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Résistances irakiennes : Contre l'occupation, l'islamisme et le capitalisme Broché – 15 octobre 2006
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Description du produit
Extrait
Qu'y a-t-il de sacré, pour nous, les travailleurs et les travailleuses, que l'armée étrangère puisse violer ! Est-ce la «souveraineté», qui était aux mains de nos oppresseurs ? Ou la «mère patrie» dont nous ne possédons pas un iota ? La «mère patrie», qui, comme le disait Marx il y a 150 ans, n'est jamais à nous ? Ou la «liberté nationale», qui n'a toujours signifié que la liberté pour nos geôliers de nous tourmenter ! Est-ce qu'un prédateur «national» serait meilleur qu'un étranger, parce que lorsqu'il dévore notre chair. Il ne nous brise pas les os ? ! Shamal Ali, «La "résistance irakienne" et le communisme ouvrier (critique du nationalisme de gauche)», 2004.
Le 9 avril 2003, les troupes coalisées entrent dans Bagdad. Elles rencontrent une population irakienne sceptique, mais pas encore hostile. La «république de la peur» s'effondre sous des bombardements intensifs, mais quasiment sans combats. Si la chute du régime détesté de Saddam Hussein est, en soi, un véritable soulagement, la devoir aux troupes américano-britanniques n'a rien d'un motif de satisfaction.
En 1980, les États-Unis s'étaient servis de la puissance militaire irakienne pour briser la révolution iranienne. L'Iran vient alors de connaître une révolution qui, appuyée par une vague de grèves sans précédent, a renversé la monarchie et mis en place des conseils ouvriers dans les usines. Les islamistes arrivent au pouvoir avec le soutien de la majeure partie de la gauche. La guerre leur permet d'écraser le mouvement social et de massacrer leurs anciens alliés devenus inutiles. Côté irakien, la dictature de Saddam Hussein se renforce pour prendre un tournant véritablement totalitaire : on estime à deux millions les morts qu'elle a causés pour un pays d'environ vingt-cinq millions d'habitants. Le conflit irako-iranien (1980-1988) va causer plus d'un million de morts de part et d'autre.
Le 9 avril 2003, les troupes coalisées entrent dans Bagdad. Elles rencontrent une population irakienne sceptique, mais pas encore hostile. La «république de la peur» s'effondre sous des bombardements intensifs, mais quasiment sans combats. Si la chute du régime détesté de Saddam Hussein est, en soi, un véritable soulagement, la devoir aux troupes américano-britanniques n'a rien d'un motif de satisfaction.
En 1980, les États-Unis s'étaient servis de la puissance militaire irakienne pour briser la révolution iranienne. L'Iran vient alors de connaître une révolution qui, appuyée par une vague de grèves sans précédent, a renversé la monarchie et mis en place des conseils ouvriers dans les usines. Les islamistes arrivent au pouvoir avec le soutien de la majeure partie de la gauche. La guerre leur permet d'écraser le mouvement social et de massacrer leurs anciens alliés devenus inutiles. Côté irakien, la dictature de Saddam Hussein se renforce pour prendre un tournant véritablement totalitaire : on estime à deux millions les morts qu'elle a causés pour un pays d'environ vingt-cinq millions d'habitants. Le conflit irako-iranien (1980-1988) va causer plus d'un million de morts de part et d'autre.
Présentation de l'éditeur
DANS UN IRAK DECHIRE par l'occupation militaire et la guerre civile, des hommes et des femmes, arabes et kurdes, athées et croyants, sunnites et chiites, chômeurs, ouvriers, syndicalistes et féministes cherchent à sortir du chaos.
Menacés par les islamistes, persécutés par les nationalistes, emprisonnés par les troupes d'occupation, ils tentent de répondre à ces questions : comment combattre l'impérialisme américain sans poser de bombes ? Quelles stratégies adopter pour empêcher la guerre civile de se propager dans les quartiers ? Comment défendre les droits des femmes alors que les islamistes participent au gouvernement et tiennent la rue ? Quelles luttes sociales mener pour défendre l'égalité et les droits des salariés ?
Ce livre leur donne la parole. Ces neuf entretiens nous font découvrir cette autre résistance, résolument laïque, féministe et anticapitaliste qu'AI-Qaeda considère «plus dangereuse que le Mossad».
NICOLAS DESSAUX, archéologue, est président de l'association Solidarité Irak, qui, depuis 2003, fait connaître et soutient les luttes féministes et sociales de l'Irak occupé.
Menacés par les islamistes, persécutés par les nationalistes, emprisonnés par les troupes d'occupation, ils tentent de répondre à ces questions : comment combattre l'impérialisme américain sans poser de bombes ? Quelles stratégies adopter pour empêcher la guerre civile de se propager dans les quartiers ? Comment défendre les droits des femmes alors que les islamistes participent au gouvernement et tiennent la rue ? Quelles luttes sociales mener pour défendre l'égalité et les droits des salariés ?
Ce livre leur donne la parole. Ces neuf entretiens nous font découvrir cette autre résistance, résolument laïque, féministe et anticapitaliste qu'AI-Qaeda considère «plus dangereuse que le Mossad».
NICOLAS DESSAUX, archéologue, est président de l'association Solidarité Irak, qui, depuis 2003, fait connaître et soutient les luttes féministes et sociales de l'Irak occupé.
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