproduisons ici un article de notre camarade Jean-François Claudon paru dans la revue Démocratie&Socialisme de février 2016.
Le 25 janvier dernier, Alexis Tsipras soufflait sa première bougie en tant que premier ministre. Il est bien (...)
La victoire triomphale de Jeremy Corbyn, réélu leader du parti travailliste ce weekend, consacre le désaveu de ses opposants internes. Corbyn a été reconduit dans ses fonctions par les adhérents et sympathisants avec une majorité supérieure à (...)
En 10 questions, 10 réponses, les deux auteurs avancent leurs propositions après un passage en revue détaillé de toutes les solutions présentées : de la restructuration des dettes publiques aux plans d’austérité en passant par la « règle d’or », la sortie de la zone euro, les euro-obligations ou la monétisation des dettes publiques.