Arpenter les routes, les rues et les sentiers. Multiplier les vues, les cas de figure, sans hiérarchie, sans typologie. Une somme de singularités, juste des individus, des paysages, des objets, pris à ce point précis de leur existence et de l’état du monde.
Ce qui frappe avant tout à la maison de retraite, c’est l’odeur : un curieux mélange d’asepsie et de flétrissure. Pourtant, le lieu est presque neuf, d’une irréprochable propreté, le personnel est gentil, disponible, à l’écoute. Gabriel et toi êtes toujours bien accueillis. Ta mère a une chambre individuelle, assez vaste, au rez-de-chaussée, avec salle de bain attenante.
« Ce que nous appelons avenir n’est rien d’autre qu’une variation du passé. »
Dans la profusion des œuvres qu’il faudrait lire, cette rentrée littéraire offre un joyau : Désorientale de Négar Djavadi. La lecture de ce premier roman de quelqu’un de connu dans le monde des médias incite à aller voir du côté d’une nouvelle littérature francophone du XXIe siècle, iranienne cette fois et, plus particulièrement, de ses voix féminines nombreuses et diverses.
La Marelle accueille… La Marelle édite… La Marelle organise… des résidences de créations littéraires depuis 2010 …des ouvrages imprimés ou numériques des auteurs en résidence …des actions culturelles vers des publics très divers.
Le 5 octobre dernier avait lieu au Monte-en-l’air, une rencontre, que j’animais, avec Noël Herpe et Mark Greene, autour de la publication de Comment construire une cathédrale dans la toute nouvelle collection Les invraisemblables, des éditions Plein Jour.
Vous n’y étiez pas ? la rencontre a été enregistrée, la voici, avec l’autorisation des intéressés (éditeur, libraire, auteurs) que Diacritik remercie.
Ils n’étaient pas Gaulois mais ils se sont battus pour la France…
Demeurait le sentiment océanique. Béquille ou planche de salut : même dans les pires moments, la nature a toujours été pour toi source de réconfort et d’équilibre.
Depuis quelques jours, les critiques pleuvent sur l’attribution du Nobel de littérature à Bob Dylan : on exige que celui-ci regagne le périmètre clos qu’il n’aurait jamais dû quitter – celui de la chanson – pour que continue à exister inaltéré, pur, cet autre périmètre tout aussi clos que serait la littérature. Pour que la littérature existe, il faut que ce que fait Dylan ne soit pas de la littérature. La logique est celle, simpliste, de l’identité : si a est aussi b, alors il n’est plus lui-même, ne peut plus exister en tant que a. Les « pro » et les « anti » s’affrontent pour déterminer si Dylan est de la littérature ou si les deux sont contradictoires. La question telle qu’elle est posée ne me paraît pas très intéressante – et, étant donné son silence depuis que le prix Nobel lui a été attribué, sans doute n’intéresse-t-elle pas non plus Bob Dylan.
Emmanuel Adely est un explorateur inlassable des rapports du réel à la fiction, des fictions que le réel construit, de celles que nous échafaudons pour résister à ce même réel, le comprendre ou le combattre. Je paie, paru en cette rentrée littéraire aux éditions Inculte/Dernière marge, est un récit réduit à son expression minimale : un journal d’achats et dépenses sur 10 ans, sous forme de notes quotidiennes — du jeudi 1er septembre 2005 au jeudi 31 décembre 2015 — auquel l’écrivain juxtapose des faits, anecdotes et brèves glanées aux informations, soit la double chronique d’un moment appariant nouvelles du monde et de soi, l’enregistrement d’un quotidien, dans son sens médiatique comme personnel.