Appel à manifester l’unité des 4 candidats de la gauche socialiste

A Gérard Filoche, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Marie-Noelle Lienemann.

Copie à Christian Paul.


Chers camarades

Nous avons un objectif clair pour les primaires citoyennes de 2017: tout faire pour éviter, lors de l’élection présidentielle, l’élimination des candidat(e)s de la gauche dès le 1°tour, et un 2° tour  mortifère entre le FN et la  droite. On a assez donné et les législatives seraient bien mal parties.

 

Cet impératif nécessite deux conditions liées :

-  que le président- ou le premier ministre- ne remporte pas cette primaire, vu le rejet sans précédent de l’exécutif que manifestent beaucoup d’électeurs de François Hollande de 2012 et le peuple de gauche. On ne peut pas gagner une élection sur le thème: la gauche ce serait moins pire que la droite.,

- que la gauche alternative du PS s’unisse pour gagner la primaire, et pour cela soit en mesure de s’accorder rapidement sur des convergences programmatiques et choisisse un(e) seul(e)  candidat. Il est incohérent pour  la même sensibilité de réclamer l’union et présenter 4 candidats. Lancer aujourd’hui des campagnes individuelles flatte les égos mais risque de conduire à la confusion des citoyens et à une dispersion des voix nous privant du deuxième tour.

Nous demandons donc instamment aux 4 candidats actuellement déclarés de travailler ensemble pour bâtir rapidement des convergences sur des thèmes essentiels. C’est d’ailleurs la résolution qu’ils ont adoptée en septembre à La Rochelle.

Avec trois priorités, d’abord une vision d’avenir motivante pour notre pays et ses habitants, ensuite des politiques sociale et économique incluant l’impératif écologique et enfin la mise en oeuvre d’une démocratie réelle et non uniquement formelle (6ème République).

Et  enfin choisir entre eux le meilleur candidat pour  débattre de ces convergences avec les autres composantes progressistes et porter ce projet à la primaire de 2017, car toujours selon l’appel de La Rochelle »l’esprit de responsabilité conduira au rassemblement » .

Danièle ABRAHAM-THYSSE, Shamine ATTAR , Arsène BIKOUE, Damien BOGANDA, Hélène BOGANDA, Jean-Marc BOURJAC, Raymond CATHALA, michèle DELAUNAY, Jean-Pierre DUSSEAULX, Colette FREDONNET, Louis GADET, Josyne GENNE, Maryse GILIBERT , Laurent GIRIER, Michel GRANAROLO, Laure HERBERT, Mahalia KWA MOUTOME, Gilles LAFON, Roland LANTNER,Philippe LERAY, Paule MATHONNAT, Anne-Marie MARTY, Jean-PhilippeMILLERET, Antoine MORIN, Chantal PAUMELLE de LORMEL, Guillaume POIRET, François ROCHON, Robert SIGNORINI, Catherine THEVES, Geneviève TOUATI, Philippe TOURNEUX, Axel URGIN, Philippe VOLLOT, Christian VURPILLOT, (adhérents du PS 94)

 

 

 

Réponse de Gérard Filoche aux camarades de la gauche socialiste du 94

 

Chers camarades,

Merci de votre judicieux message.

J’ai multiplié les propositions en ce sens (comme ceux venus de toute la France qui participaient à la réunion de la Rochelle ou à celle de la motion B dans le 15° arrdt de Paris le 2 octobre matin  s’en souviennent surement).

- aller ensemble à la manifestation du 15 septembre et à diverses manifestations de gauche quand l’occasion s’en présente

- faire des « gestes » publics démontrant que nous discutons de façon constructive

- participer ensemble à l’appel des cent et aux 50 mesures et à la réunion unitaire du 12 novembre

- rédiger une tribune commune dans la presse contre le budget 2017

- nous légitimer les uns les autres pour permettre demain le désistement et le ralliement réciproque de nos partisans

J’ai proposé une plate-forme commune discutée avec nos partenaires potentiels à gauche

Je n’ai eu aucun succès et parfois aucune réponse.

Je persiste cependant dans cette voie… avec vous !

Bien à vous, Gérard Filoche

 

 

 

 

Voilà pourquoi nous soutenons la candidature de Gérard Filoche à la primaire de la gauche Françoise Berger – Jean-Jacques Chavigné

 

D’abord, parce que Gérard Filoche ne se résigne pas à un second tour de la présidentielle dont la gauche serait absente

Gérard Filoche se bat pour qu’une primaire citoyenne de toute la gauche et des écologistes désigne  un candidat unique au 1er tour de l’élection présidentielle de 2017. Il ne se résigne pas à laisser la droite et l’extrême-droite face à face au second tour. Il a trop conscience des conséquences des victoires de l’une ou de l’autre pour les salarié(e)s, les retraité(e)s, les jeunes, tous ceux pour qui les discriminations seront encore plus dures à endurer…

Il refuse que la primaire de la gauche se limite à celle de la « Belle Alliance Populaire » de Jean-Christophe Cambadélis. Comment croire qu’une primaire aux limites aussi étriquée pourrait faire le poids face aux 4 millions de votants du 1er tour de la primaire de la droite ?

Ensuite, parce que Gérard Filoche ne sépare jamais la politique du progrès social

Toute sa vie militante, il a été du côté des salarié(e)s, des jeunes, des retraité(e)s et il n’a pas cessé de l’être lorsque François Hollande est arrivé au pouvoir.

Pendant toute la mobilisation contre la loi El Khomri il n’a pas ménagé sa peine et a été aux  premiers rangs de la bataille, décortiquant la loi sur son site, dans les tribunes des journaux, à la radio, à la télévision. Il a participé à toutes les manifestations contre la loi scélérate, même à celle du 15 septembre dernier, lorsqu’il a vainement appelé les autres candidats de la gauche du PS à y participer.

Il s’est battu contre toutes les régressions sociales, politiques, économiques du quinquennat : vote du traité Merkel-Sarkozy sans qu’un mot en ait été changé ; loi Sapin avec laquelle les Goodyear n’auraient pas tenu 3 mois ; réforme de retraite allongeant de 6 trimestres la durée de cotisation ; loi Macron de flexibilisation et de précarisation du travail ; le CICE et le « pacte de responsabilité » ; l’état d’urgence permanent, l’interdiction de manifestations syndicales et citoyennes ; la déchéance de la nationalité…

Il s’est également battu pour que les « frondeurs » ne votent pas les dernières lois de finances ou pour qu’ils présentent une motion de censure contre la loi El Khomri. En vain : il a toujours manqué au moins deux députés…

Ensuite parce que le programme que propose Gérard Filoche n’est pas un brouet tiède

Il avait compris, bien avant la victoire de Trump que la question sociale était la question centrale et que un ou une Clinton français(e), évitant de prendre à bras le corps cette question décisive, ne pourrait gagner la présidentielle en 2017.

 

Le 1er tour de la primaire de la droite marque une très forte poussée des néolibéraux et des conservateurs les plus déterminés.  Face à une droite bien à droite, il faut une gauche bien à gauche. C’est pourquoi nous défendons le programme que propose Gérard Filoche.

 

Il se prononce pour une VIème République, l’extension des services publics, pour la lutte contre toutes les discriminations qu’elles soient liées à l’origine, à la couleur de la peau, à la religion, au sexe ou au genre. Pour stopper le basculement climatique, il veut fixer un plancher de 30 % d’énergie renouvelable en 2022.

 

Son programme est le social au cœur. C’est un véritable programme de redistribution des richesses (à l’exact opposé de celui de Fillon ou de Juppé), destiné à rattraper 15 ans d’austérité de droite ou de gauche réalisée aux dépens du salariat du privé comme du public :  un smic brut à 1 800 € ;  32 heures de travail par semaine ;  la retraite à taux plein à 60 ans ; pas de salaire supérieur à 20 fois le Smic dans une entreprise ;  pas plus de 5 % de CDD dans chaque entreprise.

 

Ce programme sera financé grâce à une ponction sur les dividendes que les entreprises seront bien obligées d’effectuer si les salaires augmentent,  la baisse des salaires supérieurs à 20 fois le Smic, un retour de la croissance bridée par la politique d’austérité mortifère menée depuis la crise financière de 2007-2008, le rétablissement d’un impôt réellement progressif et la suppression des dizaines de milliards d’euros annuels de niches fiscales profitant aux grands groupes, par une lutte implacable  contre l’évasion fiscale.

 

 

Enfin, parce que Gérard Filoche considère que notre pays a un rôle décisif à jouer en Europe et dans le monde

Gérard Filoche souhaite que notre pays continue à appartenir à l’Union européenne et à la zone euro mais il est lucide et il sait qu’il ne sera pas possible de mener une politique sociale en France sans désobéir au traité de Lisbonne et au TSCG, sans mettre en place un protectionnisme coopératif. Protectionnisme, puisque sa fonction serait de protéger les réformes fiscales ou sociales en instaurant les barrières douanières et tarifaires nécessaires. Coopératif, dans la mesure où (à la différence de Trump ou Le Pen), ces barrières seraient aussitôt levées pour un pays qui adopteraient des réformes équivalentes.

Ces mesures marqueront le début d’un bras de fer avec la droite européenne que seule la France, avec son poids économique et politique peut engager avec la certitude, dans la situation actuelle, de trouver l’appui des mouvements sociaux et des gouvernements de gauche européens (Grèce, Portugal…)

Dans un monde que l’élection de Donald Trump rend encore plus dangereux, il est nécessaire de refuser d’engager toute aventure guerrière sans savoir, au préalable, défini des objectifs de paix qui puissent se réaliser sans nuire aux populations. C’est une question déterminante si l’on veut éviter des interventions comme celles dirigées contre l’Irak (1991 et 2003), contre l’Afghanistan (2001), contre la Lybie (2011) qui ont fait des centaines de milliers de morts et permis l’émergence d’El Quaïda, Daesh ou Boko Haram.

Gérard Filoche n’utilise jamais la langue de bois. Il sait parler aux gens.

En votant pour lui, vous voterez pour l’un des vôtres.

 

Fillon n’est pas à l’image de la majorité de la société française, encore moins de ses forces vives, salariat et jeunesse

Thatchérien au plan économique et social avec une approche très « manif pour tous » au plan sociétal. » « Fillon est de fait en total décalage avec la majorité de la société française actuelle » ce qui plaide pour « un projet bien à gauche et de rassemblement de la gauche et des écologistes.

Quand Fillon parle de limiter les migrants, il faut rappeler que 82 % des français se sont dits récemment et clairement favorables à leur accueil et  seulement 18 % s’y montrent hostiles.

Malgré les progrès relatifs des idées réactionnaires du FN, notre pays est une terre fraternelle, on l’ a vu dans les villages d’accueil où les opposants du FN étaient groupusculaires, la majorité étant ouverte et conviviale.

Notre pays est à l’image de la grande manifestation du 11 janvier 2015 qui avait suivi l’horrible massacre de nos amis les dessinateurs de Charlie hebdo. Quatre millions de personnes y avaient participé avec chaleur, humanité, amitié, fraternité, aucun n’avait repris les appels à la peine de mort de Marine Le Pen, ni les tentatives de mobiliser contre les musulmans, ni les appels à l’unité nationale de Manuel Valls.

Le climat de toutes ces manifestations était extraordinairement positif, c’est à dire ouvert, fraternel, constructif. On étaient tous pluriel et laïques. La majorité écrasante du peuple français est athée. Aucun rejet des blasphèmes de Charlie, aucune morale puritaine ne s’est manifestée contre eux dans les rues. Leur crayon a été brandi comme une arme à des millions d’exemplaires !

Nulle part il n’a été signalée une banderole avec « unité nationale » : la dominante n’était pas dans l’appel à la chasse au terrorisme, mais dans l’appel  « Liberté j’écris ton nom ». Personne, absolument personne n’a demandé de s’armer comme au USA ni un « Patriot act » ni la peine de mort. Le ton n’était pas à droite, encore moins à l’extrême droite qui s’était naturellement exclue, il était à l’avenir, à la démocratie, à la fraternité. La suite de ça ? c’est un peuple qui veut plus d’égalité.

Pas un peuple qui tombe dans l’abime des conflits de fratries, de religion, de culture, d’armement, de mesures d’exception ni d’inquisition, ni de sécurité ni d’austerité.

La suite, c’est qu’il faut encore plus de budget pour l’éducation, pour la culture, c’est qu’il faut combattre les inégalités qui engendrent les haines. Il faut redistribuer les richesses, de meilleures écoles, de meilleurs logements, du travail, redonner du sens social, de l’espoir commun, collectif, à notre société : c’est l’exigence profonde et optimiste qui est ressorti de ces superbes manifestations de confiance qui ont eu lieu.

Apres les attentats du vendredi 13 novembre, nous étions encore des millions à être visés : professeur, graphiste, informaticien, chercheur, serveur, restaurateur, juriste, éditeur, artiste, maquilleuse, étudiant, musicien, commercial, employé de banque, chauffeur, livreur, charpentier, communicant, administrateur, contrôleur des impôts, technicien, apprenti architecte, rugbyman, journaliste, avocat, douanier , programmateur, chanteur, sportive, rédacteur, brigadier…

129 morts, 350 blessés, ils venaient de Venise, de Suresnes, de Berlin, du Burkina Faso, de Neuilly, de Montpellier, de Normandie, du Congo, de Tarbes, de Marne-la-Vallée, d’Asnières, de Cherbourg, de Ceyrat, d’Epervans, du Maroc, de Belgique, de Biarritz, de Californie, de Lambersart, de Madagascar, du Chili, d’Espagne, d’Amiens, de Colchester, d’Algérie, de Bobigny, de Saint-Tropez, de Tonnerre, d’Alsace, de Gondecourt, de Nancy, de Sancerre, de Bagnolet, de Tunisie, du Brésil, de Suède, du Portugal, de Roumanie… renoi ou rebeu..  21 nationalités, loin par-delà les frontières et le périphérique. (1)

Ils étaient, nous étions, tous mélangés, car c’est ça notre République, elle n’est pas que tricolore, c’est ça notre pays, il est ouvert, accueillant, pluriel, multiculturel. Ce n’était pas la race blanche, ni le cocorico chauvin, ni la décadence des riches, ni une quelconque « identité nationale » qui étaient visés, encore moins une religion, c’était notre peuple si fécond, si joyeux et si divers. Ce n’est pas seulement une « nation » qui a été visée, c’est l’humanité entière qui est touchée.

 

Ce n’est pas la France riche et austère thatchérienne, col serré, qui va à la messe le dimanche en famille, enfants auxquels on apprend à se mettre à genoux en uniforme. Alors que seulement 4,5 % des français vont ainsi à la messe. Mettre sur le même plan l’école privée avec la publique, va contre deux siècles d’histoire

Fillon a voté contre la dépénalisation de l’homosexualité, contre le PACS, contre le mariage pour tous dans un pays ou mai 68 est une histoire sans fin, et où 63 % des citoyens se déclarent athées ou non religieux. Modifier la loi Taubira, cela lui a valu de gagner en rangs serrés la primaire de droite le 20 novembre, mais pas la majorité du pays les 23 avril et 7 mai prochains.

Avec Fillon il n’y aura plus de CE en dessous de 100 salariés et plus de délégués du personnel en dessous de 50 salariés sachant que 97 % des entreprises ont moins de 50 salariés,  (elles font travailler 50 % du salariat). Il n’y aura plus de permanent syndical à temps plein, ce sera la fin du monopole syndical au 1er tour des élections,  et le « referendum’ » patronal partout.

Fillon se propose d’égorger la sécurité sociale, de supprimer la charte de l’environnement, de supprimer la durée légale du travail, de reculer la retraite à 65 ans (donc à 70 ans a taux plein), de rendre dégressive les allocations chômage, de supprimer 500 000 fonctionnaires, de passer aux 39 h sans augmentation de salaires, de réduire les budgets publics de 110 milliards, supprimer l’ISF, augmenter, baisser les cotisations sociales et els remplacer par une TVA augmentée de 2 %, c’est à dire de heurter de plein fouet toutes les aspirations en profondeur manifestées par la société française depuis des décennies.

En fait la France n’est pas du tout « en faillite », elle n’a jamais été aussi riche de son histoire et les richesses aussi mal redistribuées.
Il y a eu 3,5 millions de manifestants contre Hollande, Valls et Macron pour avoir cassé le code du travail, Fillon annonce qu’il va continuer en pire, là encore il se heurte aux aspirations profondes du pays.

Car si Hollande est discrédité c’est précisément parce qu’il est allé dans cette voie avec le CICE et la loi El Khomri : en aggravant la politique de Hollande, Fillon aggrave l’agression contre la majorité écrasante des salariés qui produisent toutes les richesses et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent.  Voilà pourquoi il peut ( et doit) être battu : pas par Hollande ou Valls, bien sur, mais par une gauche digne de ce nom et un programme de transformation sociale, allant exactement à l’inverse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Communiqué Gérard Filoche après le 1er tour de la primaire de la droite

S’il y a un premier enseignement à tirer des primaires de la droite, c’est le nombre de votants. 4 millions, cela signifie que les citoyens de droite ont tenu à s’exprimer. Gageons que le peuple de gauche voudra lui aussi intervenir et peser dans les débats de la gauche. Les électeurs de gauche seront nombreux à participer à la primaire citoyenne des 22 et 29 janvier.

Deuxième enseignement : la plupart des familles de la droite étaient représentées à cette primaire, c’est aussi ce qui a attiré du monde. Respecter le pluralisme est toujours un atout dans une primaire. En revanche, à l’élection présidentielle elle-même, la dispersion en plusieurs candidatures est aujourd’hui synonyme d’échec assuré. Face à la droite unie et à l’extrême-droite, il faut un candidat unique de la gauche.

Troisième enseignement : la droite a voté « bien à droite ». Fillon propose un programme réactionnaire au sens premier du terme : thatchérien au plan économique et social, et une approche très « manif pour tous » au plan sociétal. Fillon est de fait en total décalage avec la majorité de la société française actuelle.

Si pourtant Fillon a ses chances en 2017, c’est que la politique de François Hollande a profondément déçu. Au-delà des électeurs de gauche convaincus (et qui votent à gauche quoiqu’il arrive), nombre de celles et de ceux qui avaient voté Hollande en 2012 risquent de s’abstenir en 2017 .

Pour inverser cette tendance à gauche, il faut proposer un choix clair à la primaire citoyenne : un projet « bien à gauche » et de rassemblement de la gauche et des écologistes (sur la base d’un projet de mandature). C’est tout le travail que nous effectuons autour de l’appel des 100.

Le social au coeur plus que jamais : il faut augmenter les petits salaires et petites retraites, il faut un Smic à 1800 euros, la retraite à 60 ans, la semaine de 32 h sans perte de salaire, pas de salaire supérieur à 20 fois le Smic, pas plus de 5 % de précaires des énergies renouvelables pas plus de 30 % et la VI° République. Il faut redistribuer les richesses pour relancer le pays.

Ce qui vient de se passer renforce ma volonté de participer à la primaire citoyenne afin de porter la voix des salariés. Mais j’alerte aujourd’hui publiquement : je constate des obstacles croissants dans la remontée de parrainages qui m’avaient été pourtant promis. Indéniablement des pressions existent pour écarter une voix, la mienne, qui a dénoncé avec énergie les promesses non tenues et combattu la politique menée par les gouvernements de Manuel Valls et d’Emmanuel Macron. Je veux y défendre la nécessité d’une alliance rose-rouge-verte.

Mes amis ont demandé une entrevue à Jean-Christophe Cambadelis. Nous n’avons pas eu de réponse. C’est pourquoi j’en appelle aujourd’hui aux militants et sympathisants socialistes, et plus largement aux électeurs de gauche pour exiger une primaire citoyenne où toutes les sensibilités de la gauche puissent participer. C’est une des conditions du succès de la primaire citoyenne des 22 et 29 janvier.

 

 

Curieuses et intéressantes primaires

La droite a voté bien à droite. La gauche aura envie de voter bien à gauche.

 

L’élection du Président au suffrage universel est une élection antidémocratique. Il y a quelque chose de pathétique à faire se prononcer un peuple de 46 millions d’électeurs pour élire un « roi », lui donner tout pouvoir, cela relève du pire système de gouvernement. La Vème République en personnalisant la politique dépolitise les personnes. Elle fait de l’élection présidentielle le pilier d’un système où les humeurs d’un individu, le pouvoir personnel l’emportent sur le sort collectif de la nation, du peuple, de la République.

 

A la longue ce système s’use et doit sauter pour mettre en lieu et place une VIème République démocratique parlementaire, avec une grande assemblée unique élue à la proportionnelle et à qui le gouvernement rende des comptes réels.

 

Mais tant que ces foutues institutions perdurent, des millions d’électeurs cherchent une voie pour les affaiblir et les contourner. C’est comme cela que se sont imposées les primaires.

 

Avant, une poignée d’apparatchiks désignaient les candidats : un bureau national, un clan, une « écurie », quand ce n’était pas une auto-proclamation personnelle. On attendait la parole sanctifiée du candidat « naturel » et il n’y avait plus qu’à s’exécuter, voter ! Les jeux étaient faits d’en haut, sans appel. C’est ce que quelques-uns au Parti socialiste en janvier 2016 ont encore essayé de faire : Jean-Jacques Urvoas a expliqué que François Hollande était le « candidat naturel » et Valls a rajouté qu’il ne fallait pas de primaires pour le « sortant » (alors que même Obama s’était plié à des primaires pour sa réélection).

 

S’il n’y avait pas eu de primaires dans les statuts du Parti socialiste, Hollande serait déjà désigné par le haut, nous n’aurions aucune chance de l’écarter avant 2017 et la présidentielle serait déjà perdue à gauche.

 

Si la droite n’avait pas imité la gauche pour mettre en place des primaires, Sarkozy aurait été désigné par l’appareil à sa botte.

 

Mais puisqu’une porte a été ouverte, des millions de citoyens s’en mêlent. Non pas que les primaires soient un système très démocratique : il ne faut pas l’enjoliver, il a tous les défauts du système présidentialiste. La seule différence c’est qu’au lieu de laisser « filer » et s’imposer des candidats dits « naturels » auto-désignés, les citoyens s’en mêlent. Et du coup l’engouement est tel que les records sont battus : 2,8 millions à la primaire de gauche de 2011, 4 millions à la primaire de droite de novembre 2017.

 

De facto, c’est devenu un évènement, une occasion de censurer les sortants, de trier les postulants, avec un degré incontestable de liberté populaire quant aux choix politiques proposés. Ceux qui participent à ce système font davantage de la politique, ils votent davantage sur le fond. C’est un peu plus militant, c’est un peu plus démocratique, cela relève d’une forme de politisation relativement de masse que le présidentialisme initial de 1962 voulait justement faire disparaître. Ça bouscule les « sauveurs », ça redistribue les cartes. La prétendue personnalisation du scrutin ne disparaît pas totalement, mais elle est atténuée, mise sous une certaine forme de contrôle. Le bonapartisme existe toujours, mais il est obligé de se soumettre à un exercice périlleux de pré-désignation.

 

Cet exercice de contrôle préalable, crée donc des surprises, des aléas : ce n’est pas le plus médiatique, le plus soutenu par l’argent ou par les institutions qui l’emporte mécaniquement. Des marges de manœuvre, non négligeables, sont introduites par ces primaires dès lors qu’elles mobilisent des millions de personnes.

 

Les 22 et 29 janvier, tout dépendra du nombre de votants. Mais s’il y en a des millions aussi, cela sera très intéressant. Ca devrait bousculer.

 

La majorité des composantes de la gauche aurait dû participer à une seule grande primaire les 4 et 11 décembre, comme cela avait pourtant été envisagé par presque tous. Mélenchon a refusé, dès le 21 janvier 2016, en partant seul et en rejetant toute forme de plateforme commune, toute coalition unitaire. Les écologistes ont fait leur modeste primaire avec 12 000 votants. Le Parti communiste, tout en recherchant le juste objectif de construire une candidature commune de toute la gauche, s’est divisé sur les moyens d’y parvenir.

 

Il reste donc en janvier 2017 une primaire aux contours apparemment plus restreints mais encore assez larges : « une primaire citoyenne ouverte à la gauche et aux écologistes ». La question est de savoir si même dans ce cadre particulier, le même attrait que la primaire de droite va se produire et mobiliser.

 

Je réponds que c’est possible et qu’il le faut.

 

C’est possible parce que soit Hollande soit Valls seront candidats. Donc ils vont devoir se soumettre à la sanction de ce qu’ils ont fait en pratique comme sortants. Cela devrait donner envie à des millions d’électeurs de gauche qui, par exemple, tirent un bilan négatif du CICE ou de la loi El Khomri de venir sanctionner les responsables. C’est la meilleure occasion de les battre. « Pourquoi s’en priver ? », se diront les 3,5 millions de manifestants anti El Khomri : «  vous ne nous avez pas écoutés, vous avez fait un coup de force contre nous avec le 49-3 ; on a l’occasion de voter contre vous les 22 et 29 janvier ».

 

C’est possible, si en face de la droite socialiste, la gauche socialiste présente un candidat qui se bat sur le fond. Ce ne sera plus une question de mode, de notoriété, de médias ni de « mainstream », parions que si des millions d’électeurs de gauche viennent, ils auront étudié les positions et les programmes. Ils voudront bousculer la donne. A leur tour, comme les électeurs de droite viennent de le faire, avec leurs sensibilités profondes. La droite a voté bien à droite. La gauche aura envie de voter bien à gauche.

 

Voilà qui jette un nouvel éclairage intéressant sur les primaires de janvier. Raison de plus pour relever le défi, y participer et les gagner à gauche, cette chance est ouverte a condition de garder le social au coeur plus que jamais : il faut proposer d’augmenter les petits salaires et petites retraites, il faut un Smic à 1800 euros, la retraite à 60 ans, la semaine de 32 h sans perte de salaire, pas de salaire supérieur à 20 fois le Smic, pas plus de 5 % de précaires des énergies renouvelables pas plus de 30 % et la VI° République. Il faut faire campagne, en rupture avec le quinquennat sortant,  pour redistribuer les richesses d’abord afin de relancer le pays.

 

Gérard Filoche, 21 novembre 2016

 

En défense des partis, de l’élection consciente, de la démocratie poussée jusqu’au bout

Sous différents impacts, et venus d’horizons divers surprenants,  au nom de la « nouveauté », du désenchantement du quinquennat finissant,  on assiste en ce moment à des tirs en règles contre « les partis », pour les sauveurs providentiels, les pouvoirs personnels, les institutions aléatoires et même contre les élections et le suffrage universel direct et représentatif .

L’arriération des grands médias fait 75 « une » pour le prédicateur hologramme Macron comme si on nous prenait pour un pays débile et inculte.

Certes toute la faute en revient à François Hollande, qui non content d’avoir, plus que tout autre avant lui, trahi la gauche, a crée un sentiment profond d’écoeurement, de mal être massif et partagé sur le sens de  nos institutions, son dernier livre  » ce qu’un président ne devrait pas dire…  » étant l’apogée du cynisme et de l’hypocrisie.

François Hollande est la preuve supplémentaire, s’il en fallait une du caractère haïssable du pouvoir personnel tel qu’il a été installé, (une « exception française »), depuis le referendum de De Gaulle de 1962. Elire un « roi », lui donner tout pouvoir, relève du pire système de gouvernement. La V° république en personnalisant la politique dépolitise les personnes. Elle fait de l’élection présidentielle, le pilier d’un système où les humeurs d’un individu, l’emportent sur le sort collectif de la nation, du peuple, de la République. On se réunit à 46 millions d’électeurs une fois tous les 5 ans pour choisir non pas une politique mais la couleur de la cravate, seyante ou non, d’un seul homme : le marketing, l’intrigue, la manipulation, le « buzz » l’emportent sur toute raison, toute conscience collective, tout choix émancipé. En dépit des moyens sophistiqués et des sommes colossales mises en œuvre, ca fonctionne de façon réductrice, caricaturale, comme une sorte de société primitive qui choisirait librement de se subordonner, de se soumettre aveuglement à un tabou ou un totem magiques.

Cela crée les « écuries » présidentielles comme elles sont si bien nommées.

Cela régresse au niveau des « Cour » avec tous les arbitraires qui en découlent ou les partisans les plus habiles maraboutent, avec ou sans son accord, le monarque « élu » et décident de tout par dessus le gouvernement, le Parlement, les partis, les corps intermédiaires, les autres institutions.

L’Elysée décide de tout, ceux qui y sont cooptés ou nommés ont plus de pouvoir que les ministres, le cercle des courtisans s’impose au cercle des ministres, le gouvernement ne gouverne plus, il s’impose aux députés, qui sont réduits au rang de « godillots » sans espace, ni liberté d’action, de décision, de vote. Le Parlement est une fiction, alignée mécaniquement et à force des cris, de pressions, de sanctions sur la majorité acquise lors de l’élection du « président » puis tout se poursuit sous les ordres des lobbies : quand bien même un président élu voudrait-il lutter contre la finance, la finance s’installe à l’Elysée, et des Macron ou Jouyet en grand nombre, petits, moyens, gros, font la pluie et le beau temps. Le pouvoir  hyper-concentré, de ce fait à la fois tout puissant et affaibli, échappe totalement au peuple, à la majorité, à ses aspirations, et tout naturellement tombe entre les mains des activistes des lobbies des banques, des actionnaires et milliardaires, des grands médias, en un mot de l‘oligarchie.

On l’a vu, c’est une horreur, trois ou quatre hommes et leurs zélotes ont décidé, rédigé et imposé une loi dite El Khomri, qui a cassé cent ans de code du travail, alors qu’elle n’était même pas prévue au programme, qu’aucune force sociale ne l’exigeait fortement : elle n’a été concertée et votée nulle part, par personne, par aucun parti (la majorité du PS avait  même voté contre dans son congrès de Poitiers), par aucun député, par aucune institution, elle est passée par coup de force, par coup d’état dit « 49 3 » et elle s’impose à tout le pays, à tous les salariés, à tous les citoyens. 70 % de l’opinion était contre, 78 % de la jeunesse était contre, 3,5 millions de manifestants ont manifesté contre pendant six mois, 1,5 million de citoyens ont signé contre, tous les sondages, tous les débats attestaient du caractère majoritaire écrasant des opposants, rien n’y a fait, la loi maudite et scélérate a été promulguée en plein été le 8 août 2016. Il en avait été de même pour la première loi dite Macron le 9 août 2015.

Alors évidemment, ce n’est pas un hasard si devant pareille déroute des institutions de la république et de la pensée,  il en ressort un accroissement des doutes, du rejet de la politique, et la recherche obscurantiste de conduites magiques arriérées.

-        L’idée que le vote ne sert à rien se développe et nourrit les appels au « vote blanc » comme si en quoi que ce soit c’était une solution

-        l’abstention a connu un bond en avant gigantesque puisque apparemment la différence d’un gouvernement à l’autre entre droite et gauche est si peu sensible, « à quoi ça sert, s’ils sont tous pareils ».

-        le rejet des camps de classe, droite et gauche, est plus fort et renvoie à la confusion en laissant place encore plus à des gourous et à des prédicateurs.

-        Les dits gourous, augmentent en nombre, se placent au « centre » qui n’existe pas et essaient « ni droite ni gauche », de jouer les attrape-tout, parlant au « peuple » par dessus ses classes sociales, détruisant encore davantage le sens des choix politiques collectifs réels à faire.

-        La démonétisation des partis s’accroit, de tous les partis, au profit de « mouvements » de « rassemblements » de soumis ou non-soumis

-        Il surgit même des solutions encore plus archaïques, relevant de Cro-Magnon comme le « tirage au sort » dernier mode magique superstitieuse qui apparait de ci de la.

-        Il y en a même qui vont a contrario du bon sens et proposent encore plus d’augmenter le pouvoir du président et de diminuer le nombre de députés.

-        Et d’autres qui demandent le droit de révocation permanent empêchant toute action concrète des gouvernants.

-        Ou la multiplication de referendums dits d’initiative populaire.

En fait, selon moi nos sociétés ont besoin de devenir plus informées, plus éduquées, plus émancipées, plus conscientes et de faire des choix collectifs, pas de régresser sous l’appel du hasard de tirages au sort et de ses éventuelles facéties.

Selon moi, le clivage droite-gauche n’a jamais été aussi décisif, il est celui entre les deux classes sociales fondamentales, le patronat et le salariat. Ce sont deux camps irréductiblement opposés, supérieurement même au prétendu « camp national ». Même si hélas les partis traditionnels existants ne représentent ces classes que de façon très déformée.

Selon moi, les partis sont discrédités non pas parce qu’ils sont des partis mais parce qu’ils ont été pris en main par des appareils claniques et corrompus loin de leurs militants, de leurs électeurs, de leur base sociale naturelle. Les partis sont, sinon, la forme organisée humaine la plus libre, la plus élevée, la plus naturelle, et le plus consciente, irremplaçable. Sans parti pas de droits, pas de progrès, pas de réforme, pas de révolution. Défendons les droits à constituer et à faire le mieux vivre possible, avec de bons statuts précis, le droit de tendance, les partis seront ainsi comme la prunelle de nos yeux. Qui s’en prend aux partis s’en prend à la démocratie et à l’humanité.

Ce n’est pas les partis qui sont en cause : selon moi, la démocratie doit être poussée jusqu’au bout et non pas muselée, limitée, matée. Les partis doivent développer en leur sein une démocratie scrupuleuse, des statuts vigilants permettant à tous leurs membres d’exprimer et défendre leurs opinions, et de les faire valoir.

Sans démocratie, pas de réforme valable pas de révolution sociale.

Sans démocratie, pas de parti  de gauche authentique.

Sans démocratie, pas de socialisme.

La démocratie n’est pas une technique ni un supplément d’âme, c’est une méthode essentielle, c’est un droit et un ensemble de droits, c’est un moyen permanent d’action, elle conditionne le parti, le syndicat, le pouvoir quel qu’il soit, c’est une méthode d’action, une pédagogie et une garantie essentielle, une protection, une surveillance, un échange. Il faut qu’elle soit méticuleuse, définie jusque dans ses détails : “ La procédure est sœur jumelle de la liberté. ” La démocratie ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. La démocratie est faite de l’attention de tous, de l’accord de tous. Être socialiste, être révolutionnaire, c’est pousser jusqu’au bout cette démocratie. C’est une praxis, une expérimentation collective qui brasse les expériences, homogénéise, intègre, développe en respectant à l’infini toutes les sensibilités. C’est la condition de toute expression authentique d’une classe, d’un peuple, de l’élaboration collective, du respect des décisions produites, du succès pratique de leur mise en œuvre de l’émancipation humaine toute entière.

Selon moi, les partis doivent être pluralistes et non pas monolithiques. Pas de sauveur suprême pas de pouvoir personnel, c’est valable dans le Parti comme au Parlement.

Je suis pour une VI° République sociale, parlementaire, laïque, féministe, écologique, internationaliste, pacifique. Et pour une Assemblée Constituante afin de la construire.

Selon moi l’élection du président au suffrage universel doit être supprimée. S’il faut une présidence, qu’elle soit élue par les assemblées aux quatre-cinquièmes des voix et qu’elle n’ait pas le pouvoir de dissolution.

C’est le gouvernement qui doit gouverner collectivement, en rendant compte devant une seule grande Assemblée nationale qui doit être élue au suffrage universel à la proportionnelle la plus poussée possible. Toutes les sensibilités doivent être ainsi représentées.

Selon moi, l’Assemblée doit être nombreuse et élargie, et non pas diminuée, pour chaque député représente un secteur restreint du territoire et des citoyens, afin d’être proche d’eux et de leur rendre des comptes. Pas de cumul de mandats, ni dans le nombre, ni dans le temps. Plafonnement des indemnités, et contrôle systématique des revenus de tous les élus. Transparence a tous les niveaux, accès aux données fondamentales sous contrôle des citoyens concernés. Procédures révocatoires rendues possibles et casiers judiciaires vierges pour tout mandat. Statut de l’élu, interdiction des pantouflages et autres reclassements corrompant. Consultations multiples des citoyens et de leurs syndicats et associations, ce qui assure une « démocratie participative »

Selon moi chaque budget distinct du pays doit être gérée par son Assemblée distincte,  le budget de la nation par le Parlement national, le budget des collectivités par les collectivités ad hoc,  le budget de la protection sociale par un Parlement social des syndicats élus- aussi tous les cinq ans aux caisses de protection sociale en même temps que les prud’hommes – par les assujettis.

Selon moi, on doit se féliciter (et non pas le réduire ou le supprimer) du réseau de plusieurs centaines de milliers d’élus aux municipalités, départements, régions, et dans le maximum d’institutions existantes : on multiplier les élections et non pas les diminuer c’est la meilleure façon d’associer le maximum de citoyens a la gestion du pays à tous les niveaux c’est essentiel et garant des contrôles et de la démocratie maximale.

C’est pourquoi, je suis opposé

-   aux propositions d’Arnaud Montebourg, de tirer le Sénat au sort. Je suis contre le tirage au sort, et contre le Sénat et son suffrage censitaire. Je suis contre un « septennat » comme il le présente après avoir paradoxalement pourtant participé à la « C6R ». Et contre la diminution par 2 des députés, au contraire je suis plutôt pour les multiplier par 2.

-        aux attaques actuelles « à la mode » de tous bords contre les partis en général : ils peuvent être transformés, dépassés, rénovés, rassemblés, mais les vilipender, les insulter, vouloir les briser est  non seulement de mauvaise guerre mais dangereux, car les meilleurs des citoyens militants s’y trouvent ou s’y trouveront.

-        Enfin je suis contre les sauveurs, les gourous, les conducator, qu’ils s’appellent Macron ou autres prédicateurs autoproclamés, je suis pour le collectif, la réflexion citoyenne, l’écoute des partis, des associations, des syndicats, le rassemblement, les coalitions, les fronts unitaires, un candidat commun, une plateforme commune, la parole aux salariés qui produisent les richesses et n’en reçoivent pas la part qu’il méritent. Ainsi qu’aux retraites, aux chômeurs et aux jeunes. Il faut prendre le temps et les formes de la démocratie.

-        Institutionnellement le droit du travail doit être universel et non pas PME par PME. La politique et l’humanisme doivent l’emporter sur l‘économie. Le droit du travail est attaché aux besoins des humains, pas besoins des entreprises. La loi scélérate el Khomri doit être abrogée, l’état de droit républicain doit régner dans toutes les entreprises. L’égalité professionnelle  et salariale femme homme doit être imposée.

 

COP 22 ? Retour sur la COP 21 La France, mauvaise élève de l’écologie ?

par Margaux Denantes

Il avait fallu sept ans pour ratifier le protocole de Tokyo. L’accord de Paris sur le climat, lui, l’aura été en moins d’un an – preuve que la question environnementale est devenue incontournable. L’accord s’appuie sur les promesses par chacun des États de réduire ses propres émissions. Quels engagements en matière de fiscalité et d’investissement la France a-t-elle pris ?  

Début novembre, le Réseau action climat-France (RAC-F) a adressé au gouvernement un « aide-mémoire pour la fin du quinquennat »1, partant d’une réalité cruelle. La France, pourtant négociatrice de l’accord de Paris, est mauvaise élève : programmation pluriannuelle de l’énergie en deçà des ambitions affichées et engagements fiscaux incohérents.
Programmation énergétique décevante
Le décret PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) est paru avec une année de retard et il est incompatible avec la Loi relative à la transition énergétique et la croissante verte (LTECV) qui prévoit de réduire de 20 % la demande d’énergie, combinée à un apport d’un tiers des besoins par des renouvelables, à l’horizon 2030. La loi ambitionnait également de ramener à 50 % la part de nucléaire, contre 75 % aujourd’hui. Or, s’il rappelle les objectifs en matière d’économies d’énergie et de production d’électricité d’origine renouvelable, le décret élude entièrement l’épineuse question des fermetures des réacteurs nucléaires. Cette question est pourtant centrale puisque, pour atteindre les engagements de réduction comme de production en sources renouvelables contenus dans la LTECV, c’est un tiers des réacteurs qui devraient être fermé (soit vingt sur soixante).
Ne pas poser clairement la sortie du nucléaire comme enjeu central est aussi une manière d’occulter quelles pourraient en être les conséquences sociales. Une fermeture brutale, non concertée avec les organisations de salarié-es, serait à juste titre inacceptable socialement. Il est nécessaire d’entamer des discussions sur le démantèlement et la dépollution, en termes de calendriers, de main-d’œuvre à mobiliser, de formation et de coûts induits par de telles conversions.
Entre atermoiements sur le nucléaire et flou sur le développement des renouvelables, notamment l’éolien, le gouvernement ne se dote pas d’outils pour tenir les engagements qu’il s’est pourtant fixés.
Une fiscalité écologique balbutiante
Si la mise en place d’une taxe carbone dans la fiscalité des carburants a été saluée, tout le monde se souvient de l’échec cuisant de l’écotaxe poids lourds. Par ailleurs, l’introduction de cette composante carbone a été trop faible pour neutraliser la baisse des prix à la pompe ces deux dernières années. La fiscalité sur les carburants n’incite donc aucun de nous, ni aucun professionnel du secteur routier, à réduire l’usage des véhicules. Pire, la baisse des prix conjuguée à la reprise des ventes de voitures a conduit à une hausse de la consommation de carburants de 2 % en deux ans, alors même que le transport représente un tiers des émissions de gaz à effet de serre.
Le projet de loi de finances 2017 ne pose pas la question de la fiscalité toujours avantageuse sur le diesel, pourtant champion des polluants. Une fois encore, ne pas poser le débat du diesel revient à renvoyer à demain les conséquences d’un changement de fiscalité brutal, non accompagné, faisant supporter par les seuls consommateurs l’impact financier d’une telle décision.
Enfin, alors même qu’il l’avait annoncé lors de la COP 21, le gouvernement a renoncé à faire figurer dans le PLF 2017 la fin de l’exonération dont bénéficie le charbon. Le gouvernement fait ainsi le choix de maintenir sous perfusion les cinq dernières centrales à charbon, productrices d’environ 1,5 % de l’électricité consommée en France. Cet ultime renoncement, dont l’explication ne tient que dans le calcul cynique coûts / avantages financiers, ne pourrait pourtant dédouaner la France d’un arrêt à terme de la production d’un combustible, qui émet à lui seul la moitié du CO2 lié à la combustion des énergies.
L’objectif de fermetures des centrales à charbon doit faire l’objet d’une décision politique. Cela permettrait par le dialogue avec les salariés concernés et leurs syndicats d’établir un agenda programmatique de reconversion des sites concernés, notamment en budgétant des programmes ambitieux de recherche autour des projets de co-combustion charbon / déchets verts et, ainsi, penser un projet politique qui puisse allier préservation des emplois et lutte contre les émissions de polluants.
Margaux Denantes
1. Aide-mémoire pour la fin du quinquennat, publication de RAC-F, OXFAM France, Surfrider Foundation Europe, France nature environnement, WWF, Les Amis de la Terre, Greenpeace et de la Fondation Nicolas Hulot.

 

La faillite des cars Macron

 

Faillite Mégabus
- Mégabus est une filiale de l’anglais stage coach, elle était sous-traitant de l’entreprise Flixbus qui a décidé du jour au lendemain de mettre un terme à son contrat de sous-traitance pour faire appel à d’autres sous-traitants (moins cher ?). C’est une des particularités (et des désastres !) que l’on voit dans ce secteur : le développement de la sous-traitance alors même que le secteur n’est pas rentable !! Les opérateurs tournent aujourd’hui à 4 centimes du kilomètre, moitié moins que le tarif du co-voiturage !!

 

Pour rappel : la SNCF a pour le moment investi 250 millions d’euros à perte sur le secteur, Transdev l’autre grand groupe de transport a perdu 20 millions d’euros l’année dernière, tout ça d’ailleurs avec l’argent public ! On peut parler de désastre économique (sans oublier la concurrence avec le rail sur les grandes lignes Paris-Marseille, Paris-Lille,…)
-première faillite d’une entreprise de « cars Macron » laissant 174 salariés sur le carreau ! L’actionnaire anglais pour le moment se lave les mains de sa responsabilité sociale et ne négocie rien sur les reclassements.
- le gouvernement avoue lui-même son impuissance puisqu’il n’arrive pas à mettre une quelconque pression sur l’actionnaire pour lui rappeler ses obligations.
-les salariés n’ont d’autres choix que de mener des actions dans les prochains jours/prochaines semaine.

 

avec JV

le rassemblement et la négociation ce matin vendredi 18 novembre  : les financiers écossais se moquent des salariés… et du gouvernement français. comme quoi il fallait se donner les moyens de controler les licenciements pas les faciliter

 

 

Affaire Tefal. Condamnation scandaleuse en appel de l’inspectrice du travail Laura Pfeiffer

Mercredi, 16 Novembre, 2016

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copie d’écran
Nous sommes consternés par ce jugement à l’encontre d’une inspectrice du travail qui est condamnée pour avoir fait son travail et dénoncé les pratiques de la multinationale visant à l’écarter de son poste avec le relais de sa hiérarchie. Nous nous insurgeons contre cette nouvelle condamnation d’un salarié lanceur d’alerte et ne pouvons que constater que la justice française, au-delà des discours convenus, ne protège pas ceux et celles qui risquent leur emploi pour dénoncer les pratiques délictueuses des entreprises.
Le délibéré du procès en appel de l’« Affaire TEFAL » est tombé ce mercredi 16 novembre 2016. L’inspectrice du travail Laura Pfeiffer et le salarié lanceur d’alerte ont vus leur condamnation de première instance confirmées en tous points par la Cour d’appel de Chambéry. Ils avaient été condamnés en première instance à 3500 euros d’amende avec sursis, notamment pour violation du secret professionnel et recel de documents volés. Le procès en appel s’était déroulé le 14 septembre 2016 à Chambéry.
Nous sommes consternés par ce jugement à l’encontre d’une inspectrice du travail qui est condamnée pour avoir fait son travail et dénoncé les pratiques de la multinationale visant à l’écarter de son poste avec le relais de sa hiérarchie. Nous nous insurgeons contre cette nouvelle condamnation d’un salarié lanceur d’alerte et ne pouvons que constater que la justice française, au-delà des discours convenus, ne protège pas ceux et celles qui risquent leur emploi pour dénoncer les pratiques délictueuses des entreprises.
La confirmation de la condamnation de Laura Pfeiffer et du salarié lanceur d’alerte ne peut que provoquer un sentiment d’indignation. Il est inacceptable de nous empêcher d’alerter les syndicats chargés de défendre nos missions lorsque l’on fait obstacle à celles-ci.
Cette indignation est renforcée par la décision récente du parquet d’Annecy de classer sans suite les plaintes de notre collègue contre sa hiérarchie et contre l’entreprise TEFAL pour obstacle à ses fonctions. Il y a bien deux poids et deux mesures et la justice se rend complice des stratégies des entreprises pour échapper à leurs obligations. Désormais, des milliers de patrons pourront s’appuyer sur ce jugement pour licencier des salariés et pour porter plainte contre ceux et celles dont la fonction est de faire respecter les droits des salariés. Certains n’ont d’ailleurs pas tardé à le comprendre : des plaintes contre des agents de contrôles se sont multipliées, en particulier dans le département de la Haute-Savoie.
Cette situation a été largement favorisée par l’absence de condamnation publique des agissements de TEFAL et l’absence de soutien à Laura par la hiérarchie du ministère du travail (à tous les échelons, jusqu’à la Ministre) Les agents de l’inspection du travail réalisent à travers cette affaire TEFAL et la condamnation de Laura Pfeiffer qu’ils ne peuvent pas compter sur le soutien de leur hiérarchie en cas de mise en cause pénale, même lorsqu’ils sont victimes de pressions extérieures indues et d’obstacle à leur fonction. Le silence de la hiérarchie locale et régionale ainsi que du ministère du travail, qui dure depuis presque trois ans, est révoltant car il met les agents en situation d’insécurité dès lors qu’ils vont faire un contrôle.
La Ministre du travail elle-même se fait le relais des exigences du patronat de museler notre corps de contrôle. La loi El Khomri a introduit un « amendement TEFAL » prévoyant un code de déontologie de l’inspection du travail qui fixera « les règles » que doivent respecter les agents de l’inspection. Loin d’être protecteur des agents et des usagers il a tout d’un arsenal disciplinaire destiné à museler encore plus l’inspection du travail.
Cette condamnation s’inscrit dans un contexte plus large de criminalisation des mouvements sociaux (GOODYEAR, CONTINENTAL, AIR FRANCE, …) et de répression des mobilisations (loi travail). Elle vient ainsi s’ajouter à la liste déjà longue des injustices sociales et des attaques contre les droits des salariés.
Aujourd’hui comme hier, les organisations syndicales réaffirment avec force :
  • Il n’est pas possible de condamner une inspectrice du travail, qui dans le cadre de son travail, a dénoncé auprès de nos organisations syndicales les pressions visant à faire obstacle à ses missions,
  • Il n’est pas possible de condamner un lanceur d’alerte pour avoir joué ce rôle essentiel de dénonciation des délits d’une entreprise,
  • Il n’est pas acceptable d’être condamné pour recel de documents confidentiels alors que les documents qui nous ont été transmis démontrent les pressions indues exercées par l’entreprise pour écarter l’inspectrice du travail gênante ainsi que le relais de sa hiérarchie.
Nous n’acceptons pas ce jugement et poursuivrons avec toutes les voies judiciaires offertes le combat pour leur relaxe pure et simple, comme nous poursuivrons nos combats aux côtés des agents et des salariés.
Nous étions en colère le 4 décembre 2015, et croyez bien que nous le sommes encore aujourd’hui car le mépris décomplexé des différents protagonistes pour l’inspection du travail et la condition des travailleurs nous est insupportable.
Nous exigeons de la Ministre du travail, Myriam El Khomri :
  • La reconnaissance des accidents de service de notre collègue,
  • Qu’elle fasse appel du classement des procédures à l’encontre de TEFAL par le Parquet d’Annecy,
  • Qu’elle condamne les agissements de TEFAL,
  • Qu’elle réaffirme publiquement les prérogatives des agents de l’inspection du travail et la légitimité de nos contrôles dans les entreprises.
Les agents de l’inspection du travail et les lanceurs d’alerte ne sont pas des délinquants !
Communiqué de l’intersyndicale CGT-SUD-SNU-FO-CNT, le 16 novembre 2016.

toute ma solidarité entière, personnelle, fraternelle et courage à Laura, tiens bon, Gérard Filoche

 

Eléments de biographie Gérard Filoche

Gérard Filoche, né le 22-12-1945 à Rouen
Père René Filoche, 1911-1978, cheminot, menuisier SNCF
Mère Antoinette Filoche, 1913-2000, aide-soignante
Licence et certificat de maîtrise de philosophie, à Rouen, 1968

Concours contrôleur  du travail 1982, inspection du travail 1985 : Institut national du travail 1985-86 : DEA

Activités professionnelles multiples :

  • 1962 – 1982 : moniteur colonie, coursier de banque, conducteur de train, manutentionnaire docks, chauffeur-livreur, facteur, maître-auxiliaire, enseignant de philosophie, journaliste et l’un des dirigeants du quotidien « Rouge » du 15-3-1975 au 29-1-79, ouvrier du livre 1978-1979, puis
  • contrôleur du travail à la formation professionnelle de 1982 à 1985
  • inspecteur du travail de 1985 à aujourd’hui, d’abord en agriculture en Champagne Ardennes de 1987 à 1989, ensuite à Paris 3° arrondissement à partir de mars 1989 puis dans le 2° arrondissement d’avril 2003 à décembre 2010

Militant politique et syndical

  • à la CGT depuis 1963
  • membre de l’UEC et du PCF de 1964 à 1966
  • dirigeant de l’UNEF, à Rouen, de 1964 à 1969
  • co-dirigeant du CVN, Comité Vietnam National
  • co-dirigeant du comité de grève des étudiants de Rouen en mai 68
  • co-fondateur et dirigeant des JCR à partir de 1965,
  • président de l’AGER-UNEF à Rouen, 1968-1969
  • co-fondateur et membre du Bureau politique de la LCR de 1969 à 1994
  • co-fondateur des Comités Chili 1973-1975
  • membre du secrétariat unifié de la Quatrième internationale de 1979 à 1994
  • co-fondateur de SOS Racisme 1984
  • membre du Parti socialiste et de son Conseil national depuis 1994
  • secrétaire de section à Combs-la-Ville, en Seine et Marne, 1997-2001
  • co-fondateur de Copernic en 1998
  • membre de la section travail du Conseil économique et social, sept 1999-août 2001
  • membre du Bureau national du Parti socialiste novembre 2000 – novembre 2005
  • membre du Conseil scientifique d’Attac
  • membre du Conseil national du Parti socialiste novembre 2008- novembre 2012
  • membre du Bureau national du Parti socialiste novembre 2012 – novembre 2016

 

Auteur ou co-auteur de

  • Printemps portugais Ed. Actéon 1984
  • Le socialisme est une idée neuve (collectif) Ed. D&R, 1991
  • Les clairons de Maastricht avec Julien Dray, Ed. Ramsay, 1992
  • Édouard Balladur et les 5 millions de chômeurs, Ed. L’Harmattan, 1993
  • Pour en finir avec le chômage de masse, Ed. La Découverte, 1995
  • Le travail jetable, Ed. Ramsay, 1997
  • 68-98, une histoire sans fin, Ed. Flammarion, 1998
  • Le travail jetable, non, les 35 h, oui, Ed. Ramsay 1999
  • La République sociale, textes de référence de la Gauche socialiste, Ed. l’Harmattan, collectif 1999
  • Collaboration à un documentaire 52’ de Richard Bois Inspection du travail : la dernière digueKuiv’Production, 1999 diffusé sur France 2 le 2 avril 1999
  • Les 7 jours d’Attika, Ed. Ramsay, avec Harlem Désir, Julien Dray, Marie-Noëlle Lienemann, Jean-Luc Mélenchon, septembre 2000
  • Bien négocier les 35 h, guide pratique (et critique) à l’usage exclusif des salariés, Ed. La Découverte, avec Sylvian Chicote 2001
  • Retraites : réponse au Medef, Ed. Ramsay, avec Jean-Jacques Chavigné 2001
  • Ces années-là… quand Lionel…, Ed. Ramsay, 2001
  • 20 ans de Chsct, étude pour le Conseil économique et social », Ed. Journal officiel, 2001
  • Postface aux textes de Marx-Engels sur l’Afghanistan, Ed. des mille et une nuits, 2001
  • Simon le juste Idée et collaboration à ce téléfilm avec Dan Frank et Gérard Mordillat, Kuiv’Production, 1997-2001, diffusion France 2 le mercredi 29 janvier 2003
  • Carnets d’un inspecteur du travail, Ed. Ramsay, novembre 2004, réédition en poche diffusion Vilo 2005
  • SOS Sécu !, Ed. Au bord de l’eau, avec Gérard Berthiot et Jean-Jacques Chavigné, 2004
  • On achève bien les inspecteurs du travail… Jean-Claude Gawsewitch éditeur, février 2005
  • À celle ou celui qui portera les couleurs de la gauche en 2007, Ed. Ramsay, juin 2005
  • Louise, son père, ses mères, ses sœurs, son frère, participation à ce documentaire produit par Iskra diffusé sur Arte et à deux reprises sur France 3 en fév. 2005 et août 2006
  • Participation à Dans le secret de l’assassinat de deux inspecteurs du travail, film de Jacques Cotta, diffusé par France 2 le 16 septembre 2005
  • Co-rédacteur Pour une VI° République sociale avec, entre autres, Marc Dolez, JJ Chavigné, Eric Thouzeau, Pierre Ruscassie, avril 2006  Ed. D&S
  • Contribution à Travail flexible et salariés jetables avec Michel Husson Ed. La Découverte août 2006
  • La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi pas le travail ? Ed. JC Gawsewitch Octobre 2006
  • Mai 68, histoire sans fin (1964-1994) réédition Ed. JC Gawsewitch 2008
  • Salariés, si vous saviez… Dix idées reçues sur le travail en France Ed. La Découverte mars 2008
  • Les caisses noires du patronat Ed. JC Gawsewitch mars 2008
  • Nouveaux carnets d’un inspecteur du travail Ed. JC Gawsewitch  avril 2009
  • Préface à Le droit à la paresse de Paul Lafargue Ed. Le Passager clandestin novembre 2009
  • Une vraie retraite à 60 ans, c’est possible, Ed. JC Gawsewitch mars 2010
  • Dette indigne Ed. JC Gawsewitch avec Jean-Jacques Chavigné novembre 2011
  • Rédacteur en chef de Démocratie & socialisme, mensuel de la gauche du Parti socialiste 23e année
  • Vive l’entreprise ? Ed. Hugo et cie,  2014
  • Comment résister à la démolition du Code du travail ? Ed Le vent se lève 2014
  • Comment résister aux lois Macron, El Khomri, et cie ? Ed. Le vent se lève 2016

À paraître :

  • Cérium roman policier tome 1 (trilogie : Samarium – Lanthiane) Ed du Cherche mid, 2016
  • « La révolution russe racontée aux enfants » –  Ed. JC Gawsewitch
  • Mai 68 histoire sans fin (1994-2012) tome 2 (La gauche socialiste)

Média

Passage émissions télévisées : « La marche du siècle » en 1995 et 1999, CQFD en 1999 et 2000, Zone interdite et Capital M6, Polémiques, Le vrai faux journal, Forum, Canal + journal télévisé en direct France 2 et 3, LCI, I télévision, Canal +, Bloomberg TV, Direct 8, au Canada, en Belgique, « Sans aucun doute », Ciel mon mardi, sur TF1, différents débats sur la V, « Ripostes », « Les infiltrés », « Arrêts sur image »
Passages radios : France Culture, « Le téléphone sonne », « Matinale » de France inter, « Humeurs vagabondes », « Panique à Mangin palace » ou « Charivari » à France inter, (et 4 émissions de Daniel Mermet) France info, France bleu, RFI, RTL, Sud radio, RMC, BFM, Europe n° 1, TSF, Radio Canada
Articles dans la presse étrangère et nationale (Le Monde, Libération, La Tribune, Le Nouvel Observateur, l’Express, le Point, Marianne, l’Evénement du jeudi, Le Figaro, le Nouvel économiste, L’Humanité, Hebdo des socialistes, Rouge, Le Monde diplomatique, Alternatives économiques, Politis, Paris Match, VSD, Toc, Numéro 1, Santé & travail, Liaisons sociales) et locale (à l’occasion de ses déplacements en province et de la publication de ses livres).
Chroniques dans 86 n° de « Siné hebdo » puis dans « Siné mensuel ». Chroniques hebdomadaires dans l’Humanité-Dimanche (316…) et dans Nouvel Obs, Marianne2.fr. Huffington post