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30 décembre 2023

Je refuse que mon Livret A finance les industries de l'armement !

Le Conseil Constitutionnel vient de retoquer l'affectation de l'épargne réglementée (Livret A, LDDS...) au financement de l'industrie de défense sans toutefois exclure que cette mesure puisse revenir sous une autre forme.

Comme beaucoup de français qui en ont la possibilité, je dispose d'un Livret A et un LDDS (livret de développement durable et solidaire). En ce qui concerne le Livret A, on m'a toujours expliqué qu'il était la principale source de financement du logement social. Ce qui n'est pas exact explique le site MoneyVox : « sur 100 euros placés, seuls 31 euros (31,25% précisément) sont prêtés aux bailleurs sociaux. Soit 174,3 milliards d'euros, sur les près de 558 milliards déposés, fin 2022 »

Pour le LDDS c'est encore un peu plus flou puisque comme l'indiquait Libération  : « 80% des fonds doivent aller à des prêts pour les PME, et 10% à des travaux d'économies d'énergie dans les bâtiments anciens» précisant que : « rien ne garantit que ces PME œuvrent pour l'environnement »

Le graphique ci-dessous devraient vous faire mieux comprendre la répartition de cette épargne

 Nos dirigeants fustigent régulièrement le manque de prise de risque financier des placements des français et souhaiteraient réorienter ou puiser dans cette épargne pour financer des projets n'ayant aucun rapport avec la destination première de l'épargne réglementée (Livret A, LDDS ou du Livret d'épargne Populaire).

Quelques députés proches de la majorité présidentielle ont bien essayé de le faire, il y a peu. En effet, un discret amendement à la loi de finance 2024 (adoptée par article 49.3) consistait à : « autoriser un fléchage d'une partie de l'épargne réglementée vers l'industrie de la défense »

Cette « astuce » a toutefois été rejetée par le Conseil Constitutionnel. Que pensent les français de l'idée de voir leur Livret A financer les industries de l'armement ?

Dans une étude Yougov pour MoneyVox on apprend que  : « ... 54% des Français ne sont pas favorables à cette mesure. Un pourcentage qui grimpe à 58% chez les femmes, contre 49% pour les hommes. Au final, à peine un tiers des personnes interrogées (29%) sont pour l'utilisation d'une partie de l'épargne réglementée pour soutenir la défense »

Après tout, direz-vous, c'est le boulot des banques de financer l'industrie de l'armement.

Hé bien, de moins en moins, nous explique La Tribune. Elles : « … ne montrent pas un enthousiasme débordant pour financer les PME et les startups de l'industrie de défense … Les banques et les établissements financiers sont de plus en plus réticents à financer la BITD (1) (base industrielle et technologique de défense) par peur des sanctions extraterritoriales américaines et par peur des ONG et de voir leur réputation entachée »

En gros, sur le sujet, les banques se convertissent à l'investissement socialement responsable (ISR) contraintes et forcées.Donc, si les banques ont des pudeurs sur le sujet, pourquoi ne pas les remplacer le plus discrètement possible par l'épargne réglementée des français ?

Cette tentative de détournement de l'épargne des français au profit de l'industrie de l'armement est un pur scandale. Parce que si les banques pourraient continuer à choisir de financer ou non cette industrie, cela deviendrait une obligation pour les épargnants français détenteurs de Livret A.

Les épargnants doivent avoir leur mot à dire et pouvoir refuser que leur argent finance des entreprises qui produisent, entre autres, des systèmes d'armes et équipements létaux. Si les députés porteurs de cet amendement persistent, il faudrait en ce cas permettre aux titulaires de l'épargne réglementée d'activer une clause d'exclusion sectorielle comme le pratiquent certains fonds ISR.

Mais plus vraisemblablement, on s'achemine vers une toute autre solution puisque Bruno Le Maire serait plutôt partant pour un « produit d'épargne dédié à la défense nationale ». 

Ceci dit, lorsqu'on connaît le faible engouement des français pour le financement de la défense nationale, rien ne dit que l'idée originelle des députés porteurs de l'amendement à la loi de finance ne revienne sur devant de la scène plus ou moins discrètement. Car si le Conseil Constitutionnel a retoqué la manière, il ne rejette pas le principe sur le fond ...

 

(1) Base industrielle et technologique de défense

 Autres sources : Capital - La Tribune

23 janvier 2010

Avec Le Figaro, deviens toi aussi, un spéculateur avisé !

Tu es français et tu t'inquiètes de la situation de l'économie européenne, surtout celle de la zone euro ?

"Après cinq trimestres consécutifs de contraction, la zone euro est sortie de récession au troisième trimestre 2009 avec un PIB en hausse de 0,4% et les économistes attendent un chiffre du même ordre pour le quatrième trimestre. Le retrait progressif des mesures de soutien devrait cependant entraîner un ralentissement de la croissance en 2010, ajoutent-ils.

Avec la stabilisation de la conjoncture se pose en effet la question des stratégies de sortie de crise : retirer les mesures de soutien pour soulager les finances publiques mais sans prendre le risque d'une rechute de l'activité" - Source Reuters

Tes placements te dépriment car ils rapportent peu ?

Et bien, viens vite découvrir de nouvelles pistes, proposées par Le Figaro, qui vont te permettre de gagner beaucoup d'argent !

Tout ceci est à découvrir dans un dossier spécial concocté par Le Figaro : "Nos conseils pour investir dans les pays émergents"

"C'est la maxime du moment : « Pour gagner de l'argent, investissez dans les pays émergents ». Cela semble une évidence et ceux qui émettent des réserves passent pour des ringards. Le thème n'étant pas nouveau, pour obtenir de bonnes performances, il peut être intelligent de faire des paris qui sortent des sentiers battus ... /... Pour prendre les exemples les plus frappants, la Chine et l'Inde annoncent des chiffres à faire pâlir d'envie les pays occidentaux. Ainsi, la Chine devrait afficher une croissance de 10 % de son produit intérieur brut en 2010. L'Inde serait quant à elle sur un rythme de 8 %, d'après les éléments fournis par l'assureur-crédit Coface. Alors que les pays occidentaux se débattent avec des dettes colossales, les pays émergents arborent des finances saines ... / ...

Il y a ensuite les trackers . Ces fonds cotés en Bourse suivent la performance d'un indice de référence. Ils peuvent être achetés ou vendus comme de simples actions. Les émetteurs comme Lyxor, iShares, Casam ou EasyETF peuvent même les proposer, alors que le marché sous-jacent est fermé. Avantage certain, de nombreux trackers sur les pays émergents sont éligibles au plan d'épargne en actions, une spécificité française ... / ...

"Plébiscités par les investisseurs, qui apprécient leur grande liquidité, ils ont vu leurs encours dépasser la barre symbolique des 1.000 milliards de dollars dans le monde, selon Blackrock. En France, ce succès inspire les gestionnaires, qui en lancent régulièrement de nouveaux. Lyxor (Groupe Société générale) vient ainsi d'enrichir sa gamme en proposant à Paris quatre nouveaux ETF, pour jouer l'immobilier côté. De son côté, Amundi (Crédit agricole/Société générale), après en avoir lancé 41 l'an dernier, vient d'en lister 13, aussi bien sur les obligations, les actions européennes que les matières premières ou encore la bourse brésilienne" - Le Figaro

La deuxième idée est de miser sur des nations à fort potentiel, à savoir le Brésil et l'Inde. Puissances régionales incontournables, ces pays vont afficher une croissance économique significative en 2010 et bénéficient de finances publiques saines. Les trackers sur ces pays sont performants et liquides.

La troisième idée est de miser sur des zones sous-estimées. A savoir le Mexique et l'Afrique. Si l'on prend le cas particulier de l'Afrique, l'année 2010 sera historique pour ce continent, qui accueille sa première Coupe du monde de football. Ce continent, le plus en retard en termes économiques, affiche des promesses qui ne peuvent être sous-estimées ... /...

L'année 2010 placée sous le signe de l'Afrique

Certaines régions d'Afrique sont de plus en plus dynamiques ! Dans le nord, le Maroc tire parti de sa proximité avec l'Espagne. La Tunisie profite du dynamisme de son industrie textile, qui représente 22 % de ses exportations. L'Egypte bénéficie d'une manne touristique liée à ses trésors archéologiques. Le pays dispose aussi de ressources en devises diversifiées, selon la Coface (Canal de Suez, exportations de pétrole et de gaz...). A l'ouest, la Côte d'Ivoire profite de l'envolée du cours du cacao et le Sénégal du boum touristique. Le Sénégal a d'ailleurs été en croissance en 2009, relève la Coface, et le rythme devrait s'accélérer en 2010 ... / ... "

C'est lumineux ! Les meilleurs placements du moment sont à faire dans les pays où les populations sont, au choix : Dans la misère ou soumises à une exploitation outrancière de leurs capacité de travail. Enfin, du vrai capitalisme mondialisé au service de l'épargne du particulier !

Mais pourquoi perdre du temps avec une Europe qui ne présente à priori plus d'intérêt (à part la Pologne selon Le Figaro) puisqu'elle devient de plus en plus une zone de consommation !

Pourquoi perdre son temps avec les approches de l'épargne solidaire qui proposent : "une bonne sécurité du capital investi, une liquidité variable selon le type de produits et un potentiel de rendement moyen. Néanmoins, concernant le segment des fonds (qu’ils soient classiques ou d’épargne salariale), certains supports affichent sur longue période, dans leurs catégories respectives, de bonnes performances ... / ..." - Source Exonération fiscale

Alors, qu'attends tu pour vider ton Livret A et cesser d'acheter des tickets à gratter pour te lancer sur ces eldorados ! Qui risquent une fois de plus de se transformer ... en jolie bulle !

Qui comme de bien entendu sera intégralement payée par l'ensemble des contribuables ... spéculateurs ou non !

Car comme l'explique Le Figaro : "Enfin, il y a, comme pour d'autres actifs financiers, le risque de formation d'une bulle sur les émergents. C'est la prise en compte de cet élément qui nous rend prudents sur la Chine à court terme. Le consensus en faveur des actions chinoises nous paraît exagéré. Il existe tout de même des questions sans réponse sur l'économie chinoise. Il est difficile de savoir quelles sont les surcapacités des usines sur place. De même, des crédits ont été accordés de manière très laxiste par les banques et cela ne nous semble pas pris en compte par les marchés ... / ... "

Mais dans la mesure ou la "refondation d'un capitalisme" à visage humain est une des priorité de l'Elysée ...


Crédit image
Bourse investir
L'Express




20 juillet 2009

Taux du Livret A : Patrick Devedjian adepte de la relance à la baisse de ... l'épargne populaire

Nous avons consacré un long article à la baisse du taux de rémunération du Livret A : "Baisse du Livret A : La spoliation continue ... mais l'emprunt se profile !" .

En effet, ce placement est détenu à ce jour par 47 millions de Français et se trouve être pour les français modeste le seul outil d'épargne et très souvent la bouée de secours des mauvais jours.

Nous écrivions dans notre article : "Néanmoins, il semble que nous devrions être satisfaits puisque comme le dit notre ministre : "S'il va baisser de 0,5 point, le taux va cependant rester largement supérieur à ce qui aurait découlé d'une application mécanique de la formule de calcul, qui relève d'une moyenne entre l'inflation et les taux d'intérêt interbancaires (Eonia et Euribor, taux auxquels les banques se prêtent de l'argent): si elle avait été appliquée, elle aurait donné un taux de 0,25%."

Et bien, il existe un minsitre du gouvernement Fillon pour s'offusquer de ce fait : le Ministre de la relance :

Le taux du livret A à 1,25 % ? Patrick Devedjian s'étonne que le gouvernement soit intervenu pour empêcher qu'en vertu d'une application purement arithmétique de la révision de taux, celui-ci ne descende à 0,25 %. «Qu'est-ce que cela veut dire ?, s'interroge le ministre en charge de la Relance. Cela signifie que l'État n'applique pas les formules et donc ne respecte pas la loi. Cela devient une habitude et c'est un problème de morale politique.»

Crucifiant la décision de Christine Lagarde qui avait annoncé sur RTL que " le taux du Livret A serait ramené à 1,25% le 1er août, contre 1,75% actuellement et 4% il y a un an. Elle avait invoqué des "circonstances exceptionnelles" pour justifier de la non-application de la formule de calcul du taux" - Source Challenge

Pour une fois, il a su se tenir et ne pas la traiter de "salope" comme il le fit avec l'ex-députée Anne-Marie Comparini. Néanmoins, monsieur Devedjian n’a aucune envie de s’appliquer le : « Un ministre, ça ferme sa gueule, si ça veut l'ouvrir, ça démissionne » de Jean-Pierre Chevennement.

Non, monsieur Devedjian au nom de la "parole décomplexée", qu’il pratique depuis toujours, a tous les droits, y compris de s'exprimer sur les décisions des autres ministres, surtout lorsqu'elles risquent de lui casser son "jouet" : Le futur emprunt national.

En clair, ces cochons d'épargants vont lui gâcher son emprunt sans lequel il n'y aura pas de relance. En effet, il a estimé le 28 juin sur Radio-J, que si 17% des Français souscrivent à cet emprunt d'Etat, alors son succès est "assuré". Il réagissait ainsi au sondage (Ifop pour le Journal du Dimanche et M6) indiquant que 82% des Français ne veulent pas souscrire à l'emprunt, contre 17% qui y seraient plutôt ou tout à fait favorables (1% NSP)

Et, c'est vrai qu'en ne donnant que 0,25%, il était plus facile d'attirer l'argent des livrets vers cet emprunt .... On serait tenté de dire que les propos tonitruants du ministre correspondent à l'angoisse de l'inutilité et de l'échec ...

Néanmoins, il révèle également qu'il sait aussi comprendre les français qui souffrent dans leur emploi, puisqu'il "estime que son "CDD" (contrat à durée déterminée) sera terminé "en mars 2010".

Nous aimerions tout de même rappeler que l’homme qui souhaitait voir rémunérer l’épargne populaire à 0,50% et qui se proclame en CDD, n’est pourtant pas mal loti en ce qui concerne ses autres fonctions et rémunérations :

En temps normal

- Député : 7008 €
- Président du Conseil général des Hauts de Seine 5 441 €

Soit 12 449

En CDD ministériel

- Ministre 14 107 €
- Président du Conseil général des Hauts de Seine 5 441 €

Soit 19 458 €

Source CAPITAL N°212 de Mai 2009

Fichtre 7000 € de manque à gagner ! Mais que va faire le Président devant cette situation inacceptable ?

Heureusement que Sophie Devedjian, épouse du titulaire du CDD est première adjointe, chargée de l'urbanisme et de la politique de la ville d’Antony où son époux fut le premier magistrat, il y a encore peu.

Et on doit reconnaître que chez les Devedjian, on n'aime pas vraiment le logement social dont les fonds proviennent habituellement ... des livrets A

" ... / ... Le nombre de demandeurs de logements sociaux ne cesse d'augmenter à Antony. On compte un peu plus de 1 700 dossiers en attente. L'opposition n'est pas surprise. « La majorité municipale n'a pas construit de HLM depuis plus de vingt ans. Pis, elle les a détruits. Les plus modestes ne peuvent plus trouver à se loger » , dénonce François Meunier, élu communiste. « Si nous avons effectivement détruit 456 logements au Noyer-Doré dans le cadre de l'opération de renouvellement urbain en cours, nous sommes en train de reconstruire un nombre équivalent d'appartements à la Croix-de-Berny, aux Bas-Graviers et sur les terrains du Cemagref », réplique le maire.

L'édile ajoute que, depuis qu'il a racheté le parc social du département (un peu plus de 3 000 appartements), l'office public HLM d'Antony est mieux à même de répondre aux attentes des habitants. « Est-ce si sûr ? » s'interroge François Rivet. L'élu socialiste pense que ce tour de passe-passe, qui n'a en rien augmenté le nombre de HLM dans la ville, hypothèque grandement l'avenir du logement social à Antony. Le prix d'achat de ces appartements (autour de 35 millions d'euros) a conduit le bailleur social Antony Habitat à doubler sa dette ... / ... " - Source "Antony au banc d'essai" : le Point du 2/04/2009

Champion toutes catégories du cynisme, Patrick Devedjian s'est permis de déclarer : " Quand je serai au chômage, cela voudra dire que j'ai réussi ma mission. Je ne sais pas bien ce que je ferai. Je prendrai ma retraite et j'irai peut-être en Italie, ou je m'inscrirai au Pôle emploi "

De la part de quelqu'un qui déclarait :

En parlant du Conseil Général des Hauts de Seine où il venait de succéder à Nicolas Sarkozy :

"je suis amené à nettoyer les écuries d'Augias" mais s'est contenté de ne rien faire

Au sujet du RSA

"L'assistanat ne doit plus être le mode normal de redistribution des richesses"
"le RSA, il faut le faire" mais ce n'est "pas seulement une question d’argent» mais «surtout une question d’incitation au retour à l’emploi"

Au sujet du travail du dimanche

" Je crois qu’il est sage de permettre aux gens de travailler s’ils le veulent, c’est une liberté », « Je croyais que nous étions dans une République laïque », « Les chrétiens honorent le dimanche, les juifs le samedi, les musulmans le vendredi, si les bouddhistes s’y mettent, il ne va pas rester grand chose ! " - Source France Catholique

Et pour finir cette "bluette" sur l'épargne

" ... / ... Calculant que pour quelqu'un ayant 20.000 euros d'épargne, le prélèvement pour le RSA correspondait à dix euros par an, Patrick Devedjian a jugé que "c'est quand même pas insupportable": "par rapport au résultat (...), par rapport à l'effet économique (...), c'est très peu de chose". "Un tel changement dans le fonctionnement de notre société et dans la fracture sociale, ça vaut bien 10 euros par an ... / ... " Source Nouvel Obs

Plus rien ne nous étonne.

Pour ceux (nombreux) qui l'ignorent, Patrick Devedjian a fait publier un livre portant le titre suivant : "A Moi Le Ministère De La Parole !. Entretiens Avec Emmanuel Kessler" qu'on peut trouver soldé en ce moment chez chapitre.com ... avec 27% de remise.

Prémonitoire ?

Crédit photo
20Minutes

16 juillet 2009

Baisse du Livret A : La spoliation continue ... mais l'emprunt se profile !

Les français majoritairement hostiles à l'idée de l'emprunt national vont y être poussé par une nouvelle baisse du taux de rémunération du Livret A.

Le taux du Livret A sera ramené à 1,25% le 1er août

Rappel : Les résultats du sondage BVA-BPI sur l’emprunt national prévu pour 2010 marquent le doute sur la confiance des citoyens envers cette solution de relance de l’économie. En effet, 55% de Français affirment ne pas soutenir l’initiative du grand emprunt, alors que 36% ont un avis positif sur la question, 9% des sondés ne se prononcent pas.

En terme de CSP, les ouvriers et employés y sont le plus hostiles (61%), devant les CSP+ (cadres supérieurs, professions libérales) qui le rejettent à 59%. Globalement, 58% des sondés ont une position négative envers la politique économique du gouvernement, contre 36% qui la soutiennent - France Transaction

Nous étions pourtant prévenus : Fin juin, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer avait toutefois évoqué, comme une mise en garde, les "facteurs psychologiques" qui accompagneraient une baisse trop marquée. Pas téméraire, Christine Lagarde, s'appuie sur l'indice des prix à la consommation de juin, publié jeudi par l'Insee. En mai, l'inflation négative de 0,3% sur 12 mois constatée par l'Insee avait déjà constitué une première depuis 1957. - Source Yahoo/Reuters

Oui, mais ce qui a baissé ce sont "les prix de l'énergie et des prix des matières agricoles" Ce qui signifie qu'en cas de reprise légère de l'activité économique, les prix de l'énergie repartiront à la hausse et pénaliseront les budgets des français. Quant aux matières premières agricoles, il s'agit de la fameuse "saisonnalité" qui fait que l'offre est à son pic par rapport à la demande.

Coût de l'opération : Un perte nette pour les épargnants !!!

François Fillon est formel : "dans la première quinzaine de novembre". Les priorités et les modalités de l'emprunt seront décidées par le Parlement "à l'automne", soit par une loi de finances rectificative, soit par une loi de programmation votée "au début de 2010". L'emprunt sera lancé "dans la foulée", a précisé le Premier ministre, qui veut en faire "un moment de mobilisation de l'ensemble de la communauté nationale". Si ce calendrier est tenu, l'emprunt coïncidera ... avec les élections régionales de mars 2010.

Les duettistes Rocard et Juppé n'ayant toujours pas décidé s'il est utile pour le gouvernement français d'essuyer un camouflet : " Notre commission va devoir travailler vite, notre ambition ça serait de l'installer avant la fin du mois de juillet", a déclaré M. Juppé ajoutant qu'elle devra "mettre les bouchées doubles" pour rendre son rapport le 1er novembre, comme demandé par président Nicolas Sarkozy. Il a ajouté qu'ils travaillaient toujours à sa composition. "Pour couper court à certains rumeurs qui circulent ici ou là, le projet est toujours bien de faire un grand emprunt. La question qui nous est posée n'est pas de savoir comment. Il appartiendra aux spécialistes de le déterminer: appel à l'épargne publique ou recours aux marchés financiers", a affirmé le maire de Bordeaux. " - Source AFP/Google

Et bien, il semble que Christine Lagarde, vient de leur et nous donner une piste sur le résultat souhaité par le Président et Henri Guaino le "vice Premier Ministre"

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a annoncé, jeudi 16 juillet sur RTL, que le taux du Livret A serait ramené à 1,25% le 1er août, contre 1,75% actuellement et 4% il y a un an.

Dégueulasse diront beaucoup de français (dont nous) surtout lorsqu'on effectue cette manoeuvre pendant qu'une partie de ceux-ci sont en vacances et l'autre partie partira au moment de la baisse !!!!

Néanmoins, il semble que nous devrions être satisfaits puisque comme le dit notre ministre : "S'il va baisser de 0,5 point, le taux va cependant rester largement supérieur à ce qui aurait découlé d'une application mécanique de la formule de calcul, qui relève d'une moyenne entre l'inflation et les taux d'intérêt interbancaires (Eonia et Euribor, taux auxquels les banques se prêtent de l'argent): si elle avait été appliquée, elle aurait donné un taux de 0,25%."

Car, selon Christine Lagarde, si elle avait appliqué la proposition du Gouverneur de la Banque de France : En appliquant la formule de calcul des taux de l'épargne, celui-ci aurait fait chuter le taux à 0,25%. "Il m'a paru légitime pour encourager cette épargne populaire de monter la rémunération du livret A à 1,25%"

Grosse intox habituelle, identique à celle de l'augmentation du prix de l'électricité. On met la barre le plus haut possible pour affoler, puis on annonce : "que ce sera moins pire que prévu, grâce au gouvernement"

Est-il utile Madame Lagarde de nous prendre pour des "cons de base" !!!

Comme le fait remarquer Challenge : "C'est déjà la quatrième fois que le gouvernement déroge, depuis janvier 2008, à la formule d'ajustement automatique du taux du livret A instaurée en 2003, afin de ne pas trop pénaliser les épargnants ou le financement du logement social (en cas de trop forte hausse du taux)" - Source Challenge

Néanmoins, dans un contexte de faible inflation propice à diminuer la rémunération de l'épargne, il faut savoir qu'on a pensé à votre pouvoir d'achat

- Les tarifs des trains Intercités, Corail, Téoz et Trains Express Régionaux (TER) vont augmenter à partir du 1er juillet de 3,4% en moyenne.
- Les tarifs de transport public en Ile-de-France seront relevés de 2% en moyenne (voir le communiqué de presse du Stif, l'autorité des transports en IDF). Les forfaits Carte Orange-Navigo vont tous être augmentés de 1,50 euro, quel que soit le nombre de zones. Le carnet de 10 tickets 't+"passera de 11,40 euros à 11,60 euros. Le ticket t+ vendu à l'unité est maintenu à 1,60 euro. - Source La Tribune
Dans le détail :

SNCF : La SNCF annonce une augmentation du prix des billets des trains Corail et TER au 1er juillet, de 10 centimes à 2,9 euros selon les destinations. Le prix des billets de TGV ne change pas. Par exemple, les voyageurs utilisant le train pour relier Paris à Clermont-Ferrand devront débourser 1,2 euro supplémentaire. Pour un Bordeaux-Montpellier, ce sera même 1,4 euro de plus. Tels sont quelques exemples des augmentations de tarif que la SNCF prévoit pour les billets des trains Corail et TER. La SNCF a annoncé que les prix augmenteront de 10 centimes à 2,9 euros suivant les destinations, pour un plein tarif en seconde classe.

Deux cartes commerciales sont également concernées : la carte Senior qui passe de 53 à 55 euros et la Carte Enfant+ qui augmente d'un euro à 69 euros. La carte Escapade reste au "prix promotionnel" de 85 euros. Le prix des billets de TGV n'est pas concerné par cette augmentation, les tarifs étant généralement réévalués au mois de janvier.

RATP : Le ticket passe à l'unité de 1,40 à 1,50 euro et par carnet de 10 de 10,90 à 11,10 euros.

Téléphonie : L'abonnement France Télécom augmente d'un euro, de 15 à 16 euros le 3 juillet. "Une augmentation contrebalancé par un ensembles de mesures favorables aux consommateurs", souligne France Télécom. L'abonnement social, pour les personnes les plus démunies, demeure à 6,49 euros TTC

Médecine : Le tarif de la consultation des médecins généralistes augmente d'un euro, passant ainsi de 21 à 22 euros. Le tarif de la visite à domicile passe de 31 à 32 euros. Mise en place d'une consultation de prévention gratuite mais non obligatoire pour les personnes âgées de 70 ans et plus pour le dépistage de maladies neurologiques comme Alzheimer. - Source LCI

La ville de Paris profite aussi de l'occasion

Les tarifs du stationnement payant de surface

Conformément à la délibération adoptée au Conseil de Paris de mars dernier, les tarifs du stationnement payant de surface augmentent à compter du 1er juillet 2009.

Tarif résident : 0.65 € par jour (au lieu de 0.50€/j)

Tarif rotatif
-Zone1 : 3.60 €/h (au lieu de 3 €/h)
-Zone 2 : 2.40 €/h (au lieu de 2 €/h)
A l’extérieur des zones 1 et 2 : 1.20 €/h (au lieu de 1€/h)
Tarif pour les bénéficiaires de la carte SESAME Artisan commerçant : 0.65€ (au lieu de 0.50€) pour 10h non fractionnables de stationnement consécutif par jour

Et enfin : Selon un texte publié au Journal Officiel, le gouvernement a décidé une hausse des tarifs d’acheminement de l’électricité comprise entre 2 et 3% au 1er août 2009 - Source Paris et vous

Notez enfin que : Cette année, le Smic est ainsi revalorisé de 1,3 %. En conséquence, le taux horaire brut du Smic est fixé, à compter du 1er juillet 2009, à 8,82 €, au lieu de 8,71 € auparavant. Quant au Smic mensuel brut, il s'élève à 1 337,73 € pour 151,67 heures (35 heures par semaine), contre 1 321,05 € auparavant.

Soit, pour 3,4 millions de salariés: 16,68 € par mois de plus pour faire face à ces diverses augmentations, tout en perdant une partie de la rémunération de leur épargne !!!

Comment disait-il le candidat à la Présidence de la République qui réside aujourd'hui à l'Elysée ? : "Je veux être le Président du pouvoir d'achat" ... / ... "Le problème de la France aujourd’hui, c’est que les salaires sont trop bas et que les prix sont trop élevés ... / ... Je veux que notre économie soit plus dynamique, plus prospère, que les salariés aient des emplois plus qualifiés, pour que les salaires de tous soient plus élevés ... / ..." - Source Sarkozy.fr

Lors des manifestations un des slogans le plus repris était : "Cette crise n'est pas la nôtre, ce n'est pas à nous de payer !" .... Mais si, mais si ....

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Orangina - Schweppes

06 avril 2009

Baisse possible du Livret A : Faire payer la crise par ceux qui n'en sont pas la cause

Alors que les dirigeants du G20 envisagent de débloquer jusqu'à 1.000 milliards de dollars pour l'économie mondiale en utilisant les ressources et les moyens du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), une information a retenu notre attention : La possible nouvelle baisse de la rémunération du Livret A

Etant donné les niveaux très bas des taux d'intérêts de la Banque centrale européenne (BCE) et de l'inflation, "la logique nous amènerait quelque part entre 1% et 2%, mais je ne sais pas encore quelle décision nous prendrons", a déclaré Mme Lagarde au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

Cette déclaration fait suite à celle du gouverneur de la Banque de France qui préconise de diminuer le taux du Livret A, actuellement fixé à 2,5 %, dès le 1er mai. Si l'on appliquait aujourd'hui la formule mécanique de calcul, le taux devrait être divisé par 2, à 1,25 %. Il pourrait même passer sous le seuil des 1 % si l'inflation reflue en mars, comme le prévoit l'Insee : celui-ci table sur 0,3 % de progression des prix en glissement annuel en mars, contre 0,9 % en février, et anticipe même une inflation négative pour l'été ... / ...

En clair, on nous refait le coup des prévisions "foireuses" pour diminuer le rendement du seul placement sécurisé des français.

Ces annonces aussi sybilines qu'elles puissent paraître, risquent d'avoir, en cas d'application, un impact énorme. En effet, il existe aujourd'hui 46 millions de livrets A ouverts en France. L'an dernier, les Français ont massivement souscrit dans ce placement, ouvrant plus de 2 millions de nouveaux livrets, pour un total de 46 millions de livrets en circulation et 139,2 milliards d'euros d'encours. Et sur le seul mois de janvier 2009, la collecte a atteint un nouveau record, à 19 milliards d'euros. Selon la Banque de France, la collecte nette (liée au Livret A) a atteint 18,7 milliards d'euros en 2008. Fin décembre.

Le livret A a bénéficié d’un taux rémunérateur de 4% entre le 1er août 2008 et février 2009. Depuis, ce taux a été ramené à 2,5%. Une baisse aussi importante serait du jamais vu puisque le taux du Livret A n'est jamais descendu sous le seuil des 2 % depuis que les statistiques de la Banque de France existent (1966).

Nous aimerions rappeler que le livret A est depuis 2009 disponible dans tous les établissements bancaires. Les sommes qui leur ont été apportées sont assez considérables. Ainsi :

- Le Crédit agricole : quelque 2,6 millions de Livrets A ont été ouverts depuis le 1er janvier, pour une collecte supérieure à huit milliards d'euros, a-t-on appris auprès de la Fédération nationale du Crédit agricole, qui précise qu'il "faudra ajouter à cela un certain nombre de transferts".
-La Société générale : Plus d'un million de Livrets A ouverts fin janvier pour une collecte de 2,5 milliards d'euros.
-La BNP Paribas : un million de Livrets A ouverts pour un montant collecté de deux milliards d'euros.
-Banque populaire : 570.000 Livrets A ont été ouverts depuis début janvier pour un montant de dépôts atteignant 1,6 milliard d'euros. (chifres communiqués par les établissements bancaires)

Vous noterez au passage que les établissements cités ci-dessus ont été exposés à des opérations ou placements "litigieux", des pertes colossales et on tous reçu de l'argent des pouvoirs publics. Ce pur scandale est justifié de la façon suivante par Chritine Lagarde :

La décision "sera prise plus tard puisque je ne serai saisie que quatre jours ouvrés après le 15 avril", c'est-à-dire le 20 avril au plus tôt, a précisé la ministre. "J'attends d'être saisie par le gouverneur de la Banque de France. Je n'ai pas encore reçu de recommandation du gouverneur de la Banque de France. Je n'ai rien encore sur mon bureau." En tout état de cause, a souligné Mme Lagarde, la rémunération du livret A est toujours supérieure de 0,25% à l'inflation, donc "l'épargnant est toujours garanti contre l'inflation" et cela reste "un placement sûr et solide"

Dilemme politique. En effet, si le gouvernement reste arc bouté sur son bouclier fiscal il va avoir du mal a justifier une baisse de la rémunération des livrets A qui représentent pour énormément de français le seul outil d'épargne, voir de trésorerie.

Néanmoins, ce que ne disent pas monsieur Noyer et madame Lagarde, c'est que si le taux directeur de la BCE est ramené de 1,5% à 1,25% (un nouveau plus-bas historique) ... / ...Pour autant, si la baisse des taux directeurs fluidifie le marché, elle n'a normalement pas de conséquences directes sur les crédits à taux fixes. La baisse consentie ce jour par la BCE ne devrait donc pas jouer significativement sur le coût des crédits immobiliers à taux fixe. "Nous n'attendons pas de baisses significatives des crédits immobiliers à taux fixes dans les prochains mois explique Frédéric Senan, directeur général délégué chez meilleurtaux.com.

Ce qui signifie que si les acheteurs souhaitent souscrire (dans la mesure ou leur banque l'acceptent) un crédit pour l'achat de leur habitat, ils devront plutôt se tourner vers des taux variables dont on sait qu'ils ont été à la source du krach des "subprimes". Une fois de plus, c'est au client de prendre les risques

On peut pourtant craindre le pire pour l'épargne populaire, puisque Claude Guéant a déclaré : "Le problème se posera à nouveau, comme il s'est posé il y a quelques semaines, puisque le taux du livret A évolue en fonction, d'une part, de l'inflation et, d'autre part, des taux d'intérêt qui sont pratiqués sur le marché. Il se trouve qu'il n'y a plus d'inflation actuellement, donc le problème se pose"

Plus d'inflation ? Mais, c'est vrai que monsieur Guéant habite à l'Elysée et ne partage pas au quotidienne la vie des français ... par contre, dopés par l'arrivée des 1000 milliards de dollar et la baisse sur taux directeur de la BCE, le CAC 40 a gagné 4,16 % et s’approche du seuil des 3 000 points.

Moralité : Ceux qui prétendaient que les décisions prises au G20 ne seraient pas visibles rapidement par les français avaient tord !!! Le gouvernement français n'a pas su faire payer les gros, madame Lagarde fera payer les petits. Après "travailler plus ..." et son piètre résultat, nous aurons "épargner plus pour recevoir ... moins"

De toute façon, comme l'expliquait hier Jacques Attali à l'émission Riposte : "soit ça redémarre et les banques en seront les bénéficiaires, soit ça dérape et ce seront les contribuables qui en feront les frais"

Alors .....

Sources et crédits

La Tribune Yahoo Finances Les Echos Patrimoine Le Figaro Placement



29 octobre 2008

Crise financière : On achève bien l'épargne populaire

Le monopole du Livret A tombe le 1er janvier prochain. Toutes banques pourront alors le distribuer. Pour attirer d'ores et déjà des clients, elles ont mis en place des offres promotionnelles, fort alléchantes pour certaines.

Histoire du livret A

Le Livret A est né en 1818, crée par le banquier Benjamin Delessert comme produit principal de la toute nouvelle Caisse d’épargne de Paris.

Qui était Benjamin Delessert ?

... / ... Vers 1800, il fonde des soupes populaires qui distribuent, durant certains hivers, jusqu’à quatre millions de repas. À partir de 1815, il s’implique dans la vie politique française, date à laquelle il est élu député de Paris, puis à nouveau de 1817 à 1824, puis de 1827 à 1842 député de Saumur. Il est battu à l'élection du 9 juillet 1842. Durant ses quarante-trois ans de mandats, il siège au centre-gauche. Il se bat pour améliorer les conditions des malades dans les hôpitaux et pour l’abrogation de la peine de mort.

Il participe en 1818 à la création des Caisse d’épargne en France qu’il dirige durant près de vingt ans, et du livret A. Il offre le contrôle de l’établissement au gouvernement en 1835. Au moment de sa mort, il existait en France trois cent cinquante caisses d’épargne ayant récolté quatre cent millions de francs.

Le succès n’est pas immédiat mais sa progression est ininterrompue : de quelques centaines de livrets ouverts la première année, en majorité par une clientèle aisée, on compte plus de 100 000 livrets en 1830 et presque deux millions en 1870. Dans l’immédiat avant-guerre et au début des années 40, le Livret A s’est largement popularisé dans toutes les couches sociales et presque 50 % de la population détient le produit. Aujourd’hui, plus de 45 millions de livrets sont ouverts, soit une proportion de 75 % de la population française. La Caisse des Dépôts et Consignations utilise les ressources en provenance du livret A afin de financer le logement social au moyen de prêts aux offices HLM. Source Wikipedia

Et aujourd'hui, quelle est la situation et l'encours moyen des livrets A ?

Le montant moyen de l'encours déposé avoisine les 5.000 euros au total. A La Banque Postale, plus de la moitié des 21 millions de Livrets A ont néanmoins un solde inférieur à 150 euros et plus des deux tiers sont en dessous de 1.500 euros. Aux Caisses d'Epargne, sur 10 des 23 millions de Livrets A, moins de 75 euros sont déposés. En incluant le Livret bleu, les Caisses d'Epargne détiennent 56 % des Livrets et 52 % des encours. ... / ...

Allocataires de minima sociaux

Selon des données datant du mois de novembre 2004, les détenteurs de Livret A sont souvent sans diplôme (67 %) et fréquemment d'origine extracommunautaire (12 %). ... / ...

Selon l'intersyndicale du secteur financier public et semi-public, 35 % des allocataires de minima sociaux disposent d'un Livret A. Pour 4 % d'entre eux, il s'agit même de leur seul outil bancaire - Source Les Echos

Mais, tout cela va prendre rapidement fin puisque la suppression du monopole du livret A et du livret Bleu est officielle dès l'an prochain.

La loi de modernisation de l'économie du 23 juillet 2008 permet à tous les établissements de distribuer le Livret A à compter du 1er janvier 2009. Certains d'entre eux ont mis en place une offre produits afin d'inciter les actuels détenteurs de Livrets A à transférer chez eux leurs avoirs et d'attirer les nouveaux clients.

La baisse "probable" de la rémunération du 1er février 2009, selon Augustin de Romanet, le directeur général de la Caisse des Dépôts, de la rémunération du Livret A, fixée à 4% net depuis le 1er août 2008, pourrait cependant pénaliser ces nouveaux entrants,

Dopés (?) par les garanties financières et les injections massives de capitaux, les établissements bancaires rivalisent d'imagination pour démanteler le plus rapidement possible l'actuel système de collecte. Car, il ne faut pas l'oublier, la cible des nouveaux "distributeurs" du livret A ne visent qu'une clientèle à forte épargne tout en laissant à la Caisse d'épargne, au Crédit Mutuel et à La Poste les "cas sociaux"

Que la fête commence

- Fortunéo : une prime de 10 à 50 euros pour tout transfert ou ouverture
- AGF Banque : double le plafond du livret A
- CIC : jusqu'à 100.000 euros rémunérés
- Société Générale : une pré-réservation qui sert 4% nets
- Crédit Agricole Ile-de-France : une offre à 4,01% nets
- BNP Paribas : donne 1% de plus avec une assurance-vie
- Monabanq : rémunère 5.000 euros à 4% nets
- BRED : propose un compte à terme d'attente


Les trois banques (Banque Postale, Caisse d'Epargne, Crédit Mutuel) qui distribuent aujourd'hui le livret A n'ont pas, pour l'instant, mis en place d'offres de nouveaux livrets ou comptes. .../ ... A la Banque Postale, cette stratégie s'est traduite par une campagne marketing avec comme slogan " I love L.A " et un affichage sur le thème "Votre livret A mérite bien plus qu'une banque "

Dans ce cas, me direz-vous, pourquoi ne pas se ruer dans les banques pour profiter de ces formidables offres ?

Les Echos expliquent en une seule phrase le "truc" : "Taux nets ou taux bruts : à ne pas confondre !"

Les offres d'ouverture de nouveaux livrets comportent des indications de taux nets et de taux bruts. Attention, ces offres ne sont pas identiques. Un taux brut est un taux de rémunération qui supporte les prélèvements sociaux et l'imposition, alors qu'un taux net est un taux réel une fois les prélèvements sociaux et l'imposition déduits. En dehors du livret A, les intérêts des livrets ou comptes rémunérés supportent les prélèvements sociaux à hauteur de 11% et ils sont soumis, soit à l'impôt sur le revenu, soit au prélèvement fiscal forfaitaire libératoire au taux de 18% depuis le 1er janvier 2008. Au total, si le contribuable opte pour cette dernière option, la retenue sociale et fiscale est de 29% (11% de prélèvements sociaux + 18 % de prélèvement fiscal forfaitaire libératoire).


De plus, dès 2009, les prélèvements sociaux pourraient passer à 12,1% au lieu de 11%. Afin de financer le futur RSA, une nouvelle taxe de 1,1% sur les revenus du capital et de l'épargne pourrait être créée à partir du 1er janvier 2009. Cette nouvelle taxe aurait pour effet d'augmenter les prélèvements sociaux à 12,10% au lieu de 11% aujourd'hui. Conséquence directe de cette nouvelle taxe, les rémunérations nettes (après imposition) des placements baisseront. Lire l'intégralité de l'article de Echos

Nous ajouterons que ces mirifiques propositions basées sur un taux de 4% ne profiteront aux épargnants qu'à partir du 1er janvier 2009 et pour un mois seulement puisque : "Le taux du livret A qui a été élevé à 4% le 1er août, devrait être ramené à 3,5% voire 3% au 1er février 2009, ... / ... cette baisse est inéluctable. La question n'est pas de savoir si le taux du livret A va baisser mais de combien" ... / ... Source Nouvel Obs


Joli coup Monsieur le Président !!!

Mais moins que celui révélé par Monsieur Morin votre Ministre de la Défense : "Malgré la crise, on ne touchera pas aux crédits de la défense", a affirmé M. Morin, ajoutant: "La France souhaite conserver une politique étrangère forte. Pour que sa voix porte, elle doit être une puissance militaire crédible".

Pour lui, la loi de programmation militaire "va permettre d'injecter de l'argent dans le circuit économique au moment où notre industrie en a besoin". "101 milliards seront dépensés sur les six prochaines années pour équiper les armées" et "la France fait partie des trois ou quatre plus grands pays en matière d'industrie d'armement", a-t-il dit. Selon M. Morin, la loi de programmation permettra de maintenir les fleurons industriels de la France et "les 350 000 emplois qu'ils génèrent en France"(Le projet de loi de programmation militaire 2009-2014 qui sera examiné mercredi en conseil des ministres prévoit "185 milliards de dépenses d'ici à 2014") Source AFP

Monsieur Dassault peut dormir tranquille ... pour les employés ... on verra. Il faut bien que quelqu'un profite un peu de la crise, sinon à quoi ça sert qu'il se décarcasse notre Président.



08 octobre 2008

Semaine de l'épargne solidaire

Aux antipodes de la spéculation financière, les acteurs de l'épargne solidaire, comme chaque année, lancent la "semaine de l'épargne solidaire".

Pour beaucoup de français, la notion d'épargne "solidaire" est mal connue. On y associe parfois l'épargne éthique. Que regroupent-elles et quelles sont leurs différences ?

L'épargne éthique : Traditionnellement, la gestion des valeurs boursières ne repose que sur des critères financiers. Mais depuis quelques années, certains gestionnaires retiennent également des critères extra-financiers. D'où plusieurs catégories de placements boursiers permettant aux particuliers d'investir avec de bonnes intentions. L'investissement socialement responsable (ISR) « Cette catégorie désigne les placements réalisés en fonction d'un arbitrage fondé non seulement sur la performance financière intrinsèque des valeurs suivies, mais aussi sur la prise en compte de notions extra-financières, comme le comportement social, humain, écologique ou bien environnemental de l'entreprise »

Les fonds éthiques : La politique d'investissement de ces fonds repose là aussi sur des critères financiers, mais également sur une approche d'ordre moral. La stratégie des gestionnaires consiste à sous-pondérer, voire à exclure des valeurs de sociétés exerçant leur activité dans des secteurs sensibles tels que l'armement, le tabac, l'alcool… L'épargne éthique vise donc à responsabiliser les entreprises présentes sur le marché financier.

Les fonds de développement durable : Au lieu de se baser sur des critères moraux, le filtre supplémentaire consiste à sélectionner les entreprises en fonction de leurs comportements vis-à-vis de l'environnement, de leur politique sociale, de leurs relations avec les fournisseurs et les sous-traitants. « Grâce à leur avance dans ces domaines, ces entreprises réussiront sur une longue période à créer davantage de valeur ajoutée pour leurs actionnaires »

L'épargne solidaire : Encore plus engagée dans la recherche de responsabilité, l'épargne solidaire permet de financer des opérations solidaires, qui ne trouvent pas de financements dans les circuits financiers classiques. « Agissant directement contre l'exclusion, ces projets peuvent concerner des entreprises créées par ou pour des personnes en difficulté, le logement de familles en situation précaire ou des activités sur des territoires marginalisés »

L'épargne solidaire dispose t-elle d'une fiscalité particulière ?

Le régime fiscal de l'épargne solidaire varie en fonction du type de placement effectué.

Si l'épargne est investie dans des actions non cotées d'entreprises dotées de l'agrément «solidaire», le contribuable bénéficie d'une réduction d'impôts de 25% de l'investissement, dans la limite annuelle de 20.000 euros pour un célibataire et de 40.000 euros pour un couple marié. En contrepartie, les titres doivent être conservés au moins cinq ans. Concrétement, le particulier doit investir son épargne directement, en prenant une participation au capital de ces structures. Par exemple en souscrivant au capital de sociétés coopérative de capital-risque.

Si l'épargne est placée dans des produits de partage solidaires, le fisc considére que l'épargnant réalise un don. A ce titre, les sommes partagées ou données à compter du ler janvier 2005 donnent droit à une réduction d'impôt de 66% du montant des dons, dans la limite de 20% de son revenu imposable.

Si l'épargne est placée dans des produits de partage favorisant la fourniture de repas en France ou le logement de personnes en difficulté, elle bénéficie d'une réduction d'impôt de 75% du montant des dons plafonnés à 470 euros. Au-delà, la réduction s'élève à 66% des versements pour les particuliers dans la limite de 20% de leur revenu imposable. Et ce, en vertu de la loi dite «Coluche» modifiée par un amendement gouvernemental de décembre 2004.

Sont concernées par cette réduction d'impot de 75%, les dons consentis à des associations comme Action Contre la Faim, Secours populaire, Secours catholique, et Habitat et Humanisme - Source Les Echos

Jusqu'alors organisée chaque année au sein d'une région spécifique, la Semaine de l'Epargne Solidaire fait peau neuve en 2008 : dimension nationale, campagne de communication plus offensive, réalisation simultanée dans toute la France... L'évènement se tiendra du 18 au 25 octobre 2008.

Alsace, Aquitaine, Bourgogne, Bretagne, Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Nord Pas-de-Calais, Pays de la Loire, PACA, Poitou-Charentes ou encore Rhône-Alpes, de nombreuses régions ont choisi de se mobiliser collectivement au côté de Finansol à l'occasion de cette édition nationale.

Sont notamment au programme :

o Des expositions photos « les Visages des finances solidaires » (portraits de créateurs, associations et projets qui ont vu le jour ou se sont développés grâce aux finances solidaires),

o Des conférences généralistes et thématiques sur les finances solidaires,

o Des visites guidées d'entreprises soutenues,

o L'organisation de marchés « solidaires »...

Une bonne façon de placer et mobiliser son argent au bénéfice d’activités ayant une utilité sociale et qui trouvent difficilement un soutien auprès des circuits financiers classiques. Judicieux en ces temps de tourmente financière ...

Semaine de l'épargne solidaire
18 au 25 octobre 2008

Sources, crédits et contacts
Finansol.org

03 juillet 2007

ISR : Décollage en vue ?

Alors que les analystes parlent de plus en plus de la notion de responsabilité sociale et environnementale des entreprises, on entend encore trop peu parler d'investissement socialement responsable (plus connu sous l'abréviation ISR) J'ai eu l'occasion d'aborder ce sujet dans un précédent article et c'est avec plaisir que je vous annonce une étude Ifpop/Investir concernant la perception des actionnaires individiuels par rapport à l'ISR.

Extrait du communiqué Ifop

"L’Ifop a mené une étude inédite pour le mensuel Investir Magazine (numéro de juillet-août 2007 consacré à l’ISR), portant sur les perceptions des actionnaires individuels s’agissant de l’Investissement Socialement Responsable (ISR)1. Cette enquête, qui a été conduite auprès d’un échantillon de 501 personnes, représentatif des actionnaires individuels actifs (au moins un ordre par an), est de par son sujet tout à fait inédite en France : jamais encore les actionnaires individuels n’avaient été interrogés sur l’ISR ...

... On notera que l’ISR n’est globalement pas perçu comme un handicap sur le plan de la rentabilité et de la performance financières : les personnes interrogées par l’Ifop sont en effet majoritairement convaincues (74%) que les placements ISR sont aussi performants sur le long terme que la moyenne des indices boursiers… Pour autant on ne saurait négliger le fait qu’1 interviewé sur 5 (19%) les juge moins performants que les « placements classiques », pour seulement 7% des actionnaires interrogés qui les pensent plus performants"

Les résultats de l'étude sur le site de l'Ifop

Sources
Ifop
Crédit photo
France diplomatie