Ainsi, d'un côté, il y aurait le « gentil » Lemaire qui voudrait, au nom de la justice sociale et des économies budgétaires, limiter les indemnités chômage des cadres. Et de l'autre le « méchant » Wauquiez qui s'y opposerait ? Décryptage d'une stratégie purement politique, dont les salariés payeront finalement la note !
Si la polémique entre Bruno Lemaire et Laurent Wauquiez sur le montant des indemnités de chômage des cadres ressemble à s'y méprendre à un nanar cinématographique, il ne faut pas s'y tromper, une fois les rivalités de pouvoir arbitrées par Nicolas Sarkozy, tout ce petit monde saura s'entendre pour ramener les salariés plus d'un siècle en arrière !
En prenant connaissance des propos de Bruno Lemaire, on ne peut être qu'étonné. En effet, comment, à quelques mois de la présidentielle, peut-on proposer de s'en prendre aux cadres supérieurs qui, en général, votent très majoritairement pour l'UMP et ... Nicolas Sarkozy. C'est d'autant plus étonnant que toucher aux cadres supérieurs, c'est empoisonner durablement les rapports entre les chefs d'entreprises et leurs cadres supérieurs, habituellement chouchoutés par l'UMP.
Ce qu'expliquait, à demi mots, Laurence Parisot sur France2: « (...) Si jamais on baissait les allocations versées aux cadres en cas de chômage, il faudrait aussi symétriquement baisser leurs cotisations, sinon ce serait tout à fait injuste (...) les cotisations des cadres font partie des recettes les plus importantes du régime. Donc, au total, tout le monde serait perdant (...) »
Mais la réaction la plus vive est venue de Laurent Wauquiez, ex co-responsable avec Nathalie Kosciusko-Morizet du projet pour 2012, lorsque Xavier Bertrand était à la tête de l'UMP. Il a fait part, immédiatement de sa désapprobation : « (...) Le problème ce n'est pas le montant, pour moi, le problème c'est l'accompagnement (...) pour moi la bataille, ce n'est pas de commencer à faire des coupes dans le niveau des aides (...) »
En prenant connaissance des propos de Bruno Lemaire, on ne peut être qu'étonné. En effet, comment, à quelques mois de la présidentielle, peut-on proposer de s'en prendre aux cadres supérieurs qui, en général, votent très majoritairement pour l'UMP et ... Nicolas Sarkozy. C'est d'autant plus étonnant que toucher aux cadres supérieurs, c'est empoisonner durablement les rapports entre les chefs d'entreprises et leurs cadres supérieurs, habituellement chouchoutés par l'UMP.
Ce qu'expliquait, à demi mots, Laurence Parisot sur France2: « (...) Si jamais on baissait les allocations versées aux cadres en cas de chômage, il faudrait aussi symétriquement baisser leurs cotisations, sinon ce serait tout à fait injuste (...) les cotisations des cadres font partie des recettes les plus importantes du régime. Donc, au total, tout le monde serait perdant (...) »
Mais la réaction la plus vive est venue de Laurent Wauquiez, ex co-responsable avec Nathalie Kosciusko-Morizet du projet pour 2012, lorsque Xavier Bertrand était à la tête de l'UMP. Il a fait part, immédiatement de sa désapprobation : « (...) Le problème ce n'est pas le montant, pour moi, le problème c'est l'accompagnement (...) pour moi la bataille, ce n'est pas de commencer à faire des coupes dans le niveau des aides (...) »
En fin de compte, Bruno Lemaire qualifié « d'opportuniste » par son propre camp, ne fait que prendre le contre pied de Laurent Wauquiez sur le travail gratuit des titulaires des minima sociaux ! En clair : un coup sur les indemnités « extravagantes » des cadres mis au chômage pour essayer de plaire à l'électorat populaire et contrebalancer le coup sur les assistés des minima sociaux de Laurent Wauquiez destiné à plaire à l'électorat le plus à droite.
Le même Wauquiez qui pourtant ne devrait pas prendre ombrage de la proposition de son collègue puisque, lorsqu'il était chargé de la mission classes moyennes voulue par Xavier Bertrand : Il déclarait, se préoccuper uniquement de celles, située : « (...) entre les classes populaires et les classes supérieures (...) »
Mais, comme nous l'expliquait Elysée Blog, en juin 2011, le clan Bertrand a quelques comptes à régler avec le clan Copé qui lui a ravi la direction de l'UMP et surtout, l'élaboration du programme pour 2012 : « (...) Le boulimique Bruno Le Maire, qui a pris l’habitude de communiquer par note avec le président de la République, se débrouille alors pour obtenir, avec l’aide de Jean-François Copé, la responsabilité du programme UMP. Aux dépens de Laurent Wauquiez et Nathalie Kosciusko-Morizet, qui étaient dans l’équipe du secrétaire général sortant Xavier Bertrand (...) »
Or, depuis la nomination de Jean-François Copé à la tête de l'UMP, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez n'appartiennent plus, dans l'organigramme du mouvement à l'équipe dirigeante du mouvement, et doivent se contenter de postes de conseillers politiques. Une bonne raison d'essayer de s'élever systématiquement contre toute proposition du camp adverse !
Même si ce petit jeu devrait continuer jusqu'à la présidentielle, il ne faut, néanmoins, pour les salariés, attendre aucune mansuétude de la part de l'un ou de l'autre camp en ce qui concerne leur avenir.
En effet, le jeu alternatif du gentil et du méchant devrait vite s'effacer devant les solutions que nul dirigeant ou conseiller politique de l'UMP ne conteste et publiées sur le site Projet 2012 : « Alors que la crise économique a détruit de l’emploi, tous nos efforts sont concentrés dans la lutte contre le chômage (...) Pour sauvegarder le modèle français, il n’y a qu’une solution : travailler plus et travailler mieux (...) Comment favoriser le travail par rapport à l’assistanat (...) Comment faire pour que le CDI ne soit pas un « privilège » réservé aux travailleurs les mieux intégrés ? »
La seule différence pour les salariés étant qui, du staff de Copé ou, de celui de Bertrand mettra en place : la suppression de l'horaire légal du travail, rendra encore plus difficile l'accès aux minima sociaux, transformera l'ensemble des salariés en précaires au travers du contrat de travail unique à droits progressifs et diminueront, finalement, le montant ou la durée de l'indemnisation de tous les chômeurs afin de « les inciter à reprendre un emploi » ! Si ça vous tente ...
Crédit photo
France Diplomatie
Le même Wauquiez qui pourtant ne devrait pas prendre ombrage de la proposition de son collègue puisque, lorsqu'il était chargé de la mission classes moyennes voulue par Xavier Bertrand : Il déclarait, se préoccuper uniquement de celles, située : « (...) entre les classes populaires et les classes supérieures (...) »
Mais, comme nous l'expliquait Elysée Blog, en juin 2011, le clan Bertrand a quelques comptes à régler avec le clan Copé qui lui a ravi la direction de l'UMP et surtout, l'élaboration du programme pour 2012 : « (...) Le boulimique Bruno Le Maire, qui a pris l’habitude de communiquer par note avec le président de la République, se débrouille alors pour obtenir, avec l’aide de Jean-François Copé, la responsabilité du programme UMP. Aux dépens de Laurent Wauquiez et Nathalie Kosciusko-Morizet, qui étaient dans l’équipe du secrétaire général sortant Xavier Bertrand (...) »
Or, depuis la nomination de Jean-François Copé à la tête de l'UMP, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez n'appartiennent plus, dans l'organigramme du mouvement à l'équipe dirigeante du mouvement, et doivent se contenter de postes de conseillers politiques. Une bonne raison d'essayer de s'élever systématiquement contre toute proposition du camp adverse !
Même si ce petit jeu devrait continuer jusqu'à la présidentielle, il ne faut, néanmoins, pour les salariés, attendre aucune mansuétude de la part de l'un ou de l'autre camp en ce qui concerne leur avenir.
En effet, le jeu alternatif du gentil et du méchant devrait vite s'effacer devant les solutions que nul dirigeant ou conseiller politique de l'UMP ne conteste et publiées sur le site Projet 2012 : « Alors que la crise économique a détruit de l’emploi, tous nos efforts sont concentrés dans la lutte contre le chômage (...) Pour sauvegarder le modèle français, il n’y a qu’une solution : travailler plus et travailler mieux (...) Comment favoriser le travail par rapport à l’assistanat (...) Comment faire pour que le CDI ne soit pas un « privilège » réservé aux travailleurs les mieux intégrés ? »
La seule différence pour les salariés étant qui, du staff de Copé ou, de celui de Bertrand mettra en place : la suppression de l'horaire légal du travail, rendra encore plus difficile l'accès aux minima sociaux, transformera l'ensemble des salariés en précaires au travers du contrat de travail unique à droits progressifs et diminueront, finalement, le montant ou la durée de l'indemnisation de tous les chômeurs afin de « les inciter à reprendre un emploi » ! Si ça vous tente ...
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