Conclure une saison de chroniques est à la fois émouvant et apaisant. C’est l’idée, assez saugrenue, d’être véritablement en vacances (car un professeur, un chroniqueur, un père, un écrivain, ne le sont jamais : il y a toujours une chose à laquelle on pense pour la prochaine session, il fait 400 degrés en juillet et on découpe un article pour les étudiants de l’automne, on note un titre pour la première chronique de septembre, on achète un chandail pour le retour de Tunisie de la Prodige, on relit pour la soixantième fois le chapitre deux du prochain roman, des affaires de même, on attend aussi que le gouvernement en place nous insulte encore davantage en alléguant qu’on a deux mois de congé pour donner du carburant aux populistes qui entretiennent le mythe).