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Financialization, Labour Market Flexibility, Global Crisis and New Imperialism – A Marxist Perspective

Photo par Slowking4
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Working paper par Byasdeb Dasgupta, docteur en économie de l’Université Jawaharlal Nehru University, New Delhi, Inde. Financialization, Labour Market Flexibility, Global Crisis and New Imperialism – A Marxist Perspective. FMSH-WP-2013-34, juin 2013.

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L’auteur

Docteur en économie de l’Université Jawaharlal Nehru University, New Delhi, Inde, Byasdeb Dasgupta consacre sa thèse de doctorat (1996) à un sujet relatif aux problèmes des politiques gestion de la dette. Actuellement Professeur Associé à l’Université de Kalyani, West Bengal, il a dirigé le Département d’Economie de cette Université indienne de 2008 à 2010. Parmi ses nombreuses publications, figurent les ouvrages suivants: Unfreedom and Waged Work – Labour in Indian Manufacturing Industry (avec Sunanda Sen), Sage, New Delhi, 2009 ; Globalization, Foreign
Capital and Development (avec Satanu Bhattacharya, Bishakha Ghosh et Archita Ghosh), Regal Publications, New Delhi, 2010 ; Non-Mainstream Dimensions of Global Political Economy: Finance and Labour – Essays in Honnour of Sunanda Sen, Routledge, Londres, 2013. Deux ouvrages sont à paraître en 2013 : External Dimensions of an Emerging Economy : India, Routledge, et Neoliberal Globalization, Global Capitalism and Inclusive Develpment: Theorizing India’s Economic Transition (avec Anjan Chakrabarti et Anup Dhar), Cambridge University Press.

Abstract

Financialization refers to the over-arching presence of the interest of global finance in every sphere of economic life – be it real or financial. Neo-liberalism, globalisation and financialization are three distinct yet mutually inter-related processes which at the present time are furthering the cause of global capitalism world over. The labour ultimately remains the risk-bearing factor in all these processes, which is obvious in terms of flexible labour regime. There is, on the one  hand, de-regulation of finance and on the other, re-regulation of labour (through labour flexibility); and to our understanding global finance and its circuits of operation cannot be sustained without this flexible labour regime which ensures more and more transfer of surplus in the direction of finance. Global crisis is inherent in these processes of neoliberal globalisation and financialization through which present day global capitalism wants to thrive. So, an alternative needs to be sought in a pro-labour regime which would negate both financialization and neo-liberal globalization.

Keywords

financialization, global finance, labour market, flexibility, neo-liberalism, neo-imperialism

Financialisation, flexibilité du marché du travail, crise globale et néo-impérialisme – une perspective marxiste

Résumé

La «financialisation» est un processus qui suppose la suprématie de l’intérêt financier dans toutes les sphère de la vie économique. La finance n’a désormais plus aucun rapport avec l’activité économique réelle; elle a perdu son rôle traditionnel qui était de faire marcher l’économie réelle en servant de pont entre déficit et surplus. Mais la financialisation se nourrit de la flexibilité de travail qui  aide à faire passer le surplus accumulé dans le secteur réel vers le secteur financier. Elle est elle-même est un processus «marchant à la dette», sur lequel se développent les circuits financiers. La crise globale est une réponse systémique au processus de financialisation, qui vit récemment les circuits financiers s’effondrer comme des château de cartes. Le système économique d’aujourd’hui est celui de la domination de l’économie globale par la finance telle que celle-ci fonctionne désormais dans le cadre de la financialisation. L’auteur analyse ici les rapports entre financialisation et flexilibilité du marché du travail et, en conséquence entre financialisation et crise globale.

Mots-clefs

financialisation, finance globale, marché du travail, flexibilité, néo-libéralisme, néo-impérialisme

Content

Section I: Financialization as a process
Section II: Class Processes and the Labour in the era of Financialization
Section III: Global Crisis and Labour
Section IV: Is New Imperialism Shaping the Current Global?
Conclusion
References

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Climate Change in Visual Communication: From ‘This is Not a Pipe’ to ‘This is Not Fukushima’

R. MAGRITTE, La trahison des images, 1928-29, huile sur toile, Los Angeles county Museum of Art, Los Angeles.
R. MAGRITTE, La trahison des images, 1928-29, huile sur toile, Los Angeles county Museum of Art, Los Angeles.

Working paper de Kiyomitsu Yui, professeur de sociologie à la Graduate School of Humanities, Kobe University, Japan. Climate Change in Visual Communication : From ‘This is Not a Pipe’ to ‘This is Not Fukushima’. FMSH-WP-2013-35, juin 2013.

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The author

Kiyomitsu Yui is Professor of sociology at the Graduate School of Humanities, Kobe University, Japan and a Director, Japan Sociological Society. He has been a visiting scholar at Harvard University, Asian Chair at Sciences Politiques Paris. His main research subject is about sociological theory from G.H.Mead via Talcott Parsons to J. Alexander, N. Luhmann, and Ulrich Beck. His publications include « Theories on Modernization of Japan Today » (English Version), in International Journal of Japanese Sociology, vol.3, 1994, «  Multiple Second Modernities under Glocalization; Individual, Intermediate Group, and the State », in Japanese Sociological Review, 2009.

Abstract

How can we mediate the global risks such as climate change? The aim of the paper is to explore the problematique through sociological inquiry into the capacity of visual communication. In the first half of the paper, main discussion lies in the direction from the visual to the social in mutual construction process of the two (F. Kurasawa). In the section the power of the visual per se is emphasized as it is thought that in the tradition of sociological theory the power has been relatively neglected (W.J.T. Mitchell). The argument is related to the process of  cosmopolitization in the consideration that the visual as the easiest ‘world traveler’ becomes more and more relevant in contemporary society. In the second half of the paper, the opposite direction from the social towards the visual is focused. To the direction, the contextualization in mediating climate change in the region of East Asia becomes most relevant. In the contextualization the paper suggests the need for serious consideration on historical occurrences and their social impact in the region; warfare in the area. Facing the warfare in the region we can explore and analyze the mediating process of the global risks (nuclear energy plant  explosion in Fukushima, climate change / climate destruction) in visual communication in both directions between the social and the visual.

Keywords

the visual, mediation, contextualization, regionalization, climate change

Le changement climatique dans la communication visuelle : de « Ceci n’est pas une pipe » à « Ceci n’est pas Fukushima »

Résumé

Comment pouvons-nous médiatiser les risques globaux tels que le changement climatique ? L’objectif de ce papier est d’explorer cette problématique à travers une enquête sociologique sur la capacité de la communication visuelle. Dans la première moitié du papier, la discussion principale suit la direction qui va du visuel au social dans le processus constitutif mutuel du deux (F. Kurasawa). Dans cette  section le pouvoir du visuel pour soi est mis en avant car nous pensons que dans la tradition de la pensée sociologique ce pouvoir a été relativement négligé (W.J.T. Mitchell). Notre propos se veut en lien avec le procès de cosmopolitanisation vu que dans la société contemporaine la conception du visuel comme « le voyageur le plus agile » devient de plus en plus importante. Dans la deuxième moitié de l’article, nous nous attachons au parcours opposé, qui va du social vers le visuel. Dans cette direction, la contextualisation de la médiatisation du changement climatique dans la région de l’Asie de l’Est devient plus importante. Dans la mise en contexte, notre article suggère le besoin de considérer sérieusement des cas historiques et leur impact social sur la région. Face à la guerre dans cette région, nous pouvons  explorer et analyser le processus de médiatisation des risques globaux (l’explosion de la centrale nucléaire à Fukushima, le changement climatique/la destruction climatique) dans la communication visuelle en suivant les deux directions qui vont du social au visuel.

Mots-clefs

communication visuelle, médiation, contextualisation, régionalisation, changement climatique

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Les origines du modèle de marche au hasard en finance

La Bourse de Paris en 1827
La Bourse de Paris en 1827

Working paper de Christian Walter, responsable du programme Histoire et épistémologie de la finance de la FMSH, Les origines du modèle de marche au hasard en finance, FMSH-WP-2013-33, juin 2013.

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L’auteur

Christian Walter est professeur associé à l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur de la Chaire Ethique et finance de l’Institut Catholique de Paris, responsable du programme Histoire et épistémologie de la finance à la Fondation Maison des sciences de l’homme.

Dans ce cadre, il a dirigé Nouvelles normes financières. S’organiser face à la crise, Springer, 2010 ; avec Éric Brian, Critique de la valeur fondamentale, Springer, 2008 ; il a également publié, pour un public plus large, Le Virus B. Crise financière et mathématiques, avec Michel de Pracontal, Le Seuil, 2009.

Pour en savoir plus : http://epistemofinance.hypotheses.org/

Résumé

Le modèle de marche au hasard en finance peut être considéré comme issu de la convergence de trois préoccupations distinctes : une préoccupation morale avec Jules Regnault (1834-1894), une préoccupation scientifique avec Louis Bachelier (1870-1946), et une préoccupation financière avec Alfred Cowles (1891-1984). Ces trois préoccupations relèvent de trois questions distinctes. La morale de la bourse chez Regnault, la science de la bourse chez Bachelier et la pratique de la bourse chez Cowles. Trois critères répondent à ces trois questions: un critère de démarcation éthique chez Regnault, un critère de scientificité chez Bachelier, un critère d’efficacité professionnelle chez Cowles.

Mots-clefs

bourse, marche aléatoire, martingale, prévisibilité, spéculation, efficience des marchés, hasard

The origins of the random walk model in financial theory

Abstract

Three main concerns pave the way for the birth of the random walk model in financial theory: an ethical issue with Jules Regnault (1834-1894), a scientific issue with Louis Bachelier (1870-1946) and a pratical issue with Alfred Cowles (1891-1984). Three topics arise with these concerns: the morality of stock market (Regnault), the scientificity of stock market (Bachelier), the practicality of stock market (Cowles). Three demarcation criteria follow these argumentations: an ethical criterion (Regnault), a scientificity criterion (Bachelier), an efficiency criterion (Cowles). The random walk model in finance seems fulfil these goals: to separate the good from the bad speculation, to put the Government bonds variations inside mathematical model, to distinguish between skill and luck of professional fund managers.

Keywords

random walk theory, martingale, stock market predictability, speculation, efficient markets hypothesis

Sommaire

Jules Regnault et la morale

Un critère de démarcation éthique
La loi en racine carrée du temps

Louis Bachelier et les probabilités

Une thèse de finance mathématique
L’abandon de la prévisibilité
De la prévisibilité à la variabilité

Alfred Cowles et l’économétrie

La mesure de la prévisibilité
L’échec de la prévisibilité
L’apport de l’article de 1933

Références

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Les soins médicaux portés aux patients âgés incapables de s’autogérer

Senior using a walkerPosition paper par Ingrid Brena, Les soins médicaux portés aux patients âgés incapables de s’autogérer, FMSH-PP-2013-06, mai 2013.

L’auteur

Chercheur à l’institut de sciences juridique de l’Unam, où ell est coordonatrice du département d’études en droit et santé, Ingrid Brena participe depuis plusieurs années aux programmes de bioéthique qui ont été impulsés et relayés dans le cadre de la Msh depuis plus de vingt ans. Elle est une des représentantes majeures du Mexique dans ces programmes et elle travaille tout particulièrement actuellement sur l’apport du droit français dans les problèmes contemporains de la bioéthique, en particulier dans le domaine de la fin de vie. Coordinatrice du projet d’élaboration du Code civil du District Fédéral au Mexique, en 2000, qui a servi de base à l’élaboration du nouveau texte, elle a participé à l’élaboration des réformes pour le code civil du District fédéral pour l’incapacité juridique en 2012. Elle a publié plusieurs ouvrages, parmi lesquels El derecho y la salud, temas selectos ; Adopciones en México y algo mas . Elle a dirigé Hacia un instrumento internacional de bioética para America Latina, et Fertilización asistida ou Emergencias sanitarias.

Le texte

Texte traduit par Dominique Fournier, responsable du programme Amérique latine à la Fondation Maison des sciences de l’homme.

Résumé

Quand un patient âgé frappé d’un certain niveau d’insuffisance mentale a besoin d’un traitement en milieu médical, de quelle manière doit agir le personnel hospitalier ? Pour répondre à cette question, ce working paper s’appuie sur le canevas proposé par la Convention de la protection des droits de l’homme et de la dignité de l’être en référence aux avancées de la biologie et de la médecine : la convention sur les  droits humains et la biomédecine, ainsi que quelques exemples de lois nationales qui prennent en compte les changements récents dans la perception des personnes âgées avec une incapacité mentale, et la manière dont leurs droits doivent être protégés. Cet article propose quelques instructions générales fondées sur les documents mentionnés à l’intention du personnel médical pour leur manière de traiter les patients fragilisés, et en particulier ceux qui souffrent d’incapacité mentale. D’un côté, ce personnel doit assurer un service à ces patients en suivant des protocoles bien établis. D’un autre côté, il se doit de respecter leurs droits, tels que le droit à être tenu informé exactement de leur état de santé et le respect de leur propre détermination à prendre eux-mêmes une décision les concernant.

Mots-clés

patients âgés, incapacité mentale, médecine, santé, droits nationaux, conventions internationales

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Guidelines for medical care towards elderly patients with self-sufficiency disabilities

Abstract

When an elderly patient with a certain level of mental disability requests treatment at a medical facility, how should health care personnel proceed? To address this question, this working paper uses as a framework the Convention for the Protection of Human Rights and Dignity of the Human Being with regard to the Application of Biology and Medicine: Convention on Human Rights and Biomedicine, as well as some national laws that embed some of the recent changes on the perception of mentally disabled elders and how their rights should be protected.

This paper suggests some general guidelines based on the abovementioned documents with the intention of leading healthcare personnel about the handling of frail patients and specially those with a degree of mental disability. On one hand, healthcare personnel must provide services to these patients following established protocols. On the other hand, they must respect their rights such as the right of information about their health condition and the respect of their self-determination to allow their own decision-making.

Keywords

elderly patients, mental disability, medical care, health, international conventions

Risk, class, crisis, hazards and cosmopolitan solidarity/risk community – conceptual and methodological clarifications

Beck risk crisis By Arianselmani
Photo par Arianselmani

Working paper d’Ulrich Beck de l’Université de Munich et titulaire de la chaire “Cosmopolitan risk communities” du Collège d’Etudes Mondiales, Risk, class, crisis, hazards and cosmopolitan solidarity/risk community – conceptual and methodological clarifications. FMSH-WP-2013-31, avril 2013.

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The author

Professor Ulrich Beck is Professor for Sociology at the University of Munich, and has been the British Journal of Sociology LSE Centennial Professor in the Department of Sociology since 1997. He has received Honorary Doctorates from several European universities. Professor Beck is editor of Soziale Welt, editor of the Edition Second Modernity at Suhrkamp. He is founding director of the research centre at the University of Munich (in cooperation with three other universities in the area), Sonderforschungsbereich – Reflexive Modernisation financed since 1999 y the DFG (German Research Society). Among his recent works : Power in the Global Age (Cambridge: Polity Press, 2005); Cosmopolitan Vision (Cambridge: Polity Press, 2006); & Edgar, G., Cosmopolitan Europe (Cambridge: Polity Press, 2007); World at Risk (Cambridge: Polity Press, 2009).

Abstract

This paper discusses four problems. (1) Risk and class: why ‘class’ is too soft a category to capture the explosiveness of social inequality in World Risk Society? (2) Risk and crisis: how do these two concepts relate to each other? (3) Risk and hazards: by hazards I mean material substances that are sources of threat. (4) Risk and cosmopolitan community/solidarity: how do climate risks liberate politics from given rules and enemy images and/or produce new ones ?

Keywords

classe, cosmopolitanism, risk society, climate risks, crisis

Risque, classe, crise, dangers et solidarité cosmopolitaine/communauté de risque. Clarifications conceptuelles et méthodologiques

Résumé

Ce papier discute quatre problèmes. (1) Risque et classe : pourquoi la catégorie de « classe » est-elle une catégorie trop molle pour capturer l’explosion des inégalités sociales dans la société mondiale du risque ? (2) Risque et crise : comment ces deux concepts sont-ils liés l’un à l’autre ? (3) Risque et dangers : par dangers [hazards] je vise des éléments matériels qui sont sources de menaces. (4) Risque et communauté/solidarité cosmopolitaine : comment les risques climatiques affranchissent-ils les politiques des règles données et des représentations de l’ennemi et/ou en produisent de nouvelles ?

Mots-clefs

cosmopolitisme, classe, société du risque, risque climatique, crise

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Some Aspects of the External Dimensions of Indian Economy in the Age of Globalisation

Delhi Dasgupta par ampersandyslexia
Photo par ampersandyslexia

Working paper de Byasdeb Dasgupta, docteur en économie de l’Université Jawaharlal Nehru University, New Delhi, Some Aspects of the External Dimensions of Indian Economy in the Age of Globalisation. FMSH-WP-2013-30, avril 2013.

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The author

Docteur en économie de l’Université Jawaharlal Nehru University, New Delhi, Inde, Byasdeb Dasgupta consacre sa thèse de doctorat (1996) à un sujet relatif aux problèmes des politiques gestion de la dette. Actuellement Professeur Associé à l’Université de Kalyani, West Bengal, il a dirigé le Département d’Economie de cette Université indienne de 2008 à 2010. Parmi ses nombreuses publications, figurent les ouvrages suivants: Unfreedom and Waged Work – Labour in Indian Manufacturing Industry (avec Sunanda Sen), Sage, New Delhi, 2009 ; Globalization, Foreign Capital and Development (avec Satanu Bhattacharya, Bishakha Ghosh et Archita Ghosh), Regal Publications, New Delhi, 2010 ; Non-Mainstream Dimensions of Global Political Economy: Finance and Labour – Essays in Honnour of Sunanda Sen, Routledge, Londres, 2013. Deux ouvrages sont à paraître en 2013 : External Dimensions of an Emerging Economy : India, Routledge, et Neoliberal Globalization, Global Capitalism and Inclusive Develpment: Theorizing India’s Economic Transition (avec Anjan Chakrabarti et Anup Dhar), Cambridge University Press.

Abstract

External dimensions of Indian economy in the age of globalisation are viewed in this paper in terms of unabated opening up of the economy with respect to both trade and foreign capital flows. This paper empirically shows that with more opening up of the economy there is more and more transfer of financial resources abroad from the Indian economy. So opening up through neoliberal globalisation is a ploy of global capitalism to extract super duper surplus from India. Analytically also the paper makes an attempt to negate the recent policy reforms (as is imminent in allowing FDI in multi-brand retail, aviations and insurance and in relentless efforts of the Government in slashing down fiscal deficit) as anti-growth and more attuned to the interests of global finance and capital.

Keywords

globalisation, India, Indian economy, global capitalism, economic opening up

Aspects des dimensions extérieures de l’économie indienne à l’âge de la globalisation

Résumé

Les dimensions extérieures de l’économie indienne à l’heure de la mondialisation sont analysées dans le cadre de l’ouverture continue de l’économie dans le domaine des échanges commerciaux et des flux de capitaux. Cette étude montre qu’avec cette ouverture, les transferts de ressources financières de l’économie indienne à l’étranger ne cessent de croître. La mondialisation libérale est ainsi une manière pour le capitalisme global d’extraire un surplus de l’Inde. L’analyse indique également que la politique de réforme du gouvernement indien (illustrée par l’ouverture des secteurs de la grande distribution, du transport aérien et de l’assurance aux capitaux étrangers ainsi que par l’effort mis sur la réduction du déficit fiscal) ne sert pas la croissance mais plutôt les intérêts de la finance globale et du capital.

Mots-clés

globalisation, Inde, économie indienne, capitalisme global, ouverture économique

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Verdi, Wagner, and Politics in Opera. Bicentennial Ruminations

MitchelcohenRicardUrgelOpera
“Opera” par Ricard Urgel

Working paper de Mitchell Cohen, professeur de sciences politiques au Bernard Baruch College et à la Graduate School de l’Université de New York, Verdi, Wagner, and Politics in Opera. Bicentennial Ruminations. FMSH-PP-2012-05, mai 2013.

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The author

Mitchell Cohen is completing a book on Politics and the Birth of Opera and is professor of political science at Bernard Baruch College and the Graduate School of the City University of New York. He was co-editor of Dissent Magazine from 1991-2009 and among his books is The Wager of Lucien Goldmann (Princeton University Press).

Abstract

This paper is composed of a series of reflections on some aspects of the relation between politics and opera. It focuses on Verdi and Wagner. This year marks the bicentenary of both composers and Mitchell Cohen, a professor of political science at the City University of New York compares the political ideas in operas (and in other writings) by both composers. Both men are identified with nationalism, but their nationalisms were radically different.

Keywords

Verdi, Wagner, bicentenary, opera, politics, nationalism

Verdi, Wagner, Politique et Opéra. Ruminations bicentenaires

Résumé

Cet article est composé d’une série de réflexions concernant quelques aspects de la relation entre la politique et l’opéra. Il se focalise sur les compositeurs Verdi et Wagner dont on fête le bicentenaire cette année. Mitchell Cohen en tant que  professeur de science politique à la CUNY, compare les idées politiques des opéras et d’autres écrits de deux compositeurs. Malgré le fait que les deux s’identifient au nationalisme, leur pensée représente des formes de nationalisme radicalement différentes.

Mots-clés

Verdi, Wagner, bicentenaire, opéra, politique, nationalisme

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What is the role of “Culture” for conceptualization in Political Psychology?

Photo par Zé Valdi

Working paper de Thalia Magioglou, chercheuse au Centre Edgar Morin (EHESS) et directrice du programme EPoPs de la FMSH, What is the role of “Culture” for conceptualization in Political Psychology ?, FMSH-WP-2013-29, mars 2013.

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L’auteur

Thalia Magioglou est chercheuse au Centre Edgar Morin (EHESS) et dirige le programme EPoPs, Psychologie Politique Sociétale à la Fondation Maison des sciences de l’homme.

Abstract

This paper is discussing the role of conceptualization in political psychology and the limits that the notion of culture imposes: is it possible to construct “useful” theoretical models that offer new perspectives? What is their scope and possibility for generalization? I suggest a dialogical model of lay thinking that is grounded on a longitudinal study (from 2000 to 2010) regarding the social representation of Greek Youth for democracy (Magioglou 2008; 2013). This model, and the research method adopted, have been constructed for the Greek context, as a result of the interaction between field work, data analysis and the conceptual tools available at the time. It is then tried for a different study and context: that of the commentaries left on line after the articles of three major French newspapers (Le Monde, Le Figaro, Libération), from 2009 to 2010 considering the case of the arrest, trial and liberation of a French citizen in Iran, with the accusation of being a spy, after the elections of 2009.

Keywords

culture, political psychology, theoretical model, democracy, Greek youth, social representations, lay thinking, Iran

Résumé

Quel est le rôle de la culture pour la conceptualisation en psychologie politique ?
Présentation d’un modèle dialogique de sens commun dans deux contextes culturels

L’article envisage le rôle de la conceptualisation en psychologie politique et les limites que la notion de culture impose: est-ce possible de construire des modèles théoriques “utiles” qui offrent des nouvelles perspectives ? Quelle est leur ampleur et la possibilité de généralisation ? En m’appuyant sur une recherche longitudinale (entre 2000 et 2010) sur la représentation sociale des jeunes Grecs à propos de la démocratie (Magioglou 2008 ; 2013), je propose un modèle dialogique du sens commun. Ce modèle, et la méthode adoptée, sont le résultat de l’interaction entre le terrain, l’analyse des données et les outils conceptuels qui étaient disponibles. Dans un deuxième temps, ce modèle est essayé en tant que grille de lecture dans un contexte différent : pour l’analyse des commentaires laissés en ligne après les articles des trois grands quotidiens Français (Le Monde, Le Figaro, Libération), de 2009 à 2010, concernant le cas d’arrestation, jugement et libération d’une citoyenne Française en Iran avec l’accusation d’espionnage, juste après les élections de 2009 dans ce pays.

Mots-clés

culture, psychologie politique, démocratie, jeunes Grecs, modèle théorique, représentations sociales, Iran

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Cosmopolitanized Nations: Reimagining collectivity in world risk society

cosmopolitanizedUlrich Beck et Daniel Levy, Cosmopolitanized Nations: Reimagining collectivity in world risk society, FMSH-WP-2013-26, Février 2013.

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The authors/Les auteurs

Ulrich Beck, since 1992, has been professor for sociology and director of the Institute for Sociology of Munich University. He is also the British Journal of Sociology Professor at the London School of Economics and holds the Chaire Re-mapping inequality and power in an age of climate change : the emergence of «cosmopolitan» risk communities at the Collège d’études mondiales. Beck currently studies modernization, ecological problems, individualization and  globalization. Recently he has also embarked on exploring the changing conditions of work in a world of increasing global capitalism, declining influence of unions and flexibilisation of the labour process, a new theory rooted in the concept of cosmopolitanism. Among his recent works : Power in the Global Age (Cambridge: Polity Press, 2005); Cosmopolitan Vision (Cambridge: Polity Press, 2006); & Edgar, G., Cosmopolitan Europe (Cambridge: Polity Press, 2007); World at Risk (Cambridge: Polity Press, 2009).

Daniel Levy is an Associate Professor of Sociology at the State University of New York at Stony Brook. He is a specialist on issues relating to globalization, collective memory studies, and comparative historical sociology. Among his recent books : Human Rights and Memory (Pennsylvania State  University Press, 2010) with Natan Sznaider; The Collective Memory Reader  (Oxford University Press, 2011) with Jeffrey K. Olick and Vered Vinitzky-Seroussi.

Abstract

Cosmopolitan sociology has tackled broad themes like risk, family, religion, power, war, inequality memory, and civil society movements exploring their reconfiguration in the global age. Tellingly, the concept of the national is often perceived, both in public and scientific discourse as the central obstacle for the realization of  cosmopolitan orientations. Consequently, debates about the nation tend to revolve around its persistence or its demise. We depart from this either-or perspective by  investigating the formation of the ‘cosmopolitanized nations’ as a facet of world  risk society. This re-imagination of nationhood evolves, among other things, in the context of global norms (e.g. human rights), globalized markets, transnational  migrations and embeddedness in international organizations. Here we focus on a mechanism involving the promulgation of ‘risk societies’. Modern collectivities are  increasingly preoccupied with debating, preventing and managing risks. However, unlike earlier manifestations of risk characterized by daring actions or predictability models, global risks cannot be calculated or forecast anymore. Accordingly, more influence accrues to the perception of risk, largely constructed by media representations of disasters.

In a first step we distinguish between a normative cosmopolitanism and analytic cosmopolitization processes. The cosmopolitanized nations, we argue, reflect a new mode of collective identification, whereby we differentiate between  presumptions of thick belonging and the actual proliferation of cosmopolitan affiliations. This leads to a gradual distinction between a conventional (and  naturalized) view of the national and an emerging figuration of cosmopolitan  nationhood. In a second step we overcome the territorial fixation of the social  sciences by shifting our attention to temporal dimensions, with a particular focus on competing conceptions of the future. Our findings suggest that cosmopolitanized nations are reimagined through the anticipation of endangered futures. In a third step we demonstrate how these cosmopolitan transformations of nationhood are taking place in the context of the emergence of a world risk society regime that marshalls a set of cosmopolitan imperatives situating the global other in our midst. In a fourth step we illustrate these developments by exploring how the mediatization of risk, and concomitant notions of the future contribute to the re-imagination of cosmopolitan risk collectivities.

Résumé

La sociologie du cosmopolitisme a abordé de nombreuses thématiques, telles que le risque, la religion, la famille, le pouvoir, l’inégalité, la mémoire et les mouvements citoyens, explorant leur reconfiguration dans un monde global. De manière  révélatrice, le concept de nation/national est souvent perçu, dans le discours  public comme dans le discours scientifique, comme l’obstacle majeur à la mise en oeuvre d’orientations cosmopolites. Par conséquent, les débats portant sur la nation questionnent invariablement sa survivance ou sa disparition. Nous nous écartons de cette approche binaire en étudiant la formation de « nations cosmopolitanisées » en tant qu’une des facettes de la société mondiale du risque. Cette réinvention de la notion de nation évolue, entre autres choses, dans le contexte des normes globales (par exemple les droits humains), des marchés mondialisés, des migrations transnationales et de l’imbrication au sein d’organisations internationales. Ici, nous nous intéressons à un processus qui prend en considération la propagation de « sociétés du risque ». Les collectivités modernes se soucient de plus en plus de débattre autour de la notion de risque, de le prévenir et de le gérer. Néanmoins, et contrairement à des manifestations antérieures de risques résultant d’actions hasardeuses ou relevant de schémas prévisibles, les risques globaux ne peuvent plus être désormais ni calculés ni prévus. De ce fait, c’est la perception du risque qui accroit son influence, celle-ci étant largement construite par la couverture médiatique des catastrophes.

Dans un premier temps, nous établissons une distinction entre des processus de cosmopolitisme normatif et de cosmopolitisation analytique. Les nations cosmopolitanisées, selon nous, renvoient à un nouveau mode d’identification collective, dans lequel nous faisons la différence entre des présomptions d’appartenance forte et la prolifération avérée d’affiliations cosmopolites. Cela mène à une distinction progressive entre une approche conventionnelle (et naturalisée) du fait national et une représentation émergente de la nationalité cosmopolite. Dans un deuxième temps, nous dépassons l’ancrage territorial des sciences sociales en déplaçant la focale sur leur dimension temporelle, et plus particulièrement sur les représentations concurrentes du futur. Nos conclusions suggèrent que les nations cosmopolitanisées sont réimaginées par l’anticipation de futurs dangereusement incertains. Dans un troisième temps, nous démontrons comment ces transformations cosmopolitaines de la nation prennent place dans un contexte où émerge un régime de la société du risque qui mobilise une série d’impératifs de nature cosmopolite qui situe l’autre global en notre sein. Dans un quatrième temps, nous illustrons ces conclusions en explorant la façon dont la médiatisation du risque, et les représentations du futur qui en résultent, contribuent à la réinvention des collectivités cosmopolites du risque.

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L’internationalisation des firmes chinoises : croissance, motivations, stratégies

web_shanghaiXavier Richet, L’internationalisation des firmes chinoises : croissance, motivations, stratégies, FMSH-WP-2013-27, février 2013.

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L’auteur

Xavier Richet, professeur d’économie à l’université de la Sorbonne nouvelle, Paris. Il s’intéresse aux économies émergentes, notamment aux stratégies des firmes. Dans le cadre de plusieurs programmes de recherche, il a réalisé, des enquêtes dans des firmes chinoises, indiennes, russes dont rendent compte deux ouvrages : Jean-François Huchet, Xavier Richet, Joêl Ruet (eds.), Globalisation in China, India and Russia. Emergence of National Groups and Global Strategies of Firms, Academic Foundation, New Delhi, 2007 et V. Delteil, P. Dieuaide & X. Richet, (eds.), Strategies of Multinational Corporations and Social Regulations: European and Asian Perspectives, Springer, Heidelberg (à paraître), 2013.

Le texte

Papier préparé à l’issue de la séance du séminaire BRICs de la Fondation Maison des sciences de l’homme et le l’Ecole des hautes études en sciences sociales, sous la direction de Guilhem Fabre, Pierre Salama, Xavier Richet et Michel Schiray organisée le 28 novembre 2011.

Résumé

Comme d’autres économies émergentes des BRIC, la Chine enregistre aujourd’hui un flux croissant d’investissements directs étrangers sortants (IDES) tout en  maintenant une forte attractivité pour les investissements directs étrangers entrants (IDEE). Le développement accéléré récent de la Chine, repose, en partie sur la présence des IDEE qui ont facilité le rattrapage technologique, la mise à  niveau de nombreuses firmes qui ont pu se hisser aux standards des firmes occidentales dans toute une série d’industries, notamment de technologies moyennes et parfois avancées. Pour les spécialistes et les dirigeants économiques chinois, le bilan est mitigé ; les firmes occidentales limitant le transfert de technologie afin de conserver leur avantage  concurrentiel.
Les IDES chinois ont connu une très forte expansion au cours de la dernière décennie en partie grâce aux ressources financières accumulées, en partie par la nécessité de chercher des approvisionnements en matières premières afin de maintenir le taux de croissance élevé du PIB. Mais ils se développent aussi dans le secteur manufacturier, les services, la finance en ciblant les secteurs. On présente les différents facteurs qui poussent les firmes chinoises à s’internationaliser :  accès aux marchés, accès aux ressources, accès à la technologie. Au-delà des aides gouvernementales, de quels avantages bénéficient les firmes chinoises ? Face à la concurrence des grands groupes multinationaux occidentaux, les firmes chinoises ont su développer des stratégies particulières qui facilitent leur apprentissage, leurs relations avec les grandes firmes, leur montée en puissance. Le succès de ces firmes doit être confirmé dans le moyen et le long terme. Pour de nombreux observateurs, la plupart des firmes, pour le moment, ne sont pas encore véritablement internationalisées. Elles cherchent souvent à acquérir des ressources et à les rapatrier en Chine.

Abstract

Like other emerging economies of the BRIC countries, China witnesses now an increasing outflow of foreign direct investment (OFDI) while maintaining a high attractiveness for inward foreign direct investment (IFDI). The recent rapid development of China in part is based on the presence of IFDI that facilitated technological upgrading and allowed many firms to match the standards of Western companies in a variety of industries, including medium and advanced technologies. For specialists and Chinese political and business leaders, the results are mixed; Western firms located in China restrict the transfer of technology to maintain their competitive advantage.
Chinese OFDI have experienced very strong growth during the last decade thanks in part to financial resources accumulated, in part by the willingness to seek supplies of raw materials to maintain the high growth rate of GDP. But they also develop in manufacturing, services, and financial sectors. The paper points out the various factors that lead Chinese firms to internationalize: access to markets, to resources, to technology. Beyond government subsidies, what specific factors allow Chinese firms to compete successfully? Facing competition from large Western multinationals, Chinese firms are able to develop specific strategies to facilitate their learning, their relations with large firms, their growth. The success of these companies should be confirmed in the medium and long term. For many observers, most companies at the moment are not yet truly internationalized. They often seek to acquire resources and to repatriate it in China.

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Le féminisme critique de Pasolini

Pier_Paolo_PasoliniAlain Naze et Stefania Tarantino, Le féminisme critique de Pasolini. Avec un commentaire de Stefania Tarantino, FMSH-WP-2013-28, février 2013.

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L’auteur

Alain Naze, Docteur en philosophie, est professeur de philosophie au Lycée de Cornouaille à Quimper et chargé de cours auprès de l’Université de Quimper en Esthétique. Il codirige à la Maison des Sciences de l’Homme – Paris Nord, avec Jean-Louis Déotte, professeur à l’Université Paris 8, le séminaire « Actualité de Walter Benjamin » ; consacré cette année au thème « Politiques de l’image », ce séminaire est organisé dans le cadre du Laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement du GERPHAU (CNRS).
Il a publié plusieurs ouvrages : Temps, récit et transmission chez Walter Benjamin et Pier Paolo Pasolini, en 2 volumes : Walter Benjamin et l’histoire des vaincus, Paris, L’Harmattan, Collection Esthétiques, 2011 ; Portrait de Pier Paolo Pasolini en chiffonnier de l’histoire, Paris, L’Harmattan, Collection Esthétiques, 2011. Parmi ses articles récents : « Vers une nouvelle théorie du partisan », Outis ! Revue de philosophie (post) européenne, n°2, Milano –Udine, Mimesis Edizioni, 2012 ; « Un cinéma des passages – les fantasmagories du cinéma de Jacques Demy », Appareil (revue en ligne de la MSH Paris-Nord), 2013 ; « Soudain, le 3 juin dernier », in Philippe Roy & Alain Brossat (dirs), Tombeau pour Pierre Rivière, Paris, L’Harmattan, Collection Esthétiques, à paraître en 2013.

Résumé

Si Pasolini se reconnaissait un allié des féministes, il précisait pourtant aussitôt que sa proximité à leur égard était de nature critique. Par là il voulait signifier qu’il  considérait avoir à batailler fréquemment contre elles, non pas contre le féminisme en tant que tel, mais contre les choix qu’elles pouvaient effectuer et qui lui paraissaient destructeurs pour l’idée d’une libération réelle (et pas seulement nominale) des femmes. Pour le dire de façon rapide, Pasolini voulait éviter aux valeurs du féminisme de se résorber dans celles de la modernité entendue comme triomphe du consumérisme. Or, selon lui, c’est bien un tel danger qui menace, si l’on confond l’émancipation féminine avec l’idéologie progressiste de l’histoire. En effet, si notre époque consumériste tend à récupérer les mouvements de libération en leur faisant adopter son idéologie (par exemple à travers l’adoption d’une démarche consistant en une demande de droits supplémentaires, quel qu’en soit le contenu), une résistance effective ne peut que s’originer dans une résistance au présent – au nom, précisément, de la « scandaleuse force révolutionnaire du passé ». Sous ce rapport, ce sont les débats très contemporains relatifs à l’attitude des mouvements féministes à propos du port du voile, ou de la burqa, qui  demanderaient à être interrogés.
Suit un commentaire de Stefania Tarantino, qui souligne combien la clairvoyance de Pasolini peut faire écho avec la pensée radicale des femmes philosophes du XXe siècle : Simone Weil, Maria Zambrano, Jeanne Hersch et Hannah Arendt.

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Redefining Progress in Light of the Ecological Crisis

"Damien Lawson speaking on climate emergency action", par Takver, licence CC (http://www.flickr.com/photos/takver/3622618796/)Dominique Méda, Redefining Progress in Light of the Ecological Crisis, FMSH-WP-2012-25, décembre 2012.

English translation of : Dominique Méda, Redéfinir le progrès à la lumière de la crise écologique, FMSH-WP-2012-22, octobre 2012.

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Abstract

This paper presents the main arguments from the inaugural lecture delivered at the opening of the chair “Ecological Reconversion, Work, Employment and Social Policies”, established at the Collège d’Etudes Mondiales set up by the Foundation Maison des Sciences de l’Homme, Paris, in cooperation with the University Paris-Dauphine. Though they do not like being dependent on the hypotheses or results of research in the natural sciences, the humanities and social sciences now face the challenge of addressing the radical changes that the former have revealed to us: first, to understand how human beings turned themselves into veritable geological agents capable of destroying the planet’s habitable character; second, to measure the extent to which we can trust traditional disciplines to define the contours of the world in which we aspire to live; and finally, to shed light on possible solutions to what we can now see is far greater than a mere crisis. Dominique Méda examines here the reasons why production has become the primary context in which expression occurs in modern society and why gross domestic product has become main criterion for measuring achievement, before reflecting on what the stakes are of developing new ways of representing “what matters.”

The author

A former student of the École Normale Supérieure and the École Nationale d’Administration, an agrégée of philosophy, and accredited to direct research in sociology, Dominique Méda is currently a professor of sociology at the University of Paris-Dauphine. She is notably the author of Le Travail. Une valeur en voie de disparition?, Qu’est-ce que la richesse?, Le Temps des femmes. Pour un nouveau partage des rôles. She also participated in several volumes on social policy.

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Race, ethnicity and religion: social actors and policies

LONDON - JULY 11: Women pass through a timeline of Islamic history at the Islam Expo on July 11, 2008 in London, England. People have travelled from all over the world to attend the Islam Expo at Olympia, which is the largest Islamic exhibition in Europe and runs from July 11 - July 14, 2008. (Photo by Cate Gillon)Danièle Joly, Race, ethnicity and religion: social actors and policies, FMSH-WP-2012-24, novembre 2012.

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L’auteur/The author

Professor Joly is professor at the University of Warwick and Marie Curie Fellow at the École des hautes études en sciences sociales (CADIS) conducting research on Muslim women political participation in Europe and she is developing research on Business and migration policy in France at the Institut français des relations internationales (IFRI). In 2011-2012, she was chercheure residente at the Institut d’études avancées de Paris (FMSH). Prior to this, she was director of the Centre for Research in Ethnic Relations at the University of Warwick. She obtained a Licence es Lettres from the University of Nanterre and a Master’s degree in Industrial relations from the University of La Sorbonne. She gained a PhD from the University of Aston and a D. Litt from the University of Warwick. She has published on Muslim populations in Britain and France, on ethnic relations and on refugees in Europe. Her publications include L’Emeute (2007), Muslims in Prison (2005), Blacks and Britannity (2001), Haven or Hell: Asylum Policy and Refugees in Europe (1996), Britannia’s Crescent: Making a Place for Muslims in British Society (1995), Refugees: Asylum in Europe (1992) and The French Communist Party and the Algerian War (1991). She is editor of International Migration in the new Millenium (2004), Global Convergence in Asylum Regimes (2001). She is an active member of various European networks of researchers on refugees and asylum and on Muslims in Europe. Her areas of expertise include Muslims in Europe, refugees and asylum policy in Europe, ethnic relations and integration.

Le texte/The text

This text is published in the Working Papers Series of the Fondation Maison des sciences de l’homme in conjunction with the Centre d’analyse et d’intervention sociologiques (CADIS) de l’École des hautes études en sciences sociales, centre hosted by the Fondation Maison des sciences de l’homme. A shorter version of this article was published in Patterns of Prejudice: Danièle Joly ‘Race, ethnicity and religion: emerging policies in Britain’ in National Models of Integration and the Crisis of Multiculturalism:A Critical Comparative Perspective Christophe Bertossi et Jan Willem Duyvendak (eds) Patterns of Prejudice, Vol. 46, no. 5, December 2012. The author wishes to thank the FMSH, the IFRI, the IAE-Paris and the CADIS.

Résumé

Le modèle d’intégration britannique est le plus souvent cité comme l’archétype du modèle multiculturaliste en Europe. De plus, il est régulièrement présenté comme un paramètre pérenne de la société britannique, intrinsèque à cette dernière. En réalité, le modèle d’intégration britannique est le fruit de l’interaction entre les minorités ethniques d’origine immigrée installées en Grande-Bretagne après la Seconde Guerre mondiale et la société britannique, une intégration qui a traversé les phases successives d’une évolution toujours en cours. Après une brève période assimilationniste, un paradigme de relations raciales fondé sur les classes sociales fut introduit auquel a succédé la mise en place d’une politique multiculturaliste. Par la suite, le modèle multiculturaliste a fait l’objet d’une série de critiques émanant de sources variées. Cependant, cet article défend la thèse d’une métamorphose plutôt que celle d’une élimination pure et simple, le multiculturalisme s’étant transformé en un paradigme musulman. Il examine les différentes étapes et les modes d’élaboration de la politique d’intégration s’adressant aux immigrés. Ces politiques se sont formulées à partir de la catégorisation des immigrés par la société environnante et par la mobilisation de ces derniers dans leur interaction avec la société britannique. L’article dresse un tableau de chacune des étapes, examine les lignes de fracture et les zones de tension. Il explore les lignes de force qui en sous-tendent l’évolution. Il souligne que l’action des immigrés a été décisive dans la constitution de ces politiques. Il s’agit d’un processus qui a commencé au niveau local à l’initiative des immigrés par la mise en oeuvre de leur capacité d’action, pour ensuite s’étendre à l’échelle nationale. Les programmes de financement considérables qui en ont résulté ont été développés par le gouvernement central mais les artisans de ces politiques et de leur application n’en demeurent pas moins les immigrés et les autorités locales.

Mots-clés

Islam, multiculturalisme, musulmans, relations raciales

Abstract

Britain’s integration model is recurrently held up as the epitome of the multiculturalist model in Europe. Moreover, it tends to be presented as though it was intrinsic to British society and had always existed. This is not the case. In reality the model has passed through successive phases of an ongoing evolution and was constructed through the interaction between British society and the ethnic minorities of immigrant origin who settled in Britain after the Second World War. After a brief period of assimilationism, a race relations paradigm was formulated, followed by the establishment of a multicultural policy. It is often assumed that multicultural policy is a simple continuation of a race relations approach under another name. But this paper argues that this is inaccurate and that each corresponds to distinct policy parameters and to different stages. Moreover, this was not the end of the line. The multiculturalist model has come under a barrage of criticism emanating from various sources and different viewpoints. Nevertheless, this paper maintains that it has not been eliminated but has metamorphosed into a Muslim paradigm. It explores the different stages of integration policies directed at immigrants and how those were constructed. The paradigms were developed through the categorisation of immigrants by majority society and the mobilisation of immigrants as a result of their interaction with British society. The paper draws the contours of each of these stages, examines the fault lines and areas of tension, and explores the underpinnings of the evolution. It argues that policies were forged through and beyond discourses largely by the immigrants themselves. In the main it can be posited that the process started with action that began at local level at the initiative of the immigrants and through immigrants/ethnic minority agency; it subsequently progressed to the national level. This prompted responses and funding programmes from central government. Nonetheless the artisans of those policies in their implementation were the immigrants and local authorities.

Keywords

Islam, multiculturalism, Muslims, race relations

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Stigmates et mémoires de l’esclavage en Afrique de l’Ouest : le sang et la couleur de peau comme lignes de fracture

Ibrahima Thioub, Stigmates et mémoires de l’esclavage en Afrique de l’Ouest : le sang et la couleur de peau comme lignes de fracture, FMSH-WP-2012-23, octobre 2012.

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L’auteur

Ibrahima Thioub est Professeur d’Histoire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Ses recherches actuelles portent sur les esclavages en Afrique, sans se limiter au cas de la traite transatlantique. Une triple originalité oriente sa démarche : elle envisage ensemble les aspects économiques, sociaux, culturels et juridiques des esclavages ; elle situe l’histoire des traites dans l’histoire urbaine et environnementale du continent ; et enfin elle porte une attention particulière aux enjeux de mémoire – sur le mode de la commémoration, de l’historiographie et de l’oubli.

Depuis 2007, Ibrahima Thioub est le directeur de l’IVHEET, l’Institut Interdisciplinaire Virtuel des Hautes Études sur les Esclavages et les Traites. Il est le directeur du CARTE, Centre Africain de Recherches sur les Traites et les Esclavages du Département d’Histoire de l’UCAD. Il est l’auteur de plus 40 articles scientifiques, et a notamment dirigé le numéro spécial de la Revue d’Histoire d’Outre Mer, « Pour l’histoire du contrôle social dans les mondes coloniaux » (1999). Il a été Professeur invité à l’EHESS, à l’Université de Marne la Vallée, à la Michigan State University et à l’University of Michigan. Il a été résident au Wissenschaftskolleg de Berlin (2009) et est présentement chercheur associé à l’Institut d’Études Avancées de Nantes.

Ibrahima Thioub donne une conférence “Traite atlantique des esclaves et transformations des cultures africaines” jeudi 8 novembre à la Fondation Calouste Gulbekian à Paris. Renseignements : desfeux@msh-paris.fr.

Le texte

Ce texte a été écrit dans le cadre de la Chaire « Traite atlantique des esclaves et esclavages : historiographie et mémoires dans une perspectives globales » du Collège d’études mondiales de la FMSH. Pour en savoir plus : http://www.college-etudesmondiales.org/fr/content/traite-atlantique-et-esclavage

 

Résumé

L’administration coloniale française a été confrontée à de sérieux obstacles pour la mise en oeuvre du décret du 27 avril 1848 abolissant l’esclavage dans les colonies. La profession de foi antiesclavagiste des puissances impériales européennes ne s’est nulle part en Afrique traduite en positions fermes de répression des pratiques esclavagistes. Des textes législatifs ont certes été votés, des décisions s’attaquant aux trafics esclavagistes prises suivant les conjonctures mais très souvent, des arrêtés locaux et les pratiques administratives locales ont annihilé les engagements politiques pris en métropole sous la pression des activistes du mouvement abolitionniste. Il n’est dès lors pas étonnant que les pratiques esclavagistes aient perduré et survécu sous diverses formes en Afrique de l’ouest. Aujourd’hui encore, l’héritage et la réalité des pratiques esclavagistes se manifestent sous des formes multiples dans nombre de sociétés de la sous-région.

La défaite politique et militaire des États autochtones n’a pas supprimé la force sociale et idéologique des groupes dominants des États vaincus. Les administrations coloniales ont eu un impérieux besoin de leur collaboration pour assurer la stabilité de leurs régimes en mal de légitimité autochtone. En conséquence, elles n’ont point été favorables à une révolution sociale remettant en cause l’hégémonie sociale des aristocraties vaincues qui ont réussi, suivant les régions, à préserver l’idéologie de la pureté de sang et celle de l’assignation identitaire chromatique, pour perpétuer les légitimités de l’esclavage domestique.

Niant systématiquement l’existence de pratiques esclavagistes ou estimant sa réalité résiduelle et négligeable, les États ont favorisé la production de mémoires victimaires ciblant les traites exportatrices qui a servi à mettre un voile efficace sur les réalités contemporaines.

Mots-clés

esclavage, abolition, stigmates, idéologie du sang, identité chromatique

Stigmas and Memory of Slavery in West Africa: Skin Color and Blood as Social Fracture Lines

Abstract

The French colonial administration was confronted with severe obstacles for the implementation of the decree of April 27th, 1848 abolishing the slavery in colonies. But despite their proclaimed anti-slavery ideals, the arrival of these European powers in Africa never resulted in serious repression of the practices of slavery. Of course, laws were passed aiming at stopping the slave trade, but very often local decisions and administrative practices cancelled out the decisions taken in the metropole, made under pressure from abolitionist movement activists. It is not surprising that the practices of slavery have endured, surviving under various forms in West Africa. Even today, the practices of slavery, both as legacy and reality, are still present in diverse ways in the sub-region.

The political and military defeats of the indigenous African states did not, however, break the social and ideological power of the groups that had been dominant in these conquered states. Colonial governments had an overarching need for the support of these dominant groups in order to ensure the stability of the regime, given its lack of indigenous legitimacy. For this reason, colonial administrators were little inclined to support a social revolution that would have put in question the social hegemony of the defeated African aristocrats who succeeded in preserving, depending on the region, the ideology of blood purity and identity defined by skin color, as well as in perpetuating the legitimacy of domestic slavery.
Governments have systematically denied the existence of slave practices or have presented them as negligible and archaic. By advancing a historical account of slavery that is one of victimhood and the trans-Atlantic trade, governments have been able to effectively cover up the contemporary realities of slavery.

Keywords

slavery, abolition, stigmas, ideology of blood purity, chromatic identity

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Redéfinir le progrès à la lumière de la crise écologique

Dominique Méda, Redéfinir le progrès à la lumière de la crise écologique, FMSH-WP-2012-22, octobre 2012.

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English translation here : Dominique Méda, Redefining Progress in Light of the Ecological Crisis, FMSH-WP-2012-25, décembre 2012.

L’auteur

Ancienne élève de l’École Normale Supérieure et de l’École Nationale d’Administration, agrégée de philosophie. Elle est actuellement Professeure de sociologie à l’Université Paris Dauphine et auteur notamment de Le Travail. Une valeur en voie de disparition ? ; Qu’est-ce que la richesse ? ; Le Temps des femmes. Pour un nouveau partage des rôles. Elle a collaboré à plusieurs ouvrages sur les politiques sociales.

Le texte

"Damien Lawson speaking on climate emergency action", par Takver, licence CC (http://www.flickr.com/photos/takver/3622618796/)

Ce texte est un extrait de la conférence prononcée le 2 octobre à l’occasion de l’ouverture de la chaire « Reconversion écologique, travail, emploi, politiques sociales » du Collège d’études Mondiales, en lien avec l’Université Paris-Dauphine. Il s’agit d’une première version du texte qui sera publié sous forme d’ouvrage au premier trimestre 2013. L’auteur remercie Michel Wieviorka, les membres du Forum pour d’autres indicateurs de richesse et du séminaire « Politiques de la prospérité durable » ainsi que l’Institut Veblen qui a assuré entre autres, la traduction en anglais de ce document, qui est aussi publié sous la forme d’une note de l’Institut.

Résumé

Le texte constitue un extrait de la conférence inaugurale de la Chaire ” Reconversion écologique, travail, emploi, politiques sociales ” du Collège d’études mondiales, mise en place par la Fondation Maison des sciences de l’homme en coopération avec l’Université Paris Dauphine. Même si elles n’aiment pas dépendre des hypothèses ou des résultats de recherche des sciences de la Nature, les sciences humaines et sociales sont aujourd’hui mises au défi de penser les transformations radicales que nous révèlent celles-ci : d’abord pour comprendre comment l’homme a pu se muer en véritable agent géologique capable de détruire le caractère habitable de la planète, ensuite pour savoir dans quelle mesure nous pouvons faire confiance aux disciplines traditionnelles pour dessiner les contours du monde que nous voulons, enfin pour éclairer les voies de résolution de ce qui est bien plus qu’une crise. Le texte revient sur les raisons qui ont fait de la production le principal lieu d’expression de nos sociétés et du Produit Intérieur Brut leur principal critère de performance avant de s’interroger sur les enjeux du développement d’autres manières de représenter ” ce qui compte “.

Mots-Clés

écologie, comptabilité environnementale, Produit intérieur brut, progrès, richesse

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