Boxe anglaise
Fédération internationale | AIBA, WBA, WBC, IBF, WBO |
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Sport olympique depuis | Sport olympique antique de retour aux JO en 1904 |
Autres appellations | Noble art |
Joueurs professionnels | Environ 17 800 dans le monde |
En 2007, Ruslan Chagaev bat Nikolay Valuev pour le titre de champion du monde poids lourds WBA.
La boxe anglaise, aussi appelée le noble art, est un sport de combat dans lequel deux adversaires, de même catégorie de poids et de même sexe, se rencontrent sur un ring, munis de gants rembourrés afin de limiter le risque de coupure, et s'échangent des coups de poings, portés au visage et au buste. Le combat est divisé en intervalles de temps, les rounds, séparés par une minute de repos annoncée par une cloche où le pugiliste pourra être conseillé et soigné si besoin.
Que ce soit en boxe olympique ou professionnelle, les boxeurs tentent d'éviter les coups de poing de leur adversaire tout en essayant de le toucher. Des points sont attribués à chaque coup considéré comme net, puissant et précis. À la fin du combat, le boxeur ayant le plus de points est déclaré vainqueur. La victoire peut également être atteinte si un combattant met son adversaire hors de combat (par knockout ou KO), c’est-à-dire dans l'incapacité de se relever et de reprendre le combat après le compte de dix secondes de l'arbitre. Un combattant est également déclaré vainqueur si son adversaire blessé ne peut continuer le combat (KO technique ou TKO).
Sommaire
Histoire[modifier | modifier le code]
Dans l'Antiquité[modifier | modifier le code]
Certains reliefs prouvent que des combats similaires à la boxe existaient déjà en Mésopotamie et en Égypte antique[1],[2],[3]. D'autres reliefs du IIe millénaire avant Jésus Christ attestent de la présence de combats à mains nues en Assyrie et à Babylone ainsi que chez les Hittites en Asie Mineure. La première utilisation de gants remonte à la Civilisation minoenne (1500-900 avant Jésus Christ) et aux Géants de Mont-Prama en Sardaigne (2000-1000 avant Jésus Christ).
La boxe est pour la première fois pratiquée comme un sport à part entière dans la Grèce antique lors des Jeux panhelléniques à Olympie, à Delphes, à l'Isthme et à Némée[1],[2],[3],[4]. En effet, le pugilat (apparu en 688 avant Jésus Christ) et le pancrace (638 avant Jésus Christ) s'apparentent à la boxe[5].
Le premier n'autorise que les coups de poings alors que le deuxième comprend aussi l'utilisation des coups de pieds et des prises de lutte. L'unique objectif de ces deux sports est de mettre hors combat l'adversaire lors d'un round unique[4].
La pratique du pugilat se poursuit dans la dynastie des Étrusques, importée des royaumes Grecs[6],[7]. De nombreux documents présentent des pugilistes tout au long du règne des Étrusques, notamment lors des jeux funéraires les ludi[6],[8].
La boxe antique atteindra son apogée à Rome, héritière de la culture grecque et étrusque[9]. Les combats de pugilats ont lieu en Grèce, aux Jeux Olympiques. Les pugilistes portent des cestes, des lanières de cuir couvertes de bandelettes de fer[3]. Le pugilat et le pancrace sont abolis avec les Jeux olympiques en 394 par l'empereur Théodose Ier, les installations olympiques sont incendiées par son petit-fils Théodose II[9].
La boxe anglaise au XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]
La boxe réapparaît au XVIIIe siècle ; les matchs étaient alors organisés par des parieurs qui prirent comme modèle le pugilat. Elle est à l'époque peu réglementée et est pratiquée à mains nues.
Le premier grand champion de boxe à mains nues fut le maître d'armes James Figg en 1719[10]. Son élève, Jack Broughton, gagna près de 400 combats jusqu'au jour où il tua accidentellement son adversaire. Traumatisé, il codifia les règles de la boxe avec l'aide du marquis de Queensberry, rendit obligatoire le port de gants de protection et interdit les combats au finish, ce qui interdit aussi de frapper l'adversaire au sol.
L'avènement des règles[modifier | modifier le code]
Les règles du Marquis de Queensberry, rédigées en 1865, ont mis l'accent sur l'agilité plutôt que sur la force. Ces nouvelles règles interdisaient le combat à mains nues, le corps à corps, l'étouffement, les coups lorsque l'adversaire est impuissant et le combat au finish (combat qui ne s’achève que par l’abandon de l’adversaire ou sa mise hors combat par KO). Les rencontres sont divisées en plusieurs rounds de trois minutes. Cette règle existe toujours pour la boxe amateur masculine qui compte trois rounds par combat ; en boxe professionnelle, ces rounds, entrecoupés de phases de repos d'une minute, peuvent atteindre le nombre de 12 dans un seul combat. Un participant perd le combat s'il reste au sol plus de dix secondes, allongé ou en appui sur un genou ou s'il est considéré comme incapable de revenir se battre. Ces règles stipulent également que les combats doivent avoir lieu dans un ring de 6,00 m maximum et 4,90 m au minimum de côté. Le dernier champion poids lourds à mains nues fut l'américain John L. Sullivan, en 1889[11]. Ces règles ne s'imposent que progressivement, comme en atteste le plus long combat au finish de l'histoire de la boxe[12] le 6 avril 1893 à la Nouvelle Orléans entre Andy Bowen (en) et Jack Burke (en) (110 reprises pendant sept heures et dix-neuf secondes)[13].
C'est en 1899 que Louis Lerda, de retour des États-Unis, tente d'implanter la boxe anglaise en France. Le premier combat a lieu à la salle Wagram à Paris et, le , la Fédération française des sociétés de boxe est créée par quatre jeunes pratiquants (Albert Bourdariat, Frantz Reichel, Van Rosose et Paul Rousseau élu président)[14]. Sous l'impulsion de Victor Breyer et de Théo Vienne, des matchs ont lieu à la grande roue et au cirque d'hiver. Le plus long combat à Paris a lieu le 17 avril 1909 et dure 49 rounds entre Joe Jeanette qui doit plusieurs fois être « réveillé » à coup de masque à oxygène et Sam McVey qui finalement abandonne après 2h30 de combat[15].
La boxe anglaise comprend différentes sections que sont la boxe amateur, professionnelle, éducative et féminine. La Fédération internationale de boxe amateur reconnue par le CIO est l'AIBA. Si l'on rencontre des compétitions d'amateurs et de professionnels, seuls les amateurs sont autorisés à combattre aux Jeux olympiques jusqu'aux Jeux de 2012, où une ouverture timide se fait en faveur des femmes. À compter de 2016, les jeux s'ouvrent aux professionnels.
Les combats sont tenus par deux hommes (ou deux femmes) qui ont l'obligation de porter des gants, une chaussure sans pointe ni talon, une culotte à mi-cuisse, une coquille protectrice (pour les hommes), un protège-dents et un maillot léger sans manche. Des protections pubiennes et de poitrine sont autorisées pour les femmes. Les boxeurs amateurs autre que les seniors masculins peuvent porter un casque protecteur ; celui-ci était obligatoire jusqu'en 2013, il est prévu qu'il soit totalement interdit à compter de 2018[16].
La boxe professionnelle n'est pas fédérée par un organe unique mais par principalement quatre fédérations concurrentes : la WBA, l'IBF, la WBC, la WBO. L'équipement des boxeurs diffère entre la boxe amateur et la boxe professionnelle : le port d'un débardeur est ainsi l'apanage de la boxe amateur. Il existe aussi différentes sortes d'affrontements tel que le duo et l'assaut.
Le matériel et l'équipement[modifier | modifier le code]
Le ring[modifier | modifier le code]
Il peut faire 6,00 m de côté au maximum et 4,90 m de côté au minimum avec trois cordes en chanvre ayant au minimum 2 cm et 3 cm de diamètre au maximum et entourées de plastique ou d'étoffe. Les cordes devront être placées à 30 cm des poteaux entourant le ring et les coins seront rembourrés de la base au sommet du poteau par un coussin de cordes de protection. La première corde sera à 40 cm la seconde à 80 cm et la dernière à 130 cm du sol. Il peut être posé à même le sol ou posé sur une estrade.
Les gants[modifier | modifier le code]
Ils devront être en très bon état en cuir ou matière similaire uniformément rembourrés de crin ou matières similaires.
En boxe amateur, les gants sont de 10 OZ jusqu’ aux -64 kg et 12OZ à partir des -69 kg.
Les bandages[modifier | modifier le code]
Tout boxeur a le droit de mettre des bandages aux mains. Ils doivent être constitués de bandes chirurgicales de 2 m de long et 4 cm de large. Ces bandages vont permettre d'empêcher les blessures au niveau des métacarpiens et permettre d'absorber la transpiration et d'éviter des ennuis de gerçures.
Les chaussures[modifier | modifier le code]
Elles ont une tige et une empeigne faite en matière souple (cuir, peau), la semelle rigide sans être dure d'une épaisseur de 2 à 5 mm est plate sans talon ni talonnette et non débordante.
Les catégories[modifier | modifier le code]
Aux Jeux Olympiques, il y a 10 catégories amateurs pour les hommes, et trois pour les femmes. Les femmes pesant moins de 48 kg, ou entre 51 et 57 kg ou entre 60 et 69 kg ou plus de 75 kg n'ont pas accès aux Jeux[17]. La demande de la Women Boxing Archive Network (WBAN) au président du Comité International Olympique d'augmenter pour les Jeux de 2016 le nombre de catégories féminines, dont le faible nombre diminue les chances de succès des femmes et est perçu comme une discrimination, s'est heurté à une fin de non-recevoir[18].
Catégorie | Boxe professionnelle masculine | Boxe professionnelle féminine | Boxe amateur masculine (J.O) | Boxe amateur féminine (J.O) |
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Poids pailles | inférieur à 47,128 kg (105 livres) | |||
Poids mi-mouches | entre 47,128 et 48,988 kg (108 livres) | entre 46 et 49 kg | ||
Poids mouches | entre 48,988 et 50,802 kg (112 livres) | entre 49 et 52 kg | entre 48 et 51 kg | |
Poids super-mouches | entre 50,802 et 52,163 kg (115 livres) | |||
Poids coqs | entre 52,163 et 53,525 kg (118 livres) | entre 52 et 56 kg | ||
Poids super-coqs | entre 53,525 et 55,338 kg (122 livres) | |||
Poids plumes | entre 55,338 et 57,152 kg (126 livres) | |||
Poids super-plumes | entre 57,152 et 58,967 kg (130 livres) | |||
Poids légers | entre 58,967 et 61,237 kg (135 livres) | entre 56 et 60 kg | entre 57 et 60 kg | |
Poids super-légers | entre 61,237 et 63,503 kg (140 livres) | entre 60 et 64 kg | ||
Poids welters (ou mi-moyens) | entre 63,503 et 66,678 kg (147 livres) | entre 64 et 69 kg | ||
Poids super-welters (ou super mi-moyens) | entre 66,678 et 69,853 kg (154 livres) | idem hommes | ||
Poids moyens | entre 69,853 et 72,574 kg (160 livres) | idem hommes | entre 69 et 75 kg | entre 69 et 75 kg |
Poids super-moyens | entre 72,574 et 76,205 kg (168 livres) | idem hommes | ||
Poids mi-lourds | entre 76,205 et 79,378 kg (175 livres) | entre 75 et 81 kg | ||
Poids lourds-légers | entre 79,378 et 90,719 kg (200 livres) | |||
Poids lourds | plus de 90,719 kg | plus de 76,21 kg[19] | entre 81 et 91 kg | |
Poids super-lourds | plus de 91 kg |
Combats amateurs aux Jeux Olympiques[modifier | modifier le code]
Les combats amateurs se composent de :
- 3 rounds de 3 minutes pour les hommes
- 4 rounds de 2 minutes pour les femmes
- 3 rounds de 2 minutes pour les juniors, féminins et masculins[16].
Les techniques[modifier | modifier le code]
Techniques offensives[modifier | modifier le code]
Cette boxe utilise plusieurs techniques de poing qui peuvent toucher : à la face ; sur le côté de la tête (mais pas à l'arrière) et au corps (de face ou de côté).
Coups de poing usuels[modifier | modifier le code]
- Direct : coup de poing direct. Il est de forme pistonnée, fouettée ou balancée-jetée. Il existe des nuances. Ainsi, le jab est un direct à petite course donné avec le poing avant qui sert à tenir à distance l'adversaire alors que le lead est un direct à grande course et très lourd donné avec le poing arrière.
- Direct court : coup de poing dans l’axe exécuté sur le bas du buste adverse le pouce en haut et à mi-distance. Contrairement à l’uppercut utilisant la poussée des jambes et l’action de l’épaule, il s’exécute avec une activité plus prononcée du coude.
- Crochet : coup de poing circulaire (crocheté). Il existe d'autres formes de coups circulaires : le swing (appelé également stick-punch) et le half-swing.
- Uppercut : coup de poing remontant. Il est classé dans la catégorie des coups circulaires, ce qui n’est pas toujours le cas.
-
Uppercut, ici en contre
Techniques moins pratiquées[modifier | modifier le code]
- Overhand : coup de poing descendant (plongeant).
- Le cross-counter se présente comme un contre qui croise le bras adverse. Pour cela, l'arme la plus souvent utilisée est le direct ou le overhand.
-
Cross-counter (contre croisé)
Techniques mixtes et hybrides[modifier | modifier le code]
- Bolo-punch : coup de poing circulaire exécuté à 45° et envoyé de bas en haut. C’est une technique dite mixte à mi-chemin entre l'uppercut et le crochet.
- Semi-crochet : coup mixte à mi-chemin entre un crochet et un direct.
- Semi-uppercut : coup mixte à mi-chemin entre un uppercut et un direct et qui atteint le plus souvent le buste adverse. Il ressemble à un direct court remontant.
- Shift-punch : coup créé par Bob Fitzsimmons (qui inventa aussi un bon nombre d'enchaînements en 1880), ce coup tient du crochet et de l'uppercut. Il vise le creux épigastrique.
Défense[modifier | modifier le code]
La défense est un ensemble de comportements destinés à faire échec à l’offensive adverse. Cela comprend les blocages, les déviations, les esquives et les déplacements.
On distingue plusieurs objectifs de défense :
- La simple mise en sécurité de ses propres cibles (défense dite passive : couverture neutre, blocage neutre...) ;
- La réalisation d’actions destinées à utiliser l’activité adverse à son avantage (défense active). Le blocage déviant et la parade chassée réalisés dans le but de déséquilibrer ainsi que le blocage absorbant et l’esquive permettent au boxeur d'engager des ripostes ;
- La mise en difficulté de réalisations offensives adverses (par le raccourcissement ou l’augmentation de la distance, le verrouillage des armes adverses, la déstabilisation à base de techniques de menace, de leurre...).
Ces deux derniers objectifs nécessitent des qualités d’initiative, d’anticipation et d’à-propos. Pour dépasser un cliché qui dit « la meilleure défense, c'est l'attaque », on dira : le but à atteindre est d’être capable de défendre et de contre-attaquer dans toutes les positions avec le moindre risque.
On distingue par ailleurs trois catégories de défense :
- la défense dite « classique » ayant pour but d’annihiler l’action adverse (ex. : « couverture », parade bloquée, parade opposition...)
- la défense dite « active » favorisant l’utilisation de l’action adverse (ex. : absorption de choc, coup d’arrêt, dégagement)
- et la neutralisation ou activité d’anticipation ayant pour but d’empêcher le déclenchement de l’offensive adverse.
Exemples de défense[modifier | modifier le code]
- Dégagement : action défensive consistant à quitter une zone géographique à risque ou un corps-à-corps afin d’éviter une activité adverse dangereuse. Le changement de place est destiné à se dépêtrer d’une situation de fixation provoquée par l’adversaire (soit un corps-à-corps, un accrochage, un emprisonnement dans un coin ou sur les cordes...). Le plus souvent, le dégagement est réalisé avec un pas de côté combiné à une action de bras. Cette habileté appartient à un ensemble appelé « techniques d’évasion » (échappée, délivrance, glissement...).
- Dérobement : c'est soustraire une cible visée par l’adversaire ou effectuer un déplacement pour éviter d’être touché (notion de fuite).
- Désaxage : c’est un décentrage du buste hors de l’axe direct d’affrontement sans déplacement des appuis. On parle le plus souvent de désaxage oblique. Cette activité est nécessaire pour éviter d’être touché lors d’une offensive ou lors d’une contre-offensive.
- Déviation de l'arme adverse : appelée aussi parade déviante ou parade chassée, il s'agit d’une action défensive destinée à détourner l’arme adverse de sa trajectoire. Elle présente l’avantage de créer une ouverture dans la défense adverse voire de provoquer un déséquilibre corporel. Cette action n'est pas à confondre avec le battement qui est similaire mais à but offensif. Il existe différents modes de déviation : avec le gant, l’avant-bras et même l’épaule.
- Décalage : placement du corps hors de l’axe offensif adverse par déplacement d’un ou de deux appuis. Mais ce terme n’a pas une assise conceptuelle ferme. Certains auteurs le définissent comme le placement d’un seul appui en dehors du couloir d’affrontement. On parle de « décalage intérieur » lorsque le déplacement s’effectue dans le secteur d’action adverse et de « décalage extérieur » lorsque le déplacement s’effectue en dehors du secteur d’action adverse.
L’attitude, la garde et le style utilisé[modifier | modifier le code]
L’attitude désigne deux notions principales. D'abord, la façon de se tenir en situation d'opposition (façon d’être positionné, de se tenir, de s’orienter, d’être protégé ou en garde) et d'autre part, la façon de se comporter sur le plan du comportement d'opposition (style utilisé, stratégie globale employée...).
On recense différentes attitudes de combat en boxe : garde de trois-quarts face, garde de profil, garde en « crouch », garde basse, garde le poids sur jambe avant, garde le poids sur jambe arrière, garde en appuis très écartés. Quelquefois, la position du corps peut indiquer les intentions d’un combattant à l’égard de son adversaire. Ainsi, une attitude de profil peut être le signe d’un travail d’esquive, de riposte du bras avant ainsi que de contre.
Exemples de gardes[modifier | modifier le code]
La garde menton
- Référence : Mike Tyson[20].
- Caractéristiques: en droitier, les poings sont serrés au menton, les coudes au corps, tête rentrée.
- Points forts: présente le front, protège effectivement le menton, et rend plus compact le buste (tête dans les épaules).
- Points faibles: découvre les tempes et ouvre le plexus. Peu de feintes possibles. Seule alternative : être rapide et mobile sur les entrées latérales.
Cette garde est destinée prioritairement aux petits gabarits athlétiques qui rencontreront toujours des adversaires plus grands. Elle est très efficace car elle utilise des frappes à partir d'une poussée des jambes et d'un engagé du bassin qui réduisent la chaîne musculaire de transmission. En effet, ici le centre de gravité est très rapidement déplacé au-dessus d'un appui (corps compact), et accentue la puissance des coups circulaires courts et des uppercuts menton. Une autre approche de la posture consiste à avancer les mains d'une quinzaine de centimètres (Cf Julio Cesar Chavez, ou Ramon Dekkers). Dans ce cas, ce n'est pas directement la protection du menton que vise le boxeur, ni la compacité du bloc tête-buste-bras, mais bien une attitude compatible avec ses préférences propres (ex: uppercuts crochets courts). La flexion du buste et le gainage des bras favorisent ces techniques. Transfert: (version menton) garde totalement inadaptée au pieds poings car elle ne permet pas une protection efficace sur un coup de pied circulaire haut (high kick), ni des coups de pieds directs hauts (front kick); dangereuse en free fight sur les saisies en coups de genou direct ou coudes.
La garde oblique
- Référence : George Foreman.
- Caractéristiques : en droitier, le bras gauche est inversé, coude haut et main basse, le bras droit est parallèle au gauche, l'ensemble est légèrement oblique.
- Points forts: le coude gauche permet de maintenir une distance en corps à corps avec la pointe du coude, et de bien protéger le foie avec le poing gauche bas. L'avancée des bras présente une difficulté non négligeable pour l'adversaire d'accéder aux cibles du corps. De même, la position non conformiste demande des adaptations rapides de l'adversaire. Feintes possibles en jabs.
- Points faibles: la tempe droite est ouverte, les côtes du côté gauche aussi. Elle présente une difficulté à frapper en coups directs du droit et en circulaires du gauche (seul le jab est possible). Tous les autres coups demandent une réorientation des bras coûteuse en temps.
La « garde oblique » est utilisée généralement par les gros défenseurs statiques (qui ne prennent effectivement pas tant de coups que cela d'ailleurs...), qui aiment l'affrontement direct, de face. Elle permet en outre de rester le buste assez haut, et en ce sens, très peu de petits gabarits peuvent l'utiliser autrement que pour se protéger, mais sans pouvoir réellement contre attaquer. Transfert: garde possible en pied poings, notamment en thaï (combinée à la parade tibiale sur un droitier et saisie) et full; dangereuse en free fight car elle propose le coude gauche à la saisie pour clé.
La garde mixte
- Référence : Thomas Hearns.
- Caractéristiques: en droitier, la main droite est haute au menton, coude au corps, et le bras gauche est bas et relâché.
- Points forts: masque le départ des coups du bras gauche trop bas pour la vision fovéale (implique des réactions globales de protection pour l'autre qui voit un mouvement démarrer en vision périphérique). Explosivité des jabs qui partent d'une position de pré-étirement du deltoïde (cf la pliométrie). Feintes du buste et du bras avant possibles.
- Points faibles: ouvertures du côté gauche, et posture souvent en arrière afin de compenser la non défense possible du poing gauche, et qui demande donc une mobilité du buste et une coordination fortes pour frapper justement avec la masse du buste en avançant, à partir d'appuis fixes.
La garde mixte est choisie par ceux qui ont des capacités élevées d'anticipation et qui privilégient le contre. Généralement les adeptes du mixte sont rapides, relâchés, explosifs et longilignes. Quelques cas de posture similaire chez les frappeurs massifs à l'approche de la fin de cadrage afin de provoquer l'autre pour conclure du droit. Transfert: garde possible en pieds poings mais dangereuse car l'articulation du coude gauche peut être atteinte sur frappe en pieds. Se combine avec la garde oblique de près. Possible en free-fight dans les recherches de saisie de jambes.
La garde en pointe
- Référence : Virgil Hill.
- Caractéristiques : comme la garde mixte, la main droite protège tout le côté droit, coude assez haut, mais ici la main gauche est placée très en avant, le bras en semi-extension (comme une antenne...).
- Points forts: permet de garder l'adversaire à distance longue, de le faire reculer, et de toucher le premier car le trajet du bras avant est plus court, même si la frappe manque d'efficacité (course réduite). Elle gêne considérablement les attaques directes du bras arrière de l'adversaire, ce qui est intéressant dans une rencontre contre un pur frappeur en direct bras arrière. Feintes de bras avant largement utilisables en directs.
- Points faible: ne présente pas d'avantage dès le travail à mi-distance pour le bras avant, et encore moins en corps à corps. Oblige à se cantonner dans un travail de loin, en marquant des points ou en cherchant des ouvertures en directs.
La garde en pointe est généralement utilisée par des combattants qui n'apprécient pas beaucoup le contact de près et le travail au corps. Ils construisent ainsi un mur infranchissable qui leur permet de rester dans les comportements qui leur conviennent le mieux, ce qui est d'ailleurs très judicieux. Une taille raisonnable est privilégiée, et là encore, les grands sont avantagés. Autre adaptation, le poing non vissé, pouce en haut permet parfois de perforer des gardes hermétiques (en amateur notamment). Transfert: possible ponctuellement en pieds poings, mais dangereuse car le flanc du côté du bras avant est exposé. Demande de combiner un blocage tibia du côté du bras avant, ce qui limite la mobilité du combattant. On la retrouve dans le travail à mi-distance quand le combattant cherche à se créer une ouverture pour toucher durement l'autre du bras arrière (ex: boxeur adverse touché ou compté précédemment).
La garde basse
- Référence : Naseem Hamed.
- Caractéristiques: buste droit, latéral, en arrière ou penché en avant en provocation, les mains sont toutes les deux basses, les bras le long du corps.
- Points forts: les poings sont quasi hors du champ visuel à mi-distance et se confondent parfois avec le short. Le relâchement des épaules autorise les coups explosifs « lancés » à partir d'appuis solides. Feintes de bustes et tête possibles (provocation).
- Points faibles: impose souvent une posture en retrait avec recul du centre de gravité, ce qui demande une coordination exceptionnelle et un coup d'œil hors normes pour effectuer des contres, et des contre-attaques.
La garde basse est attachée à un type de boxe privilégié et structuré à partir d'attaques explosives en coups directs et remontants, ainsi qu'à un système de contre à partir d'esquives de buste. La combinaison des poussées en jambes qui doivent être engagées à partir du bassin, et des « lancers » de bras à partir des chaînes musculaires jambes-deltoïdes permettent d'obtenir des effets explosifs et de grande vitesse. C'est un des rares cas d'effet de torsion en ellipse dans les coups remontants (poussée des jambes combinée à une rotation du buste pour l'uppercut afin d'être parfaitement placé sans avoir à bouger les appuis).. Transfert: aucun transfert possible dans le pieds poings et dans le combat libre, si ce n'est dans les phases de récupération de loin.
La garde droite
- Référence : Hacine Cherifi.
- Caractéristiques : les bras sont parallèles, coudes au niveau du bas du pectoral, poings aux tempes. Les bras encadrent la tête et le buste.
- Points forts: elle protège la tête et le buste, et permet d'anticiper rapidement sur les attaques adverses car les axes de mobilité des bras sont déjà en place : rotation à partir du coude pour bloquer les uppercuts, flexion du bras pour les crochets hauts, descente de l'épaule pour le travail au corps, et chassé léger de la main pour les directs.
- Points faibles: limite quelque peu le champ de vision, et demande un temps de latence afin de re-positionner les bras pour frapper en circulaire, et en remontée (le temps de replacement peut être exploité par l'adversaire, dans les feintes notamment).
La garde droite est celle que l'on adopte en débutant. C'est la réponse classique à la consigne de « monter les mains ». Elle privilégie une défense en blocage et protection en absorbant une partie des chocs. Son placement autorise aussi une moindre anticipation du boxeur puisque le système de protection est solide à priori. Aussi ceux qui ne sont pas rapides en défense ou qui ont du mal à anticiper sur les attaques peuvent largement utiliser cette posture. Certains combattants gardent l'attitude de garde droite mais avec les paumes tournées vers l'adversaire (en « mante religieuse », ce qui facilite les frappes directes et les parades). Transfert: sans problème en pieds poings, avec une version mains ouvertes possible en thaï et combat libre favorisant les saisies.
La garde « fausse patte »
- Référence : Jérome Lebanner.
- Caractéristiques: le poing droit est en avant, la jambe droite aussi.
- Points forts : liés au manque d'habitude que les droitiers, ressentent devant un gaucher. Des qualités de vitesse révélées scientifiquement.
- Points faibles: cette garde présente le foie en avant sur le bras arrière du droitier (ou la jambe avant en pieds poings). De plus, le boxeur gaucher a tendance souvent à avancer, ce qui est prévisible.
Le gaucher cherche à frapper de son bras arrière plus puissant et qui vient de loin, généralement en direct. Il va donc se placer de façon à ramener le droitier sur ce bras là, de son côté ouvert. Attention, certains boxeurs en garde de gaucher, sont en fait droitiers (Cf Lebanner). C'est le cas de ceux qui ont débuté en gardant leur bras préférentiel en avant. De fait, leurs bras avant sont très puissants sous tous les angles, et la sortie du côté fermé (à droite), n'est pas toujours la bonne solution à un cadrage du gaucher. Comme toujours, il faut tester les déplacements majeurs et les trajectoires privilégiées par le combattant que l'on rencontre (ou bien avant à l'observation en tournoi, ou en vidéo, ou pendant le combat). Transfert: sans difficulté dans toutes les formes de combat, sachant que les gauchers seront vulnérables sur la jambe arrière du droitier (coups à pleine puissance dans leur côté ouvert).
Les anglophones parlent plutôt de « position » que de « garde » à proprement parler (ex : side step pour la garde latérale). La garde pour ces premiers c’est le haut du corps et également les appuis au sol, ainsi ils utilisent le terme upright stance pour une position verticale de buste et full crouch pour une attitude recroquevillée. En français, on utilise l’expression d’attitude de combat lorsqu’on désigne l’ensemble. Donc lorsqu’on parle de « garde » dans l’école française, on pense souvent à la position des bras pour se protéger. Mais bien plus que cela, elle désigne une organisation corporelle permettant au combattant de se préparer à défendre et d’autre part à passer à l’offensive, cela dans une configuration qui lui offre un maximum de sécurité et d’efficacité. Différentes positions permettent de faire face à un adversaire avant et pendant l’engagement et sont appelées à défaut « garde ». Comme son nom l’indique, « être sur ses gardes » c’est se mettre en alerte permanente et adopter une position favorable pour réagir. De nombreuses attitudes de garde existent : garde trois-quarts de face, de profil, garde inversée, garde haute, garde basse, garde avancée, garde ramassée, etc. Certes, il très important « d’être gardé » (hermétique), mais il faut également adopter une attitude qui permettre d’agir et de réagir rapidement et avec efficacité (donc adopter une posture efficace). A contrario un boxeur n’adoptant pas d’attitude définie où ayant les bras « en bas » est dit « non gardé ». D’ailleurs, certains boxeurs font ce choix dans la perspective de construire leur jeu sur la base de contre-informations (tromperies).
Le style représente la manière de faire propre à chaque individu et que l’on peut rapporter à des classes de « comportement-type ». Elle est propre à son tempérament, à son potentiel physique ou à ce qui lui a été enseigné par son école de boxe. Ainsi, on distingue : l’attentiste du fonceur et le technicien (styliste) du frappeur, mais ce classement ne s’arrête pas là. On recense différents caractères variables pour chaque « typologie ». Par exemple, chez les styles « techniques » : boxer en coups longs, en coups d’arrêt, en coups de contre. Chez les styles « physiques » : faire le forcing, boxer en crochets puissants « à la godille », chercher le corps-à-corps ou chercher le coup dur. Lorsqu’un combattant utilise sa façon habituelle de boxer (son style habituel), on dit qu’il est sur son « registre » ; cela à la manière d’un musicien qui répète ses gammes préférées. D’autre part, ce qui est appréciable dans un combat c’est l’opposition de styles. On a pour exemple le combat des années 1980, Sugar Ray Leonard contre Marvin Hagler. Le premier, utilise une boxe à reculons, faite de larges pas de côté, d’esquives de buste et de contre-attaque précises. Alors que le second, use d’une boxe en progression avant, d’une attitude compacte le buste en avant et de coups très puissants. Voir aussi façon de combattre.
Les dangers pour la santé[modifier | modifier le code]
La boxe a la réputation d'être un sport dangereux. Les coups à répétition peuvent en effet être responsables de petits traumatismes crâniens. Le rôle du cutman peut s'avérer décisif pour stopper une hémorragie ou limiter un hématome pendant la minute de repos et réduire ainsi la gêne occasionnée pour un boxeur. Le nez, les arcades, les pommettes sont souvent cassés et très souvent touchés. Mais même si un certain nombre de décès et de traumatismes ont été relevés par le passé, le milieu de la boxe a pris conscience des risques encourus par les boxeurs et les conditions se sont nettement améliorées ces dix dernières années.
Type de blessures et localisation[modifier | modifier le code]
- Le visage : les chocs peuvent provoquer des fractures (nez, arcades, mâchoire), coquards, des plaies, des lésions au niveau des yeux, et des dents.
- Le buste : les coups peuvent causer des blessures au niveau du plexus solaire et fractures au niveau des côtes.
- Entorse : au niveau d'une articulation, les ligaments et les tissus avoisinants sont soudain étirés ou déchirés.
- Luxation : déplacement anormal, sous un choc violent, d'un ou plusieurs os au niveau de l'articulation. Le mouvement est impossible. Il faut bander et évacuer le blessé vers l'hôpital.
- Crampe : il s'agit d'une contraction soudaine, involontaire et douloureuse d'un muscle. Elle peut se produire en cas de mauvaise coordination musculaire ou si le corps perd beaucoup de sels minéraux et d'eau au cours d'une grosse transpiration. On soigne la crampe en étendant le muscle tout en massant la zone contractée. Pour la crampe du mollet, il est conseillé de plier les orteils vers le haut.
Les points sensibles du corps[modifier | modifier le code]
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On entend souvent parler de coups au plexus solaire et encore, moins qu'avant, signe qu'aujourd'hui on croit moins à son efficacité. Ce coup frappé au milieu de la poitrine bloque momentanément le diaphragme. La victime, souffle coupé, s'asphyxie et s'effondre comme électrocutée. Si le cœur, bien protégé, n'est pas aussi sensible qu'on le dit, il faut toutefois en boxe prendre garde de ne pas recevoir des coups trop violents.
Enfin le foie, cet organe sensible bien protégé en général par le boxeur en garde normale, peut jouer de vilains tours. Cette usine d'analyse gorgée de sang travaille au moment où un coup l'atteint. Aussitôt, le foie rejette dans l'organisme cette masse sanguine chassée d'un seul coup qui coupe les jambes au boxeur touché. Il peut être beaucoup plus risqué d'être touché à cet endroit chez un fausse garde c'est-à-dire la garde que peut employer un gaucher main droite devant.[style à revoir]
Le KO[modifier | modifier le code]
Il peut être fait de différentes façons et en existe plusieurs sortes. Après avoir fait une chute au sol, le boxeur se doit de se relever avant que l'arbitre ait compté jusqu'à 10. Si le pugiliste demeure au sol ou se redresse trop tard et ne se remet pas spontanément en garde, il est considéré KO. Dans la plupart des cas, dans cette situation, les boxeurs sont passablement amochés et ébranlés. Le KO étant considéré et est une commotion cérébrale. Il s'agit à proprement parler un coup donné trop violemment qui fait reculer la tête rapidement, ce qui va faire que le cerveau va cogner contre la boite crânienne, qui va alors faire perdre l'équilibre à la victime.
Le KO technique (TKO)[modifier | modifier le code]
Lorsque la règle des trois knockdowns est en vigueur ou lorsqu'un boxeur est arrêté de boxer par l'arbitre, le médecin ou ses hommes de coins, car il ne semble plus être en mesure de se défendre efficacement et que ses attaques sont vaines ou qu'une blessure soit jugée trop sérieuse, le boxeur est alors déclaré battu par « KO technique ».
Il peut être donné en frappant à différents points sensibles de la tête. Tout d'abord les tempes, où l'os de l'enveloppe crânienne est à cet endroit le moins épais. L'oreille aussi est très sensible, en particulier l'oreille interne, centre de l'équilibre. Il n'est pas rare de voir un boxeur, touché sur l'oreille traverser le ring sans pouvoir retrouver son équilibre et s'affaisser en toute conscience. Sur le visage, le nez et les arcades, même s'ils ne sont pas vraiment des points sensibles pour le boxeur, peuvent devenir l'objet de blessures souvent difficiles à réduire pendant un combat. Nombre de décisions ont été obtenues par un abandon ou un arrêt de l'arbitre consécutif à une hémorragie nasale ou des arcades, voire des pommettes. La pointe du menton constitue un point également névralgique. Un coup qui arrive juste, par exemple un uppercut, peut provoquer une perte de conscience immédiate. Le crâne relevé ainsi d'un seul coup, projette le cerveau contre sa boîte crânienne. Ceci peut occasionner une encéphalite traumatique. Enfin, des contrôles médicaux sont effectués périodiquement et avant chaque combat afin non seulement de vérifier l'aptitude des pratiquants mais aussi de déceler le plus tôt possible d'éventuels troubles que la pratique de ce sport aurait provoqués.
Encéphalite post traumatique :
Constitue le risque majeur à long terme de la pratique de la boxe comme des autres sports ou des traumatisme crâniens répétés sont subis par les pratiquants. La survenue de KO n'est nullement nécessaire à la constitution de ses lésions. Ses manifestations consistent au début en une maladresse progressive avec incoordination des mouvements, des tremblements, parfois une certaine rigidité, une difficulté de la parole ; puis peu à peu un déficit intellectuel allant jusqu'à détérioration mentale complète. Les lésions responsables de ces signes sont à type de déchirures (sheering en anglais) de petite taille pouvant concerner l'ensemble du tissus cérébral, plus ou moins diffuses et de plus en plus nombreuses, causées par l'alternance rapide d'accélérations de sens contraires lors d'un coup au crane portant parfaitement, avec ou sans KO. Elles sont similaires à celles observées dans les suites de tout type de traumatisme crânien sévère, et un traumatisme unique peut suffire à constituer un tableau extrêmement grave . L'imagerie médicale, relativement pauvre jusqu'au scanner X(atrophie cérébrale très tardive), montre ces lésions multiples en imagerie par résonance magnétique (IRM). L'évolution est plus ou moins rapide mais reste progressivement grave. La corrélation de ces évolutions péjoratives et leur objectivation par l'imagerie viennent confirmer l'opinion largement partagée dans le corps médical que la boxe sous sa forme actuelle est un "sport" d'un autre âge.
Certains centres sensibles, zones sensorielles ou motrices, sont alors traumatisées et en court-circuit momentané (KO). Tout ce qui est valable pour le menton l'est aussi pour la mâchoire.
Boxeurs célèbres[modifier | modifier le code]
Légendes du Noble Art[modifier | modifier le code]
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Champions français professionnels[modifier | modifier le code]
- Georges Carpentier : champion d'Europe poids welters (1911), moyens (1912), mi-lourds et lourds (1913-1922) et champion du monde mi-lourds (1920-1922).
- Eugène Criqui : champion du monde poids plumes (1923). Blessé à la guerre, il avait une mâchoire en argent.
- André Routis : champion du monde poids plumes (1928-1929).
- Marcel Cerdan : champion d'Europe poids welters (1939-1942), moyens (1947-1948) et champion du monde poids moyens (1948-1949).
- Gilbert Lavoine : champion d'Europe poids welters (1953-1954).
- Alphonse Halimi : champion du monde (1957-1959) et d'Europe (1960-1961 et 1962) poids coqs.
- Jean-Claude Bouttier : champion d'Europe poids moyens (1971 et 1974) et battu deux fois par Carlos Monzon en championnat du monde poids moyens (1972 et 1973).
- Lucien Rodriguez : champion d'Europe poids lourds (1977, puis de 1981 à 1984), battu en championnat du monde par Larry Holmes en 1983.
- Christophe Tiozzo : médaillé de bronze aux JO de 1984 en super welters, champion d'Europe poids moyens (1988) et champion du monde super-moyens (1990-1991).
- René Jacquot : champion d'Europe (1988) et du monde (1989) super-welters.
- Fabrice Bénichou : champion d'Europe poids coqs (1988), champion du monde super-coqs (1989-1990) et champion d'Europe poids légers (1991-1992).
- Louis Gomis : champion d'Europe des coqs en mai 1987 en battant Montero
- Gilbert Delé : champion d'Europe (1989-1990) et du monde (1991) super-welters.
- Taoufik Belbouli : champion du monde (1989-1990) lourds-légers.
- Anaclet Wamba : champion d'Europe (1989) et du monde (1991-1995) lourds-légers.
- Thierry Jacob : champion d'Europe poids coqs (1990-1991) et champion du monde super-coqs (1992).
- Laurent Boudouani : médaillé d'argent aux JO de 1988 en welters, champion d'Europe (1992-1993 et 1995-1996) et du monde (1996-1999) super-welters.
- Ludovic Proto : champion d'Europe poids welters (1992)
- Jean-Baptiste Mendy : champion d'Europe (1992-1994 et 1994-1995) et du monde (1996-1997 et 1998-1999) poids légers.
- Valery Kayumba : champion d'Europe super-légers et welters (1993-1994, 1995 et 1996).
- Khalid Rahilou : champion d'Europe (1994-1996) et du monde (1997-1998) super-légers.
- Hacine Cherifi : champion d'Europe (1996-1997) et du monde (1998-1999) poids moyens.
- Julien Lorcy : champion d'Europe super-plumes (1996-1997), légers (2000-2001) et champion du monde poids légers (1999 et 2001).
- Mamadou Thiam : champion d'Europe super-welters (1998-2000 et 2001) et battu deux fois en championnat du monde super-welters par Felix Trinidad (2000) et Santiago Samaniego (2002).
- Fabrice Tiozzo : champion d'Europe (1994-1995) et du monde (1995-1996) mi-lourds, champion du monde lourds-légers (1997-2000) et de nouveau champion du monde mi-lourds (2004-2006).
- Salim Medjkoune : champion d'Europe (2001-2002) et du monde (2002-2003) super-coqs.
- Bruno Girard : champion du monde des super moyens (2000) et des mi-lourds (2001).
- Mahyar Monshipour : champion d'Europe (2002-2003) et du monde (2003-2006) super-coqs.
- Jean-Marc Mormeck : champion du monde poids lourds-légers WBA (2002-2006 et 2007) et WBC (2005-2006 et 2007)
- Brahim Asloum : médaillé d'or aux JO de 2000 en poids mi-mouches, champion d'Europe poids mouches (2003-2005), champion du monde WBA des poids mi-mouches (2007-2008)
- Souleymane Mbaye : champion d'Europe (2002-2003) et du monde (2006-2007) super-légers.
Champions francophones[modifier | modifier le code]
Champions suisses | Mauro Martelli | Fritz Chervet | Frank Erne | ||
---|---|---|---|---|---|
Champions québécois | Arturo Gatti | Éric Lucas | Dave Hilton | Lucian Bute | Joachim Alcine |
Stéphane Ouellet | Jean Pascal | ||||
Champions africains | Hocine Soltani | Augustin N'Gou | Mobio Besse Henri | Battling Siki | Habib Galhia |
Fathi Missaoui | John Mugabi | Ike Quartey | Azumah Nelson |
Notes et références[modifier | modifier le code]
- D'après le site d'archéologie ACTA
- Historique de la boxe sur le site des jeux olympiques de Pékin en 2008.
- Historique de la boxe sur le site officiel du mouvement olympique.
- Musée Olympique
- [1]
- Jean-Paul Thuillier, Les jeux athlétiques dans la civilisation étrusque, Rome (BEFAR, 256), 1985.
- Les magistrats, leurs insignes et les jeux étrusques. MEFRA 1998, 2, p. 635-645
- Le sport dans la civilisation Etrusque
- Wolfgang Decker et Jean-Paul Thuillier, Le sport dans l'Antiquité, Paris, Picard, 2004
- (fr) Histoire de la boxe anglaise
- (en) Biographie de John L. Sullivan sur le site cyberboxingzone.com
- Salvatore Marafioti, L'appel du ring. Anecdotes, aphorismes, témoignages de la grande boxe de tous les temps, Gremese Editore, (lire en ligne), p. 18
- L'arbitre suspend le combat à la tombée de la nuit, déclarant les 2 boxeurs ex æquo.
- (fr) Sport en Nord
- (en) Boxer : an anthology of writings on boxing and visual culture, Institute of International Visual Arts, Walsall Museum and Art Gallery, , p. 111
- (en) Fabio Zeppetella, « AIBA OPEN BOXING (AOB) COMPETITION RULES », sur aiba.s3.amazonaws.com, .
- CIO, « Boxing », sur www.olympic.org (consulté le 24 juillet 2016).
- WBAN, « WBAN petitioning International Olympic Committee On behalf of elite amateur women boxers », sur www.womenboxing.com, (consulté le 24 juillet 2016).
- Rating, WBC, consulté le 25 juillet 2016.
- (fr) La garde : décoder et choisir
Annexes[modifier | modifier le code]
Filmographie[modifier | modifier le code]
Voir la liste de films de boxe anglaise.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Loïck Wacquant, Corps et âme, Carnets ethnographiques d'un apprenti boxeur, éd. Agone, 2001.
- Blanchet, G., Boxe et sports de combat en éducation physique, Éditions Chiron, Paris, 1947
- Bouchard, J.P., Les Mots du sport, Éditions du Seuil, 1996
- Bouttier, J.C., Letessier, J., Boxe : la technique, l'entraînement, la tactique, Éditions Laffont, Paris, 1978
- Bouttier, J.C., Lustyk, J.P., La Boxe : connaissance et technique, Éditions Daniel, Paris, 1990
- Cléry, R., L’Escrime, « Que-sais-je ? », Éditions PUF, Paris, 1973
- Delignières, D., Duret, P., Lexique thématique en STAPS, Éditions Vigot, Paris, 1995
- Delmas, A., Cahiers de formation du moniteur, Ligue de Picardie, Amiens, 1981 - L’acte d’opposition, Ligue de Picardie, Amiens, 1981 - Les comportements d’opposition, Mémoire de BEES 2°, Paris, 1978 - Technoboxe : fiches techniques de la boxe et des autres boxes, Ligue de Picardie, Amiens, 1981-2005
- Dempsey,J., Championship fighting, Editions Jack Cuddy, 1950
- Devost, Manuel de boxe française et anglaise, Paris, 1885
- Deyrieux, A., La Boxe anglaise, Ulisse Éditions, Paris, 1998
- Devost, Manuel de boxe française et anglaise, Paris, 1885
- FFB, La Boxe, guide de techniques, Éditions Vigot, Paris, 1980 - La boxe, préparation physique, secourisme, hygiène sportive, rôle de l'homme de coin, Éditions Vigot, Paris, 1978 - Les Cahiers techniques et pédagogiques de la COFORM, Paris, 1993
- FFE, Les Cahiers de la commission pédagogique nationale d’escrime, INSEP, Paris, 1981
- Imhauss, M., Chapelot, R., Langage de l’escrime, ministère de la Guerre, 1908
- Kalmar Pierre- Combats de boxe publics - Album de photographies anciennes - Volume 1 - CRÉBU NIGO - 2014.
- Kalmar Pierre- Combats de boxe privés - Album de photographies anciennes - Volume 1 - CRÉBU NIGO - 2014.
- Kalmar Pierre et Dequéant André - Soirées de boxe à Romilly-sur--Seine - CRÉBU NIGO - 2014.
- Kalmar Pierre - Portraits de boxeurs - La boxe insolite - CRÉBU NIGO - 2015.
- Langlois, R., Boxe, in revue EPS no 78 à 80, Paris, 1965
- Lerda, L., Casteyre, J.C., Sachons boxer, Éditions Vigot, Paris, 1944
- Letessier, J., La boxe, sport scolaire in Revue EPS no 107, Paris, 1971
- Léveillard R., La Boxe anglaise - Traité indispensable aux débutants, aux amateurs, aux combattants, Amiens, 1920
- Petit, M., Boxe, Paris, Éditions Amphora, Paris, 1972
- Philonenko, A., Histoire de la boxe, Éditions Bartillat, Paris, 2002
- Plasait, B., Défense et illustration de la boxe française, Éditions Sedirep, Paris, 1971
- Rudetski, M., La Boxe, Collection « Que-sais-je ? », Éditions PUF, Paris, 1974
- Salvini, S., La Grande Épopée des sports de combat et arts martiaux, in magazine Karaté, 1985.
- Poy-Tardieu, N., Le guide des arts martiaux et sports de combat, Budo Éditions, 2001.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (fr) Site officiel de la Fédération française de boxe anglaise
- (fr) Netboxe - Site de référence de la boxe en langue française
- (fr) Le Noble Art - Site dédié à l'histoire mondiale de la boxe et à ses boxeurs
- (en) AIBA - Site de l'association internationale de boxe amateur
- (en) BoxRec - Site encyclopédique sur la boxe en langue anglaise