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27 juillet 2011

« Conseil de déontologie » : Un projet UMP pour museler les journalistes ?

Un député UMP vient de déposer une proposition de loi : « visant à instituer un conseil national de déontologie journalistique » Cette proposition n'est-elle pas simplement une vendetta contre certains médias ayant mis à mal des élus et ministres de la majorité présidentielle ?

Depuis bien longtemps, le mois de juillet est traditionnellement celui dont les parlementaires profitent, pour présenter des propositions de lois, difficiles à présenter en temps normal. Exemple, le 13 juillet 2011, le député UMP Jean-François Mancel a fait enregistrer à la Présidence de l’Assemblée nationale une proposition de loi : « visant à instituer un conseil national de déontologie journalistique »

Que dit-elle ?

« Les exemples ne manquent pas pour illustrer les excès auxquels certains journalistes peuvent succomber. Les atteintes au secret de l’instruction, au secret défense, à la dignité et à la vie privée de la personne sont autant d’abus qui ont connu une certaine recrudescence ces dernières années. (...) ces excès sont surtout imputables à la surenchère médiatique, course effrénée à l’audimat et aux tirages, qui conduit parfois à occulter les droits les plus essentiels de la personne et les exigences qualitatives de la profession (...) Ces principes ne sont pas une idée nouvelle et beaucoup sont déjà définis par des chartes nationales et internationales, à l’instar de la Charte de Munich du 24 novembre 1971. Cependant, faute d’un accord, la convention collective nationale de travail des journalistes du 1er mars 1976, qui a force de loi depuis le décret d’extension ministériel du 2 février 1988, ne contient aucun protocole annexé traitant des questions d’éthique ou de déontologie (...) »

Charte de Munich à laquelle se réfèrent notamment les membres du Syndicat de la Presse Indépendante d'information en ligne (SPIIL) dont les membres fondateurs sont : @rret sur images, Indigo Publications, Mediapart, Rue89, Slate, Terra eco et dont certains ont affolé le monde politique, comme Rue89 et surtout Mediapart, qui s'est illustré dans l'affaire dite « Woerth/Bettencourt »

Or, il faut savoir que Jean-François Mancel, avant de devenir son mentor, a engagé dans les années 80 : « un jeune diplômé, fort d’une première expérience chez Arthur Andersen, pour diriger l’Agence de développement de l’Oise : Eric Woerth »

Il fut d'ailleurs un de ses plus fervents défenseurs comme l'atteste un billet publié sur son blog le 11 septembre 2010 : « (...) la dérive de certains médias et journalistes qui se moquent totalement de la vérité et du respect des personnes instaure progressivement une démocratie de la haine. Je viens de le constater en suivant depuis des semaines cet acharnement sordide contre Eric Woerth (...) » et de conclure par : « (...) C’est pourquoi j’ai proposé de créer (...) un véritable code déontologique (...). C’est l’intérêt de la presse car l’autorégulation actuelle n’est plus en phase avec l’évolution des temps (...) »

La vengeance étant un plat qui se mange froid, c'est donc en juillet 2011 que notre député aura déposé sa proposition de loi ! Comment envisage t-il le fonctionnement de son « conseil national de déontologie journalistique » ?

Explications d'Olivier Da Lage (1) : « (...) selon le quatrième alinéa de l’article 2 de cette proposition de loi, le conseil comprend « sept membres représentant la société civile, extérieurs aux métiers du journalisme et de l’édition, ayant répondu à un appel à candidature et sélectionné par un comité dont la composition sera fixée par décret et après avis des commissions parlementaires compétentes ». Vu que les décrets, par définition, sont pris par le gouvernement et que les commissions parlementaires reflètent la majorité du moment, ce n’est pas beaucoup s’avancer que d’affirmer que les « représentants de la société civile » seront, dans la pratique, choisis par le pouvoir (...) Cette volonté de mise sous tutelle est d’autant plus évidente à la lecture de l’alinéa 7 du même article, qui prévoit qu’« est adjoint au comité exécutif du conseil national de déontologie journalistique avec voix consultative un représentant du ministère de la culture et de la communication ». Non seulement un représentant du ministère siégerait dans cet organisme, mais il aurait une voix consultative (...) Si ce n’est pas le retour au ministère de l’Information, cela y ressemble diantrement (...) »

Et même si l’Association de préfiguration d’un Conseil de presse (APCP) relativise les propos d'Olivier Da lage, elle ne manque pas d'écrire : « (...) Le projet du député de droite concrétise sans doute l´énervement de nombre de membres de la majorité qui enragent d´être malmenés par les journaux. En ce sens, et en prévision des élections présidentielles, il est certainement opportuniste (...) » et certainement un peu ... revanchard !

Mais, l'ambition de notre député n'est-elle pas de remettre au goût du jour « l'actualité heureuse » diffusée il y a quelques années par « Jours de France », ce concept créé par Marcel Dassault (qui fut son mentor politique) afin que les français puissent rêver, à nouveau sur des pages de mode, de chronique mondaine, ... et redécouvrir des dessins bien conservateurs de Jacques Faizant ou les « sympathiques » parisiennes de Kiraz au lieu de se repaître de : « la dérive de certains médias et journalistes qui se moquent totalement de la vérité et du respect des personnes » Non mais !


(1) Journaliste à RFI, syndicaliste SNJ, vice-président de la FIJ (Fédération internationale des journalistes) et ancien président de la Commission de la carte d´identité des journalistes professionnels (CCIJP)

15 juillet 2010

Remises de Légion d'honneur du 14 juillet : Quelques décorés ... remarquables !

Après avoir récompensé de la légion d'honneur les couturiers Lagerfeld et Galliano, amis de son épouse, le Chef de l'Etat a délaissé le "dé à coudre" pour mieux se concentrer, pour la promotion du 14 juillet, sur un certain nombre d'industriels ou acteurs des media.

Même si le Président et ses ministres ont toute latitude pour honorer qui bon leur semble, les français qui ont appris dans quelles circonstances " Eric Woerth, alors ministre du Budget, l'avait remise à Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt" s'interrogent de plus en plus sur l'utilisation ( parfois un peu abusive) de cette décoration, dont le but est, comme le rappelle Challenge, de récompenser : " les services exceptionnels ou éminents dans toutes les activités qui servent la nation"

Et si, ajoute Challenge : " En affaires, la Légion d'honneur, qui n'apporte aucun privilège matériel ou financier", Elle : "est appréciée comme gage d'honorabilité et de réussite sociale" Citant au passage Sophie de Menthon (ex candidate à la présidence du MEDEF) : " Mes pairs m'ont tout de suite regardé d'une autre façon le jour où j'ai été décorée ... / ... "

Ainsi, on peut trouver dans la nouvelle promotion, publiée le 14 juillet au Journal officiel

Martin Bouygues : qui a été le témoin du deuxième mariage de Nicolas Sarkozy et parrain de son plus jeune fils Louis. Et qui à la tête de TF1, devrait être bien utile pour ... la campagne de 2012

Mais aussi : Sophie Huet, la journaliste au Figaro et présidente de l'association des journalistes parlementaires

François Perol : ancien conseiller du chef de l'Etat porté en 2009 à la tête du groupe Banque populaire-Caisse d'épargne (BPCE) et futur nouveau "pilote du lobby bancaire" puisqu'il devient : "Président du directoire de la BPCE, président de la Fédération Bancaire Française (à compter du 1er septembre 2010)" bien qu'il soit poursuivi pour "prise illégale d'intérêt" - Source Rue89 et AFP/Google

Emmanuelle Mignon : ancienne directrice de cabinet et ancienne "plume" de Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Celle qui s'était illustrée en lançant le fameux : "En France, les sectes sont un non-problème ... / ... Quant à la scientologie, je ne les connais pas, mais on peut s’interroger. Ou bien c’est une dangereuse organisation et on l’interdit, ou alors ils ne représentent pas une menace particulière pour l’ordre public et ils ont le droit d’exister en paix ... / ... " VSD et qui partage désormais son temps entre le Conseil d'Etat et la société de Luc Besson

Renaud Dutreil : qui après avoir été Secrétaire d'Etat aux PME et au Commerce entre 2002 et 2004 puis ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat en 2004-2005, puis ministre en étant en charge des PME, du Commerce, de l'Artisanat et des Professions libérales en 2007. est aujourd'hui pour président de la filiale américaine de LVMH - Source Challenge

Il ne peut y avoir que des "malfaisants" comme Slovar les Nouvelles pour rappeller que Bernard Arnault patron de LVMH avait invité Nicolas Sarkozy avec tout le gratin du CAC 40, au mariage de la fille !

La magistrate Maryvonne Caillibotte : directrice des affaires criminelles et des grâces au ministère de la Justice. Ce qui fait écrire au Journal Le Monde : "Les "affaires" les plus sensibles sont suivies de ce poste au ministère, via les procureurs, qui peuvent aussi recevoir des instructions par son intermédiaire"

Du côté des "insolites" on note dans le contingent du monde de la culture

La chanteuse Mireille Mathieu et l'actrice Charlotte Rampling - Liste sur Le Point et liste détaillée sur Legifrance

Toutes nos félicitations à ces décorés ... remarquables et récompensés, à juste titre, pour leurs : " services exceptionnels ou éminents dans toutes les activités qui servent la nation" ...




07 juillet 2010

"Affaire Woerth" : Le début de la fin pour le financement occulte des partis politiques ?

Après avoir été assommée par les révélations du site Médiapart, l'UMP passe à l'offensive et l'accuse, ni plus ni moins, d'être ... la réincarnation de la presse nauséabonde des années 30.

Il faut dire que cette fois-ci, c'est difficile de ne pas s'affoler dans la mesure où : " Mardi, dans une interview au site Médiapart l'ex-comptable de Liliane Bettencourt a affirmé que Eric Woerth avait reçu en mars 2007, en tant que trésorier de l'UMP, 150.000 euros en espèces, de la part de l'héritière de l'Oréal, pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Elle a aussi assuré que M. Sarkozy avait reçu également des "enveloppes" d'argent en espèces par le passé de la part du couple Bettencourt ... / ... " - Source Nouvel Obs

Médiapart qui, il faut le noter, publie : "L'ex-comptable des Bettencourt accuse: des enveloppes d'argent à Woerth et à Sarkozy" en accès gratuit

L'UMP ne décolère pas de ces révélations du site d'investigation et l'accuse d'être : "site de ragots, de déclarations anonymes" Nadine Morano et d'ajouter : " j'en appelle à l'éthique des journalistes, mais de tous les journalistes !"

Ou

De mener une : "cyber kabbale" qui ne fait qu'"additionner les tweets et les blogs" François Baroin et de qualifier Médiapart de : "site de ragots et de déclarations" anonymes"

Ou

D'être : " un site qui utilise des méthodes fascistes à partir d'écoutes qui sont totalement illégales" Xavier Bertrand

Et

"l'irréprochable" Christian Estrosi : "ce fameux site, là ! qui me rappelle une certaine presse des années 30" - Sources L'Express

Mais, ne nous y trompons pas, comme à l'habitude, on a fait travailler les communicants, comme nous l'explique 20Minutes : " Apparemment, les fameux éléments de langages ont été distribués par l’état-major de l’UMP puisque la charge de Christian Estrosi ne fait que suivre, presque mot à mot, le sillon tracé la veille au soir par Xavier Bertrand, le secrétaire général du parti. Lors d’une réunion publique au Raincy, en présence d’Eric Woerth, il avait dénoncé des «méthodes d’un autre temps», des «méthodes fascistes», utilisées «notamment par un site» ... / ... "

Et 20Minutes de rappeler que Médiapart a tout de même été : " ... / ... récompensé du Grand Prix des médias 2010 par CB News dans la catégorie Meilleur site d’information ... / ... "

Au delà des communiqués et des "éléments de langage", il est amusant de se replacer à la fin des années 90, lorsque le Ministre des Finances : Dominique Strauss Khan était attaqué sous tous les angles par la droite parlementaire dans ce qu'on appelait : L'affaire de la MNEF.

André Santini utilisait déjà l'argument de François Baroin sur la montée de l'extrémisme : " .. / ... Pour l'UDF André Santini (Hauts-de-Seine), "il ne faudrait quand même pas que l'escalade se poursuive, ce n'est pas bon pour la démocratie, cela ne rapporte qu'aux extrêmes"

Claude Goasguen (DL, Paris) : " On a eu l'impression qu'on avait posé une question qui était un vrai casus belli de cohabitation constitutionnelle. On est entré sans doute dans la cohabitation sanglante"

Jean-Louis Debré se dit : " choqué par l'affaire de la Mnef qui est extrêmement grave au regard des détournements, très grave du fait du nombre et de la qualité des responsables socialistes qui sont impliqués, très grave par l'apparition pour certains d'entre eux de la notion d'enrichissement personnel "

Patrick Devedjian (RPR) observe que " l'on est ministre pour rendre service à son pays ".

Jean-Paul Delevoye, " la démission s'imposait à partir du moment où il y avait suspicion ou doute ".

DSK ayant démissionné, José Rossi (DL) déclarait " Dominique Strauss-Kahn se soustrait aux questions des députés". "Il est évident que le gouvernement avait un boulet considérable à porter" mais pour le président du groupe DL "la démission de M. Strauss-Kahn ne va pas régler le problème" - Source Bousculade et Libération du 04/11/1999

Mais si, en ce qui concerne : "l'affaire Woerth/Bettencourt" que nous préférons appeler une crise majeure de gouvernance. L'UMP va t-elle également s'en prendre aux autres medias, relatant les implications, de celui que Claude Guéant, le Secrétaire Général de l'Elysée qualifie : "d' honnête homme qui ne songe pas à prendre des précautions parce que la tentation du conflit d'intérêts ne traverse même pas son esprit" - Source Le Monde

Canard Enchaîné repris par Rue89 : Affaire de la succession Wildenstein : Eric Woerth aurait pour ami un ancien allié et fondateur de l'UMP Guy Wildenstein, fils de Daniel dont l'héritage est controversé par la veuve de son père : Sylvia Wildenstein qui a par son avocat a envoyé deux courriers à Eric Woerth pour l'alerter de soupçons d'évasion fiscale. Lettres, qui sont restées sans réponse ...

France3 sur le même sujet



Le Matin (Suisse) qui explique comment : " le 23 mars 2007, Eric Woerth, alors trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, était venu en ami à Genève... / ... Cette visite en Suisse avait un but: récolter de l’argent pour financer l’«effort de guerre» du candidat de la droite, opposé à sa rivale socialiste, Ségolène Royal ... / ... " tout en ne cherchant pas à savoir si :" les chèques qu’on lui remettait étaient prélevés sur des comptes suisses non déclarés au fisc français" raconte un banquier français opérant dans une banque genevoise ... / ... "

Le Figaro qui écrit que :" ... / ... le ministère public envisageait mardi soir d'ouvrir une enquête préliminaire incidente portant sur une suspicion de financement illégal de parti politique ... / ... Si des éléments matériels confirment l'existence du retrait évoqué, la justice n'exclut pas de demander assez rapidement au gouvernement l'autorisation d'entendre Éric Woerth comme témoin. «Compte tenu des éléments rendus publics par la presse, il serait désormais utile qu'il puisse expliquer ce qu'il pense de cette affaire», estime une source judiciaire haut placée"

L'Express qui nous explique : " ... / ... Le procédé est simple. Le fan de l'UMP donne 7500 euros au parti présidentiel, puis 7500 aux Amis d'Eric Woerth, 7500 au Chêne de Michèle Alliot-Marie,...etc Les mouvements reversent ensuite au vaisseau-amiral tout ou partie de l'argent perçu. En toute liberté puisque les transferts d'argent de parti à parti ne sont pas limités. Pour encaisser 150 000 euros, on peut donc passer par 33 personnes à 4600 euros. Ou 10 donnant 7500 euros à deux mouvements amis. Ou 2 personnes donnant à dix partis satellites ... / ... En 2007, le chef de l'Etat a ainsi reçu 250 000 euros des partis politiques ... / ... Impossible pourtant de savoir si l'ensemble des micro-partis n'a bien versé que 173 000 euros. Les contributions sont directement intégrées aux "cotisations des adhérents", qui regroupent donc simple ticket d'entrée payé par les militants et versement des partis satellites (7,8 millions en 2007) ... / ... "

Mais, nous laisserons le mot de la fin à Nicolas Sarkozy qui déclarait en Avril 2007 à Reporter sans Frontières : " Il est tout à fait légitime de poser la question du pluralisme des médias au regard de son importance pour le débat démocratique.... / ... la qualité, la diversité et l'indépendance de celle-ci constituent des protections absolument déterminantes pour la liberté d'expression et la démocratie ... / ... " - Source ABECEDAIRE Nicolas Sarkozy

Transmis à Nadine Morano, Xavier Bertrand, François Baroin et et ... "l'irréprochable" Christian Estrosi !


Crédit et copyright image
Plantu

09 juin 2010

Citizen " Sarkozy" Kane : Le journal "Le Monde" pour ma réélection !

On a beau se le répéter : Il est hallucinant qu'en France en 2010, le pouvoir soit toujours aussi omni-présent dans les médias. Rien pourtant, ne se fait dans les journaux sans l'Elysée !

Dernière intervention en date, celle expliquée par le magazine Le Point, qui a consisté en un coup de téléphone du Président de la République au directeur du journal Le Monde pour lui donner des conseils sur ses futur actionnaires ...

Car, si le Président et son épouse racontent à qui veut bien les entendre qu'ils sont : " des enfants de la télévision", l'un comme l'autre ne négligent jamais, l'un le papier journal et l'autre le papier glacé des magazines !

En effet, si la Presse papier a de plus en plus de mal a exister, elle reste pour les politiques et les people un des meilleurs support de communication. A ce point d'ailleurs, qu'il est de plus en plus fréquent, de constater que les radios ou les journaux télévisés, reprennent leurs scoops ou enquêtes sans le moindre scrupule.

Donc qui "tient " la presse écrite est en partie assuré de voir sa communication ou "propagande" largement diffusée

Seulement, pour que la presse tresse des couronnes au Président, afin de le mettre en valeur pour la prochaine campagne présidentielle, il faut :

1°) que celle-ci soit docile (il ne manque pas de titres qui soient francs "sarkolâtres")
2°) qu'elle ne disparaisse pas
3°) qu'elle ne passe pas entre des mains "ennemies"

Justement, le journal Le Monde, très moyennement docile et considéré comme un des symboles de la presse française, n'en finit pas de se débattre dans d'énormes problèmes financiers et doit se lancer dans une opération de recapitalisation pour assurer sa survie.

Le Point dans un article particulièrement bien informé, nous explique de quelle façon le Président de la République s'est permis d'intervenir auprès du directeur du journal pour influencer son choix en termes de nouveaux actionnaires.

Sans vraiment s'étonner que Nicolas Sarkozy s'occupe d'un "dossier Presse", Le Point indique que cet empressement est lié au CV de certains repreneurs : " ... /... au moment où la seule offre réellement déposée à ce jour relève d'un trio - Matthieu Pigasse, Pierre Bergé, et Xavier Niel - dont au moins deux membres seront de probables soutiens au candidat socialiste issu des primaires du PS ... / ... "

De quelle façon le Président est-il intervenu ?

La vie c'est simple comme un coup de fil disait la publicité. Le Président ne l'a pas oublié, puisque nous dit Le Point : " ... / ... Selon nos informateurs élyséens, Nicolas Sarkozy a décroché son téléphone, voici une dizaine de jours, pour se plaindre auprès d'Éric Fottorino , directeur du Monde, de l'un de ses éditos "

De quoi parlait cet édito ?

" ... / ... l'édito en question (sur la réforme de l'exception de constitutionnalité) n'avait rien de bien virulent. Toutefois, le chef de l'État estimait que Le Monde ne reconnaissait pas assez les mérites de sa réforme. Mais la conversation ripa plutôt vers la candidature du trio sus-décrit. Tout en faisant mine de ne pas s'en mêler, Nicolas Sarkozy concentra ses critiques sur Xavier Niel, présenté comme "un homme du peep-show", peu digne d'entrer au capital du journal fondé par Hubert Beuve-Méry.

Nicolas Sarkozy, même s'il est l'homme des grâces, n'a pas oublié que les premiers euros tombés dans la poche du jeune Xavier Niel étaient issus du business florissant du Minitel rose... Selon Nicolas Sarkozy, ce serait "une folie" de faire entrer Niel dans la bergerie du Monde ... / ... Toutefois, il avait à coeur de rappeler qu'à ses yeux, Le Monde avait commis une erreur magistrale, il y a deux ans, en se refusant à des groupes aussi respectables que Lagardère
... / ... "

Mettre sur la touche des "adversaires" avec de tels arguments est-il compatible avec le statut de Président de la République ?

Selon Le Point, il n'est pas seul au travail et a demandé à l'inoxydable "conseiller du soir", Alain Minc de contribuer à l'entreprise de démolition : " Nicolas Sarkozy n'a eu aucun mot désobligeant pour Matthieu Pigasse ... / ... c'est Alain Minc qui s'en charge, de dîner en ville en dîner en ville. On nous rapporte que le conseiller de Nicolas Sarkozy n'a pas de mots assez durs pour son ancien poulain ... / ... " Il ne faut pas oublier que MINC évincé du Monde a une sérieuse revanche à prendre et ne rêve que de contrôler le futur Monde.

D'après nos informations, Alain MINC chercherait à retarder le processus en cours, décidé depuis longtemps, qui doit se terminer normalement le 30 juin, pour faire ses manoeuvres pendant l'été et travailler à un tour de table à sa main, avec quelques uns de ses amis et clients (Prisa, Lagardère, Perdriel, Benedetti, Ringier, etc.)

Cependant, Eric Fottorino, l'actuel directeur du Monde n'est pas le seul à pouvoir décider : "En effet, la recapitalisation du Monde passe obligatoirement par l'assentiment de la redoutable Société des rédacteurs du Monde (SRM) et des sociétés de personnels".

Or, les journalistes ont la possibilité de démontrer que leur société des rédacteurs sert à quelque chose et leur donne une vraie indépendance. A ce titre, ils pourraient contrecarrer les plans d'Alain Minc ... suite du feuilleton dans le semaines à venir ...

Ce qui est navrant dans cette affaire, c'est qu'alors que nous traversons de nouvelles turbulences économiques et financières, on trouve encore le temps à l'Elysée de jouer au "monopoly" avec les media !

Et oui, à défaut de "réformer le capitalisme", le Président est tout simplement en train d'essayer d'adapter la donne journalistique à son profit.

Cet échantillon d'ingérance n'est pas de bonne augure en ce qui concerne la prochaine campagne présidentielle. En effet, fort de ses actuels 34% de popularité, Nicolas Sakozy, s'il veut être réélu, devra frapper fort et aura recours à tous les relais publics ou privés déjà à sa disposition, ainsi que ... ceux à venir, avant le lancement officiel de la campagne !

Une seule difficulté semble s'opposer à cette "belle mécanique" et pas des moindres !

Il faudra convaincre les français qui n'auront certainement pas oublié : le pouvoir d'achat, le travail du dimanche, la liquidation de la médecine du travail, la fiscalisation des indemnités d'accident du travail, le sécuritaire qui ne fonctionne pas et ... le bouclier fiscal, que ceux-ci sont des avancées en termes de gouvernance et de progrès social !

Et toutes ces "brillantes réussites", il n'est pas certain que la presse, la télévision ou l'Internet soient en mesure de les porter aux nues ou de les camoufler !

Sources
Le Point
Photo
Orson Wells dans Citizen Kane

12 avril 2010

La télé publique va t-elle redevenir "la voix du gouvernement dans la salle à manger de chaque Français" ?

La rumeur est démentie mollement par l'Elysée, mais on connaîtrait le nom du futur Président de France Télévision !

En effet, depuis quelques heures, lancée par MEDIAPART puis reprise par toute la presse, elle nous annonce que l'actuel Président-directeur général d'Europe1 : Alexandre Bompard pourrait devenir le nouveau et surtout premier Président de France Télévision nommé par le Président de la République.

Fumée sans feu ?

Jeudi, sur le plateau des Glières, Nicolas Sarkozy a vanté devant quelques journalistes le succès d’Europe 1, « une entreprise qui a su sortir de la crise » Source Le Parisien . Une "entreprise" qui a eu l'exclusivité des déclarations de l'épouse du Chef de l'Etat sur d'autres rumeurs ... "lors d'une interview pré-enregistrée, non filmée contrairement à d'habitude, et communiquée assez tardivement, vers 18h, soit moins d'une heure avant l'émission" - Source Le Post

Pourquoi cet emballement médiatique ? Tout simplement parce que cette fois-ci, c'est Nicolas Sarkozy qui chosira celui qui va piloter l'audiovisuel public.

Et oui, désormais, le président de la République nomme directement le président de France Télévisions. Et même si Nicolas Sarkozy nous a expliqué que cette nomination se ferait : "... / ... après avis conforme du Conseil supérieur de l'audiovisuel, et sous réserve qu'une majorité qualifiée de parlementaires n'y fasse pas obstacle"

Le tout défendu par notre "ami" Frédéric Lefebvre dans un monologue disponible sur La Tribune : "... / ... Qui pourrait sérieusement prétendre que ce n'est pas un progrès démocratique que le parlement puisse s'opposer, par un vote à la majorité qualifiée, à une nomination qu'il jugerait emprunte de partialité de la part du président de la république ? . ... / ... Cette procédure nouvelle, malhonnêtement caricaturée comme un retour à l'ORTF (à l'époque où le pouvoir choisissait les dirigeants et parfois même les journalistes politiques) est donc bien une vraie avancée démocratique. ... / ... "

Alors, qu'en est-il vraiment de cette "avancée démocratique" ?

Le site Politique.net nous expliquait beaucoup plus simplement le jeu de dupes "démocratique"

" Le conseil des ministres propose un nom ". VRAI. " Ce nom est envoyé au CSA. Si le CSA dit non, le conseil des ministres doit reproposer un nom ". VRAI. " Une fois que le CSA a dit oui (...), ce nom part aux commissions des affaires culturelles de l'Assemblée nationale et du Sénat et, tenez-vous bien, ce nom doit être accepté à la majorité des 3/5e, l'opposition doit être d'accord avec la majorité pour accepter le nom". FAUX.

Tenez-vous bien, dans la loi, il est indiqué que le parlement peut refuser cette nomination à la majorité des 3/5e. En clair, la nomination est rejetée si l'opposition et une partie de la majorité sont contre. Ce qui change tout car Nicolas Sarkozy prétendait qu'il fallait l'approbation de l'opposition, ce qui est évidemment FAUX !

Qui est Alexandre Bompard, celui qui aurait semble t-il les faveurs de l'Elysée ?

Marianne2 nous dressait son portrait en en Juin 2008 lorsqu'il fut nommé à la tête d'Europe1 : " ... / .... Alexandre Bompard possède des compétences indéniables pour relancer la station de la rue François Ier. Son CV en atteste : énarque, responsable du pôle sport de Canal Plus, il débute sa carrière comme inspecteur des finances, entre comme conseiller technique en 2003 au cabinet de François Fillon en 2003, alors ministre des Affaires sociales et du Travail. Il travaille alors sur les réformes de la sécurité sociale et de la formation professionnelle ... / ... " Bompard à Europe 1 : Sarkozy place toujours ses pions

Mais Alexandre Bompard, c'est aussi quelques amis communs avec Nicolas Sarkozy. Il est d'ailleurs soutenu, comme l'explique Le Parisien par : " Alain Minc et l’entrepreneur Stéphane Courbit" Vous savez, celui qui a conseillé au Président de privatisation la régie publicitaire de France Télévison au profit du second !

Opération qui "coince" un peu ces derniers temps à cause notamment des états d'âmes de Patrice Duhamel, DG de France Télévisions ...

Alexandre Bompard ne risquerait, semble t-il, ce genre de conflit avec son directeur général il puisque, selon le site Electron libre, le possible futur Président de France Télévision se passerait ... de directeur général afin de ... "gagner plus" ! : " ... / ... Les discussions entre Alexandre Bompard et l’Elysée ont longtemps achoppé car le patron d’Europe 1 qui perçoit 550 000 euros par an ne voulait pas voir ses émoluments baisser de moitié, le salaire du pdg de France Télévisions s’établissant, en effet, à 250 000 euros par an. Pour obtenir la parité avec sa situation actuelle, Alexandre Bompard a donc obtenu de percevoir la rémunération du président à laquelle s’ajoute celle du dg, ce qui va lui permettre d’atteindre 450 000 euros par an ... / ... "

On pourrait, selon le même site voir arriver quelques autres amis du Président de la République. comme Dominique Farrugia dont les militants UMP avaient adoré la déclaration d'amour politique à Nicolas Sarkozy au POPB de Bercy !

On parle aussi dans Le Parisien de l'arrivée de Christophe Tardieu qui au cabinet de Christine Albanel, s'est fait remarquer en envoyant un mail à TF1 : pour faire licencier un de ses cadres qui avait eu le tord d'avoir des prises de position anti-Hadopi - Source Numérama

Pour les autres surprises, il faudra attendre un petit peu ...

A ce rythme, il ne restera plus qu'à recréer un ministère de l'information qui de 1958 à 1969, recevait : " la fonction de porte-parole du gouvernement à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire. Etait chargé d’expliquer à l’opinion nationale "les préoccupations et les décisions gouvernementales". En recevant pour mission d’informer l’opinion des intentions et actions du gouvernement, le ministère s’imposait comme le relais inévitable des relations entre les Français et le pouvoir ... / ... " - Source Wikipedia

Tant qu'à faire, pourquoi ne pas le confier à Frédéric Lefebvre, afin qu'il puisse pérenniser cette phrase d' Alain Peyrefitte : "La télévision, c’est le gouvernement dans la salle à manger de chaque Français"

Au secours !!!!

Crédit illustration
Cpolitic
JIHO

09 avril 2010

Sondages de l'Elysée : On efface tout et ... on recommence ?

"En France, on est toujours en train de voter. Et quand on vote pas, ils nous sondent… non, avec des journaux. Remarquez, le résultat est le même : on l'a un peu dans le c.." disait Coluche !

Le sondage CSA, "fort à propos", publié ce matin par Le Parisien affirmant que : " 82% des personnes interrogées répondent «Non» lorsqu'on leur demande si les rumeurs qui courent sur la vie privée des personnalités politiques ont une influence sur l'opinion" Nous en apporte une fois de plus la preuve.

Et surtout, nous rapelle la passion de notre Chef de l'Etat pour les études produites par les instituts de sondages.

Passion fort coûteuse au demeurant, comme nous l'avait appris la cour des comptes et qu'on a appelé : l'affaire des sondages de l'Elysée

" En 2008, l'Elysée avait versé 1,5 million d'euros au cabinet d'études Publifact, alors dirigé par Patrick Buisson, ex-directeur du quotidien d'extrême droite Minute, patron de la chaîne Histoire et conseiller de Nicolas Sarkozy. Source Rue89 Une somme dont la Cour des comptes avait souligné le caractère exorbitant dans son rapport sur le budget de la présidence. Comme indiqué en page 11 du rapport (qui ne donnait toutefois aucun nom)

Affaire longuement expliquée dans une série d'articles par nos amis de Marianne2. Ce qui leur valut de comparaître devant la XVII° chambre du tribunal de grande instance de Paris.

Il est à noter que : "le tribunal correctionnel de Paris a débouté le patron de l'institut d'enquêtes OpinionWay, Hugues Cazenave, d'une demande de condamnation pour diffamation de l'hebdomadaire Marianne qui, en juillet, l'avait accusé de "trafiquer" certains de ses sondages, payés par l'Elysée ... / ... " Source Easy droit

Du côté politique, à l'Assemblée Nationale les députés socialistes avaient demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire. Cette demande qui sera déclarée : "irrecevable" parce que "non constitutionnelle" par la commission des lois de l'Assemblée Nationale - Source Le Parisien

Mais qui étaient les instituts ayant travaillé pour l'Elysée et que leur reprochait-on ?

L’institut Ipsos : avec 889 824 euros reçus en 2008 pour seulement 15 études et 357 963 euros pour 11 enquêtes jusqu’en juillet 2009 - est le grand bénéficiaire de la manne élyséenne. Pour Ipsos, des enquêtes «baromètre confidentiel - image et action du Président» ont été vendus en moyenne 70 564 euros pièce pour un record à 81 328 euros. Des prix jugés astronomiques par les connaisseurs des sondages. - Source Libération

OpinionWay et publifact

Par l’intermédiaire de ses deux sociétés, Publifact, puis Publiopinion, Patrick Buisson, conseiller opinion de Nicolas Sarkozy, s’est fourni massivement en études auprès de l’institut OpinionWay. En 2008, Buisson a ainsi facturé près d’1,1 million d’euros à l’Elysée pour 110 études.

l’IFOP : a réalisé pour l’Elysée trois études, intitulées respectivement, études sur le mouvement de grève via IFOP (facture du 10/06/2008 montant 3 588€), études et analyses sur la réforme des institutions via IFOP (facture du 27/07/2008, montant 8 372€), et enfin étude et analyse sur le retour de la France dans l’Otan via IFOP (facture du 31/03/2009, montant 4 186 €). Trois sondages réalisés par ce même institut et publiés par la presse coïncident singulièrement avec ces trois factures ... / ... " Voir détails sur le site de l'observatoire des sondages : "les sondages payés par l’Elysée et publiés par la presse "

Cette "affaire" pourrait-elle rebondir ?

En Février 2010, l'association de lutte contre la corruption Anticor n'ayant qu'une crainte : que l'affaire des sondages de l'Élysée soit peu à peu enterrée, après épuisement des combattants et des arguments. Lançait une nouvelle tentative pour qu'on continue d'en parler et pour qu'une action en justice soit ouverte. A ce titre, elle portait plainte contre X pour délit de favoritisme. - Source Rue89

Or, le 06 avril 2010, dans une quasi indifférence, on apprenait par le journal Libération l'information suivante :

Ipsos, Ifop et OpinionWay. Voilà les trois instituts de sondage choisis par l’Elysée pour ses dépenses en études d’opinion. Selon les résultats de l’appel d’offres, parus le 24 mars au Bulletin officiel des annonces des marchés publics, Ipsos emporte le «lot» «enquêtes quantitatives par téléphone de mesure de la confiance», Ifop celui des «enquêtes quantitatives et qualitatives ad hoc» et OpinionWay sera chargé des «enquêtes quantitatives en ligne de suivi de l’opinion ... /... "

Alors, on efface tout et ... on recommence ?

30 mars 2010

Fin de parcours pour l'aventure "Siné Hebdo" !

ça met toujours les boules de commencer une journée par une mauvaise nouvelle !

Surtout quand cette mauvaise nouvelle est la disparition annoncée d'un journal comme Siné Hebdo ! En effet, Siné ne semera plus sa zone comme l'annonçait sa chronique chaque semaine dans son journal à partir du 28 avril !

“Si c’est la fin de Siné Hebdo, ce n’est pas la fin des haricots ! (…) À côté des étrangers sans papiers, renvoyés comme des malpropres dans leur pays d’origine, (…), des pauvres hères obligés de roupiller dans des boîtes en carton près des poubelles, des chômeurs longue durée réduits à la mendicité (…), des milliers de paumés en cabane attendant des années pour être jugés… on est des petits vernis, des veinards, presque des privilégiés, nous ne l’oublions jamais ... / ... " Ecrit Siné sur son blog !

Je ne vous cacherai pas que j'en ai gros sur la patate ce matin ! Perfusé dans mes jeunes années par le VRAI Charlie Hebdo (Devenu l'insipide Val Hebdo), j'avais retrouvé dans l'aventure Siné Hebdo le plaisir d'un journal revendicatif, mordant et sans concession. Particularités que Charlie avait abandonné au fil des années !

Dès les premiers numéros de Siné Hebdo, Slovar les Nouvelles lui a donné un coup de pouce amical en publiant les couvertures et les sommaires et de nombreux blogueurs en ont fait de même. Nous avons été beaucoup à croire à la réussite de cette aventure lancée par un Bob Siné, licencié abusivement et obligé de devenir "taulier" à 80 piges.

Réussite que Bob et son équipe nous présentait en septembre 2009, dans une vidéo destinée à fêter le premier anniversaire du journal : Un an et toutes ses dents


Siné Hebdo : Un an et toutes ses dents.
envoyé par Sinelefilm. - L'info internationale vidéo.


Il a résisté au pire, Bob Siné : les procès (Voir Nouvel Obs et ActuBD) , les cambriolages, mais il ne pouvait pas se battre contre la donne économique ! Car, si beaucoup de gens en ont parlé et même vanté son contenu, ils n'ont par contre pas été assez nombreux à vouloir sortir une petite pièce de 2 € chaque semaine comme l'explique le Nouvel Obs.

" Lancé il y a un an et demi, l'hebdomadaire satirique Siné Hebdo a annoncé lundi 29 mars qu'il ne serait plus publié après le 28 avril. "Bien que le chiffre des ventes soit resté tout à fait honorable en ces temps de crise économique (37 000), Siné Hebdo perd chaque semaine de l'argent... / ... "

Les jeux sont faits, les dés sont jetés, rien ne va plus… On ferme !” Siné

Comme pour le lancement, le secret était bien gardé mais la détonante équipée de « Siné Hebdo » s'achève, faute d'argent. ... / ...

« Le plus dur a été de prendre la décision, commente Catherine Sinet, rédactrice en chef, la femme de Bob Sinet alias Siné. On a tenu bon tant qu'on a pu, en faisant un journal qu'on aimait et qui nous paraissait digne et drôle. On préfère fermer dignement, comme on a commencé.» La sentence est tombée jeudi soir. Pour Siné et son équipe, il s'agit de prévenir une faillite qui aurait été inéluctable, et de s'épargner ainsi l'humiliation du bal des redresseurs judiciaires et autres mandataires de justice.

Un S.O.S. lancé par Siné dans les colonnes de l'hebdomadaire le 10 mars dernier a entraîné un afflux de nouveaux abonnements - plus de 300 mais il en aurait fallu 6.000 - ... / ... " - Source Nouvel Obs

Nous laisserons la parole à Bob Siné en guise de conclusion

" Ainsi débute la Zone de Siné cette semaine.

" Bien que le chiffre des ventes soit resté tout à fait honorable en ces temps de crise économique (37 000 ventes), Siné Hebdo perd chaque semaine de l’argent.

Tout aura été tenté : impression sur un papier moins cher, réduction des piges acceptée unanimement par tous les collaborateurs et appel aux dons lancé le 10 mars dernier.

Mais cela ne suffit pas. La décision a donc été prise de fermer le journal. On n’allait tout de même pas risquer qu’un administrateur judiciaire impose sa loi à Siné Hebdo !

Cette aventure collective se devait d’être exceptionnelle jusqu’au bout. Cependant, grâce à l’argent des généreux donateurs, Siné Hebdo sortira encore 4 numéros (en plus de celui-ci), et le dernier (28/04, n° 86) sera l’objet d’un enterrement joyeux lors de la manif du 1er mai où toute l’équipe de Siné Hebdo vendra ce collector en fanfare !
... / ... " Siné

Alors, inutile de sortir son mouchoir ou abuser des phrases stériles comme : "si on avait su" ! Et oui, comme je l'ai souvent écris : "pas de fric, plus de journal " !

Allez, merci à toi Bob et à tous ceux qui ont participé à cette aventure et surtout comme tu as l'habitude de le dire : "Mort au cons " !

Crédit et copyright images
Siné Hebdo

17 mars 2010

Les medias ont-ils déja choisi leur candidat (UMP) pour la présidentielle de 2012 ?

A partir du même sondage BVA concernant la future élection présidentielle de 2012, L'Express et Le Figaro tirent des conclusions opposées ! Doit-on comprendre que dans les rédactions on a déjà choisit le nom du candidat qui portera les couleurs de la droite ?

Le Figaro : " Les Français préfèrent Fillon à Sarkozy pour 2012

Selon un sondage BVA, 43% d'entre eux préfèrent le premier ministre au chef de l'Etat (29%) comme candidat UMP pour la prochaine élection présidentielle.

... / ... Les Français plébiscitent en effet le premier ministre à 43% contre 29% pour Nicolas Sarkozy comme candidat UMP à l'élection présidentielle en 2012, selon l'observatoire de BVA* pour Orange, L'Express et France Inter publié mardi. 28% des personnes interrogées ne se prononcent pas entre les deux têtes de l'exécutif. Si la préférence en faveur du premier ministre est encore plus nette chez les sympathisants de gauche (48% contre 17%), l'actuel président de la République garde toutefois les faveurs des Français de droite (52% contre 34% à François Fillon) et des proches de l'UMP (59% contre 25%).

... / ... Déjà début mars, un sondage Ispos-Le Point ... / ... L'étude le consacrait comme «le meilleur président» potentiel dans son camp aux yeux des sympathisants UMP... Si Nicolas Sarkozy ne se représentait pas. Une condition qui ne figure pas dans le dernier baromètre BVA, selon lequel François Fillon apparaît donc de plus en plus comme présidentiable. Un nouveau désaveu pour Nicolas Sarkozy - déjà las de voir Fillon «surfer» loin devant lui dans les sondages depuis janvier 2008 - après l'échec du premier tour des régionales.

Et le Figaro d'ajouter le "coup de grâce"

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy obtient son plus bas niveau d'approbation (36%, - 4 points) depuis son élection en 2007, selon le tableau de bord Paris Match-Ifop réalisé juste avant le premier tour des régionales et publié mardi. L'écart de popularité entre le chef de l'Etat et François Fillon (54%) a donc doublé en deux mois, passant de 9 à 18 points depuis janvier dans ce baromètre. Un niveau qui n'avait jusque là jamais été atteint.

* Sondage réalisé les 12 et 13 mars par téléphone auprès d'un échantillon national représentatif de 950 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas).

L'Express : "Sarkozy présidentiable préféré de la droite"

Selon une enquête exclusive BVA-Orange-L'Express-France Inter, les sympathisants de droite le préfèrent Fillon. Ce n'est pas le cas quand la question est posée à l'ensemble des Français ... / ... Certes, lorsque la question est posée à l'ensemble des Français, c'est le Premier ministre qui arrive en tête avec 43% des suffrages contre 29% au président de la République (28% sont sans avis).

Mais c'est grâce aux sympathisants de gauche que le chef du gouvernement obtient ce résultat (dans ce camp-là, 48% le choisissent comme candidat plutôt que le président sortant). Dans la majorité, il n'y a en revanche plus photo. 52% des sympathisants de droite veulent que Nicolas Sarkozy défende leurs couleurs à la présidentielle de 2012 contre 34 % en faveur de François Fillon. Au sein de l'UMP, le résultat est encore plus massif: 59% sont pro-Sarko; 31% pro-Fillon. ... / ...

... / ... François Fillon reste un moins bon candidat à l'Elysée que son actuel occupant. Les résultats du premier tour des régionales n'ont d'ailleurs pas battu en brèche ce scénario. La montée en première ligne du Premier ministre n'a pas empêché la droite d'enregistrer une défaite historique. "Pour un chef de campagne, son discours imprègne peu", notait un haut responsable de la majorité avant la défaite. Cette enquête ne le fera pas changer d'avis.

Il faut ajouter à ces deux interprétations le court article du JDD qui évoque la presque "déchéance" du Président : "Régionales 2010 - Sondage: Sarkozy au plus bas depuis 2007

Selon une enquête Ifop réalisée pour Paris Match à la veille du premier tour des régionales, 64% des Français expriment leur défiance à l’égard de Nicolas Sarkozy, "y compris les personnes âgées de plus de 65 ans, noyau dur du Sarkozysme", note l'institut de sondage. L'étude montre aussi que l’appréciation de la politique sociale est au plus bas depuis 2 ans et que la capacité du chef de l’Etat à incarner sa fonction descend, sous la barre des 50%, pour la première fois depuis 2007. La tendance est inverse pour François Fillon: 54% des Français disent approuver l'action du Premier ministre"

Mais ce sont Les Echos qui frappent le plus fort et surtout où "ça fait mal" : "8 % des électeurs de Sarkozy en 2007 ont voté Front national au premier tour" Qui sont les 2,22 millions de Français (11,42 % des voix) qui ont voté pour le FN dimanche ? L'analyse du vote et un sondage OpinionWay-Fiducial pour « Le Figaro », LCI et RTL, effectué auprès de plus de 9.300 personnes, permettent de dresser un portrait-robot de ces électeurs ... /... "

Comme disait Coluche : "Les journalistes ne croient pas les mensonges des hommes politiques, mais ils les répètent ! C'est pire". Nous ajouterons : Et parfois, ils réinventent la démocratie ... à leur profit !

10 décembre 2009

CSA et chaînes parlementaires : Une inquiétante confusion des genres !

Doit-on parler de manipulation ou d'ingérence, lorsqu'on apprend qu'une partie de ceux qui sont responsables du sort, du contrôle et de l'avenir des medias télévisuels publics cumulent des fonctions qui peuvent les rendre juges et partie ?

Voila la question qui se pose après les nombreuses révélations sur les doubles caquettes de certains membres du CSA et même des présidents des chaînes parlementaires !

Souvenez-vous : Jusqu’à il y a peu, le Président de France Télévisions était nommé par le Président du CSA, lui-même nommé par le Président de la République. Désormais il sera nommé en conseil des ministres, qui approuvera le choix de ... l'Elysée

"Beaucoup s'inquiètent d'une télévision publique qui serait pilotée par l'exécutif et donc à la solde du Chef de l'Etat. Rappelons que le président de France Télévisions dirige les chaînes dans leur ensemble et que la ligne éditoriale d'un journal n'est pas dictée par le président de la chaîne mais par le responsable de l'information" écrivait, avec une évidente mauvaise foi, L'UMP de Fontenay sous Bois, lors de l'adoption de cette modification dans la procédure de nomination.

A condition, toutefois que le "responsable de l'information" ne soit pas le Président ... de la République lui même !

Nous avons pour preuve cette vidéo de juin 2008, qui a valut à Rue 89 des poursuites pour "vol, recel et contrefaçon" et à un technicien de France 3 d'être mis en examen le 19 novembre par une juge d'instruction parisienne. Cette mise en examen pour vol intervient dans l'enquête sur la diffusion sur internet de propos "off" de Nicolas Sarkozy.

En effet : "France 3 a déposé plainte le 8 juillet 2008 pour "vol, recel et contrefaçon" après la diffusion sur le Net d'une vidéo montrant le chef de l'Etat sur la chaîne publique avant un passage au journal "19/20" le 30 juin 2008. - Source France3

Outre des propos concernant "l'attitude" de certains personnels de la chaîne, on y entend clairement Nicolas Sarkozy demander sur un ton "badin" mais sans appel : "vous allez parler de Carcassonne" et le journaliste qui visiblement n'avait pas prévu de l'évoquer de répondre : " de toute façon on en parle ... / ... et à destination du plateau : "on parlera avec le Président de Carcassonne après"

Extraits de quelques propos que vous retrouverez sur la vidéo, trouvée sur le site de 20Minutes

"Quand on est invité, on a le droit qu'on vous dise bonjour, ou alors on n'est plus sur le service public. (...) Ca va changer" Ou bien encore "tu es resté combien de temps au placard ?" à l'adresse du journaliste Gérard Leclerc ( vidéo à 3'34)

Curieusement, celui qui a vécu le "placard" et affirmait en avoir souffert, devenait, fin mai 2009, Président de LCP AN, en lieu et place du candidat sortant, d'une manière étonnante

Il y avait quatre candidats en lice pour le poste : Richard Michel, le sortant, Ulysse Gosset, Gérard Leclerc et Dominique Martineau.

Renaud Revel, rédacteur en chef à L'Express, expliquait à l'époque sur son blog : "... / ... Par 8 contre voix 3, la dite commission s’était prononcée, en fin de semaine dernière, pour Richard Michel, dont elle souhaitait la reconduction. C’était sans compter sur l’Elysée et Nicolas Sarkozy qui avaient fait de Gérard Leclerc leur candidat. Message reçu pour Bernard Accoyer qui, s’asseyant allègrement sur l‘avis d’une commission devenue fantoche, a installé celui-là même qui avait reçu l’onction présidentielle ... / .. "

Néanmoins comme le faisait remarquer un internaute : "Richard Michel à, a l'epoque, été nommé EXACTEMENT de la meme façon: Les députés avaient choisis Jean-Luc Mano pour diriger LCP et Jean Louis Debré sur pression du Président de l'epoque, J Chirac avait désavoué la commission et nommé Richard Michel qu'elle avait rejeté"

Et oui, on est loin du discours de 2006 ou le candidat Sarkozy déclarait : "Je veux porter le changement. Je veux être celui qui démontre que l'on peut faire reculer les injustices en France" C'est la "rupture tranquille". - Source Le Figaro

Au moins sur le mot tranquille nous sommes d'accord ! quant à la rupture sur les méthodes ...

On pensait certainement, à l'Elysée avoir bien bouclé les affaires CSA et LCP AN. Or, ces derniers temps, le CSA et les deux chaînes parlementaires sont dans la tourmente pour cause de confusion des genre, comme nous l'explique le site Pure people

" ... / .. Il y a deux mois, le magazine lepoint.fr mettait en exergue un souci professionnel puisque Rachid Arhab et Françoise Laborde, membres du CSA depuis respectivement 2007 et 2009, étaient montrés du doigt. En effet, bien qu'ils soient désormais affiliés à l'institution du CSA, ils sont toujours officiellement rattachés à leur "ancien" employeur qu'est France Télévisions.

Le contrat de subordination n'est donc pas rompu mais seulement suspendu entre France Télévisions et les deux journalistes. Ce qui signifie qu'après leur mandat de six ans au sein du CSA (et la période de carence trois ans), les dits-journalistes peuvent retrouver leur poste, leur salaire et leur ancienneté. En outre, et c'est bien là le point important de la colère de la profession, cela signifie que Rachid Arhab et Françoise Laborde peuvent être amenés à voter et donner un avis sur leur employeur...

... / ... Les journalistes incriminés se sont défendus ... / ... pourtant, ce pugilat organisé était d'autant plus prévisible que leur consoeur Christine Kelly, ex-LCI, a quant à elle, démissionné de ses fonctions avant d'entrer au CSA ...

On aurait pu en rester là, mais :

" ... / ... Cette semaine, plusieurs rédacteurs en chef de magazines de télé signent un éditorial commun pour dénoncer une nouvelle fois le mélange des genres qui permet à deux membres de France Télévisions de siéger au CSA et de prendre, à ce titre, des décisions concernant celui qui reste leur employeur sur le papier, et ceci, en contradiction avec le code de déontologie de l'institution. Patrice Duhamel, DG de France Télévisions, vient de condamner implicitement cette pratique en annonçant que les détachements seraient désormais interdits dans le groupe des chaînes publiques. Cette décision n'étant pas rétroactive, elle ne s'applique pas aux personnes concernées ... / ... "

ça c'est une chose, mais, en ce qui concerne les deux présidents des chaînes parlementaires, on apprenait dans la foulée que :

"Les présidents des chaînes Public Sénat et LCP, Gilles et Gérard Leclerc n’ont pas démissionné de France 2 et de France 3. S’appuyant sur les subtilités d’une convention qui leur permet de conserver un pied au sein de ces chaînes, les deux journalistes travaillent donc aujourd’hui sous un double statut pour le moins insolite ... / ... Les présidents des deux assemblées, Sénat et Chambre des députés, Gérard Larcher et Bernard Accoyer, se sont saisis du dossier et devraient trancher cette question dans les prochains jours" - Source Blogs l'Express

Nous laisserons la conclusion à un internaute qui a commenté un des articles publié sur ces sujets : "Il n'y a que dans des sociétés publiques que l'on peut aller bosser ailleurs tout en gardant son ancien job au chaud"

Oui, mais à condition d'être dans les petits papiers du Président de la République ...

Crédit photo
Le Point

08 décembre 2009

Les Gérard de la TV 2009 : Amicale pochade ou vision lucide de notre quotidien ?

Les musiciens, les acteurs, les journalistes, les politiques et dans une moindre mesure, les chefs d'entreprises raffolent des soirées ou tout à chacun peut se congratuler, tout en se détestant cordialement et en consommant forces coupes de champagne et petits fours.

On connait les NRJ awards, les Molière, les César, un peu moins les les Trophées Chef d'Entreprise Magazine mais on oublie trop souvent, à notre goût, les GERARD.

Les Gérard, c'est quoi ?

Présentation rapide par le site Toute la Télé

"... / ... Depuis quatre ans déjà, trois hommes amusent les téléspectateurs en décernant des trophées décalés aux acteurs du PAF : les Gérard de la télévision. « Gérard de l’émission que tu regardes et à un moment vers la fin tu te dis « putain, ça fait combien de temps que je regarde cette daube ? ... / ... "

Or hier soir, c'était la grande nuit des Gérard de la TV 2009.

Celle-ci couvrait 16 catégories. Nous vous donnons ci-dessous un extrait des résultats

Gérard de l'animateur de compagnie :
- Patrice Carmouze (Les 100 plus grands, TF1)

Gérard de l'animateur à qui plus personne ne veut faire la bise car à force de lécher le cul de ses invités, il a une haleine de tout-à-l'égoût :
- Michel Denisot (Le Grand Journal, Canal+)

Gérard de l'émission présentée par un animateur à mocassins sans chaussettes, pull noué sur les épaules, coiffue Jean-Louis david, bronzage Roland-Garros :
- L'objet du Scandale de Guillaume Durand (France 2)

Gérard de l'animateur qu'on confond toujours avec un autre animateur :
- Laurent Bataille et Pascal Fontaine

Gérard du gros has-been qu'on a récupéré dans les poubelles du PAF pour lui donner une dernière chance, et bizarrement, c'est toujours aussi ringard :
- Patrick Sabatier dans Mot de Passe (France 2)

Gérard de l'émission censée être humoristique mais pendant laquelle tu rigoles encore moins qu'avec une Théma d'Arte sur les camps de concentration :
- La Météo de Pauline Lefèbvre (Canal+)

Gérard du meilleur costume :
- Ariel Wizman pour l'ensemble de son oeuvre dans L'Edition Spéciale (Canal+)

Gérard de l'animatrice tête à claque :
- Faustine Bollaert dans Vivement Dimanche (France 2)

Gérard de l'animateur tête à claque :
- Michel Drucker dans Vivement Dimanche (France 2)

On serait tenté de dire qu'il s'agit d'une amicale pochade. Néanmoins, vous remarquerez en allant lire la liste complète des nommés et des résultats sur le site Dontmiss que beaucoup de ces personnalités qui font notre quotidien audiovisuel doivent leur carrière ou du moins leur présence au pouvoir politique.

Sans pour autant négliger l'insignifiance des autres, dont la fonction est de promouvoir le "bonheur simple" et faire oublier la "brillante réussite" des :

"Travailler plus" et autres "Mettre fin à l'impuissance publique", "Une démocratie irréprochable", "Vaincre le chômage", "Réhabiliter le travail", "Augmenter le pouvoir d'achat", "L'Europe doit protéger dans la mondialisation", "Répondre à l'urgence du développement durable", "Permettre à tous les Français d'être propriétaires de leur logement", "Transmettre les repères de l'autorité, du respect et du mérite", "Une école qui garantit la réussite de tous les élèves", "Mettre l'enseignement supérieur et la recherche au niveau des meilleurs mondiaux", "Sortir les quartiers difficiles de l'engrenage de la violence et de la relégation", "Maîtriser l'immigration", "De grandes politiques de solidarité, fraternelles et responsables" et enfin "Fiers d'être français" comme promis en 2007

Oui, mais il n'existe pas, pour l'instant, de récompense à la hauteur d'une telle réussite ! A part peut être une bonne branlée aux prochaines élections régionales ...

04 décembre 2009

Campagne des régionales : L'UMP imagine la France au travers d'images ... américaines !

L'UMP, a t-elle peur de se faire lyncher en se rendant dans les régions pour y prendre des photos de la France de 2009 ?

C'est la question qu'il faut se poser, depuis le dernier bon coup réalisé par l'équipe du Petit Journal de Yann Barthès.

L'UMP qui est en partie à l'origine du débat sur l'identité nationale, n'a pas été, semble t-il, capable de trouver des personnes ou personnages de France pour tourner son clip de campagne pour les régionales !

En effet, le clip : Intitulé "La France change", qui nous montre la France radieuse de Nicoals Sarkozy a été réalisé à partir d'images achetées auprès de l'agence américaine Getty images.

Comme l'écrivent nos amis du site Le Post : "Ainsi, lorqu'on la voix off du clip annonce: "Nos week-end en famille ont changé. Plus d'école le samedi matin, les enfants sont moins fatigués", on voit une grand-mère prendre dans ses bras sa petite fille. Sauf que cette grand-mère est en réalité une figurante américaine prénomée Pamela, et que la scène a été tournée en Californie.


Nous ferons remarquer à l'UMP que s'il est exact que les Week end ont changé, c'est pour une autre raison qui porte le nom de loi Maillé

Depuis la mi août de cette année, " dans les 569 communes et zones touristiques existantes, tous les commerçants qui le souhaitent peuvent ouvrir le dimanche. Sans même avoir besoin d'autorisation préfectorale ... / ... " Et pour faire le bonheur de notre Chef de l'Etat qui se plaignait de ne pas pouvoir acheter ses produits de luxe habituels le dimanche : "Sur les Champs-Élysées, la plupart des magasins qui trépignaient en attendant la loi, sont enfin ouverts" - Source Le Figaro

" ... / ... Dans les unités urbaines de plus de 1 000 000 d’habitants (c’est-à-dire dans ce cas dans les régions parisienne, marseillaise et lilloise), sans préjudice des dispositions de l’article L. 3132-20 du code du travail (voir ci-dessus), le repos hebdomadaire peut être donné, après autorisation administrative, par roulement pour tout ou partie du personnel, dans les établissements de vente au détail qui mettent à disposition des biens et des services dans un périmètre d’usage de consommation exceptionnel (Puce)

Les communes touristiques et thermales et les zones touristiques d’affluence exceptionnelle ou d’animation culturelle permanente déjà reconnues avant l’entrée en vigueur de la loi du 10 août 2009 citée en référence, le restent, sans formalité nouvelle. Dans ces communes et ces zones touristiques :

- tous les établissements de vente au détail peuvent désormais ouvrir le dimanche, sans nécessité d’une autorisation préfectorale, et ce depuis le 12 août 2009 (date d’entrée en vigueur de la loi du 10 août 2009 citée en référence) ... / ... " Source Ministère du Travail

Ce qui est, vous le constaterez, un changement dans les week-end en famille, dont se seraient passés beaucoup de salariés dont un ou plusieurs des membres de la famille travaillent le dimanche, et ce sans aucune majoration salariale !

Sur quels argument s'appuie l'UMP pour justifier l'utilisation d'images en provenance des Etats Unis ?

Extraits de l'article publié par Le Post

" ... / ... Pourquoi avoir choisi des images américaines et non françaises?

"Il y a deux raisons principales. D'abord, nous travaillons dans l'urgence. Il fallait qu'on aille vite, tout en ayant le choix. Donc pour une raison de commodité, il était plus simple d'acheter les images. Cela nous évitait par exemple d'avoir à affronter les questions de droits à l'image pour les enfants, qui prennent du temps.La seconde raison, c'est le coût. Cela coûtait moins cher que de tourner nos propres images ... / ... " - Source Le Post

C'est vrai qu'avec un budget de 58 584 998 € (voir Slovar : Eric Woerth Ministre fait la manche pour Eric Woerth trésorier de l'UMP ) c'est difficile de s'en sortir !

En ce cas, comme nous l'écrivions : "Le très dogmatique Ministre qui se targue de réduire les effectifs de la fonction publique, devrait-il rencontrer au plus vite son homologue de l'UMP pour lui proposer de réduire les effectifs de permanents ? Il devrait aussi probablement, lui donner d'habiles conseils en ce qui concerne la limitation du train de vie de son mouvement ..."

Eric Besson affirmait ce matin sur Europe1 à propos du débat sur l’identité nationale. "Il ne tourne absolument pas mal. Il passionne les Français et moi je me réjouis de son immense succès populaire" Si c'est avec des français virtuels, c'est certain que ça doit être plus facile ....

09 novembre 2009

Eric Zemmour : "Ce qui préoccupe les Français, c'est bien sûr leur identité nationale, "plus que de trouver un travail"...

Et oui, on peut encore aujourd'hui, en France proférer de telles inepties ou provocations. Et ça ne remonte pas à si longtemps, puisque c'était lors de la dernière de "On n'est pas couché"

Bien que nous ayons indiqué à plusieurs reprises que nous boycotterons l'initiative médiatico électorale du gouvernement, il nous était impossible de laisser passer des propos que même les plus ultras de l'UMP n'osent pas tenir !

Eric Zemmour fait partie avec Éric Naulleau de la nouvelle race de flingueurs qui est censée faire le bonheur des télespectateurs de l'émission du samedi soir On n'est pas couché, animée par Laurent Ruquier; Comme le dit Wikipedia : "Le ton employé est toujours courtois mais direct ("viril mais correct" pour reprendre l'expression de l'intéressé); le fonds de leurs critiques, sans aucune langue de bois, peut s'avérer extrêmement déstabilisant pour l'invité(e), qui voit parfois son œuvre (littéraire, musicale, etc.) complètement broyée"

Eric Zemmour, dont l'agressivité et les certitudes l'empêchent d'écouter tout opposant à ses idées ou points de vue, serait, selon lui, un expert en identité nationale

Quelques exemples de son expertise ?

" Il s'est prononcé en faveur de l'amendement Mariani sur les tests génétiques concernant les candidats au regroupement familial. Partisan de la tradition assimilationniste française, il s'oppose vivement à l'immigration « de masse », et au modèle actuel d'intégration des immigrés, qu'il juge trop peu exigeant envers ces derniers.... / ... En novembre 2008, il accorde au mensuel Le Choc du mois un interview où il compare l'immigration à un « tsunami démographique » - Wikipedia , ce qui lui vaut aujourd'hui d'être repris par une flopée de sites du Front National, dont cette phrase, qu'Eric Zemmour prétendra (comme lui répètent ses victimes) certainement : "extraite de son contexte" ...

"Eric Zemmour rapporte aussi le contenu de son face à face avec Brice Hortefeux, ce dernier lui ayant avoué avoir renoncé à toute assimilation des populations immigrés à la culture française au profit de l’intégration, qui consiste à conserver sa culture d’origine. Ce à quoi le collaborateur de Laurent Ruquier a réagi en lui jetant à la figure : " Vous ne faîtes pas votre boulot. Vous avez honte de votre ministère! " - Source Fédération FN Nord Flandre

On pourrait aussi citer cette merveille : "... / ... C'est la «brésilianisation» qui nous menace : ségrégation raciale, milliardaires à foison et appauvrissement de la classe moyenne. Misère du monde aux portes des antiques cités. La, Défense sera notre Brasilia. Et la Seine-Saint-Denis, nos favelas"

Sans oublier ce haut fait dont Marianne2, comme tant d'autres s'était fait l'echo : "... / ... Dans un débat diffusé sur Arte le 13 novembre dernier, et consacré au métissage, Eric Zemmour a évoqué la «négation des races» qui a selon lui succédé à la «sacralisation des races». Et de déclarer à une invitée de l'émission : «J'appartiens à la race blanche, vous appartenez à la race noire».

Nous vous donnons ci-dessous, la réponse aux internautes qui avait été à l'époque publiée par Vendredi Hebdo :

"Chers amis internautes, si charmants, si délicats, si mesurés, je vous propose de signer une large pétition pour que l’Académie française supprime avec éclat de son dictionnaire le mot race, puisque c’est au nom de ce mot maudit qu’Hitler a fait assassiner des millions d’êtres humains. Et pendant qu’on y est, je propose que soient rayés du dictionnaire les mots religion - coupable des guerres de religion et de l’horrible saint-Barthélémy- le mot nation - responsable des guerres de la Révolution et de l’Empire, les mots égalité et communisme, pas modestes en massacres.

On ne dira plus « personne de race noire », mais « personne riche en mélanine »; « homme de race blanche » sera de même proscrit, remplacé par « personne pauvre en mélanine ». La seule utilisation de ce mot honni sera désormais autorisée pour « race humaine », qu’on appelait autrefois espèce humaine. On savait que l’espèce humaine était unique depuis Adam et sa côte, tandis que les Evangiles avaient remis le couvert universaliste : «il n’y aura plus de Juifs, il n’y aura plus de Romains.» Cela ne suffit pas. On inversera donc le sens des mots espèce et race, pour que la paix soit, qui est le souverain bien. Ceux qui persisteront ainsi à défendre la hiérarchie des races seront des espécéistes.

Par exception, l’usage du mot race sera autorisé pour glorifier le président Obama, que son nom soit sanctifié. Ainsi, Patrick Lozès, président du CRAN, Conseil Représentatif des Associations noires de France, a pu déclarer qu'«Obama est notre président», ce qui prouve que la solidarité raciale - pardon, espéciale- est supérieure à ses yeux énamourés à la solidarité nationale. Imaginons un odieux président du CRAB, conseil représentatif des associations Blanches, qui déclarerait : Poutine est notre président.

SOS-racisme devra changer de nom: SOS-espécéisme. Jean Baudrillard avait relevé qu’il existait SOS-Baleines et SOS-Racisme, les premiers voulaient sauver les baleines, et les seconds, sauver les racistes, pour conserver leur magnifique sentiment de supériorité morale.

Hitler fondait sa politique criminelle de hiérarchie des races sur des travaux scientifiques qui avaient classé, distingué, hiérarchisé les formes de crânes, de nez et de lèvres. Aujourd’hui, on nie l’existence des races en se fondant sur des travaux scientifiques qui attestent que les êtres humains ont en commun 99% de leur ADN, mais qui redécouvrent des «types biologiques» ressemblant furieusement aux races d’antan. A chaque fois, on fonde un projet politique sur une science qui évolue sans cesse. Laissons les scientifiques dans leurs laboratoires. La race pure était le projet délirant d’Hitler; la religion du métissage est le graal assigné à notre époque. Mais métisser quoi ? Des races! Quelle horreur ! Des espèces, voyons.

Chers amis internautes, précipitez-vous pour voir Les Précieuses ridicules de Molière. Vous adorerez" - Eric Zemmour

Et bien, pour le plus grand plaisir de ses aficionados et le plus grand désespoir ou la plus grande colère de ceux qui détestent sa logorrhée permanente, il a remis ça lors du dernier : "On n'est pas couché" voir vidéo ci-dessous



Sil a pu pérorer face à Nathalie Dessay et Kool Shen, il était moins vaillant contre l'étonnant Frédéric Lopez qui a mis en avant sa "névrose"

Dites Monsieur Ruquier, franchement, vous ne croyez pas que vous devriez un peu contrôler certains de vos snipers, ou alors avouer, ce qui serait regrettable, lorsqu'on connaît vos positions personnelles, que l'audimat est plus fort que tout, même des pires cauchemars verbaux ?

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Mirador
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