CCO43
Coédition Ifpo/ULF, Beyrouth-Damas 2016
avec le soutien de l'AUF
CCO42
Coédition Ifpo/CNRS Liban, 2016
Hassan al-Akra
PIFD287
Beyrouth 2016
Journée d'étude
Forum
Syria, supplément III, année 2016
Beyrouth, Presses de l’Ifpo
Dir. Pauline Koetschet et Peter E. Pormann
PIFD812
Beyrouth 2016, coédition : Ifpo/IFAO
PIFD285 / CRAC 5
Beyrouth 2016, Co-édition Ifpo/CERPOC-Éditions de l'USJ
BEO 64 (2015)
Sur Revues.org : http://beo.revues.org/
Le dossier « Histoire et anthropologie des odeurs en terre d’Islam à l’époque médiévale » du numéro 64 du Bulletin des Études Orientales, dirigé par Julie Bonnéric, promeut une approche transversale, indispensable à l’étude d’un phénomène très peu étudié et difficile à aborder. Il réunit historiens, linguistes, archéologues, spécialistes de littérature et anthropologues afin d’interroger les odeurs, bonnes ou mauvaises, sous des aspects à la fois technique, social et symbolique. Ces chercheurs traitent du lexique olfactif en arabe et en hébreu, des matières odorantes (en particulier l’ambre et les encens), du rôle des odeurs (en médecine, parfumerie, agriculture, magie, etc.) et de leur lien avec le sacré. Ils définissent les odeurs comme des marqueurs de distinction sociale et des signes transcendantaux. Étudiant le rapport des hommes, en Islam, aux fragrances et aux pestilences, ce volume offre l’occasion d’analyser ainsi leur imaginaire social et symbolique.
Ce séminaire a pour objectif de rendre compte d’un certain nombre d’initiatives et d’expériences individuelles et collectives qui participent, à Beyrouth et dans d’autres villes libanaises et selon des modalités d’action très différentes, de ce que l’on peut considérer comme autant de projets alternatifs à la ville néo-libérale, tant dans le cadre des espaces publics urbains que dans celui, plus général, des espaces du politique et de l’économique.
Nous faisons l’hypothèse que ces initiatives, très diverses dans leurs ambitions, leurs formes et leurs finalités, constituent autant d’« utopies en acte » ou de « possibilités de ville » qu’il convient de prendre en compte afin de nourrir une réflexion sur les modèles de ville et de sociétés dans le cadre libanais.
Très variées quant à leurs formes, ces actions semblent cependant avoir en commun de résister ou à tout le moins de proposer des alternatives au modèle urbain néo-libérale qui domine à Beyrouth depuis au moins la fin de la guerre civile. Leur seule existence, même de courte durée, constitue finalement une démonstration que d’autres modèles sont possibles et applicables. Si certaines actions semblent être davantage des « aménagements » du modèle de la ville néo-libérale, s’inscrivant finalement dans ce modèle urbain en le rendant plus acceptable et plus conforme à l’air du temps, d’autres le contestent fortement et lui résistent.
Minoritaires, marginales et parfois invisibles, ou bénéficiant au contraire d’une certaine médiatisation, ces actions et expériences veulent en tous les cas rompre avec une vision à la fois individualiste, segmentée ou communautaire des espaces urbains libanais en proposant de répondre aux intérêts et aux besoins du plus grand nombre des usagers de la ville. Elles se retrouvent dans plusieurs grands domaines, qui se recoupent souvent, et que nous tacherons d’explorer : urbanisme et architecture (architecture moderniste des années 1950-60), sportif, économique (marchés bio et alternatifs, cafés associatifs), politique (squats, occupations temporaires ou permanentes, cercles de discussions, groupes contestataires, programmes politiques), écologique (expériences de ramassage et de recyclage des déchets, associations de sauvegarde du littoral et des espaces publics), art et expressions artistiques (performances, marquages, graphs, expositions, communautés artistiques), grands projets publics inaboutis (métro de Beyrouth), transports et déplacements, etc.
Le séminaire tel qu’il se déroulera en 2016 permettra de faire intervenir, aux côtés de chercheurs et d’universitaires, des initiateurs et des entrepreneurs de projets, des militants et des activistes, des associatifs et des artistes actuellement impliqués dans des actions publiques et des expériences politiques, artistiques, culturelles, sociales d’importance et de durées variables.
Thierry Boissière
Jamil Mouawad