7/12/2016. Gianluca Manzo, GEMASS-CNRS et Université Paris Sorbonne (cliquer sur les liens). FMSH Salle 1.
Distributions sociales asymétriques : modèles et méthodes [English below]
L’homophilie des interactions sociales (« ceux qui se rassemblent s’assemblent ») et l’avantage cumulatif (« il pleut toujours où c’est mouillé ») constituent deux mécanismes puissants générateurs d’inégalités sociales. Pour étudier les effets macroscopiques de la conjonction de l’homophilie et de l’avantage cumulatif, le chercheur peut s’appuyer aujourd’hui sur la simulation informatique à base d’agents artificiels, une méthode flexible pour modéliser tout à la fois le temps, l’hétérogénéité des acteurs et leurs interactions. L’exposé présente l’utilisation de cette méthode pour étudier deux modèles théoriques capables d’engendrer des distributions fortement asymétriques dans le domaine de la mobilité éducative intergénérationnelle et des inégalités de réputation.
La commission de l’éthique en science et en technologie du Québec vient de publier un rapport intitulé « Enjeux éthiques liés au trading haute fréquence » (THF) à destination du ministère de l’économie, de la science et de l’innovation du Québec.
9/11/2016 17h-19h : Elie Ayache (président fondateur de ITO 33) auteur de The Blank Swan: The End of Probability (Wiley, 2010, site de l’éditeur) et The Medium of Contingency: An Inverse View of the Market (Palgrave MacMillian, 2015, site de l’éditeur) et Fabian Muniesa(Centre de sociologie de l’innovation, Ecole des Mines), et auteur de The Provoked Economy. Economic Reality and the Performative Turn (Routledge, 2014, site de l’éditeur) traiteront du thème Ce qu’écrire la finance veut dire : simulacre, prix et agencement capitalistique.
21 septembre 2016, 17h-19h, salle 1 : Marc Chesney (Université de Zurich) interviendra sur le thème « La finance casino : l’innovation financière et ses risques systémiques« . Marc Chesney (page personnelle : ici) est professeur de finance quantitative et dirige le Department of Banking and Finance de l’université de Zurich.
22 juin 2016, 17h-19h : Hubert Rodarie (directeur général délégué du Groupe SMA) et Thomas Boccon-Gibod (professeur agrégé de philosophie, membre de l’équipe Sophiapol, EA 3932,
qui a codirigé avec Caterina Gabrielli l’ouvrage collectif : Normes, institutions et régulation publique, Hermann, 2014
(information sur le site de l’éditeur) aborderont le thème de l’usage des concepts cybernétiques dans les analyses de la régulation.
Dans Le Figaro du 19/04/2016, Christine Lagarde considère que « Les cicatrices de la crise de 2008-2009 n’ont pas été toujours bien traitées » (interview cliquer ici). Ainsi, comme causes du manque de croissance de l’économie mondiale sont invoquées : 1) les créances douteuses des banques (depuis 8 ans); 2) le manque de réformes structurelles des États et des législations sociales; 3) la politique budgétaire. Mon avis est que ces causes n’expliquent pas tout. Il faut rechercher d’autres causes à ce quasi-arrêt de la croissance. Lesquelles ?
Tout le monde s’émeut de l’impact des taux d’intérêt nuls sur l’économie réelle et du risque que la zone euro ne tombe en déflation à l’image du Japon, comme le souligne récemment le directeur des études économiques de BNP Paribas, William De Vijlder (dans Le Figaro du 12/04/2016). Par ailleurs, les taux nuls posent des problèmes aux activités professionnelles qui nécessitent l’obtention de rendements positifs (comme les banques ou l’assurance-vie). Ainsi François Perol parle d’un environnement « incroyablement difficile » (La Tribune, 10/04/2016). Devant ces inquiétudes, j’aimerais rappeler aujourd’hui les analyses que je proposais dans mon ouvrage Dettes et monnaie de singe. Un système économique à rénover (Salvator, 2011) qui restent pleinement d’actualité.
13 avril 2016, 17h-19h : Isabelle Huault (université Paris Dauphine) et Chrystelle Richard (ESSEC) présenteront leur ouvrage The discreet regulator: How financial activities shape and transform the world
La plupart des analyses se concentrent sur la dyade régulateur – régulé et la manière dont l’autorité publique crée les règles du jeu des acteurs privés. Ces analyses prennent pour acquis que le système financier est un simple objet de réglementation. Trop souvent, on oublie la réflexivité entre sphère privée et sphère publique : alors que le monde tente de façonner le système financier, n’est-ce plutôt pas le système financier qui façonne, à sa manière, notre monde ?