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Actes et inhibition
Journées nationales école de psychanalyse des forums du champ lacanien
Publié le mercredi 12 octobre 2016 par João Fernandes
Résumé
Les analystes s'intéressent à l'acte analytique. Pas depuis toujours. Il a fallu que Lacan introduise une dimension inédite dans la psychanalyse en faisant de l'acte analytique le modèle de tout acte afin que la question devienne cruciale pour la psychanalyse et au-delà. Nos journées se situent dans cette perspective et renouvellent l'interrogation sur les différentes modalités de l'acte, sur sa fonction et ses obstacles à la lumière de notre actualité clinique. Nous avons décidé de joindre l'inhibition aux actes. Le pluriel indique que l'acte n'est pas unique et pour toujours. Il ne fait pas partie d'une série homogène car les actes nécessitent un acte premier, un acte fondateur : c'est le véritable acte de naissance d'un sujet. Lacan lui a donné un nom, c'est l'acte de parler, par lequel on devient sujet, ce qui nécessite non seulement d'être en rapport avec le langage mais plus fondamentalement de se l'approprier.
Annonce
Argumentaire
Les analystes s'intéressent à l'acte analytique. Pas depuis toujours. Il a fallu que Lacan introduise une dimension inédite dans la psychanalyse en faisant de l'acte analytique le modèle de tout acte afin que la question devienne cruciale pour la psychanalyse et au-delà. Nos journées se situent dans cette perspective et renouvellent l'interrogation sur les différentes modalités de l'acte, sur sa fonction et ses obstacles à la lumière de notre actualité clinique. Nous avons décidé de joindre l'inhibition aux actes. Le pluriel indique que l'acte n'est pas unique et pour toujours. Il ne fait pas partie d'une série homogène car les actes nécessitent un acte premier, un acte fondateur : c'est le véritable acte de naissance d'un sujet. Lacan lui a donné un nom, c'est l'acte de parler, par lequel on devient sujet, ce qui nécessite non seulement d'être en rapport avec le langage mais plus fondamentalement de se l'approprier. Mais cet acte, même s'il conditionne la suite, s'avère insuffisant s'il ne se renouvelle pas. Dès lors surgit une question : qu'est-ce qu'on appelle acte dans la vie d'un sujet ? Lacan pose son évaluation comme possible uniquement par ses suites, donc dans l'après-coup. Ceci nous mène logiquement vers ce qui s'en écarte : ce sont les ratages de l'acte qui vont des actes manqués jusqu'aux pathologies de l'acte, incluant les acting-out et les passages à l'acte. Leur distinction, leur émergence, au début ou au cours de l'analyse, imposent qu'on élucide comment ces phénomènes sont abordés cliniquement. On repère également le pluriel -les actes- dans l'expérience de l'analyse, car il y a l'acte de l'analyste pour engager le processus, l'acte dans la cure, puis l'acte dans sa conclusion qui aura une incidence sur l'acte du sujet.
Il y a d'autre part, l'inhibition. Bien que ses formes soient variables et qu'elles portent, selon Freud, sur différents types de fonctions du corps, l'inhibition au singulier se justifie depuis le tripode freudien « inhibition, symptôme et angoisse », posé par Lacan comme un équivalent, dans son hétérogénéité, du tripode « imaginaire, symbolique et réel » au sens où il existe une distinction nette entre les termes.
Alors, quelle est la spécificité de l'inhibition ? Elle est à distinguer des empêchements manifestes ou cachés et ses formes sont variées. Elle est ainsi impliquée dans la formule « je n'arrive pas » du début de l'analyse. Elle participe également du « je comprends mais rien ne change », puis elle concerne aussi le « comment finir mon analyse ? ».
Dès lors, la question cruciale est de savoir si le traitement de l'inhibition passe nécessairement par sa transformation en symptôme. Évoquer l'inhibition nous amène nécessairement à une des voies posées par Freud dans le destin de la sexualité féminine, celle de l'inhibition par un renoncement au phallus que Lacan aborde plus largement comme étant liée au droit au phallus, ce qui explique l'extension de sa manifestation, et pour les hommes et pour les femmes. Comment ne pas évoquer également la prévalence, dans les analyses, de ce qu'on peut désigner comme l'inhibition intellectuelle. Ne pas vouloir savoir, laisse parfois un reste même chez les analystes, dans la formulation : « je n'arrive pas à écrire ». Il est certain que les issues analytiques de l'inhibition passent toutes par l'inconscient. Reste à prouver comment l'acte analytique extrait un sujet de sa pente à l'inhibition, de quoi dépend l'issue à la question « comment finir mon analyse ?», et plus fondamentalement quelle est l'incidence d'une École de psychanalyse dans l'acte de l'analyste. C'est à ces questions que sont convoqués les analystes et tous ceux qui sont intéressés par le discours analytique.
Luis Izcovich
Programme
SAMEDI 26 NOVEMBRE
MATIN
AMPHITHÉÂTRE LAVOISIER
09H00 Accueil
9H30 LUIS IZCOVICH Introduction.
10H00 Président de séance / FRÉDÉRIC PELLION
- JEAN-JACQUES GOROG « Inhibition et Acting-out ».
- NADINE NAITALI « La structure paralysée ? ».
11H00 PAUSE CAFÉ
11H30
Présidente de séance / FRANÇOISE JOSSELIN
- MARIE-NOELLE JACOB-DUVERNET Le corps de l’acte.
- COLETTE SOLER Un acte sans inhibition.
13H00 PAUSE DÉJEUNER.
Après-midi
Salle 101 : « Point de suspension »
14h30
Présidente de séance / Martine Menès
- Delia Nan « Passage à l’acte et psychose
- Armando Cote « Inhibition et mélancolie »
16H00 / 17H30
Président de séance / Bernard Nominé
- Zehra Eryoruk « L’a-bord de l’acte dans l’entre-deux du passeur »
- Daniel Demey « Une inhibition de structure
Amphithéatre Lavoisier : « Clinique de l’acte »
14H30
Présidente de séance/ Rosa Guitard-Pont
- Anna Wojakowska-Skiba « Le savoir qui fait faille » et les inhibitions dans l’hystérie.
- Anne Théveniaud « Ne pas être, ou…ne pas l’être ? » That is the question
16H00 / 17H30
Président de séance / Didier Grais
- Jean-Michel Arzur « Paralysie »
- Radu Turcanu « My precious » : désir-tabou / désir-acte
Salle 201 : « Franchissement »
14H30
Présidente de séance / Claire Parada
- Sonia Alberti « Changer de sexe : acte ou inhibition ? »
- Christophe Charles « La condition de l’acte : S[A]-franchir ?
16H00 / 17H30
Présidente de séance / Natacha Vellut
- Bernard Lapinalie « Imaginer le réel »
- Lela Chikhani « l’acte poétique et le passage au texte de l’analysant »
Dimanche 27 matin
Amphithéâtre Lavoisier
9H30
Présidente de séance / Pascale Leray
- Wanda Dabrowski « Evénement, acte ?
- Anita Izcovich « Un acte qui inaugure la cause finale »
11h00 Pause
11h30
Présidente de séance / Elisabete Thamer
- Gabriel Lombardi « L’inhibition dans un cas de perversion »
- Albert Nguyên « La solution et le devenir de l’acte »
Conclusion / Marie-Noëlle Laville
Catégories
- Psychisme (Catégorie principale)
- Esprit et Langage > Psychisme > Psychanalyse
Lieux
- Maison de la chimie - 28 bis rue Saint Dominique
Paris, France (75007)
Dates
- samedi 26 novembre 2016
- dimanche 27 novembre 2016
Fichiers attachés
Mots-clés
- acte, inhibition, psychanalyse, Lacan, Freud, symptôme, angoisse
Contacts
- Ali Tissnaoui
courriel : tissnaoui [at] live [dot] fr
URLS de référence
Source de l'information
- Ali Tissnaoui
courriel : tissnaoui [at] live [dot] fr
Pour citer cette annonce
« Actes et inhibition », Colloque, Calenda, Publié le mercredi 12 octobre 2016, http://calenda.org/379892