Leo2t sur Hypotheses

Mis en avant

« Littératures d’Extrême-Orient. Textes et traduction » est le carnet de l’axe de recherche du même nom qui s’attache, au sein de l’Institut de recherches asiatiques (IrAsia-UMR 7306 : CNRS/Aix-Marseille Université), à explorer le champ littéraire asiatique, avec pour priorité les littératures de Chine, de Corée, du Japon, de Taiwan, du Vietnam, d’Inde et de Thaïlande. Lire la suite

Compte rendu de la première Université d’été franco-japonaise en traductologie

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Compte rendu de la première Université d’été franco-japonaise en traductologie

Organisé par la Société française de traductologie (SoFT)

Du 29 août au 2 septembre 2016, Bâtiment La France, Réseau Asie, salles 638, 641, Av. de France, 75013 Paris

  • Dirigés par Julie Brock (Kyoto Institute of Technologie) et Florence Lautel-Ribstein (Univ. Paris Ouest-Nanterre La Défense), les traducteurs et les universitaires de différents domaines dans la langue franco-japonaise se sont réunis autour de leurs travaux de traduction. Le programme a été minutieusement préparé pour moitié sur la traduction française des œuvres de littérature japonaise (waka, haïku, essai, manga) et pour moitié sur la traduction japonaise des œuvres de littérature française (Stendhal, Aragon ou roman histoirique). Une vingtaine de spécialistes sont venus présenter leurs travaux le matin puis l’après-midi ont proposé aux participants de travailler ensemble un texte à traduire.
  • Les thématiques principales portaient sur l’histoire de la traduction (lundi), théories et méthodologies (mardi), autour des textes anciens (mercredi), différents styles (jeudi) et sur les genres (vendredi).
  • Dans une ambiance conviviale, les conférenciers ont raconté leurs tourments, astuces ou techniques face à des textes difficiles, et les participants ont posé de nombreuses questions d’ordres sociolinguistique ou philosophique.
  • Plusieurs traducteurs ont évoqué le problème de l’interprétation autour de textes anciens (VIII-IXe siècles) en raison des écritures complexes (les kana, le chinois, les kanji, etc.).
  • De très nombreux chercheurs ont souligné le problème de pronoms japonais : l’absence de la première ou de deuxième personnes ; le système de désignation, entre autres. Augustin Berque, géographe et traducteur de Watsuji, philosophe japonais, tentait de définir le concept de traduction comme tsûtai 通態 (trajection) : « l’état de va et vient », terme philosophique qui permet de comprendre de traduire l’insubstance en substance, rapport de sujet-prédicat, voire d’humaniser l’environnement.
  • Nous avons constaté que la traductologie 翻訳論 s’est développée au Japon non comme recherche de la théorie de traduction mais comme l’étude d’interprétation des textes anciens 注釈 ou 解釈学, l’herméneutique. Et cette étude dévoile que malgré de multiples corrections et relectures des textes chinois 漢文, reste intraduisible la musicalité de japonais ancien, alors que la plupart des textes à l’époque ont été transmis oralement.
  • La SoFT organise prochainement Le premier congrès mondial de la traductologie du 10-14 avril 2017 et nous invite vivement à proposer la communication sur le site : http://www.societe-francaise-traductologie.com/congr-s-mondial. L’inscription sera close le 1er novembre 2016.

Maki Matsumoto

Conférence de Chang Ta-chun

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Le Centre culturel de Taiwan à Paris et l’Institut de recherches asiatiques (IrAsia) sont heureux de vous inviter à la

Conférence de l’écrivain taïwanais

Chang Ta-chun 張大春
« Les grandes tendances de la littérature taïwanaise actuelle »

le 30 septembre 2016 à 14h
Aix-Marseille Université  Faculté des Arts, Lettres, Langues et Sciences humaines
Bâtiment Multimédia T1 – Salle de colloque 1, 29, av. Robert-Schuman, Aix-en-Provence
Intervention donnée en chinois et traduite simultanément

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Impressions d’Extrême-Orient 7, l’appel

天下圖

Dans son n° 5, Impressions d’Extrême-Orient avait déjà abordé la nostalgie qu’on pouvait éprouver en se remémorant les saveurs des plats dégustés dans un passé révolu. La revue en ligne de l’axe de recherche « Littératures d’Asie et traduction » de l’Institut de recherches asiatiques (IrAsia) veut à travers ce nouveau numéro approfondir cette approche de l’évocation des sentiments nés du souvenir nostalgique, mais aussi ouvrir un nouvel espace d’exploration, celui de l’utopie et ainsi donner aux « mondes perdus » et à leurs évocations littéraires, un contre-point thématique, celui des « mondes rêvés ».

Mondes perdus, mondes rêvés

Comme l’écrivait Blaise Pascal (1623-1662), « que chacun examine sa pensée, il la trouvera toujours occupée au passé et à l’avenir » (Blaise Pascal, Pensées, 1670), c’est pourquoi, de tout temps et en tout lieu, l’avenu et l’avenir sont au cœur des préoccupations humaines. Insatisfaits du monde qui nous entoure, nous marchons sur la route où se mire l’oubli de l’actualité, tous en quête de l’équinoxe où nos rêves compenseront notre réalité. Que du feu de notre quotidien, nos rêves soient l’étincelle ou la braise, voilà qui n’a guère d’importance ici, pour ce nouveau numéro de la revue d’Impressions d’Extrême-Orient, puisque tous deux ont coexisté à travers les âges et les frontières.

Lire la suite de l’appel à contributions rédigé en grande partie par Loïc Aloisio

Le numéro 6, Littératures et censures en Asie, sera mis en ligne le 15 septembre 2016.

Les Théâtres traditionnels d’Asie à l’épreuve de la modernité

KunquTv

COLLOQUE INTERNATIONAL

Appel à communications

« Les Théâtres traditionnels d’Asie à l’épreuve de la modernité »

organisé par le CIELAM (EA 4235, Centre Interdisciplinaire d’Etude des Littératures d’Aix-Marseille, Aix-Marseille Université) et la Faculté des Arts Chorégraphiques de l’Université Royale des Beaux-Arts de Phnom Penh avec le soutien de la Mission Culture d’Aix-Marseille Université en partenariat avec les Archives nationales d’outre-mer (Aix-en-Provence), l’UMR 7306 IrAsia et l’IRD

8 et 9 novembre 2016 au Théâtre National Marseille La Criée  Lire la suite

Rencontre avec Rémi Mathieu

Anthologie de la poésie chinoiseLa section de chinois du Département d’études asiatiques et l’axe de recherche Leo2t sont heureux de vous convier, le Vendredi 15 avril à partir de 14 h, à rencontrer, le sinologue et traducteur

Rémi Mathieu

(Directeur de recherche émérite au CNRS),

responsable notamment de l’édition de l’Anthologie de la poésie chinoise récemment publiée à la Bibliothèque de La Pléiade (Gallimard, 2015).

Sa communication aura pour titre

« Peut-on traduire la poésie chinoise ? »

Elle se déroulera à la Faculté ALLSH Salle de colloque n° 1 du bât. Multimédia 29, av. Robert Schuman, Aix-en-Provence (Plan).

Pour vous familiariser avec son œuvre, je vous invite à explorer les liens ci-dessous :

Traduire deux Nobel de littérature

Vidéo ND 2014
Traduire deux Nobel de littérature, Gao Xingjian et Mo Yan.
Entretien avec Noël Dutrait.
documentaire de 55 minutes réalisé en 2004
par Muriel Chemouny
dans lequel Noël Dutrait aborde les sujets suivants :

Mo Yan au Seuil

IMG_3583La maison d’éditions Le Seuil réaffirme clairement son attachement pour l’œuvre de Mo Yan 莫言 [voir ici] en publiant coup sur coup deux gros volumes, un de cet auteur, l’autre sur cet auteur majeur de la littérature contemporaine chinoise.

Il s’agit dans un premier temps de la traduction par Chantal Chen-Andro de Shicao jiazu 食草家族 (1989) sous le titre Le Clan des chiqueurs de paille (coll. « Cadre vert », 480 p.)  [Voir la présentation sur le site de l’éditeur]

« Ce livre, dixit Mo Yan dans sa postface à ce roman paru en 1989, n’est […] pas seulement l’histoire d’un clan, mais aussi une étape dans l’histoire spirituel d’un écrivain » C’est ce que relève la traductrice dans les pages qu’elle consacre à cette « folle épopée rurale jubilatoire et débridée » dans le second ouvrage.

Il s’agit de Mo Yan, au croisement du local et de l’universel. Ces Actes du colloque international Paris/Aix-en-Provence ont été réunis dans une belle édition par Xu Shuang, Noël Dutrait et Zhang Yinde qui en signe l’introduction (pp. 11-23). Les 478 pages du volume proposent 29 contributions réparties en quatre parties (« Médiations », « Résonances », « Enracinement et réinvention », « Configurations fictionnelles »), la dernière étant « L’éloge de Mo Yan, à l’occasion de la remise du diplôme de docteur honoris causa de l’université d’Aix-Marseille » prononcé par Noël Dutrait, le 19 septembre 2014. L’ensemble est complété par huit pages de « Références bibliographiques des ouvrages de Mo Yan cités dans le volume », un glossaire et un index.

Je renvoie au billet de ce carnet intitulé « Autour de Mo Yan » également écrit par Noël Dutrait à l’issue des deux colloques tenus à Paris (18-19 octobre 2013) et Aix-en-Provence (18-19 septembre 2014), et bien sûr à la lecture de ce volume [voir la page qui lui est consacré sur le site de l’éditeur : http://www.seuil.com/livre-9782021282290.htm]  qui rejoint dans un catalogue conduit sous la houlette avisée d’Anne Sastourné, l’étude de Zhang Yinde, Mo Yan, le lieu de la fiction parue en 2014 [voir : http://www.seuil.com/livre-9782021114270.htm].

He Jiahong 何家弘 à Aix

roman-crime-justice-posterDans le cadre du Grand séminaire de la Maison de la recherche, trois équipes de recherche dont l’IrAsia ont invité trois écrivains reconnus dans leur pays comme des maîtres du roman policier. Pour la Chine, c’est He Jiahong 何家弘 qui sera présent, auteur de plusieurs romans policiers traduits par une ancienne étudiante de la section de chinois de l’Amu, Marie-Claire Cantournet.

He Jiahong est un criminologue reconnu qui enseigne à l’université du Peuple de Pékin. Dans ses romans, il montre à quel point la Chine a besoin d’un Etat de droit et milite pour la mise en place d’un système juridique équitable. La traduction des propos de M. He Jiahong sera assurée par François Dubois, doctorant de l’IrAsia.

Je vous invite à venir nombreux à ce séminaire qui a lieu le mardi 22 mars à 16 h, Aix Marseille Université – Faculté Arts, Lettres, Langues et Sciences Humaines – 29, av. Robert Schuman. Aix en Provence – Pôle multimédia  Salle de Colloques.

Noël Dutrait

Atelier français/japonais 2016 – ATLAS

Atlas16
J’ai le plaisir de vous faire part de l’appel à candidature pour « l’atelier français/japonais qui se déroulera 5 septembre au 16 novembre 2016 au Collège international des traducteurs littéraires à Arles, dans le cadre du programme de formation La Fabrique des traducteurs.
Ce programme unique en France, dédié aux jeunes traducteurs littéraires en début de parcours professionnel et mis en œuvre par l’association ATLAS (Association pour la promotion de la traduction littéraire) depuis 2010, est soutenu par de nombreux partenaires : l’Institut français, le Ministère de la Culture et de la Communication – Délégation générale à la langue française et aux langues de France, la SOFIA, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Ville d’Arles, le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône et, pour cet atelier, la Fondation Konishi.
L’appel à candidatures est ouvert jusqu’au 5 juin 2016. »
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« Un drôle de travail », première nouvelle de Ôe Kenzaburô, inédite en langue étrangère

Photo (2012) libre de droits. Source : wikipédia.

Photo (2012) libre de droits. Source : wikipédia.

Un drôle de travail 奇妙な仕事[1]

Première nouvelle de Ôe大江健三郎, inédite en langue étrangère

Alors étudiant en littérature française, le jeune Ôe Kenzaburô 大江健三郎 écrit un petit récit qui s’avère être la réécriture d’une pièce de théâtre intitulée Jûtachi no koe 獣たちの声 (Les voix des bêtes), pièce qui fut primée par un concours de la faculté : « En ce printemps-là, je devais réviser les conjugaisons des verbes français. Après avoir fini mes devoirs, j’ai eu l’idée d’écrire une autre version de ma pièce. » Une fois publiée dans le journal de l’Université en 1957, la nouvelle Un drôle de travail reçut de nombreux hommages et est considérée aujourd’hui comme la première œuvre d’Ôe Kenzaburô.

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« Cendrillon » retourne au bal

SF Chine

     L’histoire que je vais vous conter ici narre le destin d’une grande dame éprouvée par la séculaire caresse du temps. Les vicissitudes de l’existence ne l’ont, en effet, point épargnée, cette dernière se voyant cahotée par les lubies versatiles des bien-pensants et de quelques pédants. A l’instar de son homologue maintes fois contée, sa vie fut plus que tumultueuse, mais, contrairement à celle-ci, son histoire ne s’est guère fait entendre des oreilles occidentales. Ainsi, je vais tâcher de la restituer brièvement ci-dessous.

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Mise en ligne du numéro 5 d’IDEO

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Pour son cinquième numéro, Impressions d’Extrême-Orient, la revue en ligne de l’axe « Littératures d’Extrême-Orient, textes et traduction » de l’IrAsia, offre à ses lecteurs des éclairages sur la façon dont on affronte en Chine, à Taiwan, au Japon, au Vietnam, en Inde et en Corée, la contrainte universelle que Brillat-Savarin résumait sous l’imparable formule : « Tout ce qui vit se nourrit ». Ces vingt-cinq évocations littéraires, inédites en traduction, sont présentées en texte intégral en fonction de leur langue d’origine sous le nom des traducteurs ; on trouvera en annexe de chaque publication le texte original des textes empruntés à Lu You 陸游, Zhang Yingyu 張應俞, Feng Menglong 馮夢龍, Langxian 浪仙, Li Yu 李漁, Tianhua zhuren 天花主人, Shi Chengjin 石成金, Lu Shi’e 陆士谔, Zhang Ailing 张爱玲, Lu Wenfu 陆文夫, Liu Zaifu 劉再復, Feng Jicai 冯骥才, Liu Xinwu 刘心武, Liang Shiqiu 梁实秋, Zhu Tianyi 朱天衣, Gong Gwang-Gyu, Harivansh Rai Bachchan, Amarkānt, Hayashi Fumiko 林芙美子, Ikezawa Natsuki 池澤夏樹, Fumie Kondo 近藤史恵, Tô Hoài et Phong Điệp. Bonne dégustation @ http://ideo.revues.org/321

Pour son sixième numéro, la revue se penchera sur le thème « Littératures et censures en Asie« . Voir l’appel à contribution @ http://ideo.revues.org/351

Deux romans de science-fiction inédits en version étrangère de Ôe Kenzaburô 大江健三郎

  • Chiryôtô 治療塔 (La tour thérapeutique) [1]
  • Chiryôtô wakusei 治療塔惑星 (La planète de la tour thérapeutique) [2]

Par Maki Matsumoto

OE-GoogleOn dirait que les romans de Kenzaburô Ôe sont difficiles à lire. En effet, même si, après le couronnement du prix Nobel en 1994, de nombreuses versions étrangères ont été publiées, ses cent vingt romans et nouvelles restent encore méconnus aux lecteurs étrangers. Lire la suite