19 juillet 2012

Corruption : Les entreprises multinationales loin d'être vraiment transparentes

La dernière étude de Transparency International montre que les multinationales ont encore pas mal de chemin à faire en ce qui concerne la corruption. Avec une mention spéciale pour les banques et assurances !




Bien que peu connu du grand public Transparency International fait un formidable travail sur : « la transparence et à l’intégrité de la vie publique et économique » Ils ont décidé de traquer l'un des pires fléaux que connaisse nos sociétés modernes : La corruption.

Ils s'en expliquent sur leur site

« TI France a pour objectif principal de contribuer à améliorer significativement, dans notre pays, la gouvernance publique et privée en termes de transparence, d’intégrité et de responsabilité. Ceci passe notamment par une action résolue de prévention et de lutte contre les différentes formes de corruption, le blanchiment de l’argent sale et les divers types de fraudes. TI France entend contribuer au développement de comportements éthiques, citoyens et responsables et, ce faisant, aux conditions de la confiance entre les différents acteurs de la société »

Compte tenu des effets de la crise économique et des efforts demandés aux populations le tout couplé à des licenciements massifs, la lecture du rapport de Transparency International,  publiée le 10 juin, sur le site web français, est particulièrement intéressante. Même si le rapport intégral est rédigé en anglais, la lecture des nombreux graphiques devrait largement vous édifier.

Que dit le résumé publié sous forme de communiqué de presse par Transparency International France ? Extraits

« (...) Le rapport, intitulé Transparency in Corporate Reporting: Assessing the World's Largest Companies [Transparence du reporting : évaluation des plus grandes sociétés dans le monde], évalue les 105 entreprises les plus importantes cotées en bourse sur la base de leur engagement public en faveur de la transparence (...) Les notes obtenues par les entreprises vont de 0 à 10, 0 indiquant le plus faible degré de transparence et 10 le plus élevé. Ces notes se basent sur la disponibilité publique d’informations concernant les systèmes anti-corruption mis en place, l’organisation des entreprises évaluées et  la quantité d’informations financières qu’elles fournissent pour chacun des pays dans lesquels elles opèrent (...) L’étude révèle (...) que, dans l’ensemble, les banques et les compagnies d’assurance ne publient pas suffisamment d’informations sur leurs mesures de transparence, alors même que l’opacité des structures de certaines sociétés a joué un rôle prépondérant dans les récentes crises financières et que des efforts considérables ont été entrepris pour pallier le manque de transparence dans ce secteur. Les vingt-quatre compagnies financières évaluées dans le rapport obtiennent une note moyenne de 4,2 (...)

Et le communiqué d'ajouter : « (...) À cause du manque de transparence, il est plus difficile d’identifier les pays dans lesquels les compagnies font des profits, paient des impôts ou contribuent à des campagnes politiques. L’étude montre, par exemple, que les trois quarts des entreprises évaluées n’indiquent pas où sont enregistrées leurs filiales et la moitié environ ne publie pas d’informations relatives à leurs contributions politiques (...) »

Et de conclure : « (...) Les gouvernements et les organismes de régulation doivent faire de la transparence une obligation pour toutes les entreprises qui sollicitent des subventions à l’exportation ou qui concourent à des marchés publics. Les investisseurs doivent réclamer plus de transparence dans la publication d’informations par les entreprises afin de garantir une croissance des activités éthique et durable ainsi qu’une saine gestion des risques (...) »

On ne pourra qu'être d'accord avec la conclusion de Transparency International, au moment même où les multinationales réclament toujours plus de compétitivité de la part des salariés et surtout toujours plus d'aides à leurs gouvernement pour gagner des marchés à l'export !

A méditer ...


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18 juillet 2012

La pauvreté en France se porte (malheureusement) bien !

En France depuis 2002, la pauvreté n'a cessé d'augmenter. Chiffres à l'appui, BastaMag nous livre un portrait de ceux qui ne s'en sortent pas !



Tomber dans la pauvreté fait partie des pires angoisses des français. Si le chômage est en grande partie responsable de l'augmentation de la grande précarité, les travailleurs et les enfants sont de plus en plus exposés au phénomène.

« 8,1 millions. C’est le nombre de personnes considérées comme pauvres, vivant avec des revenus inférieurs à 60 % du revenu médian » écrit Ivan du Roy dans BastaMag ce qui correspond à : « (...) 1 437 euros par mois en moyenne par ménage, tous revenus confondus. Plus de la moitié de ces familles vivent avec moins de 1 200 euros par mois (50% du revenu médian des ménages), ce qui représente 4,5 millions de personnes (....) »

Et ce n'est pas nouveau puisque : « (...) de 1996 à 2009, le nombre de personnes pauvres demeure le même. Si la pauvreté a baissé jusqu’en 2002, elle est ensuite remonté, frappant en sept ans 700 000 personnes supplémentaires. Pourtant, la richesse produite n’a, elle, pas cessé de progresser (...) » A noter que dans le même temps : « (...)  Le PIB de la France s’est accru de 700 milliards d’euros sur la même période (...) »

Qui sont les plus touchés ?

Tout d'abord : « (... ) les jeunes entre 18 et 29 ans (...) » Viennent ensuite : les chômeurs « (...) Parmi les chômeurs (...) un sur trois, quel que soit son âge, vit sous le seuil de pauvreté (...)  Parmi les travailleurs, les agriculteurs sont davantage précarisés que les autres professions : 21 % d’entre eux sont pauvres (...) »

Les enfants de plus en plus exposés !

« (...) Les enfants restent autant touchés par la pauvreté au début du XXIe siècle qu’à la fin du siècle dernier : 1,9 million de gamins de moins de 15 ans vivent dans une famille pauvre (...) »

Pour les riches, ne changez rien !

Si on assiste à une augmentation exponentielle de français touchés par la misère, par contre le patrimoine des 500 plus grandes fortunes se porte comme un charme, comme nous l'explique Ivan du Roy : « (...) les 500 plus grandes fortunes cumulent des revenus et un patrimoine estimés par le magazine Challenge à 267 milliards d’euros (...) » Petit détail : «  (...) Alors qu’en 1996, 14 millions d’euros étaient nécessaires pour entrer dans le top 500 des fortunes françaises, la barre est désormais à 60 millions (...) »

Transmis à tous ceux qui passent leur temps à nous vanter la valeur travail et à brocarder l'assistanat et qui devaient réduire la pauvreté d'un tiers à partir de 2007 !



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