![](http://web.archive.org./web/20240122081246im_/http://2.bp.blogspot.com/-HbkdBzZ6e1A/UajV9PZpd8I/AAAAAAAAIqU/WXumu3A63vo/s1600/restauration.jpg)
31 mai 2013
Restaurants & restaurateurs : Réchauffeurs de plats ou cuisiniers ?
![](http://web.archive.org./web/20240122081246im_/http://2.bp.blogspot.com/-HbkdBzZ6e1A/UajV9PZpd8I/AAAAAAAAIqU/WXumu3A63vo/s1600/restauration.jpg)
09 janvier 2013
Compétitivité :" Les profits d’hier n’ont pas été les investissements d’aujourd’hui "
![](http://web.archive.org./web/20240122081246im_/http://3.bp.blogspot.com/-Ik7BD4VfrAI/UO2TyqijJwI/AAAAAAAAIXs/-AGB_l9ZQ-M/s1600/actionnaires.jpg)
En 2009, les entreprises consacrent donc plus de 8 % de leur valeur ajoutée aux actionnaires contre 3 % au début des années 1980
Si on prend l’excédent brut d’exploitation (EBE) comme référence, c’est près de 28 % du profit qui va aux actionnaires (13 % au début des années 1980). L’année 2009 est en quelque sorte un rattrapage du creux de 2008, et cela malgré la baisse relative du taux de marge (...) "
03 janvier 2013
La mondialisation : ce sont ceux qui n'y sont pas confrontés qui en disent le plus grand bien !
![](http://web.archive.org./web/20240122081246im_/http://2.bp.blogspot.com/-ggOMN4ZL-QA/UOW8jEiIP0I/AAAAAAAAIVM/Zb7b0LPfJ-Q/s1600/Economistes.jpg)
Les chantres de la mondialisation me font penser à ces retraités de longue date qui fustigent : les 35H00, les chômeurs qui ne font pas d'effort pour trouver "n'importe quel petit boulot" et, les salariés qui devraient travailler plus longtemps. Mais, qui étaient tellement heureux au travail qu'ils ont immédiatement profité de la retraite à 60 ans, sans remord, dès sa mise en place.
Quant aux chantres de la mondialisation, imaginez une seconde que demain matin, nos politiciens, économistes ou journalistes économiques soient mis en concurrence avec leurs homologues des pays dits émergents.
Il ne fait nul doute qu'un Jean-François Copé, pour qui : " (...) si on n'a ici que des gens qui se contentent de 5.000 euros par mois, on n'aura que des minables" serait le premier à hurler à la mort si un député indien, payé 345 $, le remplaçait au pied levé !
De même, François Lenglet, grand donneur de leçons économiques télévisuelles serait l'un de premiers à se révolter, s'il était mis en concurrence avec des confrères Vietnamiens, Bangladais ou Mozambicains probablement aussi "brillants" que lui, si elle lui était imposé par la mondialisation.
Et que dire de ces économistes "distingués" qui passent d'un plateau télé à l'autre pour expliquer que nous devons "nous adapter" et jeter aux orties toute notion de protection sociale, de durée du travail et cumuler, si nécessaire, 2 ou 3 "emplois" pour arriver à survivre.
En clair ces prescripteurs sont : croyants mais pas pratiquants !
Quant aux pratiquants, c'est à dire les salariés et les chômeurs, la mondialisation ça ressemble étrangement aux anciens combats de free fight dans lesquels s'affrontaient des combattants de poids et taille différents. Le public connaissait le vainqueur à l'avance, mais espérait secrètement que le plus chétif pourrait un jour avoir le dessus.
Petite différence, toutefois, avec le free fight, c'est que dans la mondialisation, l'atout nécessaire pour massacrer les autres ne repose pas sur la force mais sur l'absence de protection sociale et des salaires indigents.
La mondialisation, c'est le règne de la flexibilité, synonyme de précarité, qui permet de liquider à moindre coût des gens qui ont donné 10, 20 ou 30 ans de leur vie à leur entreprise. C'est aussi, disposer d'un vivier mondial de salariés devenus moins exigeants puisqu'en concurrence permanente. Pour ce faire, il est nécessaire d'installer des usines flambantes neuves dans les pays à bas coût tout en laissant se dégrader les usines où c'est considéré comme trop cher.
La mondialisation c'est l'émergence du low cost tant vanté par nos politiques, économistes et journalistes économiques qui ne voyagent jamais sur Ryanair, n'achètent jamais de véhicules DACIA, et ne font jamais leurs courses chez les super discounters, mais en disent le plus grand bien. Low cost qui un est vrai "succès" puisque la grande majorité des salaires ne permettent plus d'acheter autre chose.
La mondialisation, enfin, ça consiste à liquider les services publics, considérés comme non rentables, pour les livrer au privé qui pourra ainsi se créer des rentes colossales. Car, ne l'oublions pas, pour les promoteurs de la mondialisation, les états-nations sont des structures trop anciennes et inadaptées, devant être remplacées par un gouvernement mondial, qui lui ne se mêlera pas d'économie ou de social.
Si vous pensez que j'exagère, je vous propose la lecture d'un texte disponible sur l'Express.be que ne renieraient pas nombre de politiques, économistes ou journalistes économiques. Il a été écrit par un dénommé Mohnish Pabrai dont le métier est semble t-il : "gestionnaire de portefeuille"
" (...) créer en Europe méridionale de petites zones économiques où le salaire minimum se limite à 5 euros de l'heure, où les employeurs peuvent licencier leurs employés quand ils le veulent, et où les syndicats ne sont pas autorisés pendant les 20 premières années. Ces zones deviendront sans délai le siège de bon nombre de multinationales (...) Les entreprises seront alors libérées de la mainmise que l'Etat exerce sur elles depuis des décennies, et retrouveront la liberté de créer des emplois, d'innover et de s'étendre, tout comme cela s'est passé en Corée du Sud et en Chine (...) ce n'est pas le manque de demande économique ou de stimulants, ni les "économies", mais bien les lois, les régulations et les directives imposées par les autorités, qui expliquent la persistance de la crise (...) "
Il a simplement oublié : supprimer le droit de vote et les reportages trop critiques. Ce qui aurait remis en cause l'élection de nombreux politiques et l'utilité d'experts économiques ou de journalistes spécialisés. C'est dommage parce que dans ce cas, la mondialisation leur aurait semblé ... particulièrement injuste !
Allez bonne année et courage à tous !
27 août 2012
Unilever, ou le capitalisme adapté aux pauvres !
![](http://web.archive.org./web/20240122081246im_/http://3.bp.blogspot.com/-gfePG2k-Ik0/UDs-VPQfqyI/AAAAAAAAH7o/uEQRBAdTIRU/s320/Mini+caddie.jpg)
23 juillet 2012
La fraude hébergée dans les paradis fiscaux ne connaît pas la crise !
![](http://web.archive.org./web/20240122081246im_/http://1.bp.blogspot.com/-H3LrR-kK4JY/UA0j9QxpCZI/AAAAAAAAH20/6ksgc6IIL6c/s400/paradis_fiscal.jpg)
19 juillet 2012
Corruption : Les entreprises multinationales loin d'être vraiment transparentes
![](http://web.archive.org./web/20240122081246im_/http://4.bp.blogspot.com/-jRG-80fStlo/UAfrAVkls2I/AAAAAAAAH1o/a7KrDngqYdA/s400/Transparency-International.jpg)
19 juin 2012
Activité économique : Le retour des chantages du Medef ?
![](http://web.archive.org./web/20240122081246im_/http://4.bp.blogspot.com/-QidV_gwFLGA/T-Cx3LG8hOI/AAAAAAAAHgQ/VbQy2krkmho/s400/Laurence+parisot.jpg)
14 juin 2012
Think tank Ultra libéral recherche futurs exilés fiscaux pour ... témoignage !
![](http://web.archive.org./web/20240122081246im_/http://4.bp.blogspot.com/-tUVQtcA4mfk/T9oZHeHkpOI/AAAAAAAAHck/ql0VU3GJCc0/s400/ifrap.png)
30 mai 2012
Petroplus : Les salariés en lutte ont un visage et une histoire !
06 février 2012
Produits origine France : L’imposture du vote des députés UMP et Nouveau Centre !
![](http://web.archive.org./web/20240122081246im_/http://3.bp.blogspot.com/-QviYIrvJNII/TzAj-FKgu8I/AAAAAAAAG7U/HVK6SQMViTg/s400/fabriqu%25C3%25A9%2Bfrance.jpg)
L’idée de Christian Estrosi, le chef de file de ces députés est, nous dit Europe1 de : « (…) redonner à la production française un sens (…) Avec en filigrane la volonté de défendre la qualité de la fabrication à la française, pour préserver les emplois dans l’Hexagone (…) »
Fort bien direz-vous ! Oui, sauf que vous aurez remarqué que les députés UMP et Nouveau Centre ont voté une proposition de résolution et non une proposition de loi. Mais pourquoi ?
Et bien tout simplement parce que : Cela relève du droit communautaire. Donc les parlementaires français n’ont aucune autorité et ne peuvent qu’adresser un message à la Commission Européenne en espérant qu’elle voudra bien se pencher sur le sujet !
Ce qui est clairement indiqué sur le site de l’Assemblée Nationale
« (…) Souhaite que la Commission européenne, en lien avec le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne, reconnaisse que le marquage de l’origine des produits intra-communautaires ou extra-communautaires n’est pas incompatible avec le principe de libre circulation et ne constitue donc pas une entrave aux échanges ;
(…) Souhaite que les institutions européennes engagent un travail sur la notion d’origine des produits en minimisant la logique douanière et en favorisant une logique de production industrielle et de transparence vis-à-vis des consommateurs ;
Invite la Commission européenne, en lien avec les travaux déjà réalisés au Parlement européen, à réfléchir à la possibilité d’ajouter pour chaque marquage d’un produit d’origine intra-communautaire, à côté du marquage de l’État membre, le marquage « Fabriqué dans l’Union européenne ».
Ce qui signifie qu’on peut résumer le vote des députés UMP et Nouveau Centre à une simple opération de communication !
D’autant précise Europe1 que dans le cas où l’Union européenne venait à s’emparer du dossier, rien ne serait résolu puisque : « (…) La modification de la législation ne peut passer que par des négociations. Or, la majorité des pays ne souhaitent pas voir obligatoire le marquage d’origine des produits (…) » Alors, la résolution qui propose : « un étiquetage plus précis, avec le label Made in France pour les produits ayant plus de 55% de fabrication française » …
Cet échec programmé n’empêche toutefois pas Christian Estrosi de se réjouir. En effet, il s'est félicité d’avoir lancé un débat « brûlant, actuel, incontournable » tout en omettant de rappeler que la seule arme du gouvernement reste ... la TVA sociale rebaptisée taxe anti-délocalisation qui viendra, quoi qu’il arrive, grever le pouvoir d’achat des consommateurs sans sauver ou créer un seul emploi !
Merci qui ?
05 février 2012
TVA sociale : Les belles histoires et légendes contées aux français ?
Eh bien, on peut dire que nous n'avons pas été déçus, puisque Pôle Emploi compte 5 millions d'inscrits et que le pouvoir d'achat est en berne depuis pas mal de temps. Néanmoins, notre Président serait prêt à briguer un nouveau mandat, au cours duquel, il résoudrait chômage et pouvoir d'achat au travers d'une providentielle TVA sociale.
TVA sociale qui devrait au demeurant permettre aux entreprises de regonfler leurs marges sans pour cela créer d'emploi, du moins à temps plein, puisque l'investissement et les embauches ne sont visiblement pas la priorité du Medef !
En effet, expliquait Laurence Parisot : « (...) l'entreprise pourra profiter des baisses de cotisations pour baisser son prix hors taxes, investir, augmenter les salaires... ou conserver sa marge. Pas question de négocier des engagements. « Il faut laisser la liberté d'utiliser les marges de manoeuvre »
Ce qui est confirmé par Patrick Artus, économiste en chef, directeur de Natixis : « (...) Que vont faire les entreprises de la baisse des charges sociales patronales ? Je ne pense pas qu’elles vont en profiter pour baisser leurs prix. Je suis persuadé qu’elles vont plutôt augmenter leurs marges bénéficiaires (...) »
En fait, même si le Chef de l'état ne le reconnaît pas, il n'a fait que recopier les revendications du Medef publiées en novembre 2011. Dans lequel l'organisation patronale promettait, à la volée, la création de 30 à 50 000 emplois. Voire plus chez Rexecode, officine amie du Medef, qui, elle, annonce des possibilités de créations nettes d’emplois ... pouvant aller jusqu'à 200 000 !
Ces promesses sont bien tentantes pour communiquer, à quelques encablures du premier tour de la présidentielle. C'est pourquoi, nous expliquait Le Figaro, samedi : « (...) selon le ministère de l'Économie, la mise en place de la TVA sociale pourrait permettre la création de 100.000 emplois (...) Les Echos dévoilent un rapport de Bercy qui estime les performances attendues de la mesure dont l'objectif est de réduire le coût du travail et de décourager les délocalisations. Le ministère de l'Économie précise que certaines estimations se situaient à 70.000 ou 80.000 emplois créés, d'autres nettement au-delà de 100.000. Le chiffre retenu est une moyenne jugée réaliste à environ ... trois ans (...) »
Petite précision qui devrait amuser un autre économiste, Nicolas Bouzou, qui déclarait le 30 janvier : « Ce qu'a annoncé Nicolas Sarkozy est une vraie TVA sociale, sans doute utile, mais d'une ampleur très limitée, et sans effet spectaculaire sur l'emploi, loin du choc de compétitivité escompté »
Concernant le pouvoir d'achat : Selon le rapport de Bercy, le relèvement de 1,6% du taux de TVA n'aura « pas d'impact significatif » sur les prix.
Vous voulez en connaître la raison ?
Selon les experts du ministère de l'économie l'impact reposerait sur : « seulement » 40 % des biens et services consommés.
Bonne chance aux consommateurs pour trouver des vêtements, chaussures, équipements de la maison, électronique, électro ménager, audiovisuel, jouets, ameublement, ... fabriqués en France. Produits qui risquent de ne pas baisser de prix puisque : « (...) Bercy veut également croire que les entreprises qui vont profiter de la baisse des charges la répercuteront sur leurs prix. Si bien que le prix TTC devrait baisser pour les produits non concernés par le relèvement de TVA (...) »
Quant aux produits soumis à une augmentation de la TVA, ils pourraient : « (...) rester globalement stables pour ceux concernés par la hausse de TVA. Les entreprises n'ont pas intérêt à augmenter leurs prix de vente sous peine de perdre des parts de marché »
Et le rapport de conclure : Seuls les prix des produits importés devraient donc augmenter. CQFD !
Ce que conteste Patrick Arthus qui signale que : « la hausse de la TVA va faire monter les prix, comme cela a été le cas outre-Rhin – contrairement à ce qu’a indiqué M. Sarkozy –, au Royaume-Uni ou au Japon. Elle pourrait nous coûter entre 0,2 et 0,3 point de croissance du fait de la baisse prévisible de la consommation (...) »
Des produits fabriqués en France dont le prix baisse en même temps qu'on crée de 100 à 200 000 emplois. Et dire qu'il aura fallu attendre les derniers mois du mandat de notre président, de son gouvernement et de sa majorité pour découvrir la recette miracle, c'est rageant, vous ne trouvez pas ?
Néanmoins, le tout est de savoir si les français ont envie de les reconduire pour 5 ans, histoire de vérifier si 10 ans de pouvoir sont nécessaires pour vérifier que les promesses ... n'engagent que ceux qui y croient !
Crédit photo
Mondes francophones
11 janvier 2012
Soldes : Petites manipulations autour du travail du dimanche ?
Néanmoins, cette année, les français risquant de se limiter aux achats indispensables, comme notamment habiller leur famille à petit prix. Notre ministre a l'ambition de transformer Paris et le grandes villes françaises en concurrentes de Londres ou de Milan pour ce qui concerne le tourisme des soldes.
Le seul problème selon Frédéric Lefebvre étant que : « nos commerces ne sont pas ouverts le dimanche »
En effet, au cours d'un colloque à la Défense, le Président nous créditait d'une anecdote écrivait Libération : Lorsque Barack Obama accompagné de sa famille était en visite en France pour les célébrations du 65e anniversaire du Débarquement, son épouse avait souhaité faire du shopping à Paris ... un dimanche.
Or, entre temps, devant le peu d'engouement des petits commerçants et les nombreuses actions en justice des syndicats contre les ouvertures de grandes surfaces et supérettes, il faut dire que l'enthousiasme de départ était bien retombé.
C'est donc profitant de l'ouverture des soldes d'hiver que 2012 que Frédéric Lefebvre et Xavier Bertrand ont lancé leur offensive.
Pour Lefebvre, il faut impérativement : « Autoriser les commerçants qui le souhaitent, à ouvrir le premier dimanche des soldes (...) Je ne me fais pas à l'idée que, dans ce moment où nous avons besoin d'aller chercher la croissance, on laisse d'autres capitales, comme Londres ou Rome maintenant prendre la place de Paris (...) »
Xavier Bertrand de son côté n'y va pas par quatre chemins : « (...) La loi que nous avons votée constituait un pas en avant, mais elle n'apporte pas encore toutes les possibilités pour les salariés qui souhaiteraient travailler le dimanche et les employeurs qui souhaiteraient ouvrir (...) »
Par contre, pas un mot sur le fait que les articles qui n'ont pas trouvé preneurs soit parce qu'ils étaient jugés trop chers par ceux qui pouvaient l'acheter ou inaccessible aux budgets serrés se vendraient mieux si leur prix était plus bas le reste de l'année.
Mais là, répondront-ils en choeur, impossible d'intervenir dans un marché régulé par la libre concurrence !
Alors, pourquoi relancer le débat du travail dominical ?
Tout d'abord pour satisfaire l'égo de quelques lobbies patronaux et récupérer le vote de quelques commerçants et boutiquiers désireux de faire travailler leur personnel le dimanche.
Et surtout, campagne présidentielle oblige, essayer de faire croire que les maires de gauche des grandes villes qui refusent d'accorder des dérogations d'ouverture, à commencer par Paris, sont des ennemis de la croissance et de l'emploi.
Ce qui est censé faire oublier les promesses ... en attente du président du pouvoir d'achat et du travailler plus pour gagner plus ?
10 novembre 2011
Novelli, Madelin, Longuet : Au secours ! les libéraux de l'UMP reviennent !
A ce « concours Lépine » des idées de droite, les libéraux de l'UMP avaient été oubliés au profit de leurs amis de la Droite Populaire et la Droite Sociale grands pourfendeurs des immigrés et assistés de tous poils.
C'est donc pourquoi, les animateurs de la droite libérale : Gérard Longuet, Hervé Novelli, Alain Madelin, Jean-Pierre Raffarin et le petit nouveau Luc Chatel on décidé de monter au créneau pour essayer de faire intégrer leurs « valeurs » dans le programme 2012 du Président pas encore candidat.
Face à la plus grave crise économique et financière jamais connue, un chômage endémique et une récession qui nous pend au nez et qui selon l'OIT : « pourrait se traduire par une pénurie massive d’emplois parmi les pays membres du G20 l’an prochain (...) se concrétisant par un manque de 40 millions d’emplois dans les pays du G20 pour la seule année prochaine, puis un déficit bien plus important en 2015 (...)
Le « lou ravi » du libéralisme, Hervé Novelli (qui dit-on, est très écouté par Jean-François Copé) affirme : « pas question d'accepter que la mondialisation soit le bouc émissaire de la crise actuelle, due aux Etats surendettés. La mondialisation est au contraire une chance, les gagnants étant ceux qui savent s'adapter »
Et qui sont ceux qui doivent s'adapter ? Et bien selon les libéraux de l'UMP ce sont les salariés !
Nos libéraux faisant fi de la difficulté croissante, pour les français de trouver ou conserver leur emploi, proposent tout simplement d'officialiser une demande récurente du Medef : Laisser les partenaires sociaux fixer librement l'horaire de travail sans intervention de l'état ou des parlementaires.
Le « professeur » Novelli propose donc de mettre en place la : « primauté du contrat par rapport à la loi, notamment pour en finir définitivement avec les 35 heures et négocier la durée du travail entreprise par entreprise ou, à défaut, branche par branche (...) »
Ce qui reviendrait, une fois des accords signés avec des «syndicats maison », ou d'employeurs à employés, de pouvoir faire travailler les salariés 48H00 hebdomadaires ( adieu les heures supplémentaires ) alors que plus de cinq millions de français, chômeurs à temps complet ou partiel ambitionneraient de travailler ... au moins 35 H00 !
Bon, pour les salariés du privé, c'est réglé, passons maintenant à la bête noir des libéraux de l'UMP : Les fonctionnaires !
Novelli et ses amis ont un modèle : Le Canada où le statut de fonctionnaire est réservé aux seules missions régaliennes ( police, justice et défense ) Ils proposent donc que : « (...) Les fonctionnaires en exercice (...) à leur départ en retraite (...) seraient remplacés par des contractuels de droit privé remplissant des missions de service public (...) »
Ils sont un peu moins précis en ce qui concerne ceux de l'éducation et l'hôpital, dont : « la question serait tranchée lors d'états généraux de la dépense publique, incluant les partenaires sociaux (...) » Et comme le Medef a indiqué que le privé était beaucoup plus performant que l'hôpital public ...
Luc Chatel, le nouveau converti, qui cite Churchilll : « Je vous promets du sang et des larmes (...) « mais à la fin je vous conduirai à la victoire » en profite pour plaider pour « une nouvelle prospérité », estimant que « la croissance est en nous si nous la voulons »
Fantasmes d'une petite troupe de nostalgiques, direz-vous ? Soyez vigilants, car le futur programme du Président pas encore candidat, dont le slogan devrait probablement être : « un président courageux qui protège la France et les Français » pourrait bien contenir quelques morceaux de cette « une nouvelle prospérité » à vos dépends !
Crédit photo
Durable
31 octobre 2011
G20 des patrons : Le retour du « faciliter les licenciements pour mieux embaucher » ?
![](http://web.archive.org./web/20240122081246im_/http://3.bp.blogspot.com/-UmY6gy6RtMM/Tq7dmO8WmRI/AAAAAAAAGpI/C4HwEMpwHmY/s400/B20.jpg)
L'une de ces thématiques abordée, porte le nom de : Emploi et dimension sociale. Elle est présentée sur le site du B20 de la façon suivante : « Suite à la crise financière et économique, entraînant une augmentation du chômage, de la pauvreté et des inégalités ainsi que des bouleversements au sein des entreprises, le Sommet du G20, ainsi que la communauté des affaires, s’attaqueront aux problèmes d’ordre économique et social (...) »
Bien que, précise le JDD : « (...) rien ne s’y décide de concret (...) Le G20 est (...) l’occasion d’un face-à-face au sommet entre chefs d’État et chefs d’entreprise (...) Raison de plus pour que les salariés soient attentifs aux solutions que les organisations d'employeurs proposeront.
On peut néanmoins en avoir un aperçu en lisant le : « Nouveau Pacte pour l’Industrie, pour la Croissance et pour l’Emploi », présenté le 25 octobre 2011 par le Groupe des Fédérations Industrielles (GFI).
Groupe des Fédérations Industrielles, Késako ?
Selon leur site web : « Créé en 1988, le Groupe des Fédérations Industrielles (GFI) rassemble les plus importantes fédérations industrielles françaises et représente ainsi environ 80% de l’industrie (...) Les fédérations industrielles composant le GFI représentent l’industrie au MEDEF (...) »
De quoi parle ce pacte ?
« Avec un Nouveau Pacte pour l’Industrie, pour la Croissance et pour l’Emploi, le GFI apporte la contribution de l’industrie aux débats publics qui précèderont les élections de 2012. Ce Pacte propose un choc de compétitivité pour créer les conditions d’un nouveau développement de l’industrie en France »
On y trouve 12 propositions allant de : l'ambition industrielle pour le pays clairement affirmée et mise en oeuvre en passant par : une réglementation fiscale, juridique et environnementale simplifiée et surtout, l'explication du : « choc de compétitivité ».
Point 5 : « Pour améliorer la croissance et l'emploi, le GFI propose de : réduire significativement le coût du travail en France, en basculant une partie du financement de la protection sociale vers la fiscalité (TVA, CSG,…) »
Celà suffirait-il à relancer l'emploi ? Certes non mais le GFI a d'autres pistes qu'on pourrait qualifier de « fantasmes ultimes » du patronat français
« (...) En France, la croissance est contrainte par de multiples obstacles : (...) Une législation et une réglementation du travail qui freinent l’embauche en période de croissance et handicapent l’ajustement rapide des effectifs de l’entreprise en période de ralentissement de l’activité (...) »
Car, tout le monde sait que lorsqu'on simplifie les procédures de licenciement, les employeurs se mettent brutalement a embaucher. Il n'y a qu'à voir les « brillants résultats » de la rupture conventionnelle, qui aura servi essentiellement à se délester des plus de 50 ans. Quant à la suppression/transfert de la protection sociale il faudrait être assez naïf pour ne pas croire qu'il permettrait aux entreprises d'augmenter leurs marges et la rétribution des actionnaires !
Mais là où les salariés doivent être les plus vigilants c'est sur le dialogue social. Et là, on touche au sublime puisqu'il s'agit de laisser : « (...) la responsabilité et la liberté aux partenaires sociaux représentatifs de négocier et de décider entre eux les compromis les meilleurs en matière d’emploi, de durée du travail et de rémunérations (...) »
Dans le détail
« Rendre aux partenaires sociaux le réel pouvoir de négociation et de décision sur l’emploi, la durée du travail, les rémunérations. Faciliter la gestion conjoncturelle de l’emploi dans les entreprises, leur permettant d’adapter en temps réel le niveau des effectifs avec celui de l’activité tout en sécurisant les parcours professionnels des salariés concernés » Et le GFI d'ajouter (sans rire) : (...) Tant que la pression de l’exécutif et du législatif s’exercera en France sur ce qui doit être négocié par les partenaires sociaux en liberté et en responsabilité, il est illusoire d’imaginer une amélioration sensible et durable de la situation de l’emploi (...) »
Qu'arriverait-il dans ce cas ? Eh bien l'application de ce que le GFI appelle la facilitation de gestion conjoncturelle dans les entreprises et dans les branches !
« (...) L’intensité et la vitesse de diffusion de la crise économique de 2008/2010 ont exigé des entreprises une réactivité sans précédent pour s’adapter à des chutes d’activité comprises entre 20 et 30 % en moyenne, certaines atteignant plus de 50 % en quelques semaines ! Sans cette réactivité, l’entreprise peut disparaître (...) »
Ce qui aboutit à cette recommandation : « Le GFI recommande que la gestion des effectifs en période de crise soit totalement revue en confiant aux partenaires sociaux le soin de définir les solutions pertinentes préservant au maximum les capacités de rebond (...)»
Au fait, pour ceux qui l'ignoreraient, le président du GFI se nomme Pierre Gattaz et est le fils d'Yvon Gattaz qui dirigea le CNPF (ancêtre du MEDEF) et avait annoncé en 1986 que la suppression de l'autorisation administrative de licenciement se traduirait par la création de 400 000 emplois. Ce qui avait eu pour effet de : faciliter, pour les entreprises, le recours aux contrats à durée déterminée, au travail temporaire, et au travail à temps partiel.
Etonnant non ?
Crédit et copyright photo
B20