1989

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Cette page concerne l'année 1989 (MCMLXXXIX en chiffres romains) du calendrier grégorien.

L’année 1989 est marquée par la chute du mur de Berlin qui concrétise la fin de la guerre froide. 1989 est également l'année ou la sonde spatiale Voyager 2 survole Neptune, dernière des planètes du système solaire à avoir été visitée au moins une fois par une sonde spatiale.

Événements[modifier | modifier le code]

Afrique[modifier | modifier le code]

Algérie[modifier | modifier le code]

  • 23 février : Référendum sur une nouvelle constitution algérienne, plus démocratique et respectueuse des libertés publiques. Plébiscite avec 99 % des voix. Instauration du multipartisme.
  • 21 décembre : plusieurs dizaines de milliers de femmes voilées, accompagnées de leurs maris, convergent vers l'Assemblée populaire nationale algérienne pour dénoncer « la recrudescence des agressions contre l'islam et les musulmans ». Des oulémas, dirigeants de la Ligue de la Dawa islamique dénoncent le sport et la mixité, et exigent des lois conformes à l'islam, allant jusqu'à comparer les associations féministes algériennes aux « femmes de parachutistes français à la fin des années 1950 »[6].

Amérique[modifier | modifier le code]

  • 1er janvier : application de l'Accord de libre-échange canado-américain (suppression des droits de douane sur les marchandises provenant des deux pays).
  • 15 janvier (Brésil) : plan Verão (Plan d’été) qui gèle les prix, dissout cinq ministères pour faire des économies et crée une nouvelle monnaie, « le nouveau cruzado ».
  • 20 janvier : début de la présidence républicaine de George Bush aux États-Unis (fin en 1993).
  • 3 février : coup d’État du général Andrés Rodríguez apportant la démocratie au Paraguay après 35 ans de dictature de Stroessner.
  • 11 février : nomination de la première évêque épiscopalienne à Boston.
  • 14 février : le Nicaragua annonce l'organisation d'élections libres pour le .
  • 19 mars : Alfredo Cristiani (ARENA) est élu président du Salvador (début de mandat le 1er juin). Il promet la « paix avant la fin de l’année ». Deux mois avant les élections, le FMLN avait offert d’y participer à certaines conditions, mais en vain[7].
  • 24 mars : naufrage du pétrolier Exxon Valdez au large du Canada, contenant 300 000 tonnes de pétrole brut, qui provoque une catastrophe écologique au sud de l’Alaska.
  • Mars : crise de la dette en Amérique Latine. Plan Brady. Le secrétaire du Trésor américain, Nicholas Brady, propose un plan qui oblige les banques commerciales à faire des concessions importantes à leurs débiteurs, notamment une réduction de dette « volontaire » ; « les banques doivent faire des efforts pour parvenir à des réductions, tant de la dette que du service de la dette ». Quelques pays, comme le Costa Rica, peuvent bénéficier rapidement du plan Brady, mais pour la majorité des autres le problème de la dette reste toujours irrésolu.
  • 7 mai : élection au Panama[8]. Victoire probable du candidat Guillermo Endara du parti de l’Alliance démocratique d’opposition civiliste (ADOC). Manuel Noriega refuse de reconnaître la défaite de son candidat de la Coalition de libération nationale (COLINA), Carlos Duque et le Tribunal suprême des élections annule le scrutin pour éviter une guerre civile.
  • 8 juillet, Argentine : arrivée au pouvoir de Carlos Menem. Il promulgue une loi de réforme de l’État, prévoyant une baisse des dépenses publiques et un échéancier de privatisations (Aerolíneas Argentinas, Entel) et une loi sur l’urgence économique, qui dans un premier temps aggrave l’hyperinflation. Des mesures supplémentaires visant à libérer totalement les marchés après un changement de ministre de l’économie (décembre) parviennent à maîtriser l’inflation.
  • 30 juillet : démocratie au Chili. Des réformes constitutionnelles (limitation du rôle du Conseil de sécurité nationale, mandat présidentiel à 4 ans, etc.) sont approuvées par référendum. Une Concertation pour la démocratie est formée en vue des présidentielles, réunissant 17 partis de gauche et du centre pour soutenir Patricio Aylwin, président de la Démocratie chrétienne.
  • 5-7 août : les cinq chefs d'État de l'Amérique centrale, réunis à Tela au Honduras, concluent un accord pour mettre fin à la guérilla armée (Contras) contre le régime sandiniste (communiste) du Nicaragua, moyennant une promesse de démocratisation du régime de Daniel Ortega.
  • 13-14 août : sommet centraméricain de Costa del Sol à El Salvador pour préparer les élections au Nicaragua.
  • 13 septembre : un dialogue s’ouvre entre le nouveau gouvernement du Salvador et le FMLN au Mexique, puis se poursuit au Costa Rica en octobre, sans résultats.
  • 17 septembre : l'ouragan Hugo s'abat sur la Guadeloupe : 23 morts.
  • 11 novembre, Salvador : le FMLN lance sa plus grande offensive en dix ans de guerre civile. L’armée en profite pour se livrer à une vaste répression, et assassine (le 16 novembre) notamment six professeurs et intellectuels jésuites (et leur cuisinière) de l’Université centraméricaine (UCA), connus pour leurs activités en faveur des victimes du régime et internationalement influents.
20 décembre : Opération Just Cause au Panama

Océanie et Pacifique[modifier | modifier le code]

Article détaillé : 1989 en Nouvelle-Calédonie.

Asie[modifier | modifier le code]

Proche-Orient[modifier | modifier le code]

  • 14 février (Iran) : l'Ayatollah Khomeiny lance un appel à l'exécution de l'écrivain britannique Salman Rushdie, pour « blasphème ».
  • 15 février : retrait définitif de l'armée rouge d'Afghanistan.
  • 14 mars : le secrétaire d’État américain James Baker déclare qu’Israël devrait ouvrir le dialogue avec l’OLP.
  • 28 mars (Iran) : Khomeiny destitue son successeur désigné, Hossein Ali Montazeri, jugé trop libéral.
  • Avril : émeutes populaires en Jordanie provoquée par la politique d’austérité mise en place par le FMI et le régime.
  • Mai : le Parlement israélien vote des propositions de paix définies par Yitzhak Shamir: élections dans les territoires occupés mais refus de la participation de l’OLP, autonomie provisoire durant trois ans, puis ouverture de négociation sur le statut final des territoires, mais refus d’un État palestinien. James Baker accepte le plan Shamir mais refuse l’idée d’une grande Israël. Arafat accepte l’initiative de Shamir mais en l’amendant (retrait partiel de l’armée israélienne, supervision des élections par l’ONU, retour des réfugiés, création définitive d’un État de Palestine).
  • 3 juin : mort de l’ayatollah Khomeiny.
  • 30 juin : Hussein de Jordanie décide de procéder à des mesures de libéralisation politique et s’en prend à la politique américaine jugée responsable de la situation économique. Il annonce de nouvelles élections et autorise les partis politiques interdits depuis 1957. Il appelle les pays pétroliers à lui fournir une aide économique et financière.
  • 28 juillet : élection de l’hodjatoleslam Hachemi Rafsandjani, conservateur, à la présidence de la république islamique iranienne, tandis que son prédécesseur Ali Khamenei hérite des pouvoirs suprêmes du grand ayatollah. Il favorise les religieux les plus conservateurs mais finit par mécontenter la population.
  • Octobre : James Baker propose un plan pour la mise en place d’une délégation palestinienne pour les négociations avec droit de regard d’Israël, organiser des élections dans les territoires occupés et la reconnaissance du plan Shamir.
  • 16 novembre : les élections en Jordanie montrent une forte progression des islamistes, qui obtiennent 31 sièges sur 80.
  • 31 décembre : au Nakhitchevan, des centaines de manifestants, pour la plupart des réfugiés chassés de l'Arménie voisine, demandent des terres nouvelles. En quelques heures, ils détruisent sur 130 kilomètres de frontière avec l'Iran, des dizaines de postes frontaliers, des centaines de pylônes et de bornes frontières.

Liban[modifier | modifier le code]

  • 1er janvier : reprise des affrontements interchiites dans le Sud du pays.
  • 30 janvier : Damas et Téhéran imposent à Amal et au Hezbollah un accord de cessez-le-feu.
  • Février : le général Michel Aoun acquiert une popularité croissante qui dépasse les clivages confessionnels. Il veut restaurer l’autorité de l’État libanais. Il ferme les ports clandestins du secteur chrétien et affronte les Forces libanaises. Puis il décide de s’en prendre aux ports sous contrôle druzes. Les milices druzes résistent, soutenues par la Syrie.
  • 14 mars : le général Michel Aoun, premier ministre depuis le déclare la « guerre de libération » contre l'occupant syrien. Les affrontements dans Beyrouth font des pertes civiles considérables. La guerre dure plusieurs mois et Aoun cherche une intervention internationale.
  • 28 juillet : un commando israélien enlève au Sud-Liban, le cheikh Abdel Karim Obeid, considéré comme le chef spirituel et militaire du Hezbollah au sud de Tyr et connaissant la plupart des secrets des opérations de prises d'otages occidentaux depuis 1982.
  • 31 juillet : le Hezbollah diffuse un film-vidéo de la pendaison du colonel américain Higgins, commandant en chef de l'ONUST enlevé le dernier, d'après des sources américaines le colonel aurait été torturé puis exécuté dès le mois de décembre 1988.
  • 17 septembre : un comité arabe (Maroc, Algérie, Arabie saoudite) propose un plan de paix, accepté par la Syrie, comprenant un cessez-le-feu général, la levée des blocus et la réunion des députés libanais hors du pays.
  • 30 septembre : réunion des députés libanais à Taëf.
  • 22 octobre : les députés libanais votent les Accords de Taëf. Ils soulignent l’indépendance du Liban et rappellent l’appartenance du pays à la LEA (Ligue des États arabes), aux Nations unies et au Mouvement des non-alignés. Le nombre des députés est porté à 108 avec parité entre musulmans et chrétiens. Les pouvoirs du président de la république sont réduits au profit de ceux du président du Conseil. La restauration de l’unité nationale passe par l’élection d’un nouveau chef de l’État, la dissolution des milices, la mise sur pied d’un cabinet d’union nationale et l’adoption de réformes. Les forces syriennes sont autorisées à rester deux ans au Liban pour aider à la reconstruction et à l’autorité de l’État. Les milices, les communautés musulmanes non sunnites et Michel Aoun s’opposent à l’accord.
  • 4 novembre : Michel Aoun prononce la dissolution du Parlement, décision estimée illégale par le Premier ministre Sélim Hoss.
  • 5 novembre : en dépit des pressions aounistes sur les députés chrétiens, René Moawad est élu président de la République et désigne Sélim Hoss comme Premier ministre.
  • 22 novembre : René Moawad est assassiné.
  • 24 novembre : Elias Hraoui est élu président de la République. Aoun maintient son contrôle sur la partie chrétienne de Beyrouth. Les ambassades étrangères décident de reconnaître Hraoui et délaissent Aoun. Les FL acceptent de se rallier à l’accord de Taëf.

Europe[modifier | modifier le code]

Article détaillé : 1989 en Europe.

Europe de l'Ouest[modifier | modifier le code]

Europe de l'Est[modifier | modifier le code]

  • 2 mai : le gouvernement hongrois de Miklós Németh décide de démanteler le rideau de fer entre la République populaire de Hongrie et l’Autriche.
  • 12 mai : le président George H. W. Bush demande au gouvernement soviétique de « déchirer le rideau de fer ».
  • 16 mai : la commémoration de la mort d'Imre Nagy en République populaire de Hongrie annonce la fin du régime communiste.
  • 25 mai : Mikhail Gorbatchev, devient président du Soviet suprême.
  • Mai : visite de Gorbatchev à Pékin. La Chine et l’URSS reprennent des relations normales après une éclipse de trente ans.
  • 4 juin :
    • Révolutions anticommunistes pacifiques et couronnées de succès en Europe de l'Est
    • Élections législatives libres en République populaire de Pologne : victoire de Solidarność. L’opposition remporte les élections, soit 35 % des sièges à la Diète (65 % étant réservés au parti communiste et à ses alliés) et 99 sièges de sénateurs sur 100. Le nouveau Parlement élit le général Wojciech Jaruzelski à la présidence de la République.
  • 12-15 juin : voyage triomphal de Gorbatchev en Allemagne de l'Ouest.
  • 13 juin : table ronde entre le pouvoir communiste et l'opposition en Hongrie pour négocier une transition pacifique vers la démocratie. Le parti communiste se divise : les réformateurs, dirigés par Imre Pozsgay reconnaissent que la révolution de 1956 a été un soulèvement populaire et non une contre-révolution ; ils souhaitent la réhabilitation d’Imre Nagy exécuté en 1958. La vieille garde n’accepte des concessions qu’avec réticence. Elle se rallie cependant en octobre au changement de nom.
  • 16 juin (République populaire de Hongrie) : Imre Nagy reçoit des funérailles dignes d’un héros national. Les lois d’immigration sont adoucies et la constitution révisée en faveur d’une démocratie multipartite.
  • Juin : résistance en RDA de groupes luthériens qui protestent contre les fraudes électorales, tiennent des meetings et manifestent contre les arrestations. Le secrétaire général du parti, Erich Honecker est contraint de faire des concessions : il octroie des laissez-passer multiples qui permettent aux Allemands de l’Ouest de rendre visite à leur famille, il donne l’ordre de cesser de tirer sur les fugitifs qui veulent franchir le « rideau de fer », mais entend tenir la frontière hermétiquement close. Les citoyens de RDA qui veulent quitter le pays se réfugient à la mission de la RFA à Berlin-Est ou dans les ambassades ouest-allemandes à Budapest, à Varsovie, à Prague, qui sont bientôt pleines.
  • 6 juillet : discours de Gorbatchev à Strasbourg sur la « maison commune européenne ».
  • 9 juillet : voyage triomphal de 3 jours du président américain George Bush en République populaire de Pologne.
  • 10 juillet : l’ONU publie à Genève le Rapport sur les Droits de l’homme, rédigé par le professeur roumain Dumitru Mazilu. Celui-ci présente une vue très critique et un panorama bouleversant du régime communiste de Nicolae Ceaușescu.
  • 10-24 juillet[23] : en URSS, les mineurs de charbon se mettent en grève pour obtenir du savon. La lenteur des réformes ne fait qu’aggraver la situation économique. Gorbatchev se rallie à une économie de marché conçue sur le modèle des économies mixtes des pays européens sociaux-démocrates. Il se heurte à l’inertie des intérêts en place, en particulier au Premier ministre Nikolaï Ryjkov.
  • 12 juillet : visite de 2 jours du président américain George Bush en Hongrie.
  • 16 juillet : heurts entre Abkhazes et Géorgiens.
  • 13 août : 28e anniversaire de la construction du mur de Berlin, la RFA doit fermer son ambassade hongroise occupée par près de deux cent Allemands de l'Est. Situation identique à Vienne, Berlin-Est, Prague et Varsovie, toutes submergées par des réfugiés.
  • 16 août : la République populaire de Hongrie prend unilatéralement la décision d’ouvrir sa frontière avec l’Autriche, mesure rendue définitive le 10 septembre.
  • 19 août :
    • Piquenique paneuropéen : 500 Allemands de l'Est passent la frontière entre la Hongrie et l'Autriche.
    • Un Premier ministre non communiste, Tadeusz Mazowiecki, un des dirigeants de Solidarność forme un gouvernement de coalition en Pologne. Le rôle dirigeant du parti communiste est aboli.
      • Dans un contexte de crise économique aggravée, les syndicats contrôlés par les communistes attisent l’agitation sociale. Le gouvernement Mazowiecki manque d’unité pour agir en profondeur. Néanmoins il purge la police, dépolitise l’armée, établit la liberté de la presse, élargit l’autonomie locale et règle la question frontalière avec l’Allemagne. Sa principale faiblesse réside dans l’éclatement du camp anticommuniste, divisé entre l’Alliance du Centre (Lech Wałęsa et l’Église catholique), qui prône l’accélération des réformes et l’expulsion des ministres communistes, et le Mouvement des Citoyens pour l'Action Démocratique, qui soutient les options plus modérées de Mazowiecki.
  • 31 août : à l’initiative de la majorité moldave, le roumain est déclaré langue officielle en Moldavie. Guerre civile provoquée par les problèmes ethniques et territoriaux. Des mouvements séparatistes apparaissent dans le sud et dans l’est du pays. Des fonctionnaires refusent d’appliquer localement la loi linguistique dans la région située à l’est du Dniestr où est installée une forte minorité slave. Un parti politique, Yedinstvo, (« unité » en russe), est créé et revendique une plus grande autonomie pour la Transnistrie. Il obtient l’organisation d’un référendum, à la suite duquel les autorités locales annoncent, en septembre 1990, la création de la république socialiste soviétique autonome de Transnistrie.
  • Août-septembre : début de l'exode massif de réfugiés Allemands de l'Est par la République populaire de Hongrie et la République socialiste tchécoslovaque.
  • 12 septembre : Tadeusz Mazowiecki est le premier Premier ministre polonais non communiste depuis la Seconde Guerre mondiale. Leszek Balcerowicz devient vice-Premier ministre et ministre des Finances.
  • 13 septembre : ouverture des frontières entre l'Autriche et la Hongrie, l'exode des Allemands de l'Est devient massif.
  • Septembre (République fédérale socialiste de Yougoslavie) : l’assemblée slovène proclame le droit à l’autodétermination, sécession comprise. La Serbie répond par le boycott commercial de la Slovénie, qui reçoit l’appui de la Croatie. Aucun plan de redressement économique ne peut être mis en œuvre en raison de la discorde entre les républiques yougoslaves.
18 novembre : ouverture de la frontière entre les deux Allemagnes
  • 1er octobre : arrivée à l'ouest de milliers d'Allemands de l'est passant par la République socialiste tchécoslovaque et la République populaire de Pologne.
  • 3 octobre : la RDA ferme sa frontière avec la Tchécoslovaquie pour éviter la poursuite de l’hémorragie. Privé de possibilités de sortie, les Allemands de l’Est se mobilisent en masse, affrontent la police à Berlin, à Leipzig et à Dresde.
  • 6 octobre : le parti communiste hongrois devient « parti socialiste hongrois ».
  • 7 octobre :
    • Dernière grande manifestation populaire du régime communiste d'Allemagne de l'Est, à l'occasion du 40e anniversaire de la RDA.
    • Hongrie : le parti des travailleurs socialistes (parti communiste) devient le parti socialiste hongrois (MSZP), au programme social-démocrate. Le Parlement profite de l’éclatement du parti pour détruire les fondements du régime : les milices ouvrières sont dissoutes, les cellules du parti sont interdites sur les lieux de travail, ses comptes et ses biens sont révélés au public.
  • 18 octobre :
    • Gorbatchev refusant le recours aux tanks soviétiques, Erich Honecker, secrétaire général du parti communiste et chancelier de RDA, quitte le pouvoir. Son successeur, Egon Krenz (18 octobre-3 décembre), à beau faire des concessions et rouvrir la frontière tchécoslovaque, il est dépassé par l’ampleur du mouvement de contestation.
    • Instauration du multipartisme en Hongrie, qui ne se désigne plus comme démocratie populaire.
  • 23 octobre :
    • L'Union soviétique propose la liquidation de sa présence militaire à l'étranger (base et troupes) : c'est la fin programmée du Pacte de Varsovie.
    • 300 000 personnes réclament à Leipzig la fin de la dictature communiste en Allemagne.
    • La République populaire de Hongrie prend le nom de république de Hongrie.
  • 28 octobre : début de la « Révolution de velours ».
  • 4 novembre : gigantesques manifestations à Berlin Est et dans toute la RDA.
  • 9 novembre : chute du mur de Berlin, marquant la fin symbolique de la guerre froide. Egon Krenz doit se résoudre à ouvrir ses portes à l’ouest.
  • 10 novembre :
    • Les Allemands de l’Est obtiennent la liberté de mouvement, sans en profiter pour émigrer vers l’Ouest prospère. La question de la survivance de la RDA se pose. Les communistes modérés comme le nouveau Premier ministre Hans Modrow et le secrétaire général Gregor Gysi, espèrent conserver un système socialiste qui serait devenu libéral, mais de Leipzig part une revendication en faveur de la réunification des deux Allemagnes, mot d’ordre qui trouve une approbation croissante dans l’opinion publique.
    • Démission du dictateur bulgare Todor Jivkov au pouvoir depuis 1954 en République populaire de Bulgarie. Après un plaidoyer qui manque de sincérité en faveur d’un « pluralisme socialiste », sa politique d’assimilation forcée des turcophones témoigne d’un nationalisme borné et, quand il leur laisse par défi la possibilité de partir, 300 000 d’entre eux gagnent la Turquie. Ces mesures outrancières incitent les communistes les plus modérés, regroupés autour de Petar Mladenov, à acculer à la démission Todor Jivkov), puis à l’expulser du parti. L’opposition, rassemblée dans l’Union des Forces Démocrates (UFD) obtient du gouvernement qu’il amende la Constitution, mette un terme au monopole du parti communiste et permette aux turcophones de reprendre leurs noms musulmans.
    • les Ossètes réclament leur autonomie en Géorgie[22].
  • 17-27 novembre : succès de la révolution de velours en République socialiste tchécoslovaque. La répression brutale d’une manifestation d’étudiants à Prague incite la population à réagir les jours suivants d’une manière spontanée et à se rallier aux revendications d’un nouveau parti d’opposition, le Forum civique : démocratie, fin du rôle dirigeant du parti communiste, liberté des médias.
  • 24 novembre : le secrétaire général du parti communiste tchécoslovaque Milos Jakes démissionne. Son successeur occupe le poste moins d’un mois.
  • 25 novembre : Renversement du régime communiste en Tchécoslovaquie.
  • 28 novembre : Helmut Kohl présente un plan de réunification de l'Allemagne. Il propose de négocier dans un premier temps une union monétaire qui jetterait les bases d’une communauté économique.

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Chronologies thématiques[modifier | modifier le code]

Naissances en 1989[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Naissances en 1989.

Décès en 1989[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Décès en 1989.

Personnalités majeures décédées en 1989 :

Ayatollah Khomeyni

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]