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21 octobre 2013

Merci Philippe Cohen : Les belles années Slovar et marianne2 !

Ce matin, j'apprenais la disparition de Philippe Cohen, l'homme qui m'avait permis de m'exprimer librement sur Marianne2 le site web de l'hebdomadaire. Au delà de la grande tristesse, je veux rendre hommage à un type formidable qui m'a permis de faire partie de l'aventure qu'il avait initié.


Il me revient en mémoire une discussion avec un journaliste à l'époque où je faisais mes textes citoyens dans le balbutiant Agoravox. Celui-ci excédé par le terme de « journalistes citoyens »  m'avait infligé un : « vous êtes tout au plus des chroniqueurs, mais certainement des journalistes » Il faut dire qu'à cette époque la presse écrite voyait d'un mauvais oeil l'émergence des blogs et sites de prise de parole citoyenne.

D'une part parce que nous n'utilisions pas les codes de la profession et aussi parce contrairement à un journal ou un magazine papier qui ont un prix, la consultation des blogs et sites citoyen est gratuite.

Ce qui n'empêchait pas, par la suite, la presse écrite d'ouvrir des sites permettant de lire en ligne tout ou partie de leurs journaux et ... de récupérer des blogueurs pour augmenter leur audience. En ce qui me concerne, j'étais opposé à ce mélange des genres qui permettait à certains média de vendre toujours de publicité en utilisant des pigistes non rémunéré qui de plus devenaient concurrents bien involontaires des jeunes journalistes. C'est pourquoi, je n'avais jamais accepté de publier (a l'exception des sites militants) des papiers réguliers sur le site d'un media en ligne.

Et puis un jour, après un échange de mails et une rencontre avec Philippe Cohen que je ne connaissait pas auparavant, j'ai accepté de participer à l'expérience Marianne2.

Pourquoi ? Simplement parce que l'homme avec qui je discutais était tout le contraire de ceux qu'on voit régulièrement pérorer ou recopier à la ligne près les dépêches AFP ou Reuter. Et de plus, contrairement à tant d'autres, il n'avait pas cette attitude condescendante qu'emploient encore beaucoup de média avec des blogueurs.

Tout d'abord, ce furent quelques articles sélectionnés par la rédaction, puis Philippe Cohen décida de proposer à certains d'entre nous de disposer d'un blog sur la plate forme de Marianne. Le plus étonnant ce fut de réunir des sensibilité différentes et surtout de nous laisser carte blanche sur nos contenus !

Ainsi le 10 juin 2010, je publiais mon premier papier officiel  : « Nos ministres rouleront-ils dans une automobile française ... fabriqué en Corée ? »  qui fut suivi de 106 autres sur des thèmes sociaux, politiques et sociétaux. A chaque occasion que je croisais Philippe, bien que nous divergions sur certains sujets, jamais il ne m'a demandé de modifier ma ligne éditoriale ou mes textes. Ah si, il était très à cheval sur une seule chose : les guillemets ! Il ne manquait jamais de nous rappeler de ne mettre que des guillemets français dans nos textes.

Cette aventure avec Philippe et son Marianne2 (j'ai quasiment cessé de publier sur M2 lorsque j'ai appris qu'il ne dirigeait plus le web) a d'autant plus d'importance pour moi qu'elle s'est produite à une époque où, senior chômeur, à qui on ne répondait à aucune candidature, la publication régulière de papiers sur Marianne2 m'a permis de garder le contact avec une équipe (journalistes et blogueurs) et m'a permis de croire que je pouvais encore rebondir. Chose faite entre temps grâce à mes papiers et surtout au Marianne2 de Philippe !

Alors, même si nous n'avons jamais terminé avec Philippe notre discussion sur une éventuelle rémunération des blogueurs « pigistes » je lui dois beaucoup, et je ne suis pas près de l'oublier !

Salut l'artiste, tu vois, j'ai mis les bons guillemets dans le texte !

Lire aussi
l'hommage de mon camarade Juan  

Crédit et copyright photo
Alexandre Mouthon


07 juillet 2010

"Affaire Woerth" : Le début de la fin pour le financement occulte des partis politiques ?

Après avoir été assommée par les révélations du site Médiapart, l'UMP passe à l'offensive et l'accuse, ni plus ni moins, d'être ... la réincarnation de la presse nauséabonde des années 30.

Il faut dire que cette fois-ci, c'est difficile de ne pas s'affoler dans la mesure où : " Mardi, dans une interview au site Médiapart l'ex-comptable de Liliane Bettencourt a affirmé que Eric Woerth avait reçu en mars 2007, en tant que trésorier de l'UMP, 150.000 euros en espèces, de la part de l'héritière de l'Oréal, pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Elle a aussi assuré que M. Sarkozy avait reçu également des "enveloppes" d'argent en espèces par le passé de la part du couple Bettencourt ... / ... " - Source Nouvel Obs

Médiapart qui, il faut le noter, publie : "L'ex-comptable des Bettencourt accuse: des enveloppes d'argent à Woerth et à Sarkozy" en accès gratuit

L'UMP ne décolère pas de ces révélations du site d'investigation et l'accuse d'être : "site de ragots, de déclarations anonymes" Nadine Morano et d'ajouter : " j'en appelle à l'éthique des journalistes, mais de tous les journalistes !"

Ou

De mener une : "cyber kabbale" qui ne fait qu'"additionner les tweets et les blogs" François Baroin et de qualifier Médiapart de : "site de ragots et de déclarations" anonymes"

Ou

D'être : " un site qui utilise des méthodes fascistes à partir d'écoutes qui sont totalement illégales" Xavier Bertrand

Et

"l'irréprochable" Christian Estrosi : "ce fameux site, là ! qui me rappelle une certaine presse des années 30" - Sources L'Express

Mais, ne nous y trompons pas, comme à l'habitude, on a fait travailler les communicants, comme nous l'explique 20Minutes : " Apparemment, les fameux éléments de langages ont été distribués par l’état-major de l’UMP puisque la charge de Christian Estrosi ne fait que suivre, presque mot à mot, le sillon tracé la veille au soir par Xavier Bertrand, le secrétaire général du parti. Lors d’une réunion publique au Raincy, en présence d’Eric Woerth, il avait dénoncé des «méthodes d’un autre temps», des «méthodes fascistes», utilisées «notamment par un site» ... / ... "

Et 20Minutes de rappeler que Médiapart a tout de même été : " ... / ... récompensé du Grand Prix des médias 2010 par CB News dans la catégorie Meilleur site d’information ... / ... "

Au delà des communiqués et des "éléments de langage", il est amusant de se replacer à la fin des années 90, lorsque le Ministre des Finances : Dominique Strauss Khan était attaqué sous tous les angles par la droite parlementaire dans ce qu'on appelait : L'affaire de la MNEF.

André Santini utilisait déjà l'argument de François Baroin sur la montée de l'extrémisme : " .. / ... Pour l'UDF André Santini (Hauts-de-Seine), "il ne faudrait quand même pas que l'escalade se poursuive, ce n'est pas bon pour la démocratie, cela ne rapporte qu'aux extrêmes"

Claude Goasguen (DL, Paris) : " On a eu l'impression qu'on avait posé une question qui était un vrai casus belli de cohabitation constitutionnelle. On est entré sans doute dans la cohabitation sanglante"

Jean-Louis Debré se dit : " choqué par l'affaire de la Mnef qui est extrêmement grave au regard des détournements, très grave du fait du nombre et de la qualité des responsables socialistes qui sont impliqués, très grave par l'apparition pour certains d'entre eux de la notion d'enrichissement personnel "

Patrick Devedjian (RPR) observe que " l'on est ministre pour rendre service à son pays ".

Jean-Paul Delevoye, " la démission s'imposait à partir du moment où il y avait suspicion ou doute ".

DSK ayant démissionné, José Rossi (DL) déclarait " Dominique Strauss-Kahn se soustrait aux questions des députés". "Il est évident que le gouvernement avait un boulet considérable à porter" mais pour le président du groupe DL "la démission de M. Strauss-Kahn ne va pas régler le problème" - Source Bousculade et Libération du 04/11/1999

Mais si, en ce qui concerne : "l'affaire Woerth/Bettencourt" que nous préférons appeler une crise majeure de gouvernance. L'UMP va t-elle également s'en prendre aux autres medias, relatant les implications, de celui que Claude Guéant, le Secrétaire Général de l'Elysée qualifie : "d' honnête homme qui ne songe pas à prendre des précautions parce que la tentation du conflit d'intérêts ne traverse même pas son esprit" - Source Le Monde

Canard Enchaîné repris par Rue89 : Affaire de la succession Wildenstein : Eric Woerth aurait pour ami un ancien allié et fondateur de l'UMP Guy Wildenstein, fils de Daniel dont l'héritage est controversé par la veuve de son père : Sylvia Wildenstein qui a par son avocat a envoyé deux courriers à Eric Woerth pour l'alerter de soupçons d'évasion fiscale. Lettres, qui sont restées sans réponse ...

France3 sur le même sujet



Le Matin (Suisse) qui explique comment : " le 23 mars 2007, Eric Woerth, alors trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, était venu en ami à Genève... / ... Cette visite en Suisse avait un but: récolter de l’argent pour financer l’«effort de guerre» du candidat de la droite, opposé à sa rivale socialiste, Ségolène Royal ... / ... " tout en ne cherchant pas à savoir si :" les chèques qu’on lui remettait étaient prélevés sur des comptes suisses non déclarés au fisc français" raconte un banquier français opérant dans une banque genevoise ... / ... "

Le Figaro qui écrit que :" ... / ... le ministère public envisageait mardi soir d'ouvrir une enquête préliminaire incidente portant sur une suspicion de financement illégal de parti politique ... / ... Si des éléments matériels confirment l'existence du retrait évoqué, la justice n'exclut pas de demander assez rapidement au gouvernement l'autorisation d'entendre Éric Woerth comme témoin. «Compte tenu des éléments rendus publics par la presse, il serait désormais utile qu'il puisse expliquer ce qu'il pense de cette affaire», estime une source judiciaire haut placée"

L'Express qui nous explique : " ... / ... Le procédé est simple. Le fan de l'UMP donne 7500 euros au parti présidentiel, puis 7500 aux Amis d'Eric Woerth, 7500 au Chêne de Michèle Alliot-Marie,...etc Les mouvements reversent ensuite au vaisseau-amiral tout ou partie de l'argent perçu. En toute liberté puisque les transferts d'argent de parti à parti ne sont pas limités. Pour encaisser 150 000 euros, on peut donc passer par 33 personnes à 4600 euros. Ou 10 donnant 7500 euros à deux mouvements amis. Ou 2 personnes donnant à dix partis satellites ... / ... En 2007, le chef de l'Etat a ainsi reçu 250 000 euros des partis politiques ... / ... Impossible pourtant de savoir si l'ensemble des micro-partis n'a bien versé que 173 000 euros. Les contributions sont directement intégrées aux "cotisations des adhérents", qui regroupent donc simple ticket d'entrée payé par les militants et versement des partis satellites (7,8 millions en 2007) ... / ... "

Mais, nous laisserons le mot de la fin à Nicolas Sarkozy qui déclarait en Avril 2007 à Reporter sans Frontières : " Il est tout à fait légitime de poser la question du pluralisme des médias au regard de son importance pour le débat démocratique.... / ... la qualité, la diversité et l'indépendance de celle-ci constituent des protections absolument déterminantes pour la liberté d'expression et la démocratie ... / ... " - Source ABECEDAIRE Nicolas Sarkozy

Transmis à Nadine Morano, Xavier Bertrand, François Baroin et et ... "l'irréprochable" Christian Estrosi !


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Plantu

09 juin 2010

Citizen " Sarkozy" Kane : Le journal "Le Monde" pour ma réélection !

On a beau se le répéter : Il est hallucinant qu'en France en 2010, le pouvoir soit toujours aussi omni-présent dans les médias. Rien pourtant, ne se fait dans les journaux sans l'Elysée !

Dernière intervention en date, celle expliquée par le magazine Le Point, qui a consisté en un coup de téléphone du Président de la République au directeur du journal Le Monde pour lui donner des conseils sur ses futur actionnaires ...

Car, si le Président et son épouse racontent à qui veut bien les entendre qu'ils sont : " des enfants de la télévision", l'un comme l'autre ne négligent jamais, l'un le papier journal et l'autre le papier glacé des magazines !

En effet, si la Presse papier a de plus en plus de mal a exister, elle reste pour les politiques et les people un des meilleurs support de communication. A ce point d'ailleurs, qu'il est de plus en plus fréquent, de constater que les radios ou les journaux télévisés, reprennent leurs scoops ou enquêtes sans le moindre scrupule.

Donc qui "tient " la presse écrite est en partie assuré de voir sa communication ou "propagande" largement diffusée

Seulement, pour que la presse tresse des couronnes au Président, afin de le mettre en valeur pour la prochaine campagne présidentielle, il faut :

1°) que celle-ci soit docile (il ne manque pas de titres qui soient francs "sarkolâtres")
2°) qu'elle ne disparaisse pas
3°) qu'elle ne passe pas entre des mains "ennemies"

Justement, le journal Le Monde, très moyennement docile et considéré comme un des symboles de la presse française, n'en finit pas de se débattre dans d'énormes problèmes financiers et doit se lancer dans une opération de recapitalisation pour assurer sa survie.

Le Point dans un article particulièrement bien informé, nous explique de quelle façon le Président de la République s'est permis d'intervenir auprès du directeur du journal pour influencer son choix en termes de nouveaux actionnaires.

Sans vraiment s'étonner que Nicolas Sarkozy s'occupe d'un "dossier Presse", Le Point indique que cet empressement est lié au CV de certains repreneurs : " ... /... au moment où la seule offre réellement déposée à ce jour relève d'un trio - Matthieu Pigasse, Pierre Bergé, et Xavier Niel - dont au moins deux membres seront de probables soutiens au candidat socialiste issu des primaires du PS ... / ... "

De quelle façon le Président est-il intervenu ?

La vie c'est simple comme un coup de fil disait la publicité. Le Président ne l'a pas oublié, puisque nous dit Le Point : " ... / ... Selon nos informateurs élyséens, Nicolas Sarkozy a décroché son téléphone, voici une dizaine de jours, pour se plaindre auprès d'Éric Fottorino , directeur du Monde, de l'un de ses éditos "

De quoi parlait cet édito ?

" ... / ... l'édito en question (sur la réforme de l'exception de constitutionnalité) n'avait rien de bien virulent. Toutefois, le chef de l'État estimait que Le Monde ne reconnaissait pas assez les mérites de sa réforme. Mais la conversation ripa plutôt vers la candidature du trio sus-décrit. Tout en faisant mine de ne pas s'en mêler, Nicolas Sarkozy concentra ses critiques sur Xavier Niel, présenté comme "un homme du peep-show", peu digne d'entrer au capital du journal fondé par Hubert Beuve-Méry.

Nicolas Sarkozy, même s'il est l'homme des grâces, n'a pas oublié que les premiers euros tombés dans la poche du jeune Xavier Niel étaient issus du business florissant du Minitel rose... Selon Nicolas Sarkozy, ce serait "une folie" de faire entrer Niel dans la bergerie du Monde ... / ... Toutefois, il avait à coeur de rappeler qu'à ses yeux, Le Monde avait commis une erreur magistrale, il y a deux ans, en se refusant à des groupes aussi respectables que Lagardère
... / ... "

Mettre sur la touche des "adversaires" avec de tels arguments est-il compatible avec le statut de Président de la République ?

Selon Le Point, il n'est pas seul au travail et a demandé à l'inoxydable "conseiller du soir", Alain Minc de contribuer à l'entreprise de démolition : " Nicolas Sarkozy n'a eu aucun mot désobligeant pour Matthieu Pigasse ... / ... c'est Alain Minc qui s'en charge, de dîner en ville en dîner en ville. On nous rapporte que le conseiller de Nicolas Sarkozy n'a pas de mots assez durs pour son ancien poulain ... / ... " Il ne faut pas oublier que MINC évincé du Monde a une sérieuse revanche à prendre et ne rêve que de contrôler le futur Monde.

D'après nos informations, Alain MINC chercherait à retarder le processus en cours, décidé depuis longtemps, qui doit se terminer normalement le 30 juin, pour faire ses manoeuvres pendant l'été et travailler à un tour de table à sa main, avec quelques uns de ses amis et clients (Prisa, Lagardère, Perdriel, Benedetti, Ringier, etc.)

Cependant, Eric Fottorino, l'actuel directeur du Monde n'est pas le seul à pouvoir décider : "En effet, la recapitalisation du Monde passe obligatoirement par l'assentiment de la redoutable Société des rédacteurs du Monde (SRM) et des sociétés de personnels".

Or, les journalistes ont la possibilité de démontrer que leur société des rédacteurs sert à quelque chose et leur donne une vraie indépendance. A ce titre, ils pourraient contrecarrer les plans d'Alain Minc ... suite du feuilleton dans le semaines à venir ...

Ce qui est navrant dans cette affaire, c'est qu'alors que nous traversons de nouvelles turbulences économiques et financières, on trouve encore le temps à l'Elysée de jouer au "monopoly" avec les media !

Et oui, à défaut de "réformer le capitalisme", le Président est tout simplement en train d'essayer d'adapter la donne journalistique à son profit.

Cet échantillon d'ingérance n'est pas de bonne augure en ce qui concerne la prochaine campagne présidentielle. En effet, fort de ses actuels 34% de popularité, Nicolas Sakozy, s'il veut être réélu, devra frapper fort et aura recours à tous les relais publics ou privés déjà à sa disposition, ainsi que ... ceux à venir, avant le lancement officiel de la campagne !

Une seule difficulté semble s'opposer à cette "belle mécanique" et pas des moindres !

Il faudra convaincre les français qui n'auront certainement pas oublié : le pouvoir d'achat, le travail du dimanche, la liquidation de la médecine du travail, la fiscalisation des indemnités d'accident du travail, le sécuritaire qui ne fonctionne pas et ... le bouclier fiscal, que ceux-ci sont des avancées en termes de gouvernance et de progrès social !

Et toutes ces "brillantes réussites", il n'est pas certain que la presse, la télévision ou l'Internet soient en mesure de les porter aux nues ou de les camoufler !

Sources
Le Point
Photo
Orson Wells dans Citizen Kane

28 avril 2010

Pour l'Elysée, l'Allemagne nazie n'aurait toujours pas capitulé le 8 mai 1945 !

Les services de l'Elysée sont-ils totalement incultes ou essayeraient-ils au nom du "politiquement correct" européen, d'essayer adoucir cette douloureuse partie de l'histoire du continent ?

C'est en effet, la question qu'il est légitime de se poser en constatant à la lecture du carton presse reçu par le magazine Le Point (voir plus bas dans l'article) qui continue de célébrer pour la deuxième année consécutive : "l'armistice du 8 mai 1945" alors que précise Le Point : " il n'y a jamais eu d'armistice à la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais bien une capitulation pure et simple, sans condition, des nazis, qui s'est produite en deux temps : au PC du général Dwight Eisenhower, à Reims, le 7 mai 1945, et, deux jours plus tard, au PC du général Gueorgui Joukov, à Berlin, en présence du général français de Lattre de Tassigny"

Et pourtant, dans la liste officielle des collaborateurs du Président, nul n'a remarqué cette imortante bévue !

Cette confusion est assez courante sur le Net, mais peu recevable par les services de la Présidence de la République.

Alors, quelle est la définition du terme : Armistice

Nous vous livrons celle, disponible sur Wikipedia et donc accessible à n'importe quel conseiller, y compris stagiaire de l'Elysée disposant d'une connexion à l'Internet : "Un armistice est une convention signée par plusieurs gouvernements mettant fin à des hostilités entre armées en temps de guerre. Mais il ne met pas fin officiellement à la guerre. C’est le jour qui marque officiellement la fin d’un conflit ; il est souvent considéré comme une fête nationale pour les pays sortis vainqueurs d’un conflit armé. C’est une suspension des hostilités après un accord entre les belligérants"

Et Wikipedia d'ajouter : "La capitulation est une décision militaire, reconnaissance d'une défaite majeure. Cette décision peut être prise par un chef d'armée ; c'est une décision lourde de conséquence, pour l'armée concernée (mise hors de combat), pour le territoire voire le pays tout entier (prise de place forte, etc.)... ... /... Les vainqueurs peuvent organiser leur administration à leur guise ... /... "

Ce qui valut à certains soldats du contingent dont le rédacteur de cet article d'occuper l'Allemagne dans le cadre des Forces Françaises en Allemagne (FFA)

Le Point explique pourtant : "Nous avions déjà signalé l'an dernier une grossière erreur des services de l'Élysée : ils avaient diffusé, lors de la 64e célébration nationale de la capitulation allemande du 8 mai 1945, un dossier de presse évoquant un soi-disant "armistice du 8 mai 1945" qui n'a jamais existé. Pensez-vous que la leçon fut apprise ? Nullement "

Cette "grotesquerie grotesque" comme dit un personnage du "Pêre noël est une ordure" a donné lieu à des situations particulièrement cocasses. Ainsi, un discours prononcé par Serge Dassault que nous avons retrouvé et dans lequel, il était obligé de corriger l'erreur des services de l'Elysée

Commémoration Armistice du 8 mai 1945 - Discours de Serge Dassault

Monsieur le Préfet, Mesdames et Messieurs les Elus, Cher Amis,

Si nous sommes réunis aujourd’hui, c’est pour commémorer ensemble le 59ème anniversaire de l’Armistice du 8 mai 1945, qui a mis un terme à la 2ème Guerre Mondiale. Ce fut, le 8 mai 1945, la capitulation de l’Allemagne, sans condition, la fin de la dictature dans ce pays, la libération de tous les camps de concentration, la fin de l’antisémitisme ; du moins on l’espérait ... / .... " - Source Serge Dassault

Le Point indique : "En 2009, de mauvais camarades nous avaient expliqué que la faute était imputable aux services du secrétaire d'État aux Anciens Combattants. "

Nous avons donc décidé de nous rendre sur le site du gouvernement et de regarder la page consacrée à Hubert Falco, l'actuel Secrétaire d'Etat aux anciens combattants sur laquelle la dernière mise à jour remonte au ... 25 septembre 2009

Nous avons, par contre bien trouvé deux articles datant de 2008, sur l'armistice de ... 1918

Nous avons également trouvé un lien vers un site portant le nom de : "1918 - 2008 90 eme anniversaire de l'armistice" sur lequel on peut lire : "... / ... Le général Foch, devenu premier généralissime des armées alliées en avril 1918, parvient à coordonner la défensive contre les attaques allemandes puis, dès le mois d’août, ordonne une contre-offensive générale sur tout le front ouest qui s’achève par l’armistice du 11 novembre 1918, signé à Rethondes"

La "gaffe" des services de l'Elysée pose une fois de plus le problème de l'apprentissage de l'histoire comme l'expliquait le prédécesseur d'Hubert Falco, l'ancien socialiste, passé avec armes et bagages au gouvernement : Jean-Marie Bockel sur son site : La Gauche Moderne

" ... /... À l’heure où on lance un débat sur l’identité nationale, faire fi du caractère fondamental d’enseignements tels que l’Histoire et la Géographie, est absurde et dangereux. Le débat sur l'identité nationale n’apparaîtrait plus que comme une péripétie électoraliste si s'opérait une telle réforme. Rendre optionnelle la connaissance du vingtième siècle est à proprement parler impensable. Les deux guerres mondiales, le Chemin des dames, la Révolution d’Octobre, la Shoah, la Libération, De Gaulle, la décolonisation, la Guerre froide, le traité de Rome, la chute du Mur, mais aussi 1958, 1968, 1981 : ce ne seraient que de simples mots, de simples dates ? Ce serait un risque de dissoudre un peu plus la citoyenneté dans un consumérisme déjà si présent et s’empêcher de fonder la République sur l'exercice de la raison partagée ... / ... "

Il pourrait peut être en toucher un mot au Chef de l'Etat et à son collègue de l'éducation nationale, qui pourrait en parler à ....




30 mars 2010

Fin de parcours pour l'aventure "Siné Hebdo" !

ça met toujours les boules de commencer une journée par une mauvaise nouvelle !

Surtout quand cette mauvaise nouvelle est la disparition annoncée d'un journal comme Siné Hebdo ! En effet, Siné ne semera plus sa zone comme l'annonçait sa chronique chaque semaine dans son journal à partir du 28 avril !

“Si c’est la fin de Siné Hebdo, ce n’est pas la fin des haricots ! (…) À côté des étrangers sans papiers, renvoyés comme des malpropres dans leur pays d’origine, (…), des pauvres hères obligés de roupiller dans des boîtes en carton près des poubelles, des chômeurs longue durée réduits à la mendicité (…), des milliers de paumés en cabane attendant des années pour être jugés… on est des petits vernis, des veinards, presque des privilégiés, nous ne l’oublions jamais ... / ... " Ecrit Siné sur son blog !

Je ne vous cacherai pas que j'en ai gros sur la patate ce matin ! Perfusé dans mes jeunes années par le VRAI Charlie Hebdo (Devenu l'insipide Val Hebdo), j'avais retrouvé dans l'aventure Siné Hebdo le plaisir d'un journal revendicatif, mordant et sans concession. Particularités que Charlie avait abandonné au fil des années !

Dès les premiers numéros de Siné Hebdo, Slovar les Nouvelles lui a donné un coup de pouce amical en publiant les couvertures et les sommaires et de nombreux blogueurs en ont fait de même. Nous avons été beaucoup à croire à la réussite de cette aventure lancée par un Bob Siné, licencié abusivement et obligé de devenir "taulier" à 80 piges.

Réussite que Bob et son équipe nous présentait en septembre 2009, dans une vidéo destinée à fêter le premier anniversaire du journal : Un an et toutes ses dents


Siné Hebdo : Un an et toutes ses dents.
envoyé par Sinelefilm. - L'info internationale vidéo.


Il a résisté au pire, Bob Siné : les procès (Voir Nouvel Obs et ActuBD) , les cambriolages, mais il ne pouvait pas se battre contre la donne économique ! Car, si beaucoup de gens en ont parlé et même vanté son contenu, ils n'ont par contre pas été assez nombreux à vouloir sortir une petite pièce de 2 € chaque semaine comme l'explique le Nouvel Obs.

" Lancé il y a un an et demi, l'hebdomadaire satirique Siné Hebdo a annoncé lundi 29 mars qu'il ne serait plus publié après le 28 avril. "Bien que le chiffre des ventes soit resté tout à fait honorable en ces temps de crise économique (37 000), Siné Hebdo perd chaque semaine de l'argent... / ... "

Les jeux sont faits, les dés sont jetés, rien ne va plus… On ferme !” Siné

Comme pour le lancement, le secret était bien gardé mais la détonante équipée de « Siné Hebdo » s'achève, faute d'argent. ... / ...

« Le plus dur a été de prendre la décision, commente Catherine Sinet, rédactrice en chef, la femme de Bob Sinet alias Siné. On a tenu bon tant qu'on a pu, en faisant un journal qu'on aimait et qui nous paraissait digne et drôle. On préfère fermer dignement, comme on a commencé.» La sentence est tombée jeudi soir. Pour Siné et son équipe, il s'agit de prévenir une faillite qui aurait été inéluctable, et de s'épargner ainsi l'humiliation du bal des redresseurs judiciaires et autres mandataires de justice.

Un S.O.S. lancé par Siné dans les colonnes de l'hebdomadaire le 10 mars dernier a entraîné un afflux de nouveaux abonnements - plus de 300 mais il en aurait fallu 6.000 - ... / ... " - Source Nouvel Obs

Nous laisserons la parole à Bob Siné en guise de conclusion

" Ainsi débute la Zone de Siné cette semaine.

" Bien que le chiffre des ventes soit resté tout à fait honorable en ces temps de crise économique (37 000 ventes), Siné Hebdo perd chaque semaine de l’argent.

Tout aura été tenté : impression sur un papier moins cher, réduction des piges acceptée unanimement par tous les collaborateurs et appel aux dons lancé le 10 mars dernier.

Mais cela ne suffit pas. La décision a donc été prise de fermer le journal. On n’allait tout de même pas risquer qu’un administrateur judiciaire impose sa loi à Siné Hebdo !

Cette aventure collective se devait d’être exceptionnelle jusqu’au bout. Cependant, grâce à l’argent des généreux donateurs, Siné Hebdo sortira encore 4 numéros (en plus de celui-ci), et le dernier (28/04, n° 86) sera l’objet d’un enterrement joyeux lors de la manif du 1er mai où toute l’équipe de Siné Hebdo vendra ce collector en fanfare !
... / ... " Siné

Alors, inutile de sortir son mouchoir ou abuser des phrases stériles comme : "si on avait su" ! Et oui, comme je l'ai souvent écris : "pas de fric, plus de journal " !

Allez, merci à toi Bob et à tous ceux qui ont participé à cette aventure et surtout comme tu as l'habitude de le dire : "Mort au cons " !

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Siné Hebdo

17 mars 2010

Les medias ont-ils déja choisi leur candidat (UMP) pour la présidentielle de 2012 ?

A partir du même sondage BVA concernant la future élection présidentielle de 2012, L'Express et Le Figaro tirent des conclusions opposées ! Doit-on comprendre que dans les rédactions on a déjà choisit le nom du candidat qui portera les couleurs de la droite ?

Le Figaro : " Les Français préfèrent Fillon à Sarkozy pour 2012

Selon un sondage BVA, 43% d'entre eux préfèrent le premier ministre au chef de l'Etat (29%) comme candidat UMP pour la prochaine élection présidentielle.

... / ... Les Français plébiscitent en effet le premier ministre à 43% contre 29% pour Nicolas Sarkozy comme candidat UMP à l'élection présidentielle en 2012, selon l'observatoire de BVA* pour Orange, L'Express et France Inter publié mardi. 28% des personnes interrogées ne se prononcent pas entre les deux têtes de l'exécutif. Si la préférence en faveur du premier ministre est encore plus nette chez les sympathisants de gauche (48% contre 17%), l'actuel président de la République garde toutefois les faveurs des Français de droite (52% contre 34% à François Fillon) et des proches de l'UMP (59% contre 25%).

... / ... Déjà début mars, un sondage Ispos-Le Point ... / ... L'étude le consacrait comme «le meilleur président» potentiel dans son camp aux yeux des sympathisants UMP... Si Nicolas Sarkozy ne se représentait pas. Une condition qui ne figure pas dans le dernier baromètre BVA, selon lequel François Fillon apparaît donc de plus en plus comme présidentiable. Un nouveau désaveu pour Nicolas Sarkozy - déjà las de voir Fillon «surfer» loin devant lui dans les sondages depuis janvier 2008 - après l'échec du premier tour des régionales.

Et le Figaro d'ajouter le "coup de grâce"

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy obtient son plus bas niveau d'approbation (36%, - 4 points) depuis son élection en 2007, selon le tableau de bord Paris Match-Ifop réalisé juste avant le premier tour des régionales et publié mardi. L'écart de popularité entre le chef de l'Etat et François Fillon (54%) a donc doublé en deux mois, passant de 9 à 18 points depuis janvier dans ce baromètre. Un niveau qui n'avait jusque là jamais été atteint.

* Sondage réalisé les 12 et 13 mars par téléphone auprès d'un échantillon national représentatif de 950 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas).

L'Express : "Sarkozy présidentiable préféré de la droite"

Selon une enquête exclusive BVA-Orange-L'Express-France Inter, les sympathisants de droite le préfèrent Fillon. Ce n'est pas le cas quand la question est posée à l'ensemble des Français ... / ... Certes, lorsque la question est posée à l'ensemble des Français, c'est le Premier ministre qui arrive en tête avec 43% des suffrages contre 29% au président de la République (28% sont sans avis).

Mais c'est grâce aux sympathisants de gauche que le chef du gouvernement obtient ce résultat (dans ce camp-là, 48% le choisissent comme candidat plutôt que le président sortant). Dans la majorité, il n'y a en revanche plus photo. 52% des sympathisants de droite veulent que Nicolas Sarkozy défende leurs couleurs à la présidentielle de 2012 contre 34 % en faveur de François Fillon. Au sein de l'UMP, le résultat est encore plus massif: 59% sont pro-Sarko; 31% pro-Fillon. ... / ...

... / ... François Fillon reste un moins bon candidat à l'Elysée que son actuel occupant. Les résultats du premier tour des régionales n'ont d'ailleurs pas battu en brèche ce scénario. La montée en première ligne du Premier ministre n'a pas empêché la droite d'enregistrer une défaite historique. "Pour un chef de campagne, son discours imprègne peu", notait un haut responsable de la majorité avant la défaite. Cette enquête ne le fera pas changer d'avis.

Il faut ajouter à ces deux interprétations le court article du JDD qui évoque la presque "déchéance" du Président : "Régionales 2010 - Sondage: Sarkozy au plus bas depuis 2007

Selon une enquête Ifop réalisée pour Paris Match à la veille du premier tour des régionales, 64% des Français expriment leur défiance à l’égard de Nicolas Sarkozy, "y compris les personnes âgées de plus de 65 ans, noyau dur du Sarkozysme", note l'institut de sondage. L'étude montre aussi que l’appréciation de la politique sociale est au plus bas depuis 2 ans et que la capacité du chef de l’Etat à incarner sa fonction descend, sous la barre des 50%, pour la première fois depuis 2007. La tendance est inverse pour François Fillon: 54% des Français disent approuver l'action du Premier ministre"

Mais ce sont Les Echos qui frappent le plus fort et surtout où "ça fait mal" : "8 % des électeurs de Sarkozy en 2007 ont voté Front national au premier tour" Qui sont les 2,22 millions de Français (11,42 % des voix) qui ont voté pour le FN dimanche ? L'analyse du vote et un sondage OpinionWay-Fiducial pour « Le Figaro », LCI et RTL, effectué auprès de plus de 9.300 personnes, permettent de dresser un portrait-robot de ces électeurs ... /... "

Comme disait Coluche : "Les journalistes ne croient pas les mensonges des hommes politiques, mais ils les répètent ! C'est pire". Nous ajouterons : Et parfois, ils réinventent la démocratie ... à leur profit !

05 novembre 2009

Presse et media alternatifs : Que lirez-vous, lorsqu'ils auront disparu ?

L'information est laconique et fout le bourdon : "Bakchich est en cessation de paiement"

C'est Libération, qui, après Rue89, l'annonce : "Le site satirique Bakchich.info, qui avait lancé fin septembre un hebdomadaire papier, Bakchich hebdo, pour tenter de sauver le groupe, va se déclarer lundi auprès du tribunal de commerce de Paris en cessation de paiement" - Source Libération

Cette information nous touche d'autant plus que nous avons rencontré et que nous connaissons plusieurs personnes qui, depuis le début, tiennent à bout de bras, cette aventure journalistique d'un autre genre.

Comme le fait remarquer Neteco : "Les pure players n'échappent plus à la crise (...) aucun journal en ligne n'est réellement à l'équilibre : ni Rue89, ni LePost, ni Bakchich, ni Mediapart, ni Arrêt sur images, ni Slate" Et pourtant le nombre de visiteurs et participants, montre le réel engouement des internautes.

Cette information touche également les blogueurs, puisque cette nouvelle façon de "faire du journalisme" leur doit beaucoup. Et même si les premières relations entre blogueurs et journalistes professionnels ont été assez mauvaises, les deux se trouvent de plus en plus associés au travail d'investigation et d'information. Des expériences comme Vendredi.info ou Marianne2 , par exemple sont les preuves de ce rapprochement.

Mais, comme une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, on apprenait que le portail Agoravox rencontre des difficultés.

C'est en ce qui nous concerne, la pire nouvelle, pour la presse "citoyenne".

Tout d'abord parce que Slovar participe activement depuis 2005 à la vie du site, ensuite parce que l'audience est toujours de ... plus d'un million de visiteurs par mois !

Que dit Carlo Revelli de la situation de le presse gratuite en ligne : " .../ ... "Certains sont même près du dépôt de bilan", affirme dans son appel sur site Carlo Revelli co-fondateur d'Agoravox. Aujourd'hui, poursuit Revelli, "AgoraVox lui-même est en danger. Le modèle publicitaire ne permet plus d'assurer la survie du média, bien que l'audience du site soit toujours au rendez-vous avec plus d'un million de visiteurs par mois"

Lecteurs et contributeurs sont invités à former "un réseau de solidarité basé sur le don ». Cela peut prendre la forme d'un don en ligne défiscalisé de 10 euros ou plus, d'un achat par SMS du badge « Je soutiens AgoraVox ". Les dons récoltés par ce biais viendront " améliorer la qualité du site, financer les serveurs, les ressources humaines, techniques et juridiques, financer des enquêtes." - Source NetEco

Echec du tout publicitaire ?

Certainement puisque, crise aidant, les annonceurs ont réduit la voilure et n'apportent plus les ressources nécessaires à la poursuite des ces media. Et jusqu'à récemment, les annonceurs permettaient de couvrir (parfois) les salaires et les frais de fonctionnement. Pourtant, ni dans les rédactions, ni chez les lecteurs, on ne s'est pas vraiment interrogé sur la viabilité d'un tel modèle économique !

Echec du modèle ?

Certainement pas puisque les internautes en redemandent, mais peinent à comprendre comment on peut arriver à leur fournir des contenus de plus en plus crédibles sans jamais débourser un centime. Les expériences Mediapart ou Vendredi montrent que faire participer financièrement les lecteurs est très difficile, et que ceux-ci confrontés à une offre payante, même modique préfèrent se tourner vers d'autres sources gratuites.

Mais quel salarié, lecteur quotidien de ces media, accepterait de donner le meilleur de lui même ... gratuitement, tout en attendant que son entreprise reçoivent quelques subsides à partager ?

Comment faire pour que ces media ne disparaissent pas ?

Un journal, un magazine ou un site web d'information, sont le plus généralement choisis par les lecteurs ou les internautes en fonction de leur degré d'implication politique, social ou sociétal.

Le modèle économique des "pure players" est en train de les conduire à l'agonie, bien que les internautes les plébiscitent. La seule solution qui nous semble adaptée, serait d'associer plus largement les lecteurs en lançant par exemple des souscriptions sous formes de clubs de lecteurs associés.

Néanmoins, nous pensons qu'il faut aller plus loin et ouvrir une partie du capital de ces media aux lecteurs/internautes. Cette participation financière aurait l'avantage de rapprocher le lectorat des équipes journalistiques et de rendre le media encore plus proche des lecteurs. Cette participation au capital, qui, par le fait auraient un droit de regard et de commentaire sur la ligne éditoriale, permettrait à leur media favori de perdurer et de ne pas être obligé de faire la chasse aux investisseurs tout au long de l'année ... s'ils en trouvent !

Cette solution complémentaire à l'actionnariat actuel des media "pure players" mettrait de plus ceux-ci à l'abri des pressions que certains annonceurs peuvent exercer afin d'éviter qu'on ne parle de certains de leurs travers.

Un nouveau modèle économique ?

Le modèle capitalistique choisis par la très grande majorité des media "pure players" ne nous semble pas ou plus adapté à la situation économique actuelle. Nous pensons sincèrement que ceux-ci doivent étudier sérieusement la piste coopérative.

Si peu d'organes de presse on choisit le modèle coopératif (Scop) n'est-il pas justement temps, pour les "pure players" d'y regarder plus prêt, comme le montre cet exemple du Portail Scop Entreprises

"Parmi les statuts proposés pour créer une entreprise, la Scop gagne du terrain dans la presse grand public. L’une des « Dix astuces pour monter sa boîte », dossier de Toulouse Mag du mois de mai, incite à choisir le statut Scop. Pour le mensuel, la coopérative présente plusieurs avantages : la souplesse des statuts, le soutien d’un réseau, et éventuellement, une aide au financement. Par ailleurs, « la Scop fait partie des entreprises qui fédèrent » et le mensuel cite l’exemple de l’Orchestre de chambre de Toulouse « qui a survécu en adoptant ce statut »... / .. " - Source Portail des Scop

Un statut peut être plus contraignant qu'une simple SARL ou SA mais qui est aux antipodes du modèle capitalistique, puisqu'il repose sur une authentique démocratie d'entreprise (un homme = une voix) et ne privilégie aucunement un groupe d'actionnaires. (voir l'exemple du Courrier Picard) et qui permet, comme l'explique Arnoult Boissau, du mouvement coopérateur : "la Scop pouvant accueillir des associés extérieurs, personnes physiques ou morales" - Source APCE

Quoi qu'il en soit, les choses doivent bouger et rapidement. Faute de quoi, les internautes ne trouveront face à eux que des media institutionnel bien plus dociles, soit par l'origine de leurs actionnaires, soit par une proximité avec les pouvoirs politiques ou économiques.

Est-ce, vraiment, ce que souhaitent les millions de lecteurs qui chaque jour s'enorgueillissent de lire "différent" ?

Le débat est lancé : Et maintenant ACTION !




25 septembre 2009

Déjà 1 an de Siné Hebdo. N'en déplaise à certains ...

Nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus accepter la dictature des media pilotés ou orientés par le SIG (service d'information du gouvernement).

Le seul problème c'est que pour lire et partager des idées, il faut trouver un media qui n'appartient pas à un groupe financier ou économique.

Pour ceux qui ont aujourd'hui la cinquantaine (dont le rédac chef de Slovar les Nouvelles) il existait le "poil à gratter " suprême dans nos jeunes années : Charlie Hebdo.

Cavanna, Choron, Reiser, Wolinski, Cabu et tant d'autres résistaient toutes les semaines aux coups de boutoir et interdictions du pouvoir.

Et puis un jour, le journal a changé de mains et est devenu la propriété de Philippe Val, ancien chanteur engagé et collègue de scène de Patrick Font.

Rapidement le ton a changé au point de ne plus reconnaître que le titre du journal. Arrive "l'affaire des caricatures" qui conduit la direction de Charlie Hebdo devant les tribunaux. Lors de cette affaire, Philippe Val se découvre un soutien de choc pour le journal, un ministre de l'intérieur portant le nom de Sarkozy.

Nul ne saura si ce soutien sera lié à la cause du licenciement d'un des piliers de l'aventure de Charlie Hebdo : Bob Siné.

Ce licenciement aurait eu pour cause la publication d'un article sur le mariage du fils du Président et jugé anti sémite par Philipe Val.

Lorsque nous avons appris, il y a plus d'un an, la façon dont Bob Siné avait été viré par l'ancien patron de Charlie Hebdo, nous avions été scandalisé et l'avions fait savoir en publiant sa dernière chronique destinée à être publiée dans Charlie Hebdo mais refusée par la direction : "Je ne partirai que par la force des baïonnettes !"

Extraits

"Il a préféré s’exclure de nos colonnes et je le regrette." C’est dans ces termes que Philippe Val terminait son éditorial dans le dernier Charlie.

Mes avocats sont formels : cela ne signifie aucunement que je sois viré. Il laisse seulement croire que j’ai démissionné, ce qui est absolument faux. Je continuerai donc, jusqu’à la réception d’une lettre officielle de licenciement à envoyer régulièrement ma rubrique !

Je vais, aujourd’hui, vous dire mon intime conviction : Philippe Val ayant tous les pouvoirs à Charlie et régnant en maître absolu sans jamais tenir aucun compte de l’avis de ses collaborateurs, m’en voulait à mort d ‘être le seul résistant depuis la mort de Gébé et d’écrire, dans ce qu’il appelait, avec un certain culot, "SON" journal, des propos souvent diamétralement opposés aux siens. Il caressait, depuis longtemps, l’envie de m’évincer mais craignait de violentes réactions. (A juste titre, car on assiste, depuis une semaine, à un véritable tsunami de protestations indignées).

Il n’osait m’attaquer de front, mais m’asticotait souvent, me demandant lui-même ou par sectateurs interposés, de changer un mot ou de corriger une phrase qui le choquait. L’excuse invoquée, à tous les coups, était la crainte d’un procès. Certains de mes propos pouvaient, d’après lui, être mal interprétés et passer pour homophobes, antiféministes mais, le plus souvent, antisémites.

Je luttais pied à pied mais abandonnais toujours et finissais par trouver une formule moins percutante mais qui le satisfaisait. (Je ricane doucement quand il prétend ne pas avoir lu mon texte car, quand il ne les épluchait pas lui-même, il envoyait au charbon Gérard Biard, Oncle Bernard ou carrément Richard Malka, son avocat (qui est aussi celui de Clearstream !) ... / ... "

Or, quelques mois plus tard, on pouvait lire : "... / ... Le président du Tribunal de Lyon, Fernand Schir, s’est montré très ferme et n’a épargné aucun de ceux qui, sur la place publique, avaient soutenu l’accusation d’incitation à la haine raciale : BHL, Val, Alexandre Adler, Askolovitch, leur rappelant un des arguments de Philippe Val lors du procès des caricatures : « Le crime est dans l’œil de celui qui regarde le dessin ». « Le lectorat de Charlie Hebdo est un public éclairé » a t-il affirmé. « Le caricaturiste n’a fait qu’exercer la liberté d’expression de manière satirique, dans un débat public touchant à la laïcité ... / ... " - Source Siné Hebdo - Télécharger le jugement de la Cour de Lyon

En juillet 2008, nous avions publié : "Philippe VAL ou la deuxième mort de Charlie Hebdo" dans lequel nous écrivions :

" ... / ... La peur n'évite pas le danger M. VAL, et si la peur l'emporte sur tout le reste que penser de votre vue de l'impertinence ?

Impertinence, nous vous le rapellons, sans laquelle le journal que vous dirigez n'aurait jamais existé

J'avais déja du mal ces derniers temps à acheter Charlie en raison de la faible qualité de son contenu. Cette fois-ci lorsque j'aurai cette envie, je me plongerai dans la lecture d'un livre qui m'a été récemment offert et qui montre et parle des années Charlie. Les vraies !!!

Pour finir, j'aimerais pasticher Diane Dufresne et sa "Chanson pour Elvis".

Tu vieillis mal, Charlie
T'aurais p't'êt dû mourir
Comme Marilyn ou Janis
T'avais pas l'droit d'vieillir

Décidément M. VAL, vous êtes un imbécile que j'espère ... malheureux. Rendez-nous Charlie Hebdo et baptisez votre journal VAL Hebdo !!!"

Philippe Val fera une sortie "honorable" en prenant la tête de France Inter

Ce que nous écrivions le 2 avril 2009 : " ... / ... Et puis aujourd'hui au gré de mes surfs dans l'actualité, j'apprend que Nicolas Sarkozy a choisi le patron de Charlie Hebdo pour diriger l'antenne de France Inter. Sa nomination pourrait avoir lieu après l'arrivée de Jean-Luc Hees à la tête de Radio France.

Le Nouvel Obs écrit : "Hees et Val sont de vieux amis et Philippe Val est aussi un ami de Carla Bruni…Dans ce qu’il faut appeler l’"affaire Charlie", Philippe Val a aussi été un défenseur, de facto, du fils et de la belle fille du président de la République. Voila qui peut donc expliquer le choix de Val par l’Elysée ... / ...

L'éditorialiste du Nouvel Obs ajoute : "Si Val est bien confirmé, la gauche sera fort embêtée pour critiquer les choix de l’Elysée en matière de nomination dans l’audiovisuel" Et là, nous ne sommes pas d'accord car cela fait très longtemps que Philippe Val a quitté la gauche active pour se réfugier dans le giron des philosophes amis du Président. Val ne représente plus que lui même et son ambition.

Alors vraiment, pourquoi la gauche aurait le moindre complexe pour le critiquer s'il ne fait pas correctement le travail pour lequel il va être embauché !!!

Choron, avec tout le respect du à ta famille il vaut mieux que tu sois mort plutôt que d'apprendre ça !!!

La rédaction de Slovar souhaite faire passer un message personnel à Philippe Val : "Tu vois camarade le rubicon n'est pas si difficile à passer. Ne reste plus qu' trouver de gentils petits mickeys pour les pages de Charlie Hebdo"

Entre temps, Bob décidait, à 80 piges, de se lancer et de créer son propre journal.

Nous avons été, et nous en sommes fiers, dans les premiers à faire la promo de Siné Hebdo en publiant un article "spécial copinage" chaque semaine dans lequel nous présentions la couverture et le sommaire du numéro en concluant : "Encore un très bon numéro qui mériterait le slogan créé par l'équipe du défunt Hara Kiri : "si vous ne pouvez pas l’acheter, volez-le ! "

Et puis, les semaines ont passé et puis il y a quelques jours, le verdict est tombé : Siné Hebdo vient de souffler sa première bougie !!!

Bob et Catherine Siné nous ont fait parvenir un message que nous vous donnons ci-dessous en intégralité et en profitons pour souhaiter longue vie à leur "bébé" et encore de nombreux anniversaires à venir

Texte de Bob et Catherine Sinet

Siné en rigole encore il n’avait jamais touché un ordinateur de sa vie ! Et pourtant ce sont les bloggeurs et les internautes qui lui ont sauvé la mise alors qu’il était lynché par les médias traditionnels. Ils ont signé les pétitions de soutien, impulsé l’élan de solidarité : Nous comptons toujours sur vous aujourd’hui pour continuer un combat tout azimut pour lutter
contre le consensus mou, la terreur intellectuelle et la pensée unique.

L’aventure Siné Hebdo était improbable. Lancer un nouvel hebdo, en trois semaines, pendant l’été 2008, et en pleine crise de la presse : il fallait être fou ou très en colère ! Nous étions les deux. Le succès fut au-delà de toute attente : 140 000 exemplaires vendus dès le premier numéro, le 10 septembre 2008.

Depuis, c’est 2 millions 700 000 exemplaires vendus, 50 000 mails et courrier des lecteurs, 12 000 dessins reçus dont plus de 2 650 publiés, grâce à une équipe de chroniqueurs, journalistes et dessinateurs enragés. Nous fêtons ce mois-ci le premier anniversaire de Siné Hebdo, via un hors-série de 96 pages, «Un an… et toutes ses dents ! », qui retrace cette incroyable aventure.

Où il est démontré que Siné Hebdo ce n’est pas ce QUE les médias voudraient en faire : un journal de rigolade. Non, c’est AUSSI des enquêtes, des reportages, des rencontres…

Nous vous demandons, aujourd’hui plus que jamais, de parler de Siné Hebdo autour de vous, du hors-série…

Nous n’achetons pas de pub, nous n’en accueillons pas, nous n’avons que nos lecteurs et nos « soutiens » pour garantir notre indépendance et pérenniser l’aventure !

Merci à vous tous,

Bob et Catherine Sinet

C'est avec plaisir que nous publions ce nouveau "copinage"

Au fait, même s'il reconnaît que les nouvelles technologies ne sont pas son fort, Bob Siné a accepté de se mettre à la vidéo en ligne. Vous pourrez découvrir ci-dessous celle qui porte le nom de : "Un an et toutes ses dents : "L’incroyable aventure de Siné hebdo"



Vidéo ENORME dont nous demandons immédiatement, à la ministre de la santé, le remboursement par la sécurité sociale !

Pour les fans de l'expérience Siné Hebdo, nous vous informons qu'un film est en chantier. Ce film dont nous vous donnons ci-dessous le descriptif a besoin de producteurs.

Réalisateur: Stéphane Mercurio
Avec: Guy Bedos, Gérard Depardieu, Sid Amed Ghozali, Benoît Delépine, Gustave Kervern, Catherine Sinet et l'équipe de Siné-hebdo
Format: cinema
Genre: documentaire
Epoque: contemporaine
Durée: environ 90'
Langues: français

Budget du film: 444 896€
Producteur: Iskra
Distributeur: Iskra
Bande annonce du film

Si vous voulez soutenir ce projet, vous pouvez devenir co producteurs du film en vous rendant sur le site de touscoprod.com et en investissant quelques € de votre poche.

Après ce "geste pour la planète", n'oubliez pas (même si vous ne fumez pas) de filer chez votre buraliste vous acheter le cigare que tout magnat du cinéma se doit de posséder.

Bonne route à cette nouvelle expérience et longue vie à l'impertinence et au refus du politiquement correct !

Sources et crédit images
Siné Hebdo

11 juin 2009

Demain c’est vendredi : Un Vendredi Hebdo anti morosité ... de 92 pages

Demain va paraître le hors série d'été de Vendredi l’Hebdo. Et comme on le dit à la rédaction du journal : « En 28 numéros, les sources se sont succédées dans une cadence infernale ! »

Ce hors série d'été ne ressemble à aucun autre, dans la mesure où la rédaction a décidé d’offrir un numéro spécial été à ses lecteurs. Et, il n’y sont pas allé de main morte : Meilleurs sites d’info, meilleurs blogs, portraits de blogueurs … le tout sur un numéro de 92 pages !!!

Ce numéro va clôturer la saison 1 (comme les meilleurs téléfilms américains) de l'Hebdo et l'équipe du journal nous l'a confirmé, il y aura une saison deux avec semble t-il des surprises à la clé (comme les très bons téléfilms américains)

Cette fois, la rédaction de Vendredi a soigné les lecteurs de Slovar les Nouvelles puisque si vous trouverez des photos de la Une comme d'habitude, vous en trouverez une du sommaire et aussi une photo des blogueurs (réalisée chez Vendredi) que vous avez pu lire dans les différentes éditions. Avec de bons yeux, certains se reconnaitront ou reconnaîtront des connaissances.

Ceux trouveront où est Slovar gagneront : Sa reconnaissance et sa gratitude ...

Le deuxième scoop de Slovar, petits veinard, c'est que Jacques Rosselin (le Directeur de Vendredi) a accepté de se prêter à une interview exclusive pour le lancement de ce numéro spécial. Hé les lecteurs, vous imaginez, un blogueur qui interviewe un journaliste professionnel.

Etonnant non !

Bonjour Jacques Rosselin,

Slovar : Un an de "Vendredi l'Hebdo", quels sentiments tirez-vous de cette première expérience ?

Jacques Rosselin : J'ai appris beaucoup de la blogosphère. Je n'avais pas idée de ce que c'était quand j'ai commencé à travaillé à ce projet. Une chose est sûr, nous avons une bonne idée : publier dans un hebdo papier une sélection de ce qui est publié sur le net.

Slovar : Combien de gens participent-ils à la création de chaque Vendredi ?

Jacques Rosselin : 7 personnes.

Slovar : Comment a évolué le concept depuis le premier numéro ?

Jacques Rosselin : Nous sommes partis sur l'idée d'un canard enchaîné à partir du net. C'était idiot. A partir du net, on peut faire un journal vraiment innovant, avec un regard sur l'actualité qui change, et des sujets propres au net.

Slovar : Certains ont taxé Vendredi de "conformisme" Que leur répondez-vous ?

Jacques Rosselin : Ils avaient raison pour les premiers numéros. Nous avons tâtonné puis beuacoup évolué en 2009. A partir de la nouvelle info du net, nous pouvons désormais avoir pour ambition de faire un nouvel hebdo.

Slovar : Quels sont votre meilleur et pire souvenir pour cette première année ?

Jacques Rosselin : Que des bons souvenirs. De grands moments. Travailler à un nouvel hebdo est une expérience géniale. Le pire souvenir ? Je pensais vendre 100 000 exemplaires au premier numéro, on en a vendu que 50 000.

Slovar : La presse écrite a le plus grand mal à exister. Croyez-vous toujours que le Net et le papier soient complémentaires ?

Jacques Rosselin : La presse écrite ne peux survivre que si elle se fait, sinon à partir du net, du moins avec le net. L'info se produit aujourd'hui sur la toile. La presse papier doit se nourrir de ce bouillonnement.

Slovar : Vous avez indiqué lors de la soirée blogueurs qui a eu lieu dans les bureaux du journal repartir pour une deuxième saison. Pouvez-vous nous donner quelques nouveautés à venir ?

Jacques Rosselin : La formule va évoluer. Une de nos erreurs initiales est d'avoir voulu faire un journal traditionnel en piochant des articles sur le net. La formule de la Saison 2 se fera à partir de notre site. Pour créer un produit innovant, il faut être plus à l'écoute du net. Etre synchrone avec ses innovations dans le domaine de l'info.

Slovar : Quelques mots pour finir ?

Jacques Rosselin : Achetez le numéro d'été, écrivez nous, nous sommes en pleine réflexion, c'est le moment de nous faire part de vos réflexions sur la nouvelle info.

En attendant de vous rendre dès demain matin dans votre kiosque habituel, voilà quelques pistes de lecture au travers du sommaire

Qui se cache derrière les blogs d’informations ?

Ils sont quelques centaines, peut-être autour d’un millier, à produire cette nouvelle info qui envahit le Net. Cachés derrière leur écran, par timidité, par souci d’anonymat, on ne connaît que très peu les blogueurs... Certains sont journalistes bien sûr, les plus importants en terme d’audience, mais ce sont aussi des non-professionnels qui expriment leur analyse de l’actualité sur la le Net. Des sites d’informations aux blogs personnels, le Web est devenu un acteur majeur de l’information. Vendredi Hebdo vous présente quinze blogueurs : ces forçats du clavier, nés sur la toile, aujourd’hui influents dans toute la société, révèlent leur histoire et … leur visage !

Le tour de la nouvelle info en 80 billets

JustifierLa rédaction propose un dictionnaire de l’information sur Internet ! De A comme activisme, à W comme Wikipédia, en passant par H comme Hadopi ou O comme Obama, Vendredi Hebdo a sélectionné les meilleurs textes qui tricotent et détricotent l’actualité. Avec la publication de quatre vingt billets, la rédaction a voulu montrer la diversité des styles, des opinions, des engagements, des personnalités de la blogosphère. En prime, quelques pauses au parfum estival faites de chroniques sucrées et amères, de coquineries et de bien d’autres choses à découvrir…

Vendredi Hebdo reprend les 28 unes de la publication qui, tout au long de cette saison 1, n’a cessé d’évoluer, de s’adapter, d’inventer. Ce coup d’œil dans le rétroviseur montre à quel point la blogosphère prend un malin plaisir à bousculer l’information. A l’image du Net, Vendredi Hebdo n’est pas resté immobile et apporte un regard nouveau sur l’actualité en se méfiant du conservatisme et des idées reçues.

La crise économique (qui a éclaté un mois avant le lancement du magazine), l’actualité politique, Nicolas Sarkozy, …. ont beaucoup occupé les médias mais la rédaction explore d’autres champs d’Internet tout aussi fertiles.

Le guide exclusif des meilleures sources

Quels sont les blogs indispensables à connaître? Qui se cache derrière eux ? D’où parlent-ils ?
On trouve énormément d’informations sur le Net. Pouvoir accéder à des milliers de nouvelles sources, c’est utile. Encore faut-il qu’elles soient qualifiées. Vendredi Hebdo est le seul journal à ce jour à avoir produit plusieurs guides les répertoriant. Sur les 80 000 blogs d’information recensés par Wikio dans tous les domaines, seules quelques centaines peuvent permettre de suivre l’actualité autrement. Vendredi Hebdo répertorie plus de 260 sources classées par genre (actu, éconoclastes, idées, médias…) et donne les trois conseils afin d’être bien armé pour plonger dans le grand bain de la nouvelle information !

A lire également dans le numéro Hors-série de Vendredi Hebdo : les sept raisons de détester le net selon notre ami le mulot, les posts des plus belles plumes de la toile, les conseils de la blogosphère pour passer un été fabuleux et beaucoup d’autres surprises

Un rappel à ceux qui pensent lire gratuitement le numéro en ligne : Ce n'est pas possible. Pour une fois pas question d'être radin. A moins de piquer le numéro de quelqu'un qui l'a acheté. Mais personne ne fais jamais ça :-))

A vous de voir !!!

Vendredi L'Hebdo
http://www.vendredi.info

28 mai 2009

Bonne résolution pour demain : Préparer 2 € pour Vendredi l’Hebdo

On a beau être habitué, toutes les semaines, ça recommence. Demain c’est Vendredi le jour de l’Hebdo ! Et vous, petits veinards de lecteurs, vous allez encore profiter du sommaire du numéro qui ne sera dans les kiosques demain.

Cette semaine, les élections européennes ont alimenté les débats sur Internet au travers de nombreux billets :

Europe : pour qui votent les blogueurs ?
A la veille des élections européennes du 7 juin, Vendredi Hebdo fait un tour d’horizon des blogs et démontre la réticence des internautes face au scrutin. La blogosphère, qui avait déjà défendu le non au traité européen, persiste dans sa défiance vis-à-vis de l’Europe …

Pendant les élections… la crise continue
La récession est beaucoup plus grave en Europe qu’aux Etats-Unis, comme l’office statistique européen Eurostat vient de le confirmer. Les chiffres mettent en évidence l’insignifiance des mesures prises à ce jour à l’échelle européenne…

Faut-il oublier l’Allemagne ?
Vendredi Hebdo propose le débat intriguant entre deux blogueurs sur la pérennité du couple franco-allemand aujourd’hui. Dans ce combat de blog, Malakine et Laurent Pinsolle offrent leurs deux visions : l’un ne croit plus à la convergence des intérêts de la France et de l’Allemagne et l’autre est persuadé qu’au contraire nos deux pays doivent continuer d’agir ensemble.

Les réseaux sociaux colonisent la toile
Les nouveaux sites communautaires et participatifs ont révolutionné la manière de naviguer sur Internet. Alors que les pros se préparent au commerce 2.0, les internautes ont tout intérêt à contrôler leur image sur le Net …

La prof sur MySpace
Dans la vraie vie, elle est professeur de lettres. Sur MySpace, elle se présente comme « un freak de plus sur la toile », qui aimerait rencontrer Corto Maltese, Batman et Karl Marx… Et puis ses élèves sont tombés sur une de ses vidéos… Vendredi Hebdo propose l’interview de cette professeur …

Sabine Herold, l’alter libérale…
Après avoir accueilli en avril « l’éminence grise » Alain Minc, Vendredi Hebdo poursuit son cycle de rencontres entre personnalités et blogueurs. Cette fois, c’est Sabine Herold, la jeune présidente d’Alternative Libérale, qui a voulu s’exposer aux questions de Vogelsong, Dagrouik (RVA), Hypos, Reversus et politique2point0. La rédaction publie des extraits des réactions des blogueurs après le débat.

Dossier spécial : Résistance numérique : « Hadopi m’a tuer »

Vendredi Hebdo consacre un dossier exclusif de 4 pages à la résistance organisée contre la loi Hadopi. En effet, l’adoption de la loi ne signifie pas que le débat est clôt. Différentes formes de résistance numérique voient le jour sur le Web. Plusieurs artistes « libres » affichent leur anti-hadopisme et participent au concert « Hadopi m’a tuer » dont Vendredi Hebdo est partenaire. Les blogueurs les plus influents se font également entendre.

Après avoir démontré que cette loi est inapplicable dans son dernier numéro, Vendredi Hebdo continue de soutenir la lutte anti-Hadopi.

A lire aussi cette semaine : le radar internet avec les billets et les hommes politiques dont on a le plus parlé sur internet pendant la semaine, le troll et son billet le plus méchant de la semaine, le blogueur de la semaine …

Un rappel à ceux qui pensent lire gratuitement le numéro en ligne : Ce n'est pas possible. Pour une fois pas question d'être radin. A moins de piquer le numéro de quelqu'un qui l'a acheté. Mais personne ne fais jamais ça :-))

A vous de voir !!!

Vendredi L'Hebdo

19 mai 2009

Ordre National du Mérite : Nouvelle tournée de hochets sarkoziens ... mérités ?

Un article du Canard Enchaîné et de Rue89 évoquent l'enquête des jeunes journalistes du CFI publiée sur Le Post et consacrée à la distribution de médailles et décorations remises à quelques uns des invités de la fameuse soirée du Fouquet's

Extraits : Avec Nicolas Sarkozy, la fidélité paye. Pas en argent sonnant et trébuchant, cela va de soi. En revanche, le chef de l'Etat ne se montre pas avare lorsqu'il s'agit de distribuer les récompenses honorifiques. L'actuel résident de l'Elysée a eu la main leste en la matière ces deux dernières années, distribuant de la légion d'honneur à tour de bras.

Premiers bénéficiaires de ses largesses républicaines: ses proches. Sur les 56 "happy few" invités par le chef de l'Etat à fêter la victoire au soir du 6 mai 2007, 16 ont depuis eu droit à leur médaille. Soit ... 28 % de l'assistance. Suite de l'article et liste des décorés

Oui, mais il n'y a pas que la Légion d'Honneur dans la vie, mon bon monsieur ! Et pour les autres "breloques", comme l'ordre national du mérite, le Chef de l'Etat comme ses ministres n'ont pas la main moins leste. Témoin, la remise (incontournable !) de l'Ordre du Mérite par Roselyne Bachelot à la chanteuse Lyane Foly évoquée dans Slovar les Nouvelles.

Moins cotée que la Légion d'honneur, cette décoration permet de récompenser de façon moins ostentatoire quelques amis ou fdèles.

l'Ordre National du Mérite a été créée en 1963 par le Général de Gaulle afin de récompenser les "mérites distingués" rendus à la nation française de militaires ou civils. Il existe une hiérarchie dans l'ordre avec 5 grades.

- chevalier de l'ordre national du Mérite
- officier de l'ordre national du Mérite
- commandeur de l'ordre national du Mérite
- grands officiers de l'ordre national du Mérite
- grands-croix de l'ordre national du Mérite

Liste des récipendaires

Cette création règle le problème de la profusion des Ordres de Mérite et d'Outre-Mer ... / ... L'admission et l'avancement dans l'Ordre National du Mérite sont prononcés dans la limite des contingents fixés par décret du Président de la République pour une période de trois ans. Ces contingents sont répartis entre les différents ministres qui adressent les propositions au Grand Chancelier. Source Ministère de la Défense

C'est donc au titre de cet ordre que : 3 étoiles d'argent de Chevalier de l'Ordre National du Mérite brilleront bientôt sur les poitrine de 3 personnalités ... de télévision. Il s'agit de Laurent Solly, directeur de la Direction générale de TF1 et Président de TF1 Digital, Caroline Got, directrice générale de la chaîne TMC, et Cendrine Dominguez, présentatrice de l'émission hebdomadaire Téva déco sur Téva et de la Maison de Cendrine sur RTL.

L’étoile de l’Officier de l’Ordre National du Mérite, de couleur vermeil, illuminera quant à elle le veston de Paul Wermus , producteur et présentateur de l’émission hebdomadaire On en parle à Paris sur France 3 Paris Ile-de-France Centre, également chroniqueur à France-Soir et VSD
. - Source Tele7

Mais quelle est la définition du terme "mérite" ?

Définition du terme mérite : Etymologie : du latin meritum, gain, salaire, ce dont on est digne.

Le mérite est ce qui rend une personne digne d'estime, d'éloge, de considération ou de récompense au regard de sa conduite ou des obstacles surmontés. Le mérite peut résulter de diverses qualités morales, intellectuelles ou physiques : l'habileté, le talent, le courage, l'effort fourni, la prise de risque, la responsabilité, l'innovation... Le mérite implique un effort pour franchir des difficultés et renvoie surtout à une force morale. Dans un sens plus large, le mérite d'une personne désigne l'ensemble de ses qualités.

Dans une organisation publique ou privée, la reconnaissance du mérite, pour la rémunération ou la promotion, est présentée comme un moyen de protéger les membres de cette organisation contre le favoritisme, le "fait du prince", et de s'assurer qu'ils souscrivent aux valeurs fondamentales de cette organisation. En fait, elle vise à remplacer la reconnaissance "à l'ancienneté" considérée comme moins efficace.

C'est, tout à fait le profil des quatre impétrants aux "mérites distingués" rendus à la nation française

Laurent Solly : Laurent Solly est énarque, fut sous-préfet puis conseiller de Sarkozy à Bercy et à l'Intérieur, plus jeune préfet de France, avant de s'occuper de la campagne du candidat de l'UMP. Son avenir était même tout tracé : directeur de cabinet de Sarkozy à l'Elysée. «Ils sont méga proches, raconte un observateur. Solly va même jusqu'à cloner Sarkozy. Il reprend ses tics de langage, ses mimiques.» En 2007, c’est l’Elysée qui, par la voix de Franck Louvrier, chargé en communication du Président, annonçait à à Libération : "Dans la première quinzaine de juin, il sera DG adjoint de TF1" Une nomination dans une entreprise privée annoncée et pilotée par l’Elysée dans une entreprise de l'ami Martin Bouygues - Source Libération

Caroline Got : Précédemment, directrice de l’unité achats cinéma et fiction étrangère de France 3, a remplacé Fabrice Bailly, qui était directeur général de TMC depuis octobre 2006. Ce dernier travaille désormais à TF1 aux côtés de Laurent Storch - directeurs des programmes de la chaîne. En 1999, Caroline Got a déjà travaillé pour le groupe TF1 en tant que directrice des acquisitions cinéma pour TF1 Vidéo puis comme directrice des préachats cinéma français à TPS. - Source CBNews

Cendrine Dominguez : le Chef de l’état a pris sur sa réserve personnelle de médailles pour honorer l’animatrice télé du titre de Chevalier de l’Ordre national du mérite pour récompenser sa passion pour la décoration … Les grincheux dont nous sommes feront simplement remarquer qu'en 2008 : Lagardère Active, a annoncé l'acquisition du groupe Massin, leader de la presse décoration en France, avec deux publications : Art & Décoration et Maison & Travaux. Certainement une coincidence ! - Source Capital

Et enfin : Paul Wermus

Dans son cas, cette étoile d'officier serait-elle due à la déconvenue de Paul Wermus qui était candidat au siège de Jean-Pierre Elkabbach à Public Sénat ?

On peut lire dans une interview dans le Point du 26/11/2008

Le Point : D'où vient cette idée de briguer la présidence de Public Sénat ?

Paul Wermus : Je déjeunais avec Roger Karoutchi (secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement), Yvan Levaï (ancien président de la chaîne parlementaire LCP-AN) et Pierre Charon (conseiller du président Sarkozy) et la conversation a roulé sur Public Sénat. L'un des convives a lancé l'idée : "Et si tu te présentais ?" Et ce fut, malheureuseument pour lui ... Gilles Leclerc.

Que du "mérité" on vous dit !!!

On aurait tord, dans cette période de morosité, de ne pas se réjouir du fait que la nation française honore des gens si considérables, dont nous sommes certains qu'ils sont protégés contre le favoritisme et le "fait du prince" ... télévisuels