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Pourquoi ? Pourquoi cette fausseté dans les rapports humains ? Pourquoi le mépris ? Pourquoi le dédain ? Où est Dieu ? Que fait la police ? Quand est-ce qu’on mange ?
Toutes les formes de fascisme m’ennuient. Tous les gens pratiquants m’ennuient, me font peur surtout. Les gens qui croient, qui sont derrière un drapeau. J’ai un peu peur, parce qu’il faut élaguer pour arriver sur la montagne où on va planter son drapeau. Ca date des croisades mais ça continue avec Le Pen et Gorbatchev, c’est évident…
Je manifeste toujours tout seul.
Au reste mes idées sont trop originales pour susciter l’adhésion des masses bêlantes ataviquement acquises aux promiscuités transpirantes et braillardes inhérentes à la vulgarité du régime démocratique imposé chez nous depuis deux siècles par la canaille régicide.
« Pépère », me suis-je dit l’autre jour, « il serait temps pour toi de subir un check-up médical qui te permettra d’évaluer les progrès de ta décrépitude et d’en ralentir peut-être les cruels effets pour repousser éventuellement à une date ultérieure l’échéance inéluctable de ta fin grabataire où, entouré de tous les tiens et pissant sous toi, tu auras enfin cessé d’appréhender l’holocauste atomique, le cancer du poumon, et la pénurie de cassettes VHS dans les Yvelines.
Adieu l’âge vert. Je suis dans l’âge mûr.
J’ai des raideurs. Dans le dos. Surtout dans le dos. Seulement dans le dos.
Et des aigreurs stomacales.
Ma réflexion philosophique m’éloigne de jour en jour de la pensée de James Dean, en même temps qu’elle me rapproche de plus en plus de celle du général de Gaulle.
Comme le disait le général de Gaulle peu de temps avant de couler : « la vieillesse est un naufrage ». Et nous sommes tous sur le même bateau, mes frères. Et nous voguons insouciants, jusqu’au jour où le miroir nous renvoie les premiers signes avant-coureurs de la dégradation du temps.
Le but de l’homme moderne sur cette terre est à l’évidence de s’agiter sans réfléchir dans tous les sens, afin de pouvoir dire fièrement, à l’heure de sa mort : « Je n’ai pas perdu mon temps. »
On peut difficilement s’empêcher de penser que si Napoléon avait vécu quatre-vingt-dix ans de plus il aurait très bien connu Louis Armstrong.
O arrêter le temps ! Repousser à jamais l’heure inéluctable du tombeau ! Mais non, hélas, la camarde ricane et nous guette sans hâte, tandis que sournoisement d’heure en heure nous ne cessons de nous flétrir, de nous racornir, de nous friper, de nous tasser lentement mais sûrement jusqu’au stade ultime où les microbes infâmes nous jailliront des entrailles pour nous liquéfier les chairs et nous réduire à l’état d’engrais naturel.
Tout dans la vie est une affaire de choix, ça commence par la tétine ou le téton, ça se termine par le chêne ou le sapin.
Une remarquable imbécile cogna l’autre jour à mon huis (…) quand ma fille cadette, qui va sur ses six ans sans s’arrêter de courir après les indiens, lui déboula dans l’entrejambe à la suite d’une fausse manœuvre de son vaisseau spatial…
- Hi, hi,hi comme elle est mignonne ! …
Et à moi :
- Alala qu’est-ce qu’elle a grandi depuis la rentrée !
- Mais non » lui dis-je. « Mais non, elle n’a pas grandi. Elle a vieilli. Elle est de plus en plus vieille. Elle a perdu ses premières dents. D’accord elles vont repousser, mais après ? Fini….
Les centenaires ne sont pas tous des hypocrites. Ainsi, M. Leo Ledwidge, de Portland, qui va sur ses 106 ans, a-t-il répondu à l’original qui lui demandait le secret de sa longévité : « Je cours après les filles dans les bois. C’est bon pour le cœur. »
Ça y est. Ça recommence. Y’a ma libido qui me chatouille. J’arrive plus à bosser. Coucher, baiser, sauter, y a plus que ça qui compte, je n’arrête pas.
Samedi, j’étais tellement obsédé que j’ai sauté deux repas, j’ai baisé le fisc, et j’ai même couché avec allégresse quelques alexandrins sublimes sur le déclin de la rose.
Je suis un peu obsédé. Remarquez, j’ai de qui tenir. Mon père est bisexuel. Ma mère est trisexuelle. J’ai un oncle octosexuel. Et mon chat a neuf queues. C’est énorme. Même ma sœur qui est militante lecanuettiste ne pense qu’au sexe. Cela ne prouve-t-il pas, à l’évidence, que l’on peut être à la fois marginale ET clitoridienne.
L’amour… il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui le font. À partir de quoi il m’apparaît urgent de me taire.
Dieu, hostie ou pas, est un plat qui se mange froid.
Si on ne parlait que de ce qu’on a vu, est-ce que les curés parleraient de Dieu ? Est-ce que le pape parlerait du stérilet de ma belle-sœur ? Est-ce que Giscard parlerait des pauvres ? Est-ce que les communistes parleraient de liberté ? Est-ce que je parlerais des communistes ?
Aujourd’hui encore, quand on fait l’inventaire des ustensiles de cuisine que les balaises du Jésus’fan Club n’hésitaient pas à enfoncer sous les ongles des hérétiques, ce n’est pas sans une légitime appréhension qu’on va chez sa manucure.
L’Ascension : Tout Jésus plongé dans la prière reçoit une poussée de bas en haut qui le renvoie chez son papa. C’est le théorème de l’ascenseur.
Siné sait que les riches sont tous méchants et cons, et que les pauvres sont tous gentils, et cons. Grâce à quoi il peut se permettre de fourrer le moine Raspoutine et Mère Teresa dans le même sac à corbeaux, ou l’abbé Pierre et le curé d’Uruffe sous la même calotte.